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Kate Burrows tome 2 sur 3

Marie Ploux (Traducteur)
EAN : 9782213662282
590 pages
Fayard (13/04/2011)
3.92/5   18 notes
Résumé :
À Grantley, même les anges sont déchus.
Quatre ans après l’arrestation de l’Étrangleur, la ville est traumatisée par une série de drames : de jeunes enfants disparaissent ; deux d’entre eux sont retrouvés morts. Les mères, des travailleuses de la nuit, jurent n’y être pour rien. Pourtant, des témoins affirment les avoir vues sur les lieux du crime.
L’inspecteur Kate Burrows fait face à l’absurde. Ces familles sont suivies par les services sociaux et ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Après Paraphilia qui traitait des déviances sexuelles en se mettant régulièrement dans la tête des pédophiles, c'est un nouveau polar anglais qui traite du sujet, mais cette fois-ci, du côté des flics et des travailleurs sociaux qui atténuent les circonstances. C'est un thème délicat à aborder mais qui risque bien de se développer dans la littérature policière étant donnée le nombre d'affaires du genre de plus en plus médiatisées
Moins dur que le livre dont je parlais plus haut, c'est néanmoins un roman qui secoue et qui tient en haleine du début à la fin. le plus difficile est de se retrouver dans la multitude d'intervenants, mères célibataires, témoins des enlèvements, personnes qui fortuitement retrouvent les enfants disparus, malfaiteurs en plein règlement de compte, ... Tous ont des noms, des descriptions physiques plus ou moins sommaires qui embrouillent surtout si l'on ajoute les diminutifs des prénoms, les coquilles (une femme se prénomme Kathy p.270, puis Kelly, p.271, pour revenir à Kathy). Ceci étant mis à part, voilà un gros polar (presque 600 pages) qui se dévore. L'auteure nous plonge dans les bas-fonds de l'Angleterre, dans ce qu'elle a de plus miteux : misère, prostitution, drogue, alcool, prostitution enfantine, des indignités presque ordinaires dans certains milieux. C'est fort, c'est cru et direct. Un polar qui ne laisse pas insensible ses lecteurs et qui doit rester en mémoire par les images qu'il y imprime. Parent d'une part et travaillant à l'Aide sociale à l'Enfance auprès des enfants en difficulté, il trouve en moi un double écho.

L'écriture accentue encore ce ton franc et direct, le langage des kate Burrows, femme-flic, est assez fleuri
Venons-en à l'histoire maintenant : glauque, terrible qui tient la route jusqu'au bout, surtout si on l'associe à l'agression de l'ami de Kate, à son combat pour avoir une vie en dehors du commissariat. Tout ce que j'aime : une flic dont on peut suivre en parallèle des enquêtes, la vie personnelle, pas facile, bien sûr.

L'été arrive et la lecture des polars monte en flèche -la preuve, regardez ce blog qui est quasiment devenu un repaire de lecteur de romans policiers- ; celui-ci peut et doit faire partie de vos futures plongées dans les mondes troubles des enquêtes "flicales " (j'ai cherché un synonyme à "policières" pour éviter la répétition et n'ai rien trouvé).

NB : à savoir que Kate Burrows apparaît dans un premier roman intitulé le tueur et dans un troisième (La cassure étant le second), Impures (que je vais lire pendant mes vacances qui approchent à grands pas, et dont je vous parlerai à mon retour) ; chaque livre peut se lire indépendamment.
Lien : http://lyvres.over-blog.com
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L'inspectrice Kate Burrows piétine dans son enquête sur la disparition d'enfants. Lorsque son compagnon Patrick Kelly, truand qui lui a promis de vivre honnêtement, se retrouve dans le coma suite à une tentative d'assassinat, Kate doit lutter sur tous les fronts.
On retouve Kate Burrows aux prises avec un réseau pédophile et les nouveaux chefs de la mafia londonienne, les Russes, qui infiltrent tout. Martina Cole aborde ici avec finesse la question de la résilience et du pardon.
Elle nous propose dans ce roman résolument noir des intrigues complexes avec son lot de personnages hauts en couleur. Une nouvelle fois elle fait preuve d'une grande finesse psychologique. Et c'est ce qui fait tout son charme. Sans aucune complaisance, elle creuse au plus profond de l'horreur à la recherche des dernières lueurs d'humanité, et tient son lecteur en haleine du début à la fin. Aussi en renouant avec son héroïne fétiche, Cole s'impose, à nouveau, comme la reine du polar social à l'anglaise.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Dans ce deuxième volume des enquêtes de Kate Burrows, il n'y a pas de répit dans le crime et Kate n'aura pas vraiment de moment pour se poser parce que l'attaque viendra de tous les côtés.

Même si ce volume-ci est également conséquent, 590 pages en grande édition, j'ai l'impression qu'il y avait moins de passages en surplus.

Comme le style de Martina Cole me convient et que j'ai envie de retrouver ma copine Kate, je me lance dans la lecture du troisième et dernier volume de la série.
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Enfin un polar avec femmes méchantes
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
– Eh oui… Cette femme maltraitait systématiquement ses enfants, elle les brûlait, les humiliait, elle les laissait crever de faim. Quand Regina avait neuf ans, on l’a retrouvée abandonnée dans une grande maison entourée d’un immense jardin. Elle souffrait de malnutrition, son petit frère était mort depuis cinq jours. Leur mère les avait laissés seuls pour aller faire un tour en Finlande, ne me demandez pas pourquoi. Il n’y avait rien à manger dans la maison, pas une miette. Mais les enfants étaient trop terrorisés pour oser décrocher le téléphone et demander de l’aide. On les a découverts par hasard : une voisine, venue apporter des catalogues de jardinage, vous imaginez. Regina vit avec ce souvenir chaque jour de sa vie. Croyez-moi, Miss Burrows, cette femme ne ferait jamais de mal à ses enfants intentionnellement. Elle est incapable d’assumer la vie quotidienne, elle ne sera jamais ce qu’on appelle une personne « normale ». Mais je vous le répète, elle ne toucherait pas à un seul cheveu de leur tête. Croyez-moi, je le sais.
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Assis à l’arrière de sa Rolls Royce, Patrick Kelly écoutait son chauffeur et confident Willy Gabney lui vanter les vertus du concubinage. Rien de nouveau sous le soleil… Willy sortait avec une femme depuis quelques semaines et il avait l’air plus heureux que jamais, il en paraissait même presque beau, et Dieu sait que, vu le physique dont l’avait doté la nature, cela tenait de la performance.
Patrick le laissait bavasser, ça lui évitait d’avoir à répondre. Il s’appuya contre la banquette en cuir et soupira. Vivement qu’il soit chez lui et retrouve son intimité avec Kate. L’idée lui tira un sourire.
À ce moment précis, son portable se mit à sonner.
– Kelly à l’appareil.
Après avoir écouté quelques secondes, il éteignit le téléphone et intima à Willy de faire demi-tour en direction du West End. Il grimaçait de rage.
Willy se douta illico que les nouvelles étaient mauvaises.
– Tout va bien, Pat ?
Question idiote.
Kelly secoua la tête.
– Non, Willy, tout ne va pas bien.
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– Il arrive qu’elle leur donne du Valium quand elle part travailler. D’accord, entre nous, c’est épouvantable, mais dans sa tête elle ne fait que les mettre en sécurité, elle évite qu’ils partent se balader ou fichent le feu à l’appartement. De son point de vue, c’est une façon de s’en occuper, vous comprenez ?
Kate secoua la tête.
– Non, désolée, je ne comprends pas. Vous êtes en train de me dire qu’en plus du reste elle leur donne des médicaments délivrés exclusivement sur ordonnance, c’est bien ça ?
Il acquiesça.
– Oui, mais comprenez-moi bien, Miss Burrows. Vous, vous voyez tout ça du point de vue d’une personne normale, ce qui n’est pas le cas de Regina. Cette femme consomme régulièrement de la drogue, sa vie est un chaos. Un chaos total, absolu. Elle avance en trébuchant, d’une catastrophe à l’autre. Mais, et il s’agit d’un grand « mais », elle adore ses enfants. Et ses enfants l’adorent, eux aussi. L’aînée, Michaela, s’occupe des deux petits et tente de l’aider comme elle peut, de lui faciliter la vie. En fait, c’est elle qui veille sur sa mère… Bon, quelle que soit notre opinion sur la question, notre priorité, c’est de penser aux enfants.
Kate eut un sourire.
– Pas de problème. En ce qui me concerne, plus tôt ils seront loin d’elle, mieux ce sera.
L’assistant social ferma les yeux et poussa un profond soupir.
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– C’est un vrai petit vagabond, ce mioche. Il a beau être petit, il est malin comme un singe. Franchement, c’est avec moi qu’il devrait être, croyez pas ? Je suis sa maman, quand même. J’ai cherché partout, mais rien, que dalle. Pas de doute, il a bel et bien disparu.
L’agent Hart eut un élan de pitié pour cette pauvre femme. Elles n’en étaient pas à leur première rencontre. Combien de fois l’avait-elle vue ivre, droguée, agressive ?
– D’accord, j’ai pas été élue maman de l’année, mais c’est mes mômes, d’accord ? Et moi, mes gosses, je les aime, continua Regina.
L’agent Black renifla et secoua tristement la tête.
– Ben oui, ça crève les yeux.
En une fraction de seconde, Regina avait bondi sur lui. Hart s’interposa vivement entre les deux adversaires.
– Bon, Richard, va donc faire un tour chez les voisins pendant que je m’occupe de Miss Carlton, OK ?
Le ton était ferme et sans réplique. Sans se presser, son collègue tourna les talons et quitta la pièce.
– Tu parles d’un branleur. Et encore, il se permet de me juger, ce connard. Mais pour qui il se prend, ce débile ?
Regina tirait nerveusement sur sa cigarette, sans même prendre le temps d’avaler la fumée. L’agent Hart lui sourit.
– Alors, imaginez ce que c’est de travailler avec lui !
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– Putain de merde, mais où vous vous croyez, bordel ?
À bout de souffle, Melanie continuait à pointer le doigt vers le sommet du bâtiment.
– Regardez, il y a quelque chose, ou quelqu’un, là-haut !
Il leva les yeux de façon automatique, mais ne vit rien.
– Tu te fous de ma gueule, mignonne ?
Melanie secoua la tête.
– Non, je suis sûre qu’il y a quelqu’un sur le toit. Allez-y, vous verrez bien.
Le conducteur de l’engin sortit de sa cabine.
– Alors, Des, c’est quoi ce foutoir ?
Desmond haussa les épaules, son corps lourd ruisselait de sueur. Il faisait froid, ce matin, et il avait enfilé un pull sous sa veste de chef de chantier, comme le signalait l’inscription qu’il avait dans le dos.
– Va savoir. Cette fille prétend qu’il y a quelqu’un là-haut.
Il pointa le doigt en l’air. Tous les ouvriers regardèrent vers le toit du bâtiment.
– Je vois que dalle, moi.
– N’empêche, il y a quelqu’un. Je l’ai vu, de mes yeux.
La voix de Melanie était moins assurée. C’est vrai que, de là où elle était, elle non plus ne voyait plus rien.
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