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EAN : 9782330032470
91 pages
Actes Sud Junior (07/05/2014)
3.29/5   34 notes
Résumé :
Premier jour au centre d’appels. Docile et résignée, Marie apprend les règles du télémarketing en open space : tournures de phrases positives, attitude calme en toutes circonstances, “le sourire qui s’entend” comme dit son superviseur. Mais quand on veut lui imposer de s’appeler Sonia, Marie sent qu’elle est en train de s’oublier. Jusqu’au jour où elle recroise Madame “Au moins un”, cette professeur de français qui recommandait à ses élèves d’apprendre au moins un p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Marie est une jeune fille qui rentre dans le monde du travail, elle répond aux appels téléphoniques pour vendre divers appareils électroménagers. Mais elle se sent de plus en plus perdue dans cet immense open-space, elle n'est pas à son aise…
D'une seule voix, une collection d'Actes sud jeunesse qui donne ici la voix à une jeune fille qui pénètre dans le monde des adultes. Il faut gagner sa vie, avoir des amis, un amour et avancer vaille que vaille. Sauf que ce n'est pas forcément ce qu'elle veut faire et elle s'en bien vite compte. Elle se rappelle sa professeur qui lui parle de poèmes, ce qui l'aide à être elle et à faire ce qu'elle veut. Un petit livre qui percute et permet de se rappeler de ne pas oublier nos rêves…

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Marie accepte un boulot alimentaire dans une entreprise de telemarketing. Elle souffre de ce poste où on est tous dans une grande salle, surveillé à tout instant, il faut entrer dans un moule et perdre même son prénom puisque pour les clients elle sera Sonia. En parallèle on la suit dans son histoire d'amour où elle essaie maladroitement de montrer son amour. Alors que faire ? Plongeant dans ses souvenirs , elle va retrouver l'envie de trouver ses propres mots et non plus repeter ceux qu'on veut qu'elle dise.
Elle va decider de prendre sa vie en main et de renouer avec sa première passion : la coiffure.
Un texte court, qu'on lit d'une traite, un personnage fragile, émouvant et pourtant qu'il trouve de la force en elle. Un roman positif à faire découvrir aux ados.
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Marie vient de décrocher son premier emploi. Dans ce bassin industriel sinistré, avoir du boulot c'est un évènement, et tout son entourage semble se réjouir, sauf elle. La voici perdue sur un immense plateau, « l'open-space », à la vue de tout le monde, à lire un texte ultra-positif sur son écran pour mieux vendre des appareils électro-ménagers, à répondre aux appels, et le tout avec le sourire, s'il vous plaît. Car la jeune femme est télévendeuse. Pour ses clients, elle est Sonia. Mais qu'est-elle venue faire dans cette galère ? Une expérience difficile, mais qui agira comme un déclic pour elle. Parce-que les rêves d'enfance ne meurent jamais… Ce court roman très actuel, direct, frappe par sa sincérité.
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Au moins un est un roman de Irène Cohen-Janca.

On y découvre un moment de la vie de Marie. Marie vit dans une ville où règne un fort taux de chômage. Alors comment refuser un emploi, même si ce n'est pas celui dont on rêvait! Marie se retrouve alors télé-opératrice, dans un open-space où elle n'est plus qu' une employée parmi tant d'autres... Elle ne s'appelle plus Marie mais Sonya. Sous haute surveillance, c'est la course à la performance, avec un langage stéréotypé (on n' utilise plus que les bons mots, sourire obligatoire,....), plus de scrupules permis... il faut vendre.

Marie très rapidement, a du mal. Ce n'est pas elle. Elle commence à se perdre. Cette situation la rend morose, triste, déprimée...Comment exprimer ce mal être, alors que tous, autour d'elle, sont heureux et fiers d'elle... elle a du travail!

Puis cette rencontre avec cette ancienne prof de français, qu'elle surnommait "au moins un " parce qu'elle leur a toujours dit "...Apprenez au moins un poème par coeur, ça pourra vous servir, on ne sait jamais....." Marie essaie de se souvenir de son poème, seul le début lui revient. C'est Marie de Guillaume Apollinaire. Elle veut se le rappeler mais cela ne vient pas.

La vie de Marie va de mal en pis. Elle décide contre toute attente de quitter cet univers professionnel violent, agressif, qui n'est pas le sien, qui n'est pas celui dont elle avait rêvé. Elle perd aussi, son petit ami. Celui-ci lui reproche son attitude négative.

Et enfin, la fin du poème lui revient, "d'autres mots commencent à résonner en moi. le poème comme une bouée de sauvetage, si tu te noies. le poème comme une branche tendue si tu tombes. le Poème comme le souffle retrouvé si le chagrin t'étouffe..."

Ces quelques mots dans l'esprit de Marie sont comme un catalyseur. Ils déclenchent en elle une force qui va lui permettre de retrouver le chemin qui était le sien. Elle quitte tout, pour enfin faire ce dont elle a toujours rêvé.

"Au moins un " est un roman de la collection "d'une seule voix", et comme à chaque fois c'est un roman fort, aux thèmes délicats. le tout servi par une écriture de grande qualité. Un récit qui se lit d'un seul souffle, et qui du fait de son peu de pages, nous entraîne tout de suite là où il faut : c'est à dire à l'essentiel.

Un très agréable moment de lecture., qui nous dit de ne jamais oublier nos rêves, même s' ils sont au plus profond de nous, même s' ils ont la forme d'un poème appris un jour.. Ils sont alors un refuge quand la vie est difficile, quand elle n'est pas celle qu'on aurait voulu qu'elle soit.... Ils sont là comme des garde-fous pour nous montrer le chemin à suivre.

Lien : http://biblioado.canalblog.c..
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Je connaissais l'auteur, j'adore la collection. Comment passer à côté de ce titre ?
Le résumé ne m'attirait pas plus que ça pourtant. Je n'imaginais pas un roman jeunesse non plus mais je me connais. J'ai lu, et très très vite, j'ai aimé.
On ressent le malaise qui habite Sonia (Mon dieu, j'ai osé l'appeler Sonia !). Ce détail qui la tracasse dès le départ peut paraître anodin mais on découvre ce qui se cache derrière et on compatit.
Le contexte, la situation familiale, les maladresses de l'amoureux. Vraiment amoureux ? Tout n'est plus que doute dans la tête de Marie. Mais c'est au fond d'elle qu'elle trouve l'issue parce qu'il y a des choses qu'on n'oublie jamais vraiment.
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critiques presse (1)
HistoiresSansFin
11 août 2014
Dans Au moins un, Irène Cohen-Janca nous parle de l'importance des rêves et des aspirations. [...] La collection « d'une seule voix » nous offre à nouveau un court roman d'une grande force et plein d'espoir.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je souris. Sans raison. Dans certains boulots, c'est un uniforme qu'on enfile en arrivant le matin. Nous, les télévendeurs, c'est un autre prénom et un sourire permanent. Une grimace de sourire.
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Avec Madame "Au moins un."? C'était notre professeur de français en sixième et on l'appelait comme ça parce qu'elle répétait sans se lasser qu'il fallait apprendre au moins un poème par coeur dans sa vie. Elle disait un que vous pourrez vous réciter à vous-même, n'importe où et n'importe quand. Enfermé dans un cachot, égaré dans un désert, oublié par tous, il vous restera toujours le poème. On se voyait mal errant dans le désert ou croupissant au fond d'un cachot, on riait bêtement mais on l'écoutait. La preuve, je me souviens exactement de ses mots. Quand on lui demandait pourquoi il fallait absolument l'apprendre par coeur, elle répondait qu'à cette seule condition Le poème fait vraiment partie de nous, coule en nous, devient comme un abri on l'on pourra toujours se réfugier, une petite cabane d'où personne ne nous délogera.
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A plusieurs reprises, elle m'a demandé si ça allait et si j'étais devenue coiffeuse, comme je le rêvais. Elle se souvenait. Il y a des gens qui se souviennent des rêves des autres. Je lui ai dit non. Elle 'a pas insisté.
[...] En sortant du magasin, j'ai remarqué que ses cheveux étaient gris, d'un gris triste et terne. J'y mettrais bien quelques mèches de lumière. Mais en même temps, j'ai retrouvé cette flamme qui donne à sa voix, à ses yeux, une chaleur que les années n'ont pas réussi à éteindre.
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Entrer dans la zone, cela doit ressembler à ça : être en accord avec soi-même, bien dans sa peau, et pourtant en danger. Danger d'avoir tout perdu, Mickael, mon boulot, la sécurité.
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Jé du leu lire an cours et starfoulah ke c'été shien psk jdoa fer un aixposé é Sé reulou
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Vidéo de Irène Cohen-Janca
A partir de la BD "Blanc autour" de Wilfried Lupano et Stéphane Fert, et d'autres lectures mettant en scène des élèves noir.e.s confronté.e.s au racisme, à la ségrégation et à la haine, je vous invite à (re)découvrir un pan de l'histoire américaine, en ce dernier jour de Black History Month.
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