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Jean-Dominique Brierre (Traducteur)Jacques Vassal (Traducteur)Jean-Paul Liégeois (Éditeur scientifique)
EAN : 9782749110523
251 pages
Le Cherche midi (02/04/2008)
3.59/5   34 notes
Résumé :
Le Livre du Désir (Book of Longing) réunit plus de deux cents textes, en vers et en prose, accompagnes de plusieurs centaines de dessins. C'est le premier recueil de poèmes originaux publié par Léonard Cohen depuis 1985 et Le Livre de Miséricorde (Book ofMercy).
Le Livre du Désir confirme une double évidence : Leonard Cohen, l'auteur-compositeur-interprète de quelques succès " planétaires " (Suzanne, So Long Marianne, Sisters of Mercy, Famous Blue Raincot, Sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Il y a des silences qui font partie de ma vie. Ceux de Leonard en sont de ceux-là. Passionnément. Entre deux notes de musique, un peu blues, blue note, un peu rock & folk, beaucoup d'âme, je l'écoute religieusement. Entre deux disques et un recueil de poèmes, il est d'ailleurs souvent question de religion, de son expérience de moine zen Rinzaï, méditant à l'ombre d'un pin de Californie. Il parle de son maître zen, de son Di-u, de ses femmes. Ses textes contiennent les épices de sa vie et de chez Schwartz's, l'amour comme la tristesse et des tas d'autres trucs que j'ai pas franchement compris en tant que misérable bison.

Et puis les pages défilant jusqu'au deux tiers de ce livre, Leo amène une note au lecteur chinois. Bon, je suis pas chinois, heureusement parce que côté bière, côté rhum, c'est un tantinet pauvre, et puis y'a surtout trop de monde là-bas - je pourrais même pas bouffer mes nouilles sautées dans le silence qui se doit -, mais j'ai lu attentivement cette sorte de recommandation qu'il aurait dû placer plus tôt dans son bouquin, le gars avec son chapeau…

Note au lecteur chinois

Le livre que voici est difficile, même en anglais, si on le prend trop au sérieux. Puis-je suggérer que tu sautes les parties que tu n'aimes pas ? Plonge-toi dedans çà et là. Peut-être y aura-t-il un passage, ou même une page, qui éveillera ta curiosité. Après un moment, si tu t'ennuies suffisamment ou n'as rien d'autre à faire, peut-être voudras-tu le lire de la première à la dernière page. Quoi qu'il en soit, je te remercie de ton intérêt pour cet étrange recueil de riffs de jazz, de blagues pop-art, de kitsch religieux et de prière feutrée, intérêt qui indique à mon sens, une générosité inconsidérée, quoique très touchante de ta part.

Et c'est exactement de cette façon que j'ai abordé ce recueil, lisant un ou deux trucs par jour, passant à un ou deux autres trucs différents, puis le laissant sur ma table de chevet pendant des semaines, le reprenant autour d'une bière, autour d'un silence sur un banc. C'est comme pour les bières, à déguster tranquillement, quand on en ressent le besoin. Et même si il y a beaucoup de trucs, appelons-les textes, dont j'ai pas trop saisi le sens, j'aime encore l'idée d'y venir piocher encore des petits bouts de relectures dedans. C'est comme les bonbons au sirop d'érable, une fois goûtés, on ne peut s'empêcher d'y replonger la main, les yeux, la langue… C'est ça le désir, le livre du désir, selon Leonard Cohen et moi-même. Même qu'en même temps que je prends un verre de rhum, que je suce mon bonbon au sirop d'érable, j'écoute un disque du grand Leo, du vieux Leo, même du jeune Leo, j'ai toutes les époques, du premier au dernier, ou presque.
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She's from age de Pierre Paul ou Jacques on s'en fou'rme d'Ambert.

A la belle Deschamps qu'il croisa
Le beau fort
Le roc fort, se présenta.
My name is Kant, Kant Al.
Le petit homme de sa voix
La siffla
Baby belle eh baby belle
Oui, le porc salut
Toujours les dames.
Z'y vas, la grue hier
Celle du comté de chez Dard
J'y ai dit
Cache moi pas ce sein Paule hein
Elle a fait celle qui ri
La vache qui ri
Elle m'a foutu un pain divin (et dix vins ça fait beaucoup) façon bourre saint
Les mains tallent mes bleus d'ô vergne
Et puis soudain, les mains s'tairent (et d'un coup grattent un dos Finnois)
Sur la chaussée aux moines
Là où il fait le pont l'évêque
L'ami molette.
Qu''il ait cru (ou pas… steurisé ?)
Saint Félicien prie Saint Nectaire
Un vieux pas né.
C'est rapé pour les fondus
Et puis on connait la musique
Mozart est là
C'est les poisses (oui elles sont plusieurs parce que seule, ça marche pas)
Il bu, rata l'O sole mio
L'osso ira-t-y ou pas
Dans le désert des tartares
A la recherche de la corne d'abondance.
L'histoire ne le dit pas
Pas plus que s'il y fêta
Ce genre de salle à kiss (au bon lait de bre bre, de bre bis quoi)
Avec juste quelques bris de mots
Juste un brie doux
De l'art ou du cochon
Où les sots y sont avec les andouilles
Mais c'est une toute autre histoire que celle d'Henriette du Mans
Elle que les gens bons bâillonnent
Là où le cerf velât (et ça c'était pas évident au départ).

C'est à ce moment là que vous allez me demander des trucs du genre, c'est quoi ce bordel ? Quel rapport avec Léonard Cohen ? Avec son bouquin ?
Je vous répondrai simplement qu'il y a comme dans le livre du désir, de l'érotisme, de l'amour, de la musique et de la spiritualité et que comme dans ce foutu bouquin, j'ai essayé de faire passer un message.
Lequel ?
Ami babelioteur, si comme moi tu n'as rien à dire, crie le haut et fort, hurle le, associons nous pour avoir plus de poids, demandons à babelio d'être notre sponsor maillot et de nous faire connaître chez les éditeurs parce que, soyons réalistes, pour pouvoir publier ce genre de truc insipide au possible, faut être connu. Et ça avec le livre du désir, Léonard Cohen le démontre magistralement page après page.
Je ne connais pas très bien le chanteur et n'ai jamais été tenté d'aller voir plus loin que les quelques titres entendus par hasard. Alors comme le poète qu'on m'a vendu dans le bouquin m'a laissé sur le cul à force de niaiseries et autres trucs sans intérêt, je suis allé voir les textes de ses chansons pour m'apercevoir que ben… si vous êtes fan, vous allez adorer le bouquin.

« Je me suis aventuré dans le self
Coiffé d'une sorte de chapeau religieux
Les boulettes de viande étaient rondes
Et les crêpes étaient plates
J'ai demandé à Di-u au ciel
De le garder comme ça »

J'avoue que plutôt que de self, j'aurais parlé de cafétéria du Leclerc ce qui est beaucoup moins sexy et que je me serais plutôt fait une religieuse au lieu de me la mettre derrière l'oreille. Quant aux boulettes et aux crêpes, respect à l'artiste, fallait y penser. Quel talent !!!!
Une autre une autre une autre !!!!
Nan, sans dec, vous êtes surs ?

« Dès que j'ai eu compris
(même dans une faible mesure)
Que ce monde est celui de di-u
Immédiatement
Je me suis mis à perdre du poids
En ce moment même
Je porte
Ma tenue de hockey
De classe de sixième »

Bah, perso, tut ce que j'ai compris c'est qu'u contraire ça m'a gonflé et qu d'u cu je me sens tu budinné (et là je me dis que son di-u me fait dire n'importe quoi, j'ai pas un gros cul m'enfin !!!) dans mon sous poule à coule roulé blou clair 100% transpirant de quand j'étais en sixième ce qui je le confesse est là aussi beaucoup moins rock and roll qu'une tenue de hockey.

Pour agrémenter ces textes d'une beauté à couper le souffle (l'a fallut me réanimer après certains textes) nous avons aussi le bonheur d'admirer le trait de crayon de l'artiste. Des dessins d'un érotisme terrible qui enverraient presque mes souvenirs des pages centrales des playboys de mon adolescence au même niveau qu'un Oui Oui dans la bibliothèque de Nadine Morano.
Et puis tous ces autoportraits à mi chemin entre Philippe Seguin et Droopy, et puis ces symboles religieux (c'est là que je bouddha), n'ont rien à envier à la puissance des textes Caliméroïstes qui page après page deviennent de plus en plus indigestes (j'avoue avoir zappé une page sur deux assez rapidement).

Un exemple de plus qu'un nom peut publier n'importe quoi.

Ce billet vous a été présenté par « Fleuris Nichons » avec le concours de « Cochonne où ? » pour un recueil cul cul.
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Désir du Livre - Désir de savourer ce recueil par petites touches : poèmes, textes, phrases, dessins - Comme le désir d'aimer, d'être aimée et de profiter de chaque petit moment, chaque instant de jouissance ; goûter chaque baiser donné, chaque caresse reçue, chaque Ensemble vécu.

Intense communion de l'âme et du corps par les mots assemblés en colliers de perles de lumières kaléidoscopiques !!!

Léonard Cohen (vibrant mais mort !)
m' a fait naviguer entre douceur et morbidité, entre langueur et gravité sur les rivières secrètes de la vérité.

Accord parfait des mots et de l'esprit.

J'ai écrit pour l'amour

J'ai écrit pour l'amour
Puis j'ai écrit pour l'argent,
Avec quelqu'un comme moi
C'est la même chose. (1975)
* On m'a donné une médaille pour avoir rêvé de toi. (P.112)

Poète universel, lumineux et sincère,
en quête de bonheur et d'harmonie.
Plus de 200 poèmes mis en chanson (humour, amour, désir).
Il dit aussi la solitude, l'angoisse de la mort, l'envie d'absolu.

Hôtel Taj Mahal (P.211)
Concentrons nous sur le vertige ressenti lorsqu'on se détend devant les grandes baies vitrées, qui sont tout ce qui nous retient de plonger du douzième étage dans la Baie du Bengale.

- Ma guitare est si belle que parfois, je voudrais bien savoir en jouer !

- Ce que tu as entre les mains tient davantage du coup de soleil que du livre (P. 236)

- Une fois de plus penser à toi m'a sauvé de l'énigme de mon indifférence (P.178)

Beurrier
Chérie j'ai maintenant un beurrier
qui a la forme d'une vache (P.158)

* Va ton chemin
J'irai ton chemin aussi !
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Léonard Cohen est un auteur, compositeur, interprète et poète québécois décédé en 2016. S'il est surtout connu pour ses nombreux titres et albums musicaux des années 1970 à 2000, il a également écrit plusieurs romans et de nombreux recueils de poèmes. "Le livre du désir" ou "Book of longing" édité en 2008 est le dernier paru en France en 2017.
Ce recueil regroupe plusieurs textes écrits sous diverses formes, souvent accompagnés de dessins de l'artiste. Il y parle d'amour, de peur et de mort. On y trouve à plusieurs reprises des références à la religion juive et au bouddhisme. Il évoque souvent le Di-U.

En tant qu'artiste, je connais très peu Léonard Cohen mais en lisant ses textes, on sent qu'il a son propre univers, un univers dans lequel je me suis quelque fois perdue.

Pourtant, j'ai trouvé à plusieurs reprises un homme sensible qui sais utiliser les mots pour transmettre une émotion. Un recueil qui se lit doucement, par petits bouts et que je relirai sûrement.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Une rencontre au hasard de la bibliothèque de mon quartier. J'écoutais ses chansons depuis des années, je ne le connaissais pas poète. Découverte s'il en fut !

Suivant le long fil de ses souvenirs, Leonard Cohen revient sur différents moments de sa vie : sa conversion au bouddhisme, les femmes (nombreuses) qui ont marqué sa vie, ses errances et ses spleens.

Accompagné de ses dessins, ce livre est une vraie invitation à plonger dans l'univers du chanteur, dans ses chansons (By The Rivers Dark est retranscrite dans le livre) et sa vie. Toujours plein d'émotion, sans vantardise, sans luxure, ce livre est d'une extraordinaire sensualité, d'une grande poésie.

Lu en français, je pense qu'il a tout à gagner à être lu en version originale.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
C'est comme ça

C'est comme ça
je ne te cours pas après
je vais m'allonger une demi-heure
C'est comme ça
je ne m'accroche pas
à ton souvenir
je ne m'y frotte plus le visage
je vais bâiller
je vais m'étirer
je vais m'enfoncer une aiguille à tricoter
dans le nez
et me décrocher la cervelle
je ne veux pas t'aimer
le restant de mes jours
je veux que ta peau
se détache de ma peau
je veux que mon crampon
te décramponne
je ne veux pas vivre
avec cette langue pendante
et une autre chanson obscène
à la place
de ma batte de base-ball
C'est comme ça
je vais dormir maintenant chérie
N'essaie pas de m'arrêter
je vais dormir
j'aurai le visage lisse
et je vais baver
je serai endormi
que tu m'aimes ou pas
C'est comme ça
Le Nouvel Ordre Mondial
des rides et de la mauvaise haleine
ça ne va pas être
comme auparavant
à te brouter
les yeux fermés
en espérant que tu ne te lèveras pas
pour t'en aller
ça va être autre chose
quelque chose de pire
quelque chose de plus niais
quelque chose comme ça
mais en plus court
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Besoin des amphés

besoin des amphés
besoin du vin
besoin du plaisir
entre mes reins

besoin de ta main
pour m'arracher
besoin de ta mouille
sur mon museau

besoin de voir
que je n'ai jamais vu
ton besoin de moi
ton désir brut

besoin d'entendre
que je n'ai jamais entendu
contre mon oreille
tes mots crus

besoin de toi
pour me convoquer
comme la lune au-dessus
de la mer frissonnante

besoin de savoir
que je n'ai jamais su
cette marée qui
montait de toi

besoin de sentir
que je n'ai jamais senti
cette attraction de
ton aimant sur moi

voilà elle s'évanouit
voilà elle s'est envolée
la rage hormonale
la chanson agitée
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Steve Sanfield est un grand maître de haïku.
Il habite à la campagne avec Sarah,
sa belle épouse,
et il écrit sur les petites choses
qui tiennent lieu de toutes choses.
Kyozan Joshu Roshi,
qui a amené des centaines de moines
à un plein éveil,
s'attaque à l'expansion
et à la contraction simultanées
du cosmos.
Et moi j'en reviens sans cesse
à une jeune femme sublime
qui a desserré son jean
sur le siège avant de ma jeep
et m'a laissé toucher
la source de vie
car j'en étais si éloigné.
Je dois vous dire, les amis,
que je préfère mon truc au leur.

(D'autres écrivains)
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Le Froid

Le froid me saisit
Et je grelotte
Le vin
A raison de mes larmes
La nuit me met au lit
Et les chagrins me rendent plus résolu
Ton nom se consume
Sous une statue
Même quand j’étais avec toi
Je voulais être là
La pluie dégrafe ma ceinture
Le vent donne forme
A ton absence
J’entre et sors
Du Cœur Unique
Sans plus lutter
Pour être libre
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Le Centre

Lorsque je suis au centre
de mon amour non partagé
je ne puis le tenir comme un objet
Il n'a pas d'angles vifs
qui puissent torturer quiconque
je respire le parfum
du désir
et le désir
n'a nul propriétaire
"Ô mon amour" étreint
le large et vaste ciel
tandis que la nuit farfouille parmi
les constellations
collier soulevé
après collier égrené
pour le ravissement
de la bien-aimée de Leonard
"Ô mon amour" retentit
par chaque pore de la neige
et la forêt répond
d'une grande hauteur :
"Ô mon amour"
Et voici un coeur qui apparaît
et voici un coeur qui se dissout
et ils s'enlacent en ce lieu
où je suis retenu
dans la tempête
Et je marche vers toi
sur les vagues du désir
je franchis la distance
avec du nouveau à te dire
sur ta beauté
tes belles jambes
et ton implacable absence
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Ce livre revient sur son parcours atypique en dix temps forts – de la publication de son premier recueil de poèmes en 1956 à sa dernière tournée et à son superbe album posthume –, prétextes à dévoiler dix facettes de sa personnalité et de son oeuvre. « Ni hagiographie, ni étude musicologique, ni enquête à charge… Mais un livre de profonde admiration », écrit Pascal Bouaziz, qui offre en conclusion de l'ouvrage une interview imaginaire avec le poète-chanteur.
À lire – Pascal Bouaziz, Leonard Cohen, Gallimard, coll. « Les Indociles – Hoëbeke », 2022. Gilles Tordjman, Leonard Cohen, Castor Astral, 2006.
Lumière par Marta Bellini, son par Lenny Szpira
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Ce matin je me suis réveillé d'un rêve d'errance, je me sentais comme un oiseau sur ...?... j'essayais d'être libre à ma façon

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