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Critique de Marcelline


Les lieux ne sont pas nommés, les personnes non plus, mis à part les 3 personnages principaux (monsieur Linh, monsieur Bark et Sang diû) et les dates ne sont pas précisées...
Dès les premières pages, Philippe Claudel m'a embarquée dans une jolie fable, grâce à l'ambiance créée et au manque de repères, qui donne un goût d'universel à l'histoire qui est racontée.

Si j'ai retrouvé l'écriture que j'avais appréciée dans Les âmes grises, ce n'est plus du tout, ici, la même ambiance glauque, triste et désespérée: monsieur Linh et sa petite-fille blottie dans ses bras me sont apparus comme une petite lumière qui avançait pour affronter les épreuves. La force de l'amour de ce grand-père pour le bébé peut abattre des montagnes et est plus fort que l'exil, la guerre, la vieillesse: pour elle, ce vieil homme peut lutter pour vivre malgré la perte de toute sa famille, l'abandon de sa patrie et les humiliations liées à son statut d'immigré.

Alors que le sujet de départ est grave et très émouvant, l'auteur nous livre finalement un récit lumineux qui donne espoir, en nous parlant d'amitié plus forte que les langues et les frontières, de générosité (offrir un cadeau fait aussi plaisir à celui qui offre qu'à celui qui reçoit) et d'amour (les deux hommes se retrouvent aussi dans l'amour de leur épouse disparue et c'est l'amour incommensurable qu'il a pour sa petite-fille qui permet au vieil homme de continuer à faire des projets).

Une fois le livre refermé, il m'a fallu quelques minutes avant d'en resortir vraiment, le temps de "digérer" l'émotion qui m'avait submergée et de ne conserver que la "morale" positive de cette jolie fable!...
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