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EAN : 9782081372351
656 pages
Flammarion (04/11/2015)
3.82/5   63 notes
Résumé :
Deux enfants, un juif, un musulman, deviennent amis.
Ils grandissent, apprennent, se découvrent, s'intègrent. Ils ont des rêves, des espoirs, des luttes communes. Des amours aussi.
Puis apparaissent les fissures, naissent les désaccords, s'expriment les ressentiments, s'insinue la violence.
Jusqu'où ?
Jusqu'à la haine ?
Avant, Raphaël et Mounir se voyaient comme des frères.
Peuvent-ils renouer avec l'amitié dont ils étaient ... >Voir plus
Que lire après Avant la haineVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Ce que j'ai ressenti:

En première approche, je vois le résumé, et là je me dis, mais qui s'aventure sur un terrain aussi glissant? Et là je regarde, et je vois le nom de Thierry Cohen, un auteur que j'adore pour ses jolies histoires pleines d'amour et d'espoir. Quelle surprise de le voir dans le sujet le plus brûlant du moment, et puis je me décide à lire ce qu'il pourrait en dire…Je remercie d'ailleurs Babélio et sa Masse Critique pour m' avoir donné l'opportunité de le lire en avant première! Merci de leur confiance, ainsi qu'aux éditions Flammarion pour cet envoi.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce roman est aux antipodes de ce que l'auteur a pu nous habituer jusqu'à maintenant. Certains passages étaient très éprouvants, je n'ai pas aimé tout ce que j'y ai lu, pas aimé y voir autant de violence, autant d'actes révoltants et idées noires. Certes, c'est un sujet qui tient beaucoup à cet auteur, on peut aisément le comprendre, (et d'ailleurs comment rester insensible???!!!). Mais moi, j'ai regretté cette forme de narration, pas assez « romancé », trop de ressentiments passent en force, on est pris entre ses deux feux sans avoir le temps de souffler.

L'auteur se base beaucoup sur l'actualité et nous fait revivre les heures noires qui ont jalonnés l'Histoire. Il met l'accent sur les incompréhensions entre deux peuples qui les a conduits à une crise faite d'actes qui montent crescendo vers les pires horreurs . 30 ans de conflits qui oppose juifs et musulmans et la haine qui s'installe dans le Monde…Intéressant sur bien des aspects…. Il m'arrive souvent de pleurer devant les infos quand de tels actes de racisme mènent jusqu'aux meurtres, mais au delà de tout aspects politiques et religieux, c'est juste de voir des innocents du monde entier se faire tuer. Je rêve d'un monde de paix, tous citoyens d'une planète à chouchouter et à défendre. Jouer le jeu des puissants, journalistes, fanatiques, c'est perdre à tous les coups, se retrouver dans des guerres qui nous dépassent. Leur amitié aurait dû pouvoir tout surmonter, car elle était riche de tolérance, de discussions et d'entraide, mais les influences extérieures ont tout gâcher. C'est d'un triste pour l'avenir, même si l'espoir est encore permis…

Une lecture contemporaine, éprouvante, brûlante, dérangeante. Une amitié entre attraction et répulsion. Avant la HAINE, c'est un cri d'alarme sur notre situation actuelle, car si c'était, Avant la haine, là, on sent bien qu'elle est là, implantée, ancrée dans notre présent, à nous d'en faire un Après sans elle, un futur épuré de ce sentiment infructueux….

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Un coup de poing !

Raphaël, petit garçon de juif 6 ans, émigre en France.
Mounir, petit garçon musulman de 6 ans, émigre en France.
Tous deux sont Marocains.
Avec leurs parents, ils ambitionnent de devenir Français.
Mounir et Raphaël font la rentrée, ensemble, dans la même classe. Une première remarque désobligeante de l'enseignante les rapproche immédiatement.
Une amitié solide rapproche les deux enfants et malgré leur différence et certains événements, celle-ci se renforce au fil des années jusqu'à la Fac où leur chemin se sépare.
Les oppositions en France et à l'international entre juifs et musulmans se font de plus en plus violentes.
Leur Amitié tiendra-t-elle face à la Haine qui monte ?…

Voilà un livre qui est présenté comme un roman. Mais au regard des événements politiques rapportés se pourrait être un document historique, vis à vis des nombreuses réflexions sur les religions juive et musulmane, les relations entre les communautés il pourrait être un essai.

Au travers de ces deux personnages, très attachants, imprégnés de leur culture, l'auteur aborde des sujets toujours d'actualité : le sionisme, antisémitisme, la tolérance, la haine…

J'ai beaucoup apprécié la tempérance des deux personnages, toujours dans la recherche de la compréhension de l'autre.

Les propos sont parfois violents, les descriptions éloquentes. Ce qui fait que la lecture de cet ouvrage ne peut pas s'aborder comme un simple roman.

Ce livre, lu dans le contexte actuel, est criant de vérité.
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Avant la haine, c'est l'histoire de Raphaël et de Mounir, l'un est juif, l'autre est musulman, mais tous deux sont originaires du Maroc ce qui va les rapprocher à leur arrivée en France. Ils deviennent amis, des amis très proches, même s'ils s'éloignent parfois. On les suit tout au long de leur enfance et de leur adolescence. C'est une belle amitié racontée à deux voix, chaque chapitre étant écrit par Mounir ou par Raphaël. Et pourtant les événements vont les séparer, le basculement date de l'été 82 et notamment du massacre de Sabra et Chatilla. Ils vont peu à peu s'éloigner, avant de basculer dans la haine. Ce cheminement peut paraître étonnant, et pourtant dans le livre il semble inexorable.
C'est une histoire d'une force incroyable dont je vous recommande la lecture, jusqu'à l'épilogue que j'ai beaucoup aimé et qui redonne une note d'espoir tout en expliquant la construction du livre.

Avant la haine est un livre qui fait réfléchir et qui fait comprendre beaucoup de choses. Les sentiments des différents protagonistes sont décrits tel qu'ils sont sans se soucier du politiquement correct, ils sonnent donc juste et vrai. Les comportements et les ressentis de chaque communauté sont analysés de manière fine et pertinente. L'influence des événements internationaux sur les juifs et les musulmans vivant en France est également très bien observée et expliquée.

C'est un livre qu'on pourrait presque qualifier d'utilité publique, et dont certains passages mériteraient sans doute d'être lus dans les écoles, d'autant plus qu'il est très bien écrit.

Je remercie vivement Babelio et les éditions Flammarion pour cette belle découverte et pour ce livre édifiant.
C'est toutefois une lecture dont on ne sort pas indemne et qui fait beaucoup réfléchir, j'avoue donc l'avoir laissée quelques jours de côté lors des récents événements de Paris. Mais maintenant j'ai encore plus envie de la partager.
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio qui m'a permis de lire ce roman par le biais d'une masse critique privilégiée, ainsi que les éditions Flammarion.

La lecture de ce livre m'a laissé perplexe. J'ai trouvé très intéressante la façon dont Thierry COHEN aborde le problème d'intégration des étrangers en France, étrangers d'origine marocaine, algérienne, et autres, de leurs interrogations (nombreuses), de leur place dans la société française.

Deux familles, une de religion musulmane et l'autre de religion juive émigrent en France en même temps. Nous allons suivre la vie de ces deux familles et notamment le ressenti de Mounir et de Raphaël.

Ils vont dans un premier temps, devenir amis, mais cette amitié va se dégrader au fil du temps de part les problèmes liés à ce qui se passe en France, dans le monde et à leur religion, de leur intégration et de leur envie de devenir FRANÇAIS, des problèmes qu'ils vont rencontrer à être français et surtout à être considéré comme tel.

Perplexe, car dans ce roman, les Français d'origine apparaissent frileux devant les événements qui se passent dans les banlieues, la montée du racisme, l'émergence des partis extrêmes, de la montée de l'islamisme radical. A travers Mounir et Raphaël, les Français sont lâches et se contentent de leur petit confort. Et ils ont, pour la plupart, accepté l'éradication des juifs pendant la 2ème guerre mondiale… Si je ne me trompe, la France est le pays où il y a eu le moins de déportés, justement à cause des Français.

La conclusion que je peux faire de ce roman, c'est qu'il me conforte dans l'idée que les religions ne devraient pas avoir droit de cité dans un pays laïc et démocratique. La religion regarde les familles et les gens au sein de leur coeur et non pas en-dehors. Comme chacun sait, les extrémistes, les intégristes, les politiques de peu de foi, utilisent et exacerbent les religions et les étrangers quels qu'ils soient pour arriver à leurs fins. Comme d'habitude, ce sont surtout les civils qui en subissent les conséquences, comme à chaque fois. Civils qui ne demandent rien d'autre que de vivre en paix. Preuve en est : les immigrants qui fuient leurs pays en guerre. Comment peut-on leur reprocher de fuir un pays en guerre où ils n'ont aucune perspective d'avenir ?

Ceci n'est que mon avis et ma conception de vie. A vous de vous faire le vôtre en lisant ce roman, pas facile à lire, dérangeant, mais très instructif.
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Lorsque Babelio m'a proposé « Avant la haine » pour une masse critique spéciale, j'ai accepté d'emblée, après tout, un cadeau ça ne se refuse pas, surtout lorsqu'il s'agit d'un livre.
A réception, j'étais quelque peu inquiète, d'abord au vu de la couverture qui m'a semblé celle d'un ouvrage s'adressant à un jeune public, par le sujet ensuite : l'amitié puis la rivalité entre deux garçons.
C'est donc quelque peu dubitative que j'ai entamé cette lecture pour découvrir un livre documenté, admirablement écrit ou l'auteur à travers le regard de Raphaël et Mounir, évoque la montée du racisme et de l'antisémitisme et l'émergence des partis extrémistes.
Un livre qui offre de nombreuses pistes de réflexion sur la tolérance, la différence, le partage, le respect de l'autre, servi par une écriture fluide, très agréable à lire.
J'ai fait une très belle découverte avec ce livre de Thierry Cohen que je ne connaissais absolument pas.
Un grand merci à Babelio et aux Editions Flammarion.



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Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
- Quand Bernard-Henri Lévy, André Glucksmann où tous les autres intellos écrivent des bouquins, ils proposent une idée, une vision neuve. Une seule idée et quelques arguments pour la défendre. Cette idée et ces arguments peuvent tenir sur une page. Mais eux souhaitent en faire un bouquin parce qu’ils ont compris qu’une idée dite en une phrase revient juste à un slogan. Exprimée en une page, c’est une chronique. Étalée sur trois cents, ça devient une pensée. Le livre anoblit les auteurs ! Alors ils se cassent le cul à étaler cette idée, à l’expliquer, l’argumenter, et en profitent pour montrer qu’ils ont des références, sont cultivés et qu’il faudra compter sur eux pour parler de société et de politique. Et, afin que leurs talents soient reconnus par les intellos déjà en place, ils se débrouillent pour utiliser un langage qu’eux seuls peuvent comprendre.
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Tarik est à mes côtés. Quelle idée de l’avoir embarqué dans cette stupide aventure. Je pense à ce qui pourrait nous arriver si on se faisait choper. Je songe aussi à papa et maman. Ils auraient honte, m’en voudraient d’avoir entraîné mon frère. Ne suis-je pas responsable de lui, comme papa ne cesse de me le rappeler ? « Un grand frère c’est comme un autre père ».
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Les gens confondent souvent leur mémoire et leur album photo, leurs histoires et celles des conteurs de la famille. Qui se souvient réellement de ses premiers pas, de sa première dent, de sa première chute ? Certains prétendent posséder cette faculté. Je les suspecte surtout d'avoir la mémoire des souvenirs rapportés.
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Les hommes ont un fâcheux défaut : ils pensent toujours détenir la vérité et cherchent à l’imposer aux autres.ils ne supportent pas que certains puissent penser différemment, vivre autrement. Alors ils se font la guerre. Pour obliger tout le monde à croire en leurs idées, à adopter leur mode de vie, à servir leur puissance.
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Il y avait dans les yeux de Mounir un feu particulier. Une vie que l'on ne trouve que dans le regard de ceux bousculés par l'histoire. Une curiosité mêlée de crainte qui les conduit à rester en éveil constant afin de ne jamais se laisser surprendre. Une stupeur qui réclame des explications, dévore l'extérieur pour combler les vides causés dans les âmes par les vents qui, après les avoir portés jusqu'ici, n'ont d'autre issue que de continuer à s'agiter en eux.
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Videos de Thierry Cohen (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thierry Cohen
Pour sa septième édition, le Festival du Regard vous plonge au coeur de la Nuit photographique. Véritable défi pour ce medium qui, par définition, se nourrit de lumière. Après les thèmes « Adolescences », « Habiter », « Voyages extra-ordinaires » et « lntime et Autofictions », voici « Bonjour la Nuit ! » qui vous emmène dans les univers nocturnes de vingt photographes. Parmi les plus connus, Anders Petersen. le festival a l'honneur de présenter des tirages inédits du célèbre Café Lehmitz. Fasciné par le quartier rouge de Hambourg, le photographe suédois va s'immerger dans le huis-clos d'un petit bar du port et tirer le portrait de ses habitués. Cette série produite en 1967 va propulser l'artiste sur la scène photographique internationale. C'est avec « House Hunting », que Todd Hido s'est fait connaître en 2001. Lui qui a su saisir l'ambiance inquiétante de la nuit américaine en photographiant de simples pavillons éclairés et silencieux…
Une ambiance mystérieuse se dégage aussi des tableaux de Juliette Agnel. Dans ses grands formats se déploient, majestueuses, les plus belles cités antiques du Soudan sous un ciel constellé d'étoiles. Troublante beauté que celles des pierres laissées-là depuis la fin du règne du pharaon Taharqa (vers 600 ans avant notre ère). C'est également sous des voutes célestes scintillantes que Thierry Cohen a figé pour toujours les mégapoles de Tokyo, Shanghai ou Rio, sauf que les cieux que nous voyons ne sont pas réels, ce sont ceux que nous devrions voir mais devenus invisibles du fait de la pollution lumineuse. Les étoiles, les constellations sont parfaitement à leur place. Thierry Cohen photographie le ciel à l'exact latitude que la ville, dans un lieu dénué de tout éclairage. Les étoiles devaient être bien visibles ce soir de novembre 1965, lorsqu'une panne de courant générale plongea brutalement la ville de New York dans une quasi totale obscurité. le photographe de Magnum, René Burri, équipé de huit rouleaux de pellicule, a témoigné de cette expérience exceptionnelle dans une des plus grandes villes du monde où on avance comme dans un rêve halluciné… L'absence d'électricité, c'est le lot quotidien d'un milliard d'habitants sur terre.
Rubén Salgado Escudero met en scène des habitants des quatre coins du globe, dont la vie a été améliorée grâce à des panneaux solaires portatifs. Quant au Cambodgien, Philong Sovan, il utilise le phare de sa motocyclette pour photographier la vie nocturne et bouillonnante de Phnom Penh. 
Il arrive que la nuit devienne féérie lorsque les aurores boréales sont de la partie. Dans Hyperborea, la Russe Evgenia Arbugaeva nous fait découvrir l'extraordinaire magie des nuits polaires. Festive aussi, dans les photo-graphies de Ronan Guillou qui a relevé le défi de la Carte blanche lancée par la Communauté d'Agglomération de Cergy Pontoise en nous dévoilant les coulisses du spectacle flamboyant, Carmen Street, le chef d'oeuvre du compositeur Georges Bizet d'après la nouvelle de Prosper Mérimée. A l'approche de la fin d'année, la nuit se pare de ses plus beaux habits de lumière, comme le montrent les images de Laure Vasconi réalisées à Los Angeles. Là-bas, la tradition des décorations de Noël est une affaire sérieuse. Tout est dans la démesure, c'est à celui qui fera scintiller le plus d'ampoules ! Toujours sur le continent américain, Céline Croze nous emmène au Vénézuela. La photographe nous fait rencontrer les barons de la nuit de Caracas où elle séjourne pendant le tournage d'un film. Un univers de couleurs sourdes et de violence, qu'elle restitue avec force dans la série « Siempre que », présentée pour la première fois dans un festival. C'est également une première pour Françoise Evenou, et ses « Reinas del Bosque », portraits dignes et altiers des travailleuses du plaisir en périphérie de Paris. Enchaînement parfait avec la nuit sulfureuse vue par l'Américaine Merry Alpern qui, en 1993, va épingler les moeurs interlopes des traders de Wall Street dans un peep-show clandestin de New-York. Autre série culte qui interroge sur notre place de spectateur/voyeur : « The Park », du Japonais Kohei Yoshiyuki, décédé cette année, à qui le festival rend hommage.
La nuit, au sens métaphorique, le Slovène Evgen Bavcar y est plongé depuis l'age de 11 ans. Aveugle, le photograp
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