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La Grande patience tome 3 sur 4
EAN : 9782266082242
340 pages
Pocket (21/06/1998)
3.87/5   168 notes
Résumé :
Dans la France envahie de 1941, Julien Dubois a 18 ans, l'âge de toutes les inquiétudes et de tous les espoirs. Celui qui voulait voir la mer rêve maintenant de France libre, de revanche et d'évasion vers Londres.

C'est dans ce contexte historique dangereux qu'il rencontre Sylvie et connaît l'éblouissement du premier grand amour. Mais quand les Allemands pénètrent en zone sud, Julien comprend qu'il n'est plus temps de jouer les petits soldats amoureux... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Troisième volume de « La Grande Patience » (après « La Maison des autres » et « Celui qui voulait voir la mer » et avant « Les Fruits de l'hiver »), « le coeur des vivants » raconte les aventures de Julien Dubois pendant la Drôle de guerre, et son engagement dans la Résistance.
Le volume précédent était centré sur les parents de Julien, et leur angoisse, leur longue attente, quand leur fils était loin d'eux. le présent volume revient sur Julien. En 1940 il a 18 ans. Il s'est engagé dans l'armée. le début du roman le voit débarquer à Castres avec son ami Carento. En fait son but, c'est de peut-être passer en Espagne, rejoindre la Résistance, mais, comme on dit, une chose après l'autre. A Castres nos jeunes gens sont affectés à un poste de guet. Monotone et sans attrait Mais Julien fait la connaissance de Riter, un parisien épris d'art et de littérature comme lui. Entre Verlaine et Charles Trenet, les journées se passent plutôt bien. Et puis un soir Julien fait la connaissance de Sylvie. C'est le coup de foudre. Et du coup son projet est compromis : partir c'est renoncer à Sylvie. Puis les choses s'accélèrent. La zone libre est envahie. Sylvie, sous la coupe de ses parents, lui échappe.
Bernard Clavel, on ne le redira jamais assez est un conteur : ce qu'il nous montre, ce sont des tranches de vie, telles que pourraient nous décrire un photographe, un cinéaste un croqueur de dessins. Clavel, c'est, comme pour Doisneau, l'art d'attraper la vie au bout de son stylo, comme le photographe la capte dans son objectif : cette période si étrange où se mêlent tant d'influences, où la morosité voisine avec la bassesse ou l'héroïsme, où tout peut basculer dans un sens ou un autre, où les idéaux fluctuent, et où l'amour et la mort n'ont jamais été si près l'un de l'autre.
Le talent des grands écrivains, c'est de faire partager aux lecteurs et aux lectrices, les émotions de toutes sortes que ressentent ses personnages. Clavel y réussit à merveille. Nous sommes solidaires de ces soldats désemparés de la Drôle de guerre, de ces amoureux que la guerre rapproche et éloigne, de cette machine infernale qui broie les destins…
Avec sensibilité et élégance, Bernard Clavel retrace une époque, et une histoire. La guerre n'est pas seulement un décor, puisqu'elle conditionne les pensées, les projets de ces soldats perdus, de ces amoureux perdus, de ces parents perdus (ceux de Julien qu'il vient voir le temps d'une permission) …
Notre Julien (parce qu'après tout, l'auteur nous l'a donné) est bien le reflet de cette époque : plein d'idéaux chevaleresques, il est ramené à terre par ses propres défauts (qui sont aussi ceux de l'époque : désinvolture, aveuglement, désinformation, inconstance, inconscience… Humain, finalement, trop humain.
« La Grande Patience » est décidément une très belle série, où l'historique reste présent, mais à hauteur d'homme et de femme. A la fois témoignage et oeuvre de fiction : une belle oeuvre utile.

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La Grande Patience, tome 3. le Coeur des Vivantss :
Engagé dans l'armée à Port-Vendres, à 18 ans, Julien se fait muter à Castres dans l'espoir de passer en Espagne pour ensuite rejoindre Londres. Il se retrouve dans un poste de guêt, peinard avec quelques copains sous les ordres bienveillants du sergent Verpillat. Il fait la connaissance de Rifer, un parisien qui l'initie à la poèsie, à la peinture, et à l'alcool. Celui-ci pense qu'un poète se doit d'être alcoolique. Ils sont autorisés à sortir en ville, en civil, après 17 heures. Au cours d'un récital de poèsie,, Julien fait la connaissance de Sylvie dont il tombe amoureux fou. Il garde néanmoins l'espoir de combattre clandestinement contre l'occupation allemande. Il s'ensuira une serie d'aventures plus ou moins tragiques avec un courage proche de l'inconscience. J'ai suivi avec intérêt ce 3ème tome qui relate avec chaleur la jeunesse d'un jeune garçon aux prises avec la vraie vie.
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Clavel Bernard
La grande patience - le coeur des vivants
C'est en 1941 dans la zone sud que se déroule cette histoire.
C'est justement l'année des 18 ans de Julien Dubois. Il rêve, comme tant d'autres d'une France libre.
Il s'engage dans l'armée de l'armistice, il voudrait pouvoir avancer et son rêve serait Londres
Mais avec son ami Carento il va se retrouver dans un poste de guet de la DCA à Castres.
Et lors de ses sorties il rencontre Sylvie, son premier amour, il ferait tout pour elle, il oublie ce qu'il doit faire, il en oublie même la guerre et pourtant, elle est là et se rapproche. Car en 1942 les Allemands entre en zone sud. Et notre pauvre Julien qui rêvait de gloire et d'amour se retrouve face à la mort.
Toute l'histoire est basée sur cela l'amour et la mort. La force de l'un et la douleur de l'autre. Cette situation est décrite avec la douceur et l'élégance de l'auteur, il parvient à nous faire vivre ce que vivent ses personnages, nous sommes eux avec nos joies, nos tristesses, nos doutes et nos peurs.
Mais il ne faut pas oublier non plus la force de l'amitié que l'auteur met en valeur en ces temps difficiles
Ce qui me fascine toujours quand je lis cet auteur c'est qu'avec peu de mots, on voit les personnages, on voit la station de guet, on voit le parc où il rencontre Sylvie et on a l'impression de la voir aussi, c'est une force terrible que de pouvoir à travers quelques mots, faire en sorte que celui qui les lit voit ce que l'auteur voit ou veut nous faire voir.

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"La grande patience", troisième volume, alors que l'histoire était centrée sur ses parents dans le tome précédent, on retrouve ici Julien. Mais je dois dire que j'ai été déçu, le Julien apprenti patissier à Dole au début de cette tétralogie n'est plus le même. Je m'étais imaginé le voir s'embarquer pour Londres ou dans la résistance, il n'en est rien.
Ce livre est une histoire d'amour entre deux jeunes à peine sortis de l'adolescence. La guerre n'est qu'en toile de fond, un élément de décor afin de dérouler cette idylle. Partant de là, je me suis moins intéressé à leurs aventures. Néanmoins, l'écriture de Bernard Clavel est toujours là. Il fait évoluer son personnage dans le sens où il l'entend, probablement le plus réaliste.
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Bernard Clavel / le coeur des vivants /Tome III de la Grande Patience.
Nous sommes en 1941 dans la zone sud au-delà de la ligne de démarcation. Après que la France a été envahie. Julien Dubois a dix-huit ans, l'âge de toutes les inquiétudes et tous les espoirs ; il a eu bien du mal à franchir cette ligne venant de sa Franche-Comté natale. Il rêve de rejoindre Port-Vendres et voir la mer pour gagner Londres et la France libre.
En chemin il se retrouve à Castres avec son ami Carento dans un poste de guet de la DCA. Et c'est à Castres qu'il va connaître son premier grand amour, Sylvie à qui il va tout donner et pour qui il est capable de renier ses projets les plus chers. La guerre hélas, une drôle de guerre, ne se laisse pas oublier et Julien va être confronté à la violence et la mort devant assumer son destin d'homme courageux, un courage parfois proche de l'inconscience.
On remarquera dans cette belle fresque romanesque la belle écriture de Bernard Clavel, fluide et simple, émouvante et pudique.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Ce type est de ceux qui sont assez stupides pour juger un peuple d'après ses exploits militaires. Pour ces gens-là, plus des individus ont tués, plus ils sont dignes de respect, d'admiration. Je crois bien que c'est Balzac qui nomme la gloire le soleil des morts. Eh bien mon vieux, je préfère ma peau intacte d'ivrogne crasseux dans l'ombre fraîche d'un tonneau, à la plus glorieuse des carcasses desséchées par le bain de soleil que nous propose ce grand sifflet en culotte de peau ! Ce gaillard-là, c'est le traîneur de sabre modèle 1912, revu 1942.
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L'erreur, la sottise, l'absurdité, ce n'est pas la mort de Carento, c'est la guerre. La guerre en soi, dans sa totalité. Carento, comme toutes les victimes de la guerre, est mort pour des industriels, pour des chefs d'Etat, pour des fous d'orgueil... Tu vois qu'il n'est pas mort pour rien. Chaque soldat qui meurt a reçu dans le corps un morceau de ferraille qui a rapporté de l'argent à un fabricant de canons; avec chaque cadavre on enterre un uniforme qui a permis à un père Riter de faire marcher un métier à tisser. La guerre c'est ça.
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Avant la première descente, ils se retournèrent. Le vieux n'avait pas bougé. La tête rentrée dans les épaules, le corps légèrement voûté et les genoux fléchis, il avait l'air d'un tronc très court et ébranché, oublié sous les arbres au bord du chemin dont les ornières étaient deux serpents de ciel immobiles sur la terre morte.
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Il y avait donc partout, sur chaque coin de terre, un homme que l'autre guerre avait marqué ainsi; un homme qui racontait sans haine véritable, sans tristesse; un homme qui portait, en lui, une guerre vivante, mais une guerre avec laquelle il avait fait amitié comme un malade se lie avec une vieille douleur.
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Tu sais, dit Carento, j'ai fait la connaissance de plusieurs civils.
Je les ai vus. Ils prétendent que les Boches vont nous ramasser, qu'on est livrés d'avance.

Ils disent qu'à présent on ne peut plus passer par l'Espagne à cause des SS qui gardent la frontière, mais qu'il faut foutre le camp se cacher dans la montagne. Il parait que pas mal de gars sont déjà partis.
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