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Les aventures de Gilles Belmonte tome 1 sur 7

Thibaud Passavant (Autre)
EAN : 9782266305815
504 pages
Pocket (18/06/2020)
4.29/5   223 notes
Résumé :
Mars 1798. La France révolutionnaire est en guerre contre la plupart des monarchies d'Europe. Parmi ses ennemies, l'Angleterre et sa puissante Royal Navy sont le fer de lance de cette lutte sans merci qui s'éternise. Hélas, la jeune Marine républicaine se consume sir les cendres de la défunte Royale. La flotte française, à court de crédits, souffre d'une corruption généralisée.
Engagé à l'âge de treize ans, Gilles Belmonte, en a vingt-neuf lorsqu'il accède au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Un nouveau Bolitho est né et il est français.

1798. La fière royale se consume sur les cendres de la révolution. Gilles Belmonte se retrouve aux commandes d'une des trois dernières frégates construites en France. Navire neuf mais équipement en berne. Il va falloir résoudre le problème avant d'accomplir la mission : Départ pour les Antilles et Taxi pour deux dames.

Une belle ambiance de lecture, dans un style moderne (moins suranné que l'écriture de Forester et son célèbre H. Hornblower).
Dans la droite ligne des Bolitho (les premiers), plus facile à lire que les Aubrey et Maturin, un mélange harmonieux de scènes de combats, de vie à bord et de diplomatie. La romance annoncée n'est pas envahissante (comme elle a pu l'être dans les derniers romans d'A.Kent).

Franchement, j'ai retrouvé le plaisir de lire des aventures maritimes de la fin du 18ième avec cerise sur le gâteau, nous explorons le côté français. Cocorico. J'en avais marre qu'on se prenne des piles par les rosbeefs à chaque fois… :-)

Lu et critiqué dans le cadre de l'opération Masse Critique... Merci.
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La Martinique étant colonie britannique du traité de Whitehall (signé le 19 février 1793) et la prise de Fort de France en février 1794, à la Paix d'Amiens (signée le 25 mars 1802), il est invraisemblable que le Directoire mandate, en 1798, un Capitaine de frégate pour y transporter l'épouse et la fille d'un gouverneur français !

Le contexte narratif dans lequel navigue Gilles Belmonte n'a donc rien à voir avec la réalité historique et je suis étonné que ce roman ait reçu une Mention de l'Académie de Marine.

Jean-Jacques Antier, avec ses deux romans consacrés à la Marie-Galante, rappelle parfaitement le rôle essentiel de la Martinique lors de l'indépendance américaine et sa situation lors de la Révolution française avec évidemment le poids important de l'esclavagisme dans la position politique des planteurs.

Abstraction faite de la réalité historique, ce premier tome est un excellent roman de cape et d'épée, qui nous mène de Toulon à Bordeaux, puis de la Rochelle à Funchal (Madère) avant de combattre dans les Caraïbes.

C'est également un traité de management où l'on voit le jeune Gilles Belmonte transformer en quelques jours une bande de va nu pieds démotivés en un équipage capable de battre les meilleurs vaisseaux de la Royal Navy … et c'est assurément la raison pour laquelle l'Académie de Marine s'est mobilisée !

PS : le rendez vous de la Marie-Galante
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Le roman d'aventure maritime est plutôt une spécialité britannique, il est donc toujours plaisant de voir un écrivain d'une autre nationalité se livrait à cet intéressant exercice et encore davantage - et sans chauvinisme aucun, je vous assure - quand cet écrivain est français ! Bien qu'en ayant lu assez peu, j'ai toujours apprécié les beaux récits de voyages et les batailles navales épiques, raison pour laquelle je me suis immédiatement procurée ce premier tome des aventures du capitaine Gilles Belmonte dès que j'en ai entendu parlé. le résumé de “Pour les trois couleurs” vendait du rêve : de la diplomatie, de l'espionnage, de la baston, de beaux paysages, un jeune capitaine et un équipage rétif, de jolies femmes… Et en plus, tout cela se déroulait au lendemain de la Révolution française, période qui a toujours enflammé mon imagination ! Rien de très novateur, à la première vue, mais un peu de classicisme n'a jamais fait de mal, hein ?

Oui, mais bon… Il y a une sacrée nuance entre “un peu” et “beaucoup trop”. Fabien Clauw a clairement voulu utiliser à son profit les bonnes vieilles ficelles du roman romantique, ce qui ne serait pas un tort s'il leur avait insufflé un peu d'originalité et de nouveauté, voire les avait détourné de façon ingénieuse. Ce qui n'est pas le cas. Vraiment pas. Oh, son style d'écriture est indubitablement plus moderne que celui d'un Dumas ou d'un Stevenson, mais le reste sent tellement le resucé que, sans avoir détesté ma lecture, je peine un peu à en voir l'intérêt.

Tout n'est pas à rejeter, bien sûr : l'intrigue n'est pas dépourvue d'intérêt, l'ambiance de la vie en mer est bien rendue, les scènes de bataille sont efficaces… Non, le véritable problème vient de la caractérisation des personnages. Passons tout de suite sur les personnages secondaires - ils sont inconsistants et ne s'éloignent en rien des bons vieux clichés habituels - et attaquons-nous au capitaine Belmonte, notre beau beau héros sans peur et sans reproche. Il est patriote, il est jeune, il est audacieux, il est ingénieux, il a bon coeur, il est ferme avec les hommes et timide avec les femmes, tout lui réussit, c'est le meilleur marin de la création, un ami fidèle et un chef né. Bref, il correspond trait pour trait aux canons du héros romantique et est, par conséquent, chiant comme la pluie. Et je n'ai aucune envie de me taper encore quelques centaines de pages en son ennuyeuse compagnie.

Autre chose aussi. Ca commence à vraiment m'agacer que les personnages principaux dans ce type de roman soient toujours des républicains pudibonds qui pensent que la liberté et l'égalité c'est bien, mais que la violence c'est tout de même très vilain et qu'il ne faudrait pas embêter les nobles quand ils sont gentils, sympathiques et courageux. Je veux lire un jour un roman sur la Révolution où le héros pensera sincèrement que les exécutions sont une nécessité, qu'il faut casser la gueule à ces emmerdeurs de vendéens, qu'on a bien fait de décapiter le citoyen Capet et que la fin justifie parfois les moyens, sans être présenté comme un détestable salaud pour autant, juste comme un mec de son temps avec les idées de son époque. Ca apporterait une sacrée bouffée d'air au genre. (Bon, je suis légèrement de mauvaise foi : j'en ai lu quelques uns de romans de ce type ou à peu prés, mais force est de remarquer qu'ils sont tristement rares…)

Résultat : je suis allée me consoler ensuite dans les bras de Patrick O'Brian et de Jack Aubrey - et oui, des anglais, honte sur moi - et bien m'en a pris. Mon jugement a posteriori est probablement un peu sévère mais Fabien Clauw a malheureusement beaucoup pâti de la comparaison...
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Ces temps-ci, mon penchant pour les romans historiques et d'aventures refait surface, mes envies de grand large et de tumulte aussi. En fervente adepte des aventures de "L'Epervier" contées avec brio par le sieur Patrice Pellerin et en amoureuse presque transie de Yann de Kermeur, je ne pouvais qu'être tentée par la saga des "Aventures de Gilles Belmonte" signée Fabien Clauw.
Pensez-vous, tous les ingrédients y sont, semble t-il, réunis: la France du Directoire encore exsangue et traumatisée par des années de terreur mais si jeune aussi et pleine d'énergie; de fières frégates prêtes à fendre les flots et à en découdre avec ceux de la perfide Albion; des personnages hauts en couleurs et un héros apparemment charismatique; quelques sombres machinations; une histoire d'amour...
De plus, je dois reconnaître que j'ai été séduite par l'idée de lire un roman d'aventures maritimes écrit par un romancier français plutôt que par un écrivain britannique dont c'est plus souvent la spécialité. C'est chose suffisamment rare pour être souligné.
Ni une, ni deux, je me suis donc jetée à l'eau.

Gilles Belmonte a vingt-neuf ans et après une campagne victorieuse sur La Cassiopée, il accède enfin au grade très convoité de capitaine sur L'Egalité. Pour ce jeune homme qui navigue depuis ses treize ans, la promotion est autant source de joie que d'inquiétude. En effet, en même temps que son uniforme galonné, l'état major lui confie une mission de la plus haute importance de laquelle dépend le sort de la France... et pour laquelle il va devoir jouer les vies de son équipage et de ses rares passagers. C'est que si Gilles et ses hommes sont des marins aguerris dont la loyauté n'est plus à prouver, le monde qui les entoure lui est aussi traître que périlleux: la jeune Marine Républicaine tente de renaître des cendres de la Royale mais est violemment gangrenée par la corruption, la guerre fait rage sur tous les fronts d'Europe et le conflit qui oppose la France et l'Angleterre sur les mers rougit les flots du sang des marins, les services secrets machinent dans l'ombre et redistribuent les cartes dans une partie dont eux-seuls maîtrisent les règles...

"Pour les trois couleurs" se lit bien, très bien même. La langue et le style sont fluides et Fabien Clauw maîtrise à merveille l'art des montées en tension et du suspense qui laisse le lecteur éperdu. de plus, moi qui craignais un peu de me perdre ou de m'ennuyer lors des passages un peu "techniques" ou des épisodes guerriers, j'ai vu mes craintes s'envoler. L'auteur rend son récit passionnant et clair, même pour les néophytes qui comme moi ne connaissent rien aux stratégies navales ou à l'architecture des frégates.
Oh... et la grandeur et la passion, et le rythme des scènes de batailles navales! Waouh: quel panache!

Pour autant, il ne suffit pas de maîtriser son sujet pour réussir parfaitement un bon roman. Ainsi, malgré d'indéniables qualités, "Pour les trois couleurs" n'est pas sans défauts. Tout d'abord, j'ai regretté le manichéisme des personnages (Ah ce héros lisse à force de perfection! Ah ces personnages secondaires qui se réduisent un peu trop à des "types") dont la psychologie manque vraiment de profondeur, ce qui ne les empêche pas d'être sympathiques. Enfin, si l'intrigue globale est prenante et bien traitée, certaines de ses ramifications sont à peine ébauchées ce qui les rend artificielles. C'est particulièrement le cas de l'histoire d'amour. Qu'on soit clair, je suis la première à être agacée quand les péripéties amoureuses prennent trop de place par rapport au propos principal et qu'elle enmièvrent le récit. le problème ici, c'est qu'on a l'impression qu'elle a été ajoutée pour répondre à un cahier des charges et que les passages qui la concernent ont été ajouté après coup. de fait, la crédibilité en pâtit.

Toutefois, j'ai été suffisamment prise et appâtée pour avoir envie de découvrir la suite et de reprendre la mer avec Gilles Belmonte! Un roman qui me donne envie de revoir "Masters and Commanders" et d'écouter des chants de marins mérite qu'on prenne le risque de découvrir sa suite quitte à être déçue. Advienne que pourra et tant pis pour les requins.

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Une vingtaine de pages ont suffi pour m'emporter à plus de 10 noeuds dans les aventures du jeune lieutenant Gilles Belmonte, officier de la Marine française en temps de guerre contre l'Angleterre et fraichement promu capitaine. Il embarque en France et se voit envoyer en mission dans les Antilles avec un nouvel équipage et un navire tout neuf pour lequel il devra ruser afin de pouvoir prendre la mer. Il se voit également doté de deux charmantes passagères qui ne laisseront pas indifférents ses hommes d'équipage et lui-même. Batailles navales, stratégie, amitié et romance sont au rendez-vous pour ce talentueux et empathique capitaine et son équipage.

Fortement romancé mais s'appuyant sur des faits historiques, "Pour les trois couleurs" est un superbe roman d'aventures maritimes dont l'action se situe juste après la révolution française et ayant pour cadre les mers du globe dont les caraïbes. Et pas besoin d'être grand amateur de bateaux ou initié au langage marin pour apprécier cette belle histoire, les termes de navigation sont simples et un petit lexique, ainsi qu'un dessin à la fin de ce beau livre permet de se repérer très facilement sur le bateau et même si l'on n'a pas envie de retenir le vocabulaire, cela n'empêche nullement de suivre ni ne gâche le plaisir de l'action.
J'ai découvert les romans d'aventures maritimes et historiques avec la série des Aubreyades de Patrick O'Brian, qui sont un peu plus techniques et qui se situent à la même époque avec cette fois les anglais "du bon côté" et je trouve que ce roman de Fabien Clauw "côté français" est passionnant.
Vraiment une belle découverte et un premier tome très réussi et prometteur d'une belle suite, puisque la parution d'un deuxième tome "Le trésor des Américains" est annoncée pour septembre 2018.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Il est vrai que les marins aiment à voir des signes et se faire des promesses. (…)
Prendre rendez-vous avec l’avenir entretient l’espoir de survivre jusque-là.
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Quand viendra les boulets ennemis, bien des choses nous paraîtrons futiles, Commandant. Et puis, ce qui se passe en mer n’intéresse que les marins qui y vont, Commandant…
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Jour de la vertu, Fructidor de l'An VI.
Mille-sept-cent-quatre-vingt-dix-huit,
selon le calendrier du défunt royaume de France

Dans un enchevêtrement de voiles, de cordages et de fumées, les deux frégates livraient leur ultime Vérité.
Entre les deux bâtiments, les eaux cristallines des Caraïbes viraient au rouge.
Hélas, l'élan et la rage de vaincre passaient de toute évidence du côté ennemi.

Il avait donné tout ce qu'un homme loyal et de bonne volonté pouvait donner.
Malgré l'entrainement acharné auquel il avait soumis ses hommes et son bâtiment, cela ne serait pas suffisant.
Cette frégate anglaise était plus forte et il allait mourir.
Un mélange de fatalité et de peine immense envahi son cœur.
Tant d'efforts et de souffrances avaient été consentis.
Tant d'amour restait à venir et il allait mourir.
Belmonte fixa le regard haineux et enivré du matelot qui lui faisait face.
Il lui sembla que le temps s'était figé.
Les visages de sa mère te de sa sœur apparurent dans son esprit comme pour lui cacher, dans un dernier sourire, la laideur de la mort.
Il sentait la chaleur de son sang se répandre sur sa peau, mais la douleur s'était étonnamment anesthésiée avec l'apparition divine de tendres visages féminins.
Était-ce cela, mourir?
Autour de lui, un halo de fumée grise voilait la sauvagerie du corps à corps et lui piquait affreusement les yeux et la gorge. Le fracas des canons et le choc des lames s'ajoutaient au sifflements des balles et aux râles d'agonie des malheureux mutilés.
On lui avait donné la plus belle des frégates et confié la plus vitale des missions. Il était en train de perdre la première et de faillir à la seconde.
La honte le disputait à la peine.
Son bras gauche meurtri trouva la force de serre le morceau de foulard qui était sorti de son pantalon.
C'était son foulard, et il avait promis de le lui rendre à son retour en Martinique.
Cette promesse-là non plus ne serait pas tenue...
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Ainsi allait cette période troublée où les officiers supérieurs, essentiellement nobles, étaient sacrifiés sur l’autel de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité.
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C’était là une nouvelle facette du commandement qu’il lui faudrait accepter à l’avenir : échafauder des plans auxquels ils ne pourrait pas toujours prendre part.
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Videos de Fabien Clauw (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fabien Clauw
Interview de Fabien Clauw pour la sortie du 5ème tome de sa saga maritime. Pour en savoir + https://www.editionspaulsen.com/clauw/
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