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EAN : 9782752910196
112 pages
Phébus (02/04/2015)
3/5   2 notes
Résumé :
J’avais quatre mois quand mon père est mort. Personne ne m’en a parlé et je n’ai pas demandé grand-chose. J’ai construit ma vie avec son ombre. Cette lettre, qui lui est adressée, décrit comment j’ai grandi sans lui, comment je me suis débrouillé avec lui, comment on m’a abîmé et comment on m’a aidé. En l’écrivant, j’ai mieux compris le manque charnel que j’avais de cette présence bienveillante d’un père.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai malheureusement laissé passer quelques jours pour écrire ce que je pensais de ce livre. de ce fait, mes impressions sont moins fortes et ma critique sera peut-être moins précise. Il s'agit d'une lettre que l'auteur écrit à son père qu'il n'a pas connu, emporté par la maladie.
L'écriture est fluide, assez belle. Les chapitres sont courts, mais les retours incessants d'un chapitre à l'autre sur certains faits m'ont gênée, me donnant une impression de désorganisation. On visualise tout à fait l'auteur à sa table de travail, face à cette boîte contenant des souvenirs de son père; l'écriture est "immédiate", sans recul.
Les sentiments de l'auteur m'ont également dérangée: cette aigreur envers plusieurs personnes de son entourage, cette froideur (il dit ne pas pouvoir aimer cet homme qu'il n'a pas connu) mêlé à une certaine admiration (il semble vouloir égaler son père)... J'ai peur d'être trop dure mais je trouve l'auteur trop égoïste: ne songe-t-il pas à la douleur qu'a dû ressentir son père, laissant son fils de quelques mois à peine? Ne se penche-t-il pas sur les préoccupations de sa mère qui a cherché un autre père pour son fils, une autre épaule pour elle? Ne comprend-il pas le silence de ses grands-parents paternels qui préféraient tourner la page et ne pas perturber l'enfant en lui parlant de ce père absent?... J'ai envie de dire à l'auteur: chacun fait ce qu'il peut!
En même temps, je comprends son désarroi: le sentiment de ne pas avoir d'identité, de devoir se construire sans savoir quelle route suivre, le besoin d'avoir une image de l'homme qui était avant lui... C'est donc le point de vue unique de l'auteur qui m'a perturbée car je n'arrivais pas à me mettre seulement dans la peau de celui-ci: je me mettais dans celle du père aux portes de la mort tenant son bébé dans les bras en sachant qu'il ne verrait rien de sa vie, dans celle de la mère veuve pensant peut-être qu'elle aurait dû déceler la faiblesse de son mari avant, dans celle de la grand-mère qui cherche à "oublier" son fils pour pouvoir poursuivre et regarder l'enfant sans y voir son fils, dans celle du grand-père qui se dit qu'il aurait fallu parler...
Mon avis est donc très divisé et ma critique part un peu dans tous les sens, à l'image des impressions livrées par l'auteur dans ce petit roman autobiographique...
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« TEL FILS » Pierre Cochez (Phébus, 100 pages).
Il arrive que de petits livres soient très touchants, qu'en une centaine de pages à peine il y ait assez de force, d'émotion, de vérités peut-être pour qu'ils nous atteignent. C'est le cas de celui-ci, pas un roman, un récit visiblement très autobiographique. C'est la lettre d'un homme d'aujourd'hui dans la maturité, qui écrit à son père mort alors que l'auteur, son fils donc, avait trois mois. C'est l'histoire d'une relation avortée, d'un lien qui ne s'est (presque) pas construit dans le réel, d'une occasion manquée, d'un amour impossible, c'est l'histoire d'une aussi longue absence, d'une blessure inguérissable mais qui ne vire jamais au pathos et encore moins au mélo, d'une souffrance pudique, ou peut-être pas même d'une souffrance d'ailleurs ; l'auteur écrit quelque part qu'il ne peut pas dire qu'il aime son père, « comment peut-on aimer quelqu'un qu'on n'a pas connu ? ». C'est peut-être tout simplement le récit de la part manquante, mais de celle qui aurait pu être, qui aurait dû être, la part du père. C'est, me semble-t-il, plus qu'un témoignage, c'est un vrai récit, construit non chronologiquement ; Pierre Cochez, journaliste à « La Croix », décide de s'assoir et d'écrire, pour lui-même, en nous livrant à nous qui sommes père, à nous qui sommes fils, ce beau chant mélancolique (mais quelle femme, mère ou fille, ne serait pas touchée ?) C'est écrit avec simplicité, tact et sensibilité (tout le contraire de la sensiblerie donc).
Je ne sais pas si c'est un livre à offrir « à la légère », je ne sais même pas si c'est un « beau texte littéraire ». Mais un texte à lire, oui, un texte qui émeut, certainement.

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J'ai reçu ce livre à chroniquer dans le cadre de l'opération "Masse Critique" proposée par Babelio, et j'ai véritablement été séduite par cet auteur que je ne connaissais pas du tout.

L'histoire (que je suppose fortement autobiographique) est celle d'un homme dans la cinquantaine qui se retourne vers son passé, et plus précisément son père, mort alors qu'il n'avait que quelques mois. Dans un style soigné et dépourvu de pathos ou de larmoiements, Pierre Cochez nous raconte la vie d'un garçon orphelin de père, mais qui ne parvient pas à le pleurer, puisqu'il ne l'a pas connu. A travers une chronologie éclatée, il nous décrit les réactions familiales, sa mère qui cherche à lui donner une figure paternelle à tout prix, ses grands-parents qui essaient de ne plus en parler... soit différentes formes de deuil que lui ne peut, hélas, pas faire.

C'est un ouvrage profondément douloureux, conçu à la fois comme un témoignage et un exutoire, où l'auteur se raconte sans fard, presque comme en une confession. On éprouve énormément d'émotions au fil des pages, mais on s'interroge aussi, beaucoup, sur la "place du père" et son rôle, par delà l'enfance, dans la construction de l'identité.

Pour ma part, un très beau moment de lecture, que j'ai dévoré en quelques heures à peine. Je le conseille vivement.
Lien : http://mademoisellemalenia.o..
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