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Critique de hannahens


Belle du seigneur, le pavé de 1000 pages qui attend longtemps sur votre table de chevet... Mais que vous avez vite fait de dévorer une fois la première page tournée.

Définit comme l'un des plus beaux, sinon grand, roman d'amour du XXe, Belle du seigneur est un roman qui selon moi dépasse ce stade. Il s'agit d'un roman plus global, une satire de l'amour, des juifs, de la société viciée des années 30.

Cohen est très critique envers les femmes qui selon lui ne pensent qu'à la beauté, sont superficielles, la pauvre Ariane n'est pas très gâtée. Dès les premières pages ont est mis au jus: elle ne sait pas aimer d'un amour vrai, qui aimerait Solal pour autre chose que le physique et l'argent. Ces deux critères vont d'ailleurs être la perte du personnage, juif, qui sera destitué de ses hautes fonctions, relégué au statut de renégat et près à tout pour cacher cette vérité à sa bien-aimée de peur de la perdre. Jusqu'à une fin tragique, comme il se doit...

Mais c'est une critique générale de la société, qui ne se soucie que de l'apparence, que nous dresse aussi Cohen, notamment par le biais du mari d'Ariane, imbécile fini qui ne pense qu'à son avancement et à ses contacts dans "la société". La tableau qu'il nous peint de ce fonctionnaire de bas étage est vraiment comique tellement il est ridicule, une véritable caricature du mauvais fonctionnaire qui ne fait rien de sa journée!!

Enfin, les juifs, par le biais de la famille de Solal ne sont pas non plus épargnés, ils sont eux aussi ridiculisés par leurs manières, leur avidité. Cependant il y a aussi beaucoup d'amour dans ces personnages et la critique finale va en vérité à l'encontre des antisémites. Leur violence apparait brièvement mais suffisamment lors d'un voyage de Solal en Allemagne où il est lynché et recueilli par des juifs qui le soignent dans une cave.

Bref un roman à lire, pour en découvrir les multiples facettes, même si je peux bien l'avouer une centaine de pages (vers le milieu) en moins aurait été souhaitable...
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