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EAN : 9782253008736
156 pages
Le Livre de Poche (01/11/1988)
3.88/5   42 notes
Résumé :

Le Fanal bleu, dernier ouvrage de Colette, nous entraîne dans un voyage immobile de Paris à Genève en passant par Grasse et les vignobles du Beaujolais. Souvenirs, scènes entre amis : Jean Cocteau, Marguerite Moreno, Jean Marais.... anecdotes et réflexions s'enchaînent sous l'oeil vigilant d'une " Chatte " blottie dans un intérieur feutré, qui pose sur le monde un regard où la maturité pourpre de l'automne s'enrichit des pastels de l'enfance.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Plus qu'une écrivaine, Colette est une véritable compagnie. Son ton et son style sont délicats, parfois espiègles, un brin mélancoliques, souvent souriants ; ses thèmes : le temps qui passe, la mémoire, les parfums, la nature, la liberté, mais aussi les animaux qui parlent, l'enfance, la famille, la fête (Colette artiste de Music-hall raconte les coulisses des Champs-Elysées - voir Les Vrilles de la vigne), le vin, l'amitié (celle avec Jean Marais et Cocteau notamment), que sais-je encore : de bijoux, du feu ... Colette se fait bazar ! Ses lieux : la campagne (on pense aux alentours de Saint-Sauveur-en-Puisaye en Bourgogne où elle est née, du nom de son père, le fameux "capitaine" dans Sido), la Provence, les Sables-d'Olonne en Vendée, Paris bien-sûr!, mais aussi sa chambre de vieillesse, haut lieu de l'écriture colettienne (voir "Le Fanal bleu") ... Colette se fait balade !
Une pensée qui nous vient droit de l'époque d'avant et d'après-guerre, savoureuse, attachante , sensuelle, nostalgique, sentimentale, cocasse, revendicative s'il faut... En un mot : Colette réinvente ce qu'il y a de plus difficile à pénétrer : le banal ...
À (re)découvrir ! 🙂
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Ce recueil de souvenirs est le dernier publié par Colette, cinq ans avant sa disparition.

J'ai un rapport particulier avec Colette. le blé en herbe reste une de mes meilleures lectures de mes jeunes années et j'ai tout simplement abandonné le pur et l'impur.

J'ai cette même ambivalence avec ce recueil. Il y a certains passages que j'ai apprécié lire et relire, d'autres ne m'intéressaient pas et certains dont je n'ai pas compris ce qu'ils faisaient là.

Ces souvenirs ne sont pas chronologiques passant abruptement d'un sujet à un autre, sans cohérence. C'est totalement désorganisé.

Et pourtant, j'ai encore envie de lire Colette. Il y a un je ne sais quoi chez elle qui me pousse à la découvrir encore.

Au-delà de l'écrivaine, ce que j'apprécie avant tout chez Colette, c'est la femme. La femme dans ce qu'elle était, dans ce qu'elle représentait, dans sa liberté. Une personnalité incroyable.
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Je ne comprends pas toujours Colette ! Son style légèrement suranné et merveilleusement "écrit" me demande parfois relecture mais j'aime ça pourtant !

Dans le Fanal bleu, il est question de souvenirs.

J'ai beaucoup aimé les pages sur les enfants du Palais-Royal, sur les lettres de gens lui demandant tout un tas de choses étranges, ou sur son amie Marguerite Moreno. On y cause aussi animaux, jasmin ou encore Académie Goncourt !

Une vie riche, cultivée, passionnément racontée, par petites touches.
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Dans "Le fanal bleu" Colette poursuit l'écriture de ses mémoires, entrelaçant ses souvenirs à l'évocation de son quotidien, écriture entamée quatre années auparavant avec "L'étoile Vesper". le ton est toujours aussi léger, la langue toujours aussi belle, bravant la progression de l'invalidante arthrite qui la cloue sur un fauteuil dans son domicile parisien. Au passage, un beau portrait de Marguerite Moreno, qui fut son amie sa vie durant. Mais le plus intéressant, comme d'habitude chez Colette, est son évocation des animaux, des plantes, de la nature, même lorsqu'elle ne la voit plus que depuis sa fenêtre. Un bonheur…
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Pour la critique voir : Paris à ma fenêtre.
Abandon
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critiques presse (1)
LesEchos
16 janvier 2023
Dernier livre de Colette, « Le Fanal Bleu » n'est pas pour autant la conclusion d'une vie de littérature.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Elle aimait les fruits, avec une préférence marquée pour la framboise et le raisin bien mûrs, que je désignais, pour elle seule, sous les noms de "frambouééze" et de "rrheuzin" ( l'h fortement aspiré, je vous prie). Quelquefois, j'oubliais les rites, et je lui disais : "Voulez-vous une framboise ? Un raisin ?" Elle me regardait d'un air buté, et ne répondait rien. Je rectifiais : "Une petite frambouééze ? Un rrheuzin ?" Sur quoi Souci s'élançait, soulagée, avec des marques de joie et d'acquiescement. Jusqu'au jour où, ayant découvert que non seulement la vigne, mais la framboiseraie fructifiaient à hauteur de bouledogue, elle se passa de mon aide et des vocales corrompus pour prendre, vers sept heures du matin, son petit déjeuner de frambouéézes et de rrheuzins.
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Vers ma treizième année, ma chance voulut qu'on promût dans mon village, au poste d'institutrice, une femme jeune, vive, exigeante, qui se pencha sur mes cahiers et dit :
"Quelle vilaine écriture ! Pourquoi ?"
Je n'attendais pas ce dernier mot et ne sus que répondre.
" Oui, pourquoi ? Cette écriture est inexcusable. Je vous donne une semaine pour la réformer. C'est amplement suffisant. Adoptez les plumes Flament n°2, qui ont un bec large. Cela vous aidera à ralentir, à éclaircir votre écriture, et à la redresser. Vous n'avez jamais pensé qu'être illisible est une grave impolitesse ? Je ne supporterai pas que vous la commetiez envers moi."
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La huppe d'or sur le front, la joue pareille à l'aurore et l'oreille comme une rose, les cordons du tablier noués à l'ordonnance, juste ce qu'il faut de taches de sang ça et là, ah ! Madame, le boucher de Paris vaut le coup d'oeil, sinon mieux.
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(...) écrire ne conduit qu'à écrire. Avec humilité, je vais écrire encore. Il n'y a pas d'autre sort pour moi. Mais quand s'arrête-t-on d'écrire ? Quel est l'avertissement ? Un trébuchement de la main ? J'ai cru autrefois qu'il en était de la tâche écrite comme des autres besognes ; déposé l'outil, on s'écrie avec joie : "Fini !"
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Chaque fois le danger, avec l'animal, se fait le même pour nous. Choisir, être choisi, aimer: tout de suite après viennent le souci, le péril de perdre, la crainte de semer le regret.De si grands mots au sujet d'un passereau? Oui, d'un passereau. Il n'est pas, en amour, de petit objet.
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