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Claire Breton (Traducteur)
EAN : 9782020845489
468 pages
Seuil (29/12/2005)
3.84/5   34 notes
Résumé :

" Un humour loufoque et dévastateur. On se laisse embarquer avec plaisir dans le joyeux (une fois n'est pas coutume) corbillard de Tim Cockey. " Marie-France Rémond, Le Nouvel Observateur. " Cockey cisèle une écriture pleine d'allant, enchaîne les rebondissements et dose généreusement l'humour (...).

Hitchcock serait-il le nouveau maître du suspens ? " Sandrine Mariette, Elle. Pour venir à la rescousse d'une amie d'enfance que tout accuse... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
La geste de Hitchcock Sewel, le croque-mort le plus spirituel de Baltimore, est dans son tome troisième. du haut de son mètre quatre-vingt-dix, Hitch a la partie fort belle. Les ouvertures féminines lui sont nombreuses (prenez ça comme vous voudrez) et il affiche sa cynique décontraction en (presque) toute circonstance. Mais c'est un bon bougre, vous allez voir.

Lucy, sa copine d'enfance, fait partie de ces looseuses de légende, de ces nanas qui tirent mauvais numéro sur mauvais numéro et qui suintent la mouise de tous leurs pores. Bref, Lucy la mignonne effacée vient de faire un carton sur son homme (Calmar Martin), un patron de tripot au chic mafieux, avec le flingue d'icelui. C'était de la légitime défense, bien sûr, car son amoureux était en train de lui coller une branlée sauvage. Mais le fumier estourbi palpite encore ; à l'hôpital il est transporté et les médecins sont sur le point de le tirer d'affaire, quand une main fort malveillante lui administre le poinçon définitif. Lucy est coffrée au terme d'une fugue fugace. Hitch ne peut croire une seconde que Lucy soit capable de tuer ainsi à l'arme blanche et de sang froid, mais tout ça n'émeut pas beaucoup le taciturne lieutenant John Kruk. Surtout qu'on trouve peu après le corps du jeune demi-frère de Calmar en train de pourrir dans les bois. Bon, et si je vous dis que quelques semaines avant ces événements, c'est le cadavre d'une jeune et brillante étudiante qui a été abandonné sur le parking de la très classe boîte de Calmar, j'espère que je ne charge trop la barque pour un résumé qui se veut accrocheur.

Tout ça pour vous dire qu'évidemment, Hitch et son affolante ex-femme (Julia) vont mener une enquête compliquée (mais facile à suivre) et rencontrer au passage quelques personnages aussi curieux qu'attachants : un détective déprimé et soupe au lait nommé Pete Munger (en pleine faillite conjugale) et un petit bout de nana frondeuse aux seins magnétiques nommée Mary Childs. Il y en a d'autres, mais ceux là sont vraiment les meilleurs.

Aucun doute là dessus, le Cockey se bonifie de roman en roman. Les qualités des deux précédents sont là, sans leurs petites faiblesses. Des dialogues toujours pétillants d'intelligence et de sous-entendus, des bagarres, des scènes très drôles et d'autres très graves, et surtout des personnages qui acquièrent une profondeur encore inédite chez cet auteur : Pete Munger, en particulier, est un type que j'aurai grand plaisir à retrouver. L'intrigue est très astucieuse et l'écheveau se dénoue à la fin (bien sûr) selon une logique limpide et solide. Un petit pavé de 400 pages qui descend comme les meilleurs pure single malt calédoniens que s'envoie parfois Hitchcock : trop vite... un bonheur ébouriffant et chaleureux qui me fait poireauter, tout trépidant, à l'affût du prochain épisode (pas encore traduit chez nous). Les enchères montant, j'en attends LA grande claque que seul les chefs d'oeuvre savent administrer. A bon entendeur...

La traduction est excellente, et les néologismes continuent à fuser de façon très heureuse le plus souvent. Notons tout de même qu'Alvik a laissé passer ce coup-ci une demi douzaine de coquilles ; mais on lui pardonnera.
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La geste de Hitchcock Sewel, le croque-mort le plus spirituel de Baltimore, est dans son tome troisième. du haut de son mètre quatre-vingt-dix, Hitch a la partie fort belle. Les ouvertures féminines lui sont nombreuses (prenez ça comme vous voudrez) et il affiche sa cynique décontraction en (presque) toute circonstance. Mais c'est un bon bougre, vous allez voir.

Lucy, sa copine d'enfance, fait partie de ces looseuses de légende, de ces nanas qui tirent mauvais numéro sur mauvais numéro et qui suintent la mouise de tous leurs pores. Bref, Lucy la mignonne effacée vient de faire un carton sur son homme (Calmar Martin), un patron de tripot au chic mafieux, avec le flingue d'icelui. C'était de la légitime défense, bien sûr, car son amoureux était en train de lui coller une branlée sauvage. Mais le fumier estourbi palpite encore ; à l'hôpital il est transporté et les médecins sont sur le point de le tirer d'affaire, quand une main fort malveillante lui administre le poinçon définitif. Lucy est coffrée au terme d'une fugue fugace. Hitch ne peut croire une seconde que Lucy soit capable de tuer ainsi à l'arme blanche et de sang froid, mais tout ça n'émeut pas beaucoup le taciturne lieutenant John Kruk. Surtout qu'on trouve peu après le corps du jeune demi-frère de Calmar en train de pourrir dans les bois. Bon, et si je vous dis que quelques semaines avant ces événements, c'est le cadavre d'une jeune et brillante étudiante qui a été abandonné sur le parking de la très classe boîte de Calmar, j'espère que je ne charge trop la barque pour un résumé qui se veut accrocheur.

Tout ça pour vous dire qu'évidemment, Hitch et son affolante ex-femme (Julia) vont mener une enquête compliquée (mais facile à suivre) et rencontrer au passage quelques personnages aussi curieux qu'attachants : un détective déprimé et soupe au lait nommé Pete Munger (en pleine faillite conjugale) et un petit bout de nana frondeuse aux seins magnétiques nommée Mary Childs. Il y en a d'autres, mais ceux là sont vraiment les meilleurs.

Aucun doute là dessus, le Cockey se bonifie de roman en roman. Les qualités des deux précédents sont là, sans leurs petites faiblesses. Des dialogues toujours pétillants d'intelligence et de sous-entendus, des bagarres, des scènes très drôles et d'autres très graves, et surtout des personnages qui acquièrent une profondeur encore inédite chez cet auteur : Pete Munger, en particulier, est un type que j'aurai grand plaisir à retrouver. L'intrigue est très astucieuse et l'écheveau se dénoue à la fin (bien sûr) selon une logique limpide et solide. Un petit pavé de 400 pages qui descend comme les meilleurs pure single malt calédoniens que s'envoie parfois Hitchcock : trop vite... un bonheur ébouriffant et chaleureux qui me fait poireauter, tout trépidant, à l'affût du prochain épisode (pas encore traduit chez nous). Les enchères montant, j'en attends LA grande claque que seul les chefs d'oeuvre savent administrer. A bon entendeur...

La traduction est excellente, et les néologismes continuent à fuser de façon très heureuse le plus souvent. Notons tout de même qu'Alvik a laissé passer ce coup-ci une demi douzaine de coquilles ; mais on lui pardonnera.
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Juin à Baltimore,

Le téléphone sonne, Hitch décroche et se retrouve en conversation avec Calmar Martin, le dernier petit-ami de Lucy. Lucy Taylor est généreuse, gentille et crédule. Julia, l'ex-femme de Hitch, la surnomme « Miss-la-Poisse » car depuis sa naissance, elle accumule les ennuis comme les attrapes-mouches aspirent les insectes ou comme si elle dégageait une substance phéromone spécial-tourment.
Les quelques mots que Calmar ânonne sont décousus et hachés. Rien de surprenant, le cher homme agonise ; Lucy lui aurait tiré dessus.
A peine Hitch enregistre l'information, que Lucy arrive et lui dépose sur le bureau le revolver du délit. Elle se remet corps et âme à son ami d'enfance, en sa sagesse et sa protection.
A l'hôpital, l'état de Calmar est stationnaire. Hitch contacte Julia, partie dans une chasse à l'amoureux, et lui raconte la dernière frasque de Lucy.
L'histoire aurait pu se clore sur un accident, une émotion mal maîtrisée, mais dans le courant de la nuit, le détective John Kruk apprend à Hitch que Colmar est décédé, poignardé sur son lit de convalescence.

« – Vous êtes en état d'arrestation.
J'ôtai la main de mon bras comme on tient un rat mort.
– Pour quel motif ?
– Présence indéfectible sur le lieu de tous mes crimes.
John Kruk me décocha le rictus qui, chez lui, fait office de sourire. Peut-être même pouffa-t-il. Il scruta mon smoking de haut en bas et retour.
– J'étais sorti faire un footing, dis-je. »

Ça sent le roussi… Lucy, première suspecte, a disparu, ainsi que Julia… Seraient-elles en villégiature toutes les deux ? Hitch cherche alors à disculper son amie recherchée par la police et essaie de collecter des renseignements sur Calmar. Aux premières confidences des gens qui l'entouraient, le défunt était infidèle, bookmaker et trafiquait de la drogue.
Petit à petit, les pièces du puzzle s'imbriquent et racontent une histoire…

J'ai bien apprécié cette troisième aventure de Hitch, le croque-mort de Baltimore. J'ai retrouvé l'humour qui ponctue les histoires, les galéjades, le tombeur de ses dames, tous les personnages secondaires… Julia et ses parents, la tante Billie, Kruk… ainsi que des nouveaux aux portraits croustillants. Quant à l'intrigue, elle se laisse lire sans déplaisir. Ça se passe dans les arcanes interlopes du jeu, des paris et des magouilles. Cependant, j'avoue avoir ressenti un peu d'ennui dans le milieu du livre.
Bientôt, avec Manu, nous vous raconterons la suite des enquêtes de Hitch, détective amateur, ainsi que ses déconvenues concupiscentes…
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Revoilà notre croque-mort au nom improbable, Hitchcock Sewell, aux prises avec une enquête quand sa meilleure amie Lucy se retrouve accusée du meurtre de son petit ami, Calmar. Il faut dire que Lucy a tiré sur Calmar, peu de temps avant qu'il ne soit poignardé à l'hôpital. Mais Hitch, aidé par sa sulfureuse ex-femme Julia, est persuadé de l'innocence de Lucy. Il se plonge alors dans le monde de Calmar, qui dirigeait un night-club : jazz, jeux, fraudes mais aussi paris illégaux et drogue. Pas joli joli tout ça. Surtout que Hitch se retrouve à nouveau face à l'inspecteur Kruk, pas vraiment content de le voir encore sur sa route. Heureusement pour lui, ou pas, il fait la connaissance d'un détective privé au caractère irritable et au moral dans les chaussettes, qui le secondera dans la quête de l'assassin.

Pour la troisième fois, je suis sous le charme de Hitchcock. Rien à faire, j'adore son humour pince-sans-rire et son entêtement à se fourrer dans les situations les plus malencontreuses avec une bonne volonté naïve. Cette fois, c'est sa meilleure amie qui s'est mise dans les ennuis et notre croque-mort, en gentleman chevaleresque, ne peut la laisser dans ce guêpier. Surtout que la pauvre est plongée dans un état mutique et ne peut rien expliquer.
Hitchock va donc se retrouver dans le monde des boîtes de nuit, à chercher l'argent, sentir un flingue pointé sur sa nuque, se faire tabasser plus d'une fois et boire des litres de whiskies. Mais surtout, il va encore choisir la mauvaise femme. Les aventures de notre héros avec les femmes valent autant que celles avec les bandits. Elles sont hilarantes tellement il a l'art de faire les mauvais choix. Les passages avec son chien Alcatraz sont aussi savoureux.

Mais si j'ai aimé l'atmosphère, l'humour et les personnages, l'intrigue n'est pas en reste non plus. Comme d'habitude, elle tient la route et reste bien ficelée. Les points forts sont bien entendu le dénouement, excellent et surtout le caractère bien trempé des différents protagonistes qui sont mêlés à l'enquête. Je regrette cependant les nombreuses longueurs et les remplissages qui émaillent ce tome. Pendant une grande partie du volume, l'investigation piétine complètement, et on assiste aux élucubrations de Hitch. Personnellement, même si j'adhère à son humour et qu'il me séduit beaucoup (oui, j'insiste ! ), je trouve quand même qu'on aurait pu facilement trancher une bonne centaine de pages.
Lien : http://www.chaplum.com/le-cr..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
« – Vous êtes en état d’arrestation.
J’ôtai la main de mon bras comme on tient un rat mort.
– Pour quel motif ?
– Présence indéfectible sur le lieu de tous mes crimes.
John Kruk me décocha le rictus qui, chez lui, fait office de sourire. Peut-être même pouffa-t-il. Il scruta mon smoking de haut en bas et retour.
– J’étais sorti faire un footing, dis-je. »
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