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Il est des livres qui vous touchent au point que vous ne vous vous sentiez pas capable de vous plonger dans une autre histoire avant plusieurs jours. "Dieu surfe au Pays basque" est de ceux-là.

L'histoire pourrait sembler somme toute banale : le narrateur rencontre sa future femme lors de vacances au pays Basque, ce jeune couple fou d'amour (comme s'ils n'étaient encore que de jeunes cons de quinze ans) se découvre, se marie et décide de faire un enfant. le narrateur est presque pris de court lorsque sa femme lui annonce qu'elle est enceinte. Et, au bonheur de devenir père, se mêle aussi l'angoisse de perdre un peu de sa liberté, de son insouciance, de sa jeunesse. Lorsqu'il se réveille brutalement un matin de juin après un cauchemar dans lequel sa femme lui annonce que le bébé est mort, le narrateur se force à ne pas voir des signes partout. le malheur ne peut pas toujours frapper au même endroit : sa femme a déjà perdu un bébé "la petite comète Ferdinand" conçu avec son "prédécesseur". Alors tout ira bien, tout ne peut qu'aller bien, et pourtant...

MON AVIS : Dans ce roman largement autobiographique, Harold Cobert évoque avec beaucoup de pudeur et de sensibilité un évènement rarement évoqué dans la littérature et encore moins à travers le regard de l'homme : la fausse-couche, la non-naissance d'un enfant désiré. Avec poésie, humour, délicatesse et parfois un brin d'ironie, Harold Cobert nous dévoile le ressenti de cet homme tour à tour abattu, impuissant et révolté face à cet évènement qui n'est malheureusement pas rare, mais qui bouleverse chaque couple qui s'y trouve confronté. Lorsqu'il est mis en mots, ce douloureux accident de la vie est rarement raconté d'une manière aussi réaliste, aussi crue et élégante. le ton de Harold Cobert est tellement juste, tellement émouvant que j'ai dû à plusieurs reprises interrompre ma lecture afin de prendre du recul et pour ne pas la terminer trop vite. Il est des livres qui vous font penser que vous comprenez mieux " l'autre" à la fin de leur lecture, "Dieu surfe au Pays basque" est de ceux-là pour moi.
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Un tout petit livre sans prétention sur la perte d'un enfant. La femme du narrateur a déjà perdu un bébé par la passé, et on lui annonce que l'enfant qu'elle porte est mort in utero... Aucun doute, il n'y a plus de Dieu, ou alors il est parti surfer au Pays basque...
En alternance avec des chapitres sur leur rencontre, l'histoire de ce couple face à ce grand chagrin. Beaucoup de douleur, bien sûr, mais aussi de l'espoir.
Merci à l'auteur de nous faire partager le point de vue d'un homme sur un épisode aussi triste, douloureux, et pourtant banal aux dires de tout le monde. Pour l'avoir vécu, je peux dire que ce tout petit roman est un joyau de finesse et d'optimisme. Merci aussi pour les vers de Victor Hugo, maintenant enfin devenue maman je les lis avec d'autant plus d'identification et d'émotion...
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Ils s'aiment.
D'un amour fou, tendre et généreux.
Ils veulent avoir un enfant.
Tout ne se passe pas comme dans un conte de fées.
Le narrateur nous emmène dans le tourbillon de leur amour naissant, leur rencontre foudroyante. Il nous fait vivre aussi les inquiétudes liées à une grossesse qui ne se passe pas bien.
Un magnifique roman sur le couple, sa résistance aux aléas de la vie sur ce que veut dire être deux lorsque la destinée vous fait une mauvaise surprise.
J'ai été touchée par ce récit d'un amour si fort sans être destructeur, bien au contraire.
C'est tendre, drôle, magique et malgré tout l'histoire se finit bien.
Comme dans les contes de fées. Comme dans la vie aussi, parfois. Souvent finalement
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C'est l'histoire d'un couple : lui et sa femme. Elle est enceinte, il est heureux. Ensemble, ils attendent cet heureux évènement et surtout la première échographie pour clamer leur bonheur haut et fort. Mais ils sont angoissés face à l'attente du troisième mois d'autant plus que sa femme a déjà subi une énorme perte auparavant.
C'est le moment pour lui aussi de replonger sans ses souvenirs : le jour de sa rencontre avec elle, l'amour de sa vie.
On découvre une belle histoire d'amour, de celles qui durent et qui font du bien. Car oui, enfin, on voit que l'amour durable est possible (et qu'il ne dure pas seulement trois ans). D'ailleurs, heureusement que c'est un couple solide au vu des évènements pénibles qu'ils vont devoir affronter et qui pourraient en briser plus d'un.
En tant que maman, je me suis beaucoup identifiée même si ce roman est le point de vue d'un homme. C'est d'ailleurs le point fort de ce livre : les sentiments masculins. de nos jours, les hommes sont beaucoup plus impliqués dans la grossesse mais lorsque surgit un malheur, on a tendance à se focaliser sur la douleur de la femme, en mettant bien malgré nous les sentiments de l'homme de côté. de même, c'est une tendance presque instinctive de cacher ses propres sentiments pour pouvoir soutenir sa femme.
Dans ce roman, il est entièrement question de l'homme : de sa place, de ses envies, de ses questions, de ses sentiments. Tout en pudeur et en sobriété mais avec de la force et presque de l'agressivité parfois.
Beaucoup d'émotions en seulement 158 pages.

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Ils se sont connus à Biarritz où ils étaient en vacances. Ils ont été frappés par le coup de foudre. Ils se sont mariés. Ils ont attendu un heureux événement et c'est à ce moment que leur vie heureuse dérape. La femme du narrateur à la veille de l'échographie est victimes d'hémorragies, au début pas d'inquiétude mais le destin semble s'acharner, elle a déjà perdu un enfant d'un précédent mariage. le lendemain les saignements ne se sont pas arrêtés. Direction l'hôpital où on leur annonce que l'enfant est mort et qu'il va falloir procéder à un curetage.

La fausse couche vu du point de vue du père tel est le sujet de ce livre. On y voit le cataclysme que représente pour le futur père la perte de son enfant. le narrateur est anéanti, il s'interroge sur le destin qui se répète, sur l'existence de Dieu. Est il parti surfer au Pays basque alors qu'on a besoin de lui.

Thème très douloureux traité sans pathos, avec simplicité et même humour ce qui donne encore plus de force à ce récit et plus d'ampleur à la douleur de cet homme.

Après Un hiver avec Baudelaire, Harold Cobert nous livre à nouveau un magnifique roman, fort mais tout en sensibilité où les scènes décrivant l'horreur de la situation (description détaillée du curetage) côtoient les scènes de bonheur. Un roman malgré tout plein d'espoir.
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Quand une amie me fait cadeau d'un livre qu'elle a aimé, quand elle me raconte à quel point elle en apprécie l'auteur à travers la totalité de son oeuvre, j'ai peur. J'ai peur de ne pas éprouver le même plaisir de lecture, j'ai peur d'être déçue, de ne pouvoir partager des points de vue identiques. Et puis je me lance… C'est ainsi que je viens de lire "Dieu surfe au Pays Basque" d'Harold Cobert.

C'est une histoire que l'on pourrait qualifier de banale. Une histoire d'amour qui commence à Biarritz entre un homme qui sort d'une histoire compliquée et une femme qui a souffert aussi dans son couple précédent et même jusque dans sa chair. En restera-t-il quelque chose de cette romance estivale ? Eh bien oui !

Une histoire que l'on pourrait qualifier de banale, disais-je, mais justement, elle ne l'est pas. C'est sa vie conjugale que le narrateur (l'auteur ?) raconte. Mais il le fait brillamment, relatant les bons moments mais aussi les chagrins, les tristesses, les blessures. Avec beaucoup de délicatesse, de retenue, de tendresse, il nous parle de ses ressentis d'homme face à son désir de paternité mêlé d'appréhension. Il décrit avec finesse ses peurs de futur père et entre drôlerie et tragique, la fausse-couche de sa femme.
J'ai aimé l'écriture d'une grande simplicité qui fait la part belle aux sentiments pudiquement brossés. J'ai aussi beaucoup aimé la distance prise par le narrateur pour dire le chagrin, le manque, l'échec. Loin de toutes plaintes, il narre les faits, les expose. Il raconte une rendez-vous manqué avec un enfant désiré. L'émotion est là, sous-jacente, les larmes retenues, qui parlent sans tabou de la vie, de la mort, de l'homme qui ose pleurer, souffrir, qui ose dire qu'un temps la vie s'arrête, même si elle repart après. Mais l'humour n'est jamais loin qui permet de supporter la douleur et la lecture en est plus légère.

Très joli roman, bouleversant ponctué par des vers de Victor Hugo, et conclu par "Le revenant" du même auteur : magnifique idée.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Il semblerait que ce roman d'Harold Cobert soit d'inspiration autobiographique. En tout cas, personnellement, j'ai été particulièrement touchée par les propos de ce père qui évoque la perte de son enfant sans fard. Mais aussi son impuissance face aux souffrances de sa femme et ses coups de colère bien légitimes envers un Dieu qui permet autant de malheur, qui préfère surfer au pays basque et laisser des enfants mourir.

Je n'avais pas vraiment lu le résumé de ce roman avant d'en entamer la lecture. J'aime l'écriture d'Harld Cobert et cela m'avait suffi pour l'acquérir. Au vu du titre, je m'attendais à un roman joyeux et estival. Et s'il est un peu question de surf, de vacances et de soleil, ça n'est pas, vous l'aurez compris, le propos principal de Dieu surfe au pays basque.

Un court roman lu en une soirée mais d'une très grande sensibilité. Un très beau roman comme sait les écrire Harold Cobert.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Le projet d'écrire un roman autour de la fausse couche précoce vue par un homme est intriguant. L'intituler "Dieu surfe au Pays basque" révèle un sens aigu du titre accrocheur. Avec ces deux ingrédients majeurs, on peut penser que le livre s'arrachera grâce à un bon bouche à oreille.
C'est vrai, il est un peu question de Dieu dans cette histoire, mais, rassurez-vous, pas assez pour figurer au rayon religion. le narrateur, marqué par une éducation chez les jésuites, s'adresse à lui au cours du livre et s'il l'insulte copieusement, c'est pour mieux le retrouver vers la fin, un cierge à la main. Rien de plus normal puisque les protagonistes de ce roman sont tous issus de familles bourgeoises forcément bien pensantes. Tout ce beau monde surfe allègrement dans les vagues de l'Atlantique et s'endort douillettement dans une de ces villas basquaises au charme suranné.
Le narrateur, fort bien né donc, a un regard assez condescendant, voire méprisant sur le menu peuple qu'il croise dans la rue ou dans l'hôpital qu'il va être amené à fréquenter. Car, malgré cette aisance innée, notre narrateur va être confronté à un événement imprévu. La grossesse de sa compagne s'interrompra brutalement dès les premières semaines, la condamnant à une fausse couche médicalisée.
Cet événement tragique pour le couple est raconté en alternance avec leur rencontre à Biarritz. Cette mise en miroir de l'histoire d'amour et de l'histoire de la mort prématurée du foetus, fonctionne bien même si la partie tragique est plus prenante que la partie romantique, un peu mièvre. le lecteur passe ainsi de la plage du Miramar où les deux amoureux s'embrassent passionnément (Chabadabada...) à l'annonce d'un curetage express...
La fin sur le blog
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Hier après-midi, j'ai eu un coup de coeur. Un coup au coeur. Une avalanche d'émotions. Je ne pouvais attendre plus pour vous en parler.

La plume de Cobert, je l'ai découverte avec "Lignes brisées", rappelez-vous cette jolie romance sur fond de rendez-vous manqué.

Avec ce dieu qui surfe, j'ai redécouvert la magnifique plume de l'auteur sous un autre jour, un jour jouant plus sur les émotions fortes en exploitant des thèmes délicats: la perte d'un enfant, qu'il soit nouveau-né ou à naître (les deux sont abordés), le deuil parental et la reconstruction. Pfiou quel programme ... En effet quel programme, mais traité d'une manière qui relève du génie (oui carrément et rien à voir avec les yeux de l'auteur promis juré). J'ose y aller dans une comparaison de l'extrême? Soyons fous allons-y ... Bien sûr ce n'est pas du tout la même plume ne nous méprenons pas, mais j'ose dire franco que dans ce roman, Mr Cobert se joue des sentiments humains comme le faisait Zweig en son temps. Pas de faux mélodrames, des mots justes, des émotions posées en toute pudeur, de la rage au coeur et de la peur au ventre. Rien n'est plus fragile qu'une jeune vie et rien n'est plus précieux, et c'est constamment que ce jeune couple nous donne l'impression de manipuler la substance la plus délicate qui soit. Ils construisent, subissent, perdent, se reconstruisent, surmontent, mais toujours avec pudeur, avec amour (et humour parfois). Ils sont le reflet de la vraie vie en donnant la parole à leur coeur, y compris et surtout au coeur du père que l'on oublie souvent dans des moments pareils.

Ce jeune père qui se cache face à sa douce qu'il veut la préserver, qui garde la face comme il peut, qui mène la barque le temps qu'il faudra. Si seulement j'avais eu ce livre en mains il y a 8 ans ... Cette jeune maman brisée par la vie deux fois dans deux mesures différentes mais toutes aussi dramatiques. Qui se relève, qui vit (ou survit), qui éclate aussi. Pas de mélo, que des mots posés, justes, captivants, saisissants, et qui arrivent à toucher là pile ou ça doit aller.

Un tout petit roman pour un grand moment remplis de sentiments. L'histoire touchante et pourtant pleine d'espoir et de vie d'un couple confronté à la perte de l'enfant à naître. Un roman qui va bien plus loin, qui pose des mots là où nous parfois parents en déroute face à une crasse de la vie nous n'y arrivons pas. Un roman qui lève les tabous et l'incompréhension et qui ose dire que si c est grave, que non il ne valait pas mieux maintenant que plus tard, que oui la vie continue mais que sur le coup là elle s'est arrêtée.

Un coup de coeur pour moi, je pense que je n'ai pas fini de vous parler D'Harold Cobert ...
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L'incipit pose le décor :
« Samedi matin. Je me suis réveillé en sursaut. Un mauvais rêve. Ma femme me disait : le bébé est mort. »

Mais en parallèle, nous sommes aux premières loges pour voir naître un amour fou entre le narrateur et sa future femme rencontrée lors de vacances au pays Basque.
« -Tu raccroches.
- Non, toi d'abord !
Nous avions quinze ans, à peine.
Du grand n'importe quoi.
Nous étions heureux, nous étions cons, nous étions heureux d'être cons »
(Au passage, les deux protagonistes sont toujours désignés par Lui ou Elle, on en conclut que c'est fort probablement autobiographique)

« Souvent, les premières fois sont quelque peu désastreuses. On ne se connait pas, on se découvre. Les corps sont comme deux instruments qui s'accordent. Plusieurs essais sont généralement nécessaires avant de jouer à l'unisson et d'atteindre une acmé digne de ce nom. Parfois, malheureusement, cela ne vient pas, ne viendra pas, ni maintenant ni demain. On peut alors se mentir autant qu'on veut, céder aux ruses de la raison pour prolonger le mirage des débuts, mais, tôt ou tard, il faudra se rendre à cette évidence : le corps, lui, ne ment jamais. »

Cet amour se concrétise par un projet de vie, faire un bébé ensemble !
A la veille de la première échographie, des saignements suspects alertent la femme du narrateur, qui a déjà perdu un bébé de 5 jours conçu avec le « prédécesseur ».
Les saignements deviennent hémorragie et l'hémorragie se conclut par un curetage.
La fausse-couche précoce est un sujet dont on a maintes et maintes fois entendu parler, des récits empreints de peine, de larmes parfois, mais toujours de la part de futures mamans éplorées. Ici, c'est un ex-futur papa accablé, qui partage avec nous sa souffrance, son désarroi, ses colères et ses espoirs.

« Les jours ont commencé à passer. Puis les semaines. J'ai continué de travailler avec un étrange sentiment de vacuité. Tout me paraissait frappé d'une profonde inanité. J'accomplissais des gestes et prononçais des paroles de manière automatique, comme si ce n'était pas moi qui les avait accomplies ou prononcées. La colère, la rage et la haine ne me quittaient pas, mais je n'avais plus la force de les accueillir ni de les porter. Je vivais à côté de moi-même. »

Harold nous sert une mise en miroir de la naissance d'un amour et de la mort d'une future naissance ! (la mort prématurée du foetus), sans pathos et sans emphase, mais avec beaucoup de pudeur, de tact et de retenue. Même s'il a réussi à remuer chez moi des souvenirs douloureux, j'ai dévoré le livre d'une seule traite, et ses deux suivants sont dans ma PAL (Un hiver avec Baudelaire et Jim)
Une magnifique plume et une belle découverte !
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