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EAN : 9782081255593
435 pages
Flammarion (04/05/2011)
3.94/5   264 notes
Résumé :
C'est une histoire d'amour entre un homme et une femme rongés par la solitude. Lui, parce qu'il attend de rencontrer le véritable amour. Elle, parce que les hommes l'ont toujours déçue. C'est une histoire d'amour entre un auteur et une lectrice qui se rencontrent dans une librairie, autour d'un roman. Pour s'aimer, il leur faudra tomber les masques et oublier leur peur.
Que lire après Longtemps, j'ai rêvé d'elleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,94

sur 264 notes

Enfin, les tournures de phrases intelligentes et les mots qui plaisent. Je commençais à désespérer de tomber sur le «bon» roman. J'avais commencé « Les larmes de Marie-Antoinette » qui m'a ennuyé et que j'ai abandonné à la 153eme page.
Mon second choix s'est porté sur « Underground » qui se voulait être mon premier Murakami mais j'ai vite déchanté, je le reprendrai un jour, peut-être.
Ma troisième pioche fût la bonne. Je savoure et me délecte de mots tels que « Si la plupart des êtres cherchent leur âme jumelle, je suis persuadé qu'ils sont également en quête du roman qui leur est destiné… ». Je suis séduite et conquise par cette prose.
Deux passions se partagent cette histoire : la lecture et l'écriture.
Deux êtres se recherchent, se parlent et se rêvent : Jonas et Lior.
Deux chemins s'ouvrent sur une vie tant attendue et désirée.
Longtemps, j'ai rêvé d'elle, un titre plein de légèreté pour un roman si profond qui séduira, à coup sur, tous les lecteurs.
A un moment, je me suis posé la question que toutes mes amies Babeliotes ont eu en tète « m'a t-il regardé un jour ainsi ?
Mon coeur bat au rythme des mots et des pensées de l'un ou de l'autre. Une magie qui ne cesse de nous éblouir emplit les pages de ce roman : l'amour, l'unique, le vrai, l'inconditionnel.
J'ai été émue de tant de sentiments « avoués » et « cachés » et de ces personnages qui continuent à donner un sens a la vie. Ils ne sont pas secondaires, ils remettent les pendules à l'heure et poussent les autres à réagir.
Au final, ce roman est magnifique car l'amour est une force Monsieur Thierry Cohen. Un coup de coeur.


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Quel pouvoir donner à nos rêves dans nos vies ? Jonas Lankri décide de suivre le message contenu dans ses rêves, prononcé par une jeune femme et se lance dans l'écriture. Si son premier roman est un succès reconnu par tous, son deuxième livre n'a pas du tout les mêmes retombées... le jeune homme doit travailler dans la librairie du vieux M. Hillel pour subvenir à ses besoins quand il rencontre la femme de ses rêves. Celle-ci le reconnaîtra t'elle ? Elle semble vouer une vraie fascination à Raphaël Scali, pseudonyme de Jonas et n'éprouver pour ce dernier que de l'amitié. C'est son amie Serena dont elle est l' infirmière à domicile et Elsa, sa colocataire, qui vont peut-être aider Lior à s'apercevoir de vraie nature de ses sentiments. Quant à Jonas, qui est ce mystérieux inconnu qui règle ses dettes à sa place pour l'inciter à se consacrer à l'écriture totalement ? Les rêves peuvent-ils devenir réalité ?
Ce n'est pas la première fois que je lisais ce roman de Thierry Cohen alors qu'en effet je relis très rarement les livres déjà lus. Ce livre figure parmi mes préférés et j'avais envie de le redécouvrir ! Je n'ai pas été déçue, même si je ne me souvenais pas que ce roman mettait un peu de temps à démarrer vraiment. Certains passages m'ont vraiment émue et coupé la respiration. Il y a beaucoup beaucoup d'émotions par moments. Les personnages sont beaux, l'histoire magnifique, le cadre (une librairie avec un vieux monsieur plein d'humanité et d'empathie) idyllique pour les amoureux des livres... C'est un roman très fort autour des sentiments comme l'amour, l'amitié que je recommandais vivement autour de moi et cette deuxième relecture n'a fait que confirmer mon point de vue. J'ai beaucoup apprécié l'alternance de chapitres courts écrits tantôt par Jonas, tantôt par Lior. La théorie du "roman lumière" de M. Hillel est très jolie aussi et à retenir. de tous les romans de Thierry Cohen que j'ai lus, celui-ci est de loin le meilleur pour moi. Il donne envie de lire, de rêver, d'aimer....
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"Le dimanche, on lit à l'ombre d'un parasol." (Longtemps, j'ai rêvé d'elle - Thierry Cohen)

Ce matin, j'ai décidé de ne pas bosser. le septième jour, Dieu se reposa. Ben moi aussi. J'ai bossé six jours, bien bossé, depuis lundi, sur un nouveau projet que j'ai, alors, ce dimanche, repos intégral.

Je me suis donc préparé à une journée lecture transat. J'ai pressé deux oranges. J'ai disposé deux croissants sur une assiette. J'ai ouvert un yaourt non light à la noix de coco. J'ai versé du lait de soja au cacao dans ma tasse. J'ai disposé mon coussin sur mon transat. J'ai ouvert mon parasol. Et j'ai emporté Longtemps, j'ai rêvé d'elle avec moi.

Je me suis installée. J'ai regardé le ciel bien bleu. J'ai regardé la couverture inspirante. Et j'ai ressenti en moi comme un sentiment de bonheur. Sentiment rare, en moi, qui connais mal le bonheur. Et là, le bonheur était là, presque émouvant. J'ignore pourquoi. Perspective de la lecture. Conséquences du soleil. Effets secondaires de l'inactivité après six jours de boulot acharné ? Je l'ignore, mais je l'ai ressenti, le bonheur. Fugace, très fugace, ça n'a duré qu'un bref instant, mais c'était cool, ce bref instant.

Soit.

Que vous dire de ce livre ? Comment ne pas trop en dire alors que j'ai envie de tout vous dire ?

Ce livre est avant tout l'histoire de deux solitudes.

Celle de Lior, qui ne veut plus avoir affaire aux hommes. Trop de souffrances. Elle s'est construit une vie bien rangée, dans laquelle elle prétend être heureuse.

Celle de Jonas, qui attend le seul amour de sa vie, qu'il n'a encore croisé qu'en rêve. Trop d'espérances. Il a un jour écrit un roman, sous le pseudonyme de Raphaël, puis plus rien. Il n'est pas heureux.

C'est également l'histoire de deux amours.

Celle entre Lior et Jonas, le libraire et sa cliente. Jonas reconnaît en elle celle qu'il attendait. Elle est aveuglée par ses peurs. Il veut qu'elle l'aime pour ce qu'il est.

Celle entre Lior et Raphaël, l'auteur et sa lectrice. Elle se reconnaît dans son roman. Elle croit l'aimer. Il se refuse à lui avouer que Raphaël et Jonas ne sont qu'un seul homme.

Autour d'eux gravitent des personnages, leurs souffrances, leurs rêves, leurs envies, mais aussi leurs desseins à l'égard de leurs amis qu'ils veulent rendre heureux... Y parviendront-ils ?

Bien sûr, j'ai braillé comme un veau durant une bonne partie de la lecture. Parce que Lior pourrait être moi. Parce que je ne serais pas contre un Jonas dans ma vie. Et puis pour plein d'autres raisons qui font brailler comme un veau, mais je vous laisse la joie de les découvrir vous-mêmes, ces raisons. C'est mieux, non ?

Ce livre est un livre qui raconte sa propre histoire. Un livre dans le livre. Ce livre est également une ôde aux livres et au pouvoir qu'ils ont sur les êtres. Et après lecture, je ne peux que vous le confirmer. Les livres ont un pouvoir. Je le sais depuis longtemps, en fait. Depuis que j'ai lu L'écume des jours. J'avais douze ans. Un bail. En lisant Longtemps, j'ai rêvé d'elle, je me suis interrogée sur mon "roman lumière" à moi, celui censé, d'après Thierry Cohen, guider ma vie. Lequel serait-ce ? Difficile à dire. Mais à l'instant où j'écris ce billet, c'est indéniable, mon roman lumière, c'est Longtemps, j'ai rêvé d'elle... Dans ce livre, j'ai trouvé tant de bouts de textes que j'aurais pu écrire si j'avais le talent de l'auteur, tant de bouts de moi que vraiment, non, ce ne peut être un hasard...
Lien : http://www.le-celibat-ne-pas..
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Cher Thierry,

Vous serez flatté que je commence avec un ton sucré. Votre livre est arrivé dans ma boite aux lettres sans que j'en exprime la demande et j'aurais pu en être touchée si je ne savais pas que je dois cet honneur à la diligence de votre attaché de presse.

Je ne suis pas assez naïve pour m'imaginer que vous avez pu rêver de moi. Et que cette accroche marketing fasse succomber une multitude de fans sur facebook me laisse pantoise. Je vous en prie, ne cherchez pas à imiter David Foenkinos sur ce sujet. Il le fait avec plus de délicatesse que vous.

Sur le plan de l'écriture c'est également sans comparaison.

J'ai failli ne pas ouvrir cet ouvrage que je n'allais pas ajouter à ceux que je me promettais de chroniquer depuis quelques jours. Ma PAL était déjà trop haute et un ouvrage de plus risquait de la faire chavirer (au cas où vous ne le sauriez pas la PAL est, dans le jardon des bloggeurs littéraires, le terme désignant la pile de livres en instance de lecture, en général en équilibre instable au pied de son lit).

Une chance pour vous, le titre m'avait intriguée. J'étais tentée. J'ai commencé à lire. Et là, malchance pour vous, les premiers chapitres m'ont agacée avec leur air de vouloir me convaincre que j'avais LE livre du siècle entre les mains alors que j'en trouvais le style fade et sans surprise.

Votre écriture est chaotique. La narration rétrograde poussivement un chapitre sur deux, reprenant les faits pour les raconter une seconde fois du point de vue d'un autre protagoniste. On retrouve des thèmes chers à Marc Lévy ou à Muso. Mais il ne suffit pas de les imiter pour connaitre le même succès, succès d'ailleurs relatif sur le plan qualitatif. Bref vous le leur arrivez pas à la cheville.

L'amour n'est pas un menu qui se décline en quatorze propositions, Monsieur Cohen, c'est un don qui ne vous est pas naturel.

Votre histoire d'amour a tout du marivaudage. On a le jeune premier qui ne comprend pas qu'il est amoureux. On trouve la jeune première qui ne sait quel coeur choisir, ignorant que les deux ne font qu'un. La soeur, tendre amie, n'est pas loin. Les figures parentales tirent les ficelles. le tout au XXI° siècle, avec d'autres techniques que la seule voie épistolaire.

Cela se lit jusqu'au bout, sans peine mais sans fortes émotions. Vous prétendez qu'on a tous un roman qui nous est destiné, dont la lecture nous révèlera à nous-mêmes. Vous le désignez sous le nom de « roman-lumière ». Longtemps j'ai rêvé d'elle ne m'a pas éblouie.

Vous demandez (pardon, vous proposez) à vos lectrices (et pourquoi pas aux lecteurs ?) de se filmer afin de confier les émotions qu'elles espèrent trouver à la lecture de ce roman, en prenant appui sur ce qu'elles savent de vous et sur ce que leur inspirent le titre et la couverture. Vous ne manquez pas d'air. Et il faut être bien narcissique pour avoir envie d'être diffusée sur votre site et votre profil facebook.

Tout ce que vous avez gagné, Cher monsieur Cohen, c'est de m'avoir convaincue de vous écrire une critique et de la publier, sur mon profil … Babelio qui, je l'espère vous la fera suivre car je ne souhaite pas qu'elle demeure une missive fictive.

J'ose espérer qu'en homme de communication talentueux comme le sont tous les ex-publicitaires, vous saurez réagir avec finesse et me surprendre l'an prochain avec un ouvrage plus personnel. Creusez au fond de votre âme au lieu de pomper Robert Desnos ou Patrick Poivre d'Arvor en imaginant avoir trouvé un titre original.

Sans masque et sans peur,
Épistolairement vôtre
marie-claire
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Alors là...
J'ai reçu ce livre et ai commencé à le lire le jour même... Dès que je l'ouvre, j'ai peur d'être un peu déçue, ce style de narration ne me plait guère d'ordinaire, passer d'un narrateur à l'autre n'est pas ce que je préfère... et pourtant... Ce changement de point de vue permet de vivre les scènes deux fois, une fois du point de vue de Jonas, une autre du point de vue de Lior. J'aime beaucoup, quel que soit le personnage que l'on préfère, on peut, en quelque sorte, suivre son parcours, on découvre tous leurs sentiments, leurs peurs, leurs impressions.
Certains passages m'ont fait frissonner, je suis passée du sourire aux lèvres aux larmes aux yeux, l'histoire en elle même n'est pas triste, l'emploi des mots est touchant. La façon dont ils parlent de leurs sentiments est tout simplement magnifique, on les ressent avec eux.

Décidément, Thierry Cohen ne cesse de me faire vibrer de livre en livre.
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Citations et extraits (160) Voir plus Ajouter une citation
Souvent les gens confondent le désir et l’amour. Ils se sont fourvoyés dans des histoires inutiles, ont dilué leur identité, leurs valeurs dans de stupides aventures ou dans des idées trompeuses. Ils se sont perdus et, par là même, ont corrompu cette capacité d’entendre leur âme, de distinguer l’image de leur double. Dès lors, ils se trompent de vie, de route et de personne. Ils rencontrent un homme, une femme et, pour toutes sortes de mauvaises raisons, pensent qu’il s’agit de l’être qui leur était destiné. Pour des raisons esthétiques : il est si beau, elle est si belle. Ou sociales : ça se fait, je dois me marier, former un couple, je veux faire comme les autres. Pragmatiques, même : ce sera plus facile à deux. Commerciales également : notre société présente l’amour comme un produit de consommation. Souvent, pour toutes ces raisons à la fois et d’autres encore. Et, dès le lendemain de leur première nuit, ils commencent à s’évaluer. Ah, elle a fait ça, ce n’est pas bien, un point en moins. Tiens, il ne m’a pas dit ce que j’attendais, encore un point en moins. Ils deviennent peu à peu comptables de leur relation, et quand ils font le bilan, celui-ci est déficitaire. Ce qui devait être harmonie devient désaccord, se transforme en querelles et va jusqu’à la désunion. Alors, ils ferment boutique. L’amour, je te l’ai dit, c’est autre chose. C’est une complémentarité qui se révèle immédiatement ou avec le temps. Et on s’émerveille de ce que l’autre soit différent de nous et de ce que cette différence nous apporte, nous transforme, nous rende meilleur.
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Contrairement à ce que les romances nous font croire, les grands événements ne surviennent pas au coeur de moments particuliers. Ils ne sont pas le point d'orgue d'une journée ou d'une nuit qui les préparait, s'apprêtait à les accueillir. Ils surgissent souvent dans l'espace d'un quotidien banal, et c'est en cela qu'ils paraissent plus beaux encore. Parce qu'ils nous arrachent à notre routine, brisent la platitude de l'existence, confèrent aux minutes qui leur succèdent une saveur nouvelle, éveillent nos sens et nous donnent l'impression d'être enfin vivants.
Pourtant, chaque moment exceptionnel, qu'il s'agisse d'un coup de foudre, d'une naissance, d'une belle rencontre ou de la lecture d'un très beau texte, nous laisse parfois penser que tout ce qui l'a précédé n'existait que pour nous conduire à lui et, forme de perfide révisionnisme, nous repeignons les décors de ces événements avec les couleurs et la lumière qu'ils nous ont révélées.
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En chaque femme, il y a toutes les femmes : la princesse, la jeune fille, l'aventurière, la compagne, la mère ; celles que nous avons été ou que nous aurions pu être ; celles que nous pensons pouvoir devenir un jour ; celles que nous ne serons jamais.
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Souvent les gens confondent le désir et l'amour. Ils se sont fourvoyés dans des histoires inutiles, ont dilué leur identité, leurs valeurs dans de stupides aventures ou dans des idées trompeuses. Ils se sont perdus et, par la même, ont corrompu cette capacité d'entendre leur âme, de distinguer l'image de leur double. Dès lors, ils se trompent de vie, de route et de personne. Ils rencontrent un homme, une femme et, pour toutes sortes de mauvaises raisons, pensent qu'il s'agit de l'être qui leur était destiné. Pour des raisons esthétiques: il est si beau, elle est si belle. Ou sociales: ça se fait, je dois me marier, former un couple, je veux faire comme les autres. Pragmatiques, même: ce sera plus facile à deux. Commerciales également: notre société présente l'amour comme un produit de consommation. Souvent, pour toutes ces raisons à la fois et d'autres encore. Et, dès le lendemain de leur première nuit, ils commencent à s'évaluer. Ah, elle a fait ça, ce n'est pas bien, un point en moins. Tiens, il ne m'a pas dit ce que j'attendais, encore un point en moins. Ils deviennent peu à peu comptables de leur relation, et quand ils font le bilan, celui-ci est déficitaire. Ce qui devrait être harmonie devient désaccord, se transforme en querelles et va jusqu'à la désunion. Alors, ils ferment boutique. L'amour, je te l'ai dit, c'est autre chose. C'est une complémentarité qui se révèle immédiatement ou avec le temps. Et on s'émerveille de ce que l'autre soit différent de nous et de ce que cette différence nous apporte, nous transforme, nous rende meilleur.
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Chacun d'entre nous est destiné à rencontrer un livre, son livre. Un seul et unique livre qui l'attend quelque part, dans les rayons d'une librairie. Un livre qui donnera sens à son existence, éclairera sa route, fera écho à ses douleurs, à ses espoirs, lui indiquera le chemin à emprunter, les valeurs à préserver et l'accompagnera jusqu'à la mort. C'est cela un livre lumière.
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Vidéo de Thierry Cohen
Pour sa septième édition, le Festival du Regard vous plonge au coeur de la Nuit photographique. Véritable défi pour ce medium qui, par définition, se nourrit de lumière. Après les thèmes « Adolescences », « Habiter », « Voyages extra-ordinaires » et « lntime et Autofictions », voici « Bonjour la Nuit ! » qui vous emmène dans les univers nocturnes de vingt photographes. Parmi les plus connus, Anders Petersen. le festival a l'honneur de présenter des tirages inédits du célèbre Café Lehmitz. Fasciné par le quartier rouge de Hambourg, le photographe suédois va s'immerger dans le huis-clos d'un petit bar du port et tirer le portrait de ses habitués. Cette série produite en 1967 va propulser l'artiste sur la scène photographique internationale. C'est avec « House Hunting », que Todd Hido s'est fait connaître en 2001. Lui qui a su saisir l'ambiance inquiétante de la nuit américaine en photographiant de simples pavillons éclairés et silencieux…
Une ambiance mystérieuse se dégage aussi des tableaux de Juliette Agnel. Dans ses grands formats se déploient, majestueuses, les plus belles cités antiques du Soudan sous un ciel constellé d'étoiles. Troublante beauté que celles des pierres laissées-là depuis la fin du règne du pharaon Taharqa (vers 600 ans avant notre ère). C'est également sous des voutes célestes scintillantes que Thierry Cohen a figé pour toujours les mégapoles de Tokyo, Shanghai ou Rio, sauf que les cieux que nous voyons ne sont pas réels, ce sont ceux que nous devrions voir mais devenus invisibles du fait de la pollution lumineuse. Les étoiles, les constellations sont parfaitement à leur place. Thierry Cohen photographie le ciel à l'exact latitude que la ville, dans un lieu dénué de tout éclairage. Les étoiles devaient être bien visibles ce soir de novembre 1965, lorsqu'une panne de courant générale plongea brutalement la ville de New York dans une quasi totale obscurité. le photographe de Magnum, René Burri, équipé de huit rouleaux de pellicule, a témoigné de cette expérience exceptionnelle dans une des plus grandes villes du monde où on avance comme dans un rêve halluciné… L'absence d'électricité, c'est le lot quotidien d'un milliard d'habitants sur terre.
Rubén Salgado Escudero met en scène des habitants des quatre coins du globe, dont la vie a été améliorée grâce à des panneaux solaires portatifs. Quant au Cambodgien, Philong Sovan, il utilise le phare de sa motocyclette pour photographier la vie nocturne et bouillonnante de Phnom Penh. 
Il arrive que la nuit devienne féérie lorsque les aurores boréales sont de la partie. Dans Hyperborea, la Russe Evgenia Arbugaeva nous fait découvrir l'extraordinaire magie des nuits polaires. Festive aussi, dans les photo-graphies de Ronan Guillou qui a relevé le défi de la Carte blanche lancée par la Communauté d'Agglomération de Cergy Pontoise en nous dévoilant les coulisses du spectacle flamboyant, Carmen Street, le chef d'oeuvre du compositeur Georges Bizet d'après la nouvelle de Prosper Mérimée. A l'approche de la fin d'année, la nuit se pare de ses plus beaux habits de lumière, comme le montrent les images de Laure Vasconi réalisées à Los Angeles. Là-bas, la tradition des décorations de Noël est une affaire sérieuse. Tout est dans la démesure, c'est à celui qui fera scintiller le plus d'ampoules ! Toujours sur le continent américain, Céline Croze nous emmène au Vénézuela. La photographe nous fait rencontrer les barons de la nuit de Caracas où elle séjourne pendant le tournage d'un film. Un univers de couleurs sourdes et de violence, qu'elle restitue avec force dans la série « Siempre que », présentée pour la première fois dans un festival. C'est également une première pour Françoise Evenou, et ses « Reinas del Bosque », portraits dignes et altiers des travailleuses du plaisir en périphérie de Paris. Enchaînement parfait avec la nuit sulfureuse vue par l'Américaine Merry Alpern qui, en 1993, va épingler les moeurs interlopes des traders de Wall Street dans un peep-show clandestin de New-York. Autre série culte qui interroge sur notre place de spectateur/voyeur : « The Park », du Japonais Kohei Yoshiyuki, décédé cette année, à qui le festival rend hommage.
La nuit, au sens métaphorique, le Slovène Evgen Bavcar y est plongé depuis l'age de 11 ans. Aveugle, le photograp
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