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EAN : 9782262023010
448 pages
Perrin (06/01/2005)
4.1/5   24 notes
Résumé :

La domination musulmane en Espagne commença en 711 avec le débarquement du berbère Tarik, s'étendit rapidement grâce au prince omeyyade Abdar Rahman, qui fonda l'émirat de Cordoue (756) et culmina à la fin du Xe siècle. L'auteur dépeint les hauts faits et la civilisation des grands émirs qui consolidèrent, agrandirent le royaume et combattirent les royaumes chrétiens du nord de la péninsule.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ouvrage de vulgarisation assez bas de gamme pour un public à l'esprit critique limité, prêt à gober tous les poncifs habituels : les catholiques sont des fanatiques intolérants, les musulmans sont ouverts aux autres cultures ; les cathos ont appauvri le pays, les musulmans l'ont enrichi… :
« Les premiers contacts intellectuels entre le monde musulman et l'Europe se réduisent à peu de choses et s'arrêtent à la fin du Xe siècle » à cause d'un « manque d'intérêt des Européens envers la science et la philosophie arabes » (p.270), comme si celles-ci n'avaient rien de grec. Toujours les mêmes fautifs ; les gentils Arabes veulent transmettre et les abrutis d'Occidentaux ne veulent rien savoir.

L'auteur accumule les incohérences :
Il vante le syncrétisme artistique et « dès la période du califat une civilisation hispano-arabe » (p.231), « les innombrables unions mixtes des civilisations chrétienne et musulmane » (p.241) tout affirmant que dans les populations qui « jamais n'ont cessé de se combattre » « la fusion de ces éléments composites ne se fera jamais » (p.95) ;
évoque « l'esprit de cohabitation ethnique qui avait été une des forces de l'Etat musulman d'Espagne » (p.169) tout en affirmant que ce même Etat est « en proie aux divisions, aux querelles ethniques, à la guerre civile quasi perpétuelle » (p.128).
« L'Hispano-musulman est un amalgame d'Arabe et d'Ibère, de Wisigoth et de Berbère, de Persan et de Slave, une conjonction heureuse de sémite et d'aryen. » (p.241) Donc, en gros, tout le monde se mélange tout en refusant de se mélanger…
Dénonce le communautarisme et la guerre civile généralisés, « les mulâtres sont méprisés », mais vante un « exemple de la fusion de tant d'éléments différents en une population d'une relative homogénéité » formant « une civilisation à nulle autre pareil. » (p.239) ;
fait l'apologie du multiculturalisme tout en donnant comme cause de l'effondrement du califat de Cordoue en 1031 « l'introduction d'éléments ethniques étrangers de plus en plus nombreux au fil du temps et incapables de s'intégrer dans la masse de la population. » (p.183) ;
déplore la « guerre permanente » et l'anarchie sous les taïfas (1002-1086) tout en la décrivant comme « une des époques les plus brillantes de la civilisation arabo-musulmane. » (p.189)
« L'époque agitée des taïfas suivie des deux siècles des Almoravides et des Almohades est celle de l'Espagne musulmane qui produit ses plus grands penseurs. » (p.256) Ce serait donc selon lui à l'époque où on n'a pas le droit de réfléchir qu'on serait capable de penser le mieux.

Il fait aussi quelques erreurs :
p.45, l'émirat d'Abd al-Rahman Ier est donné pour 751 alors qu'il date de 756.
p.198, le malékisme est qualifié de rite de l'islam « le plus rigide » alors que le hanbalisme l'est encore plus.
p.340 al Mutamid ibn Abbad est donné comme « souverain abbasside de Séville » (1068-1091), alors que c'est un Abbadide. Aucun Abbasside n'a jamais régné en al-Andalus.

Le livre est au passage l'occasion de prendre conscience des effets dévastateurs des brassages culturels. Ainsi sous Abd al-Rahman II, émir de Cordoue (822-852), les jeunes chrétiens ignorent le latin et l'archevêque de Séville doit faire traduire la Bible en arabe pour qu'ils puissent la lire (!) (p.72)

Après une conquête au fil de l'épée et la soumission implacable des populations, la paix survient enfin sous le califat de Cordoue parce qu'il est tenu « avec une extrême vigueur » par Abd al Rahman III (929-961), « les rouages de l'Etat sont sous son autorité absolue » (p.126).
Mais à partir de la prise de pouvoir par Al-Mansur (978-1002) qui démolit l'Etat et fait appel à une immigration berbère massive « cause de tous les maux » (p.169), c'est à nouveau la violence généralisée, puis la guerre civile entre les 26 taïfas qui permet une progression de la Reconquista (Tolède 1085) à laquelle répond l'arrivée des Almoravides (1086) puis des Almohades (1147) et l'instauration d'un malékisme intolérant où « toute autre forme de pensée est interdite » (p.198)…
Soucieux de souligner les bienfaits de la présence musulmane, l'auteur passe sous silence l'interdiction de l'étude de la philosophie par ces derniers en 1148 et le fait que juifs et chrétiens sont bannis en 1149.

Finalement, la seule parenthèse florissante sur les 781 ans de présence musulmane correspond au règne de Al-Hakam II, calife de Cordoue épris d'art et de culture, de 961 à 976, soit 2% de l'ensemble de la période, au point que la péninsule apparaît surtout comme un effroyable panier de crabes propre à faire renoncer à toute tentation de multiculturalisme. Et c'est ce qu'on ose nous présenter aujourd'hui comme modèle de tolérance pour justifier le volume de l'immigration.

Dans son bilan positif de l'apport musulman, l'auteur se garde aussi d'évoquer le coût de la violence provoquée par l'invasion de l'Espagne, toutes ces guerres et ces morts du fait de la seule présence musulmane, du seul fait qu'une ethnie s'impose à d'autres. Les réalisations architecturales des Omeyyades et les apports culturels empruntés aux Abbassides valaient-ils vraiment toutes ces souffrances ?

L'auteur parle bien sûr de la transmission des textes de l'Antiquité par les Arabes. Mais cette transmission s'est faite par les Européens à l'occasion de la Reconquista, en particulier après la prise de Tolède en 1085. En réalité, les Arabes ont peu transmis, on est surtout allé leur prendre.

Immanquablement, l'auteur déplore l'expulsion en 1492 des « musulmans très travailleurs » comme si l'arrêt des guerres incessantes causées par l'invasion de 711 n'était pas aussi l'arrêt de monstrueux gaspillages d'énergies et de ressources et comme si les autochtones n'étaient pas capables de faire tourner l'économie. Il reconnaît d'ailleurs lui-même que la Reconquista a permis l'essor de l'industrie lainière (p.377). Mais la paix sociale retrouvée et les énormes bénéfices qu'elle induit à tous les niveaux le laissent curieusement indifférent. Il pourrait pourtant se réjouir que ces talents soient allés enrichir le Maghreb, mais non, il semble préférer l'al-Andalus mis à feu et à sang pendant huit siècles.
Il voit finalement dans les expulsions de populations la cause du retard économique de l'Espagne à la fin du XVIe siècle alors qu'il est surtout dû à l'afflux de métaux précieux du Nouveau Monde qui lui a permis d'acheter à toute l'Europe au lieu de produire en développant sa propre industrie.

Pour y voir un peu clair sur le sujet il convient d'écouter les vrais spécialistes – ce que n'est pas André Clot. Gabriel Martinez-Gros et Nicolas Weill-Parot insistent sur le fait qu'al-Andalus est au contraire une des sociétés musulmanes les moins tolérantes qui soient. Des quatre écoles juridiques sunnites, seule l'école malékite – une des plus obscurantistes – y est autorisée.
La fameuse « tolérance » d'al-Andalus dont on nous rebat les oreilles s'illustre en réalité par le fait que les autochtones ne sont simplement pas exécutés à condition de se soumettre au statut de dhimmi. On les « tolère » en vie pour pouvoir en tirer des taxes. La soumission implacable et violente est la condition du « vivre-ensemble ». « En cas de résistance toute la population était réduite en esclavage » (p.27), « les peines vont de la prison à la crucifixion et à la décollation. » (p.221)
Chrétiens et juifs doivent payer un impôt pour pratiquer leur religion, ils n'ont pas le droit de monter à cheval, leurs habitations doivent être plus basses que celles des musulmans… ce qui n'empêche pas l'auteur d'affirmer qu'ils « sont organisés en communautés plus pacifiques que partout ailleurs dans le monde musulman, chacun étant satisfait de son sort et ne désirant pas en changer. » (p.72)
Nous prend-il pour des enfants ?
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Un ouvrage riche en informations pour quiconque s'intéresse aux conquêtes arabes dans le Sud de l'Espagne : l'auteur nous conte l'histoire et les différents mouvements qui s'installèrent en Espagne, ainsi que les liens qu'ils entretenaient tant avec le Califat de Damas que plus tard avec les Royaumes du Nord du Maroc. Il s'attarde également sur les multiples petits royaumes hispano-musulmans, souvent en conflit les uns avec les autres, et parfois même alliés des royaumes chrétiens, mais aussi sur la place de chacune des communautés dans le royaume d'al Andalus, ainsi que sur l'apport des arabes et plus tard des mozarabes à l'architecture européenne et aux arts.
Parfois un peu fouillis, ce livre n'a pas forcément vocation d'être lu d'un bout à l'autre ; on peut simplement en lire les chapitres qui nous intéressent. Les précisions sur les villes de Séville, de Cordoue et de Grenade en font néanmoins un bouquin de voyage intéressant lorsque l'on parcourt l'Andalousie.

Mon avis final est que cet ouvrage d'André Clot recèle d'informations et d'anecdotes pertinentes, même s'il demeure un peu indigeste...défaut lié à l'édition et à la mise en page !
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Excellent ouvrage sur une civilisation qui fut porteuse de grandes richesses culturelles : la civilisation arabo-andalouse. Cette dernière nous a légué des merveilles architecturales. L'ouvrage dresse tout d'abord un historique de l'arrivée des musulmans avant d'engager la chronologie de l'occupation musulmane avec les Omeyyades, le califat, la Fitna, les Reyes de Taifas et l'Etat Andalus. Dans une vision plus descriptive de la société, viennent ensuite des chapitres sur le terre et les hommes, l'effervescence intellectuelle, la Reconquista ; l'empreinte urbaine et l'art arabo-musulman et enfin le commerce extérieur. L'Andalousie fut à l'époque décrite un carrefour de civilisations et de connaissances, ce qu'illustre bien l'ouvrage d'André Clot.
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Très complet sur la période musulmane de l'Espagne, tous les aspects sont décrits, même si les sources donnent plus d'infos sur les gouvernants que sur la population.
C'est assez austère, pas de fantaisie, mais ça se lit bien car la style est accessible.
Cela prouve une nouvelle fois que l'occident n'était pas la première civilisation et a bénéficié de beaucoup d'apports.
A lire pour comprendre le passé de l'Espagne et ses monuments.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le pays et les hommes qu’Abdar Rahman [émir de Cordoue, 822-852] va gouverner sont bien différents de ceux des premières années du règne de son père. En peu d’années les conversions à l’islam se sont multipliées, et, surtout, l’assimilation se fait maintenant très rapidement, au point que beaucoup de chrétiens ne s’expriment plus que dans la langue des vainqueurs (…) cette rapide assimilation, cette adoption des goûts et des habitudes des musulmans n’étaient pas du goût des autorités chrétiennes, loin de là. L’ignorance du latin, la langue de l’Église, était telle que l’archevêque de Séville fit traduire la Bible en arabe afin que les chrétiens puissent la lire.
(…)
Cette arabisation des chrétiens ne pouvait manquer de provoquer des réactions chez les chrétiens les plus attachés à leur religion. Voyant leur troupeau s’amenuiser, la culture et les meurs arabes remplacer celles de leurs héritage chrétien et romain : les évêques mettaient souvent en garde leurs ouailles contre cette croyance et cette morale inspirée par Satan. Leur colère était d’autant plus grande que leurs connaissances de l’islam étaient inexistantes. Ils se bornaient à répéter les fables colportées dans les milieux populaires chrétiens sur Mohammed et la religion musulmane, sans prendre la peine d’aller aux sources, qu’ils avaient à portée de main. « Cet ennemi de notre Sauveur, disait Alvaro en parlant de Mohammed, a consacré le sixième jour de la semaine à la bonne chère et à la débauche… Le Christ a prêché le mariage, lui le divorce ; le Christ a recommandé la sobriété et le jeûne, lui les festins et les plaisirs de la table… » Et ainsi de suite.

L’émotion suscitée chez les chrétiens par cette propagande eut pour principale résultat, outre de violentes querelles entre musulmans et chrétiens, d’inspirer aux plus fanatiques des chrétiens mozarabes le désir de montrer qu’ils étaient prêts à donner leur vie pour prouver la grandeur de leur religion et l’infamie de l’islam. Sous l’influence de vieux chrétiens exaltés, en tête le prêtre Euloge et Alvaro, un laïc, des chrétiens insultaient volontairement le Prophète et l’islam, faisaient irruption avec fracas dans les mosquées uniquement pour être dénoncés, arrêtés et suppliciés. « Ceux-là entreront dans la béatitude des élus qui s’offrent volontairement au martyre », répétait Euloge. (pp. 71-74)
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Ce penchant [de Al-Hakam II, calife de Cordoue, 961-976] pour l’étude et le savoir, dont on trouve peu d’exemples chez les souverains de son temps – d’autres temps aussi –, avait laissé une trace avec l’immense bibliothèque qu’il réunit à Cordoue, à l’Alcazar même. Constituée, dit-on, de 400 000 volumes (chiffre probablement plus symbolique que réel), elle contenait tous les ouvrages qu’il était possible de réunir à cette époque, religieux et profanes. L’énorme Trésor dans lequel il pouvait puiser à pleines mains lui donnait toutes les possibilités d’acquérir des livres, fût-ce à l’extrémité du monde connu, ce qu’il faisait en envoyant à l’étranger des missions dont le seul objet était d’en acheter à n’importe quel prix. Arrivés à Cordoue, ces livres étaient remis à des équipes de savants qui les répertoriaient, les résumaient, les faisait copier et, bien sûr, les étudiaient. Le catalogue de sa bibliothèque, selon Dozy, formait à lui seul quarante-quatre cahiers dont chacun avait vint feuillets selon les uns, cinquante selon les autres… Et tous ces volumes, al-Hakam les avait lus et, qui plus est, en avait annoté la plupart. Les livres composés en Perse et en Syrie lui étaient souvent connus avant que personne ne les eût lus en Orient. En Andalousie, presque tout le monde savait lire et écrire tandis que dans l’Europe chrétienne les personnes les plus hauts placés, à moins qu’elles appartinssent au haut clergé, ne le savaient pas. Bien que les écoles fussent bonnes et nombreuses le calife fonda dans la capitale vingt-sept écoles pour les classes les plus pauvres.

A l’imitation du calife, les princes et les nobles, les grands commerçants rassemblaient de grandes bibliothèques. Dans Cordoue même, il existait une vingtaine de bibliothèques où chacun pouvait se rendre pour lui ou consulter des livres.

La passion du calife de Cordoue faisait des émules. Le roi de Saragosse, Muktadir, par exemple, était un excellent mathématicien et astronome. Celui de Badajoz écrivit une encyclopédie de cent volumes rassemblant toutes les connaissances de son époque. A l’imitation du calife, des intellectuels chrétiens écrivirent aussi. A la demande de Hakam l’évêque de Gérone écrivit une Histoire des Francs et celui de Cordoue lui dédia son livre Sur la division du Temps et la résurrection des Corps. (pp. 136-137)
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Les Wisigoths avaient persécuté les Juifs au point d’édicter des lois antisémites dont le but était de supprimer toute présence juive. Le concile de Tolède avait décidé d’obliger tous les Juifs à se faire baptiser sous peine de lourds châtiments, y compris des tortures physiques. La circoncision était interdite, de même que l’absorption de nourritures rituelles. Il était interdit aux chrétiens de les fréquenter, jusqu’à ce qu’un concile décide de réduire tous les Juifs en esclavage et d’enlever tous les enfants juifs à leurs parents pour les élever dans la religion chrétienne. Une énorme vague d’antisémitisme déferla sur la Péninsule. Les synagogues furent détruites. On comprend que les Juifs aient facilité la conquête arabe et accueilli les envahisseurs comme des libérateurs.

Sous la domination arabe, tous les métiers sont permis aux Juifs, à plus forte raison quand ils se convertissent. On trouve des Juifs dans l’entourage des princes, à Badajoz, à Saragosse, à Valence notamment. Certains parviennent au rang de vizir. Du fait des relations qu’ils ont à l’étranger et de leurs connaissances des langues, les princes musulmans les utilisent comme diplomates. On cite parmi les plus connus Ibn Ishaq ibn Shadrut, un homme de grande culture qui traduisit en arabe le Traité de Médecine de Dioscoride, qu’Abdar Rahman III envoya comme ambassadeur auprès du roi Léon. (pp. 237-238)
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Le malékisme tenait son nom de Malik Ibn Anas, qui était mort récemment à Médine où il avait vécu et prêché son interprétation des lois de l’islam, fortement inspirée de son entourage local. Le malékisme a été, à juste titre, qualifié de fondamentaliste du fait que son interprétation du Coran est la plus littérale et la plus sévère. Adversaire de toute innovation et de toute discussion mettant en cause la doctrine la plus stricte de l’islam, Malik considère que les pensées religieuses et morales doivent pénétrer la totalité des prescriptions de Dieu. D’une intransigeance totale à l’égard des schismatiques, qu’ils qualifient de perturbateurs et d’agents de corruptions, c’est à des juges malékites que s’adressaient presque toujours les souverains qui voulaient faire condamner – à mort le plus souvent – les hérétiques ou ceux considérés comme tels.

En Espagne, après son adoption sous l’influence de Hisham, puis de Hakam, le malékisme demeurera la doctrine juridique officielle qu’appliqueront sans tolérance les juges devenus rapidement une véritable aristocratie cléricale dont le pouvoir perdurera jusqu’à la fin de la dynastie omeyyade. (pp. 58-59)
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Il n’y a rien de vrai dans cette jolie histoire, forgée longtemps après le débarquement arabe, mise à part l’existence, bien réelle, du comte Julien. La vérité est moins romantique. Tarik, qui commandait à Tanger de fortes unités berbères et connaissait l’état de faiblesse des Wisigoths, forma le projet de traverser le détroit avec le but bien arrêté de se tailler une principauté dans la Péninsule. Ses soldats savaient que l’Espagne était un pays riche et déchiré par les rivalités de ceux qui le gouvernaient. Une fois l’Afrique du Nord soumise, la conquête de l’Espagne, le « ventre mou de l’Europe occidentale », était alors, pensait Tarik, dans la nature des choses.
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