Belle du Seigneur

J'avoue avoir connu une histoire d'amour contrariée avec ce roman. La première fois que j'en ai entendu parler c'était par une professeure d'université qui lors d'un cours de littérature générale dit sans ambages qu'on ne pouvait vivre une véritable histoire d'amour sans avoir lu Belle du Seigneur d'Albert Cohen. Derechef, je me procurai ledit livre et entama la lecture : dans mon souvenir, je n'en ai lu qu'un quart ou un tiers du volume, sans doute noyé dans le monologue intérieur du personnage. Plus tard, quelques deux années peut-être, un été en tout cas, je pénétrai à nouveau dans cette cathédrale. Eblouissement total ! Je me souviens l'avoir lu d'une traite en une dizaine de jours. Je me souviens avoir souffert avec les personnages, avoir ri à cause des personnages ; je ne me souviens plus vraiment pourquoi.
L'intensité du plaisir demeure, les causes disparaissent, une conclusion s'impose à moi : sortir Belle du Seigneur de l'étagère et le relire !