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EAN : 9782290318782
441 pages
J'ai lu (26/10/2007)
3.52/5   33 notes
Résumé :
Écrivain de renom, Hadès Shufflin est l'auteur d'une immense fresque consacrée à un XIXème siècle alternatif.

Mais en cette année 2012, alors que son nouvel opus est attendu de tous, Shufflin peine à retrouver l'inspiration; or le roman en devenir est un jalon cruxial dans sa carrière. Il doit en effet mettre en scène le dénouement d'une partie d'échecs cosmique que se livrent les Gardiens et les Voyageurs, deus entités qui ont façonné l'Univers.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
On a tous en nous quelque chose d'Antitera!

Dreamericana, c'est le dernier roman d'Hadès Shufflin, le célèbre auteur du cycle d'Antitera. Dreamericana, c'est le 21 ème tome de ce cycle.
Dreamericana, c'est également le dernier film de Stanley Kubrick. Adaptation fidèle de la vision d'Hadès Shufflin.
En guise d'introduction, l'éditeur nous livre quelques informations; de courtes biographies, dont celle du célèbre écrivain, des résumés des tomes précédent, agrémentés de quelques explications importantes, des pages de la vie de l'auteur ainsi que la difficile création du roman.

Comment ça, le cycle d'Antitera ne vous dit rien? Les Gardiens, les Voyageurs, la partie d'échec et toussa? Hadès Shufflin n'est pas présent dans votre bibliothèque et vous avez raté la sortie en salle de "Dreamericana" de Kubrick?
Hé bien, c'est normal! Car Hadès n'existe que dans la réalité de Dreamericana. Dans la première partie de ce roman (de Fabrice Colin), nous faisons la connaissance de cet écrivain, en proie à une grave crise de la page blanche, mêlée d'angoisse et de paranoïa, agrémentée de textes issus de biographies, des romans du cycle d'Antitera; bref, Fabrice Colin s'amuse à jouer dans le faux-vrai. Ou le vrai-faux, c'est selon. A tel point que j'en suis venu à ne plus douter de l'existence du célèbre auteur et de son cycle. Et nous entrons dans sa vie, de façon emmêlée, brouillon parfois, comme les pensées même d'Hadès.
La seconde partie du livre est constituée du roman; Dreamericana. En résumé; un livre dans un livre! Une plongée dans le monde de l'écrivain.

Je dois avouer que le début de ce livre (de Fabrice Colin) a été long et difficile pour moi. Tous ces petits chapitres parlant d'un écrivain m'étant inconnu, de son oeuvre, de ses romans, de sa vie... tout cela me semblait sans lien, incompréhensible. J'étais perdu dans la vie d'Hadès Shufflin... ou plutôt devrais-je dire "ses" vies; la réelle ou il boit, baise et regarde les cartoons, et l'autre vie parallèle plutôt qu'imaginaire dans laquelle il est sur Antitera.
A force d'indices, j'ai fini par comprendre certaines choses, relier les deux mondes, m'y intéresser et vouloir en savoir plus. Et j'ai aimé!

Je conseille ce livre, surtout aux lecteurs amateurs de cycles et de sagas trop impatients d'en connaitre la fin; dans Dreamiracana, vous atterrissez directement aux derniers chapitres. A déconseiller cependant aux autres amateurs de sagas avides de détails et de descriptions en tous genres, sauf s'ils admettent que le livre dans ce livre en est le seul tome! A lire également si vous souhaitez sortir quelque peu des sentiers !
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J'ai acheté le livre à cause de l'auteur sans en lire le 4e de couv'. J'étais pas au courant que c'était du steampunk. Bon, en même temps, avec un ballon dirigeable en couverture, il fallait faire fort pour ne pas s'en douter.

Hades Shufflin est auteur. C'est une sorte de Dan Brown qui a pondu une interminable saga steampunk qui rencontre un immense succès auprès des lecteurs. Tout le monde (y compris les critiques) trouvent son univers si riche, si immergeant, si... réel. Son cycle, intitulé Antiterra, raconte une partie d'échecs temporelle entre les Gardiens et les Voyageurs, deux camps qui s'affrontent sur une Terre uchronique. Stanley Kubrick veut adapter le prochain roman en film, c'est dire si c'est pas de la gnognotte. Et comme Hades Shufflin est un auteur sérieux, il pond un volume par an. Plouf. C'est rodé, comme affaire. Sauf que Hades Shufflin, cette fois-ci, il a le syndrome de la page blanche. Pas la moindre idée d'un début de commencement d'intrigue. Dans sa villa de millionnaire, il pète un fusible. Il envoie chier son éditeur. Il ment à Kubrick. Ça sent la fin. Mais heureusement, son éditeur (qui mériterait de s'appeler Bob) a une idée géniale pour forcer l'inspiration de son poulain : une plongée hypnotique dans l'univers mental de l'auteur. Hades Shufflin débarque dans l'univers qu'il pensait avoir créé.

Avec ses 100 premières pages qui décrivent la dérive d'un auteur blasé, Dreamericana m'a beaucoup fait penser à du Beigdeider (encore lui ?) : du cul, de la provoc', beaucoup de souffrance. On assiste à la chute d'un grand. Et on s'attend à ce que sa fiction imprègne lentement le réel de l'auteur, mais finalement tout se précipite avec cet improbable transfert hypnotique qui fait débouler l'écrivain dans l'univers qui lui a permis d'exister depuis des années. Et là, on retombe dans une ambiance connue : une uchronie avec des inventions folles, des scènes d'action, des complots, mais aussi l'amouuuur. le héros est secondé d'un Indien et d'un chien qui parle ? Pourquoi pas.

Sauf que l'intrigue d'espionnage m'a totalement dépassée. Tout comme dans Les puissances de l'invisible de Tim Powers, ça trahissait plus vite que ça retournait sa veste. "Aha, tu pensais que je travaillais pour les Gardiens, mais en fait j'étais un agent des Voyageurs qui travaillait pour ce taoïste de Marx en se faisant passer pour un agent double..." le héros voyage, embrasse et fuit à tirelarigot, mais je ne comprenais pas pourquoi. Oh, j'ai bien compris tout la demonstration de Fabrice Colin sur l'acte de création et la mise en abîme, et son univers steampunk avait l'air bien sympa, mais il n'avait pas le temps de le développer, il fallait mettre un point final à un combat millénaire. Sauf que moi, contrairement aux lecteurs de Hades Shufflin, je n'ai pas lu le cycle d'Antiterra, donc au lieu de savourer un univers en 20 volumes, j'ai 400 pages pour appréhender un univers. C'est peu, surtout quand on ajoute un combat symbolique entre deux races de voyageurs temporels.

C'est dommage, parce que je voulais en savoir plus sur Hades Shufflin et sa crise existentielle que je m'intéressais à la fin possible d'un univers parallèle. Or une fois que l'auteur a sauté dans sa bulle, sa vie n'a plus de place narrativement parlant.

Je me suis senti con à ne pas comprendre qui fait quoi. Éric est-il le fils d'Hades ? Kubrick est-il un Gardien ou un Voyageur ? Pourquoi ce chien parlant qui ne sert à rien ? Pourquoi Hades pénètre dans son univers mais ne se souvient pas des épisodes précédents ? Et surtout, en quoi la fin de ce monde est la fin de la partie ? Ça n'a aucune consistance pour moi. Pourtant, dans Colombo, je trouve toujours qui est le coupable avant la fin de l'épisode.

Bref, j'ai vu du steampunk en accéléré, une sorte de best of. C'est un peu dommage de commencer par ce livre pour découvrir le genre car j'ai bien senti que Fabrice Colin faisait des clins d'oeil à tout un style et que du coup je loupais une partie du plaisir de lecture. Mais par contre, ça m'a donné très envie de lire autre chose de Colin, parce qu'il a des bonnes idées et une sacrée plume. C'était juste pas le bon livre pour faire sa connaissance.
Lien : http://hu-mu.blogspot.com/20..
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7 ans !
7 ans depuis mon premier contact avec ce livre. C'était dans un numéro d'Elegy. Je me souviens avoir bien aimé l'interview de l'auteur et de m'être dit que je le lirai un jour.
7 ans plus tard donc, après avoir épuisé mon stock de livre durant mes vacances, j'achète "Dreamericana" à la librairie du village.

La claque !

L'histoire qu'on pourrait appeler "principale" (mais cela ne rendrait pas justice à l'ensemble de l'oeuvre) est déjà assez géniale. On y croise des voyageurs dans le temps, pour qui foutre le bordel est nécessaire à l'accomplissement de leur mission. D'autres voyageurs dans le temps tentant de neutraliser les premiers. Des espions américains, russes et français...

Cette histoire là aurait suffit.
Elle aurait même tenue en haleine les lecteurs durant plusieurs tomes.
Mais non.

L'introduction et la conclusion de cette histoire s'y ajoutent pour former une des histoire de science fiction (mais est-ce le bon terme ?) les plus originales qu'il m'ait été donné de lire !

Fabrice Colin nous parle de l'auteur de Dreamericana bien avant que l'on sache de quoi parle Dreamericana !
Et c'est magique !
Durant toute l'introduction on le croit fou ou dérangé, ou même carrément parano ! Et plus l'histoire avance, plus on modifie notre jugement. Jusqu'au passage terrible de tension où un double discours est présenté sur les pages et où l'on se rend finalement compte de l'ampleur de la situation...

Sans parler des incursions de Stanley Kubrick ! Cinéaste en préparation de tournage au début de l'histoire, il est ensuite régulièrement convoqué durant l'histoire elle-même.

L'ensemble de l'histoire se révèle être un régal d'originalité et de suspens, raconté avec doigté et brio.
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La première partie du livre sur le grandécrivain au bout du rouleau est bluffante. On a l'impression de partir dans un genre de 'Shinning' et puis tout change avec le transfert de l'auteur dans son propre monde créatif. Là c'est le grand n'importe quoi. C'est comme passer de 'La nausée' de Sarte aux 'Seigneurs des anneaux' en gardant le même héros. Une idée de ouf soit ... mais très pénible en fait. Un arrière goût de désastre ce bouquin.
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J'aime beaucoup les romans de Fabrice Colin. Les Confessions d'un automate mangeur d'opium font parti de mes trois romans steampunks préférés. Dans un tout autre style, j'avais pris du plaisir à lire À vos souhaits. Ceux qui achèteront Dreamericana en auront pour leur argent : deux romans pour le prix d'un. Ceux qui l'auront emprunté, comme moi, à la médiathèque du quartier seront peut-être plus déçus ...

Il y a dans ce roman des airs de la Ligue des Héros de Xavier Mauméjean : le héros qui-ne-sait-pas-qui-il-est, l'inscription du roman dans une série fictive, la volonté d'alterner monde contemporain et monde imaginaire ...
La première partie du roman, essentiellement consacrée à Hades Shufflin, est une succession de courts "fragments", rédigés ou dessinés. Colin joue avec les typographies, les mises en page, sans vraiment exploiter ces bonnes idées. La seconde partie est le "roman" steampunk à proprement parler. Pour qui n'a pas le temps, comme moi, de la lire d'un trait, l'histoire entière est extrêmement embrouillée. Et contrairement à la Ligue des Héros, la fin ne m'a pas semblé une chute. Peut-être faut-il lire le roman comme une parodie. Après tout, les "fragments" n'hésitent pas à comparer Fabrice Colin Hades Shufflin à ... Tolkien !

J'attribue quand même une seconde étoile à ce roman, dans la mesure où il développe un monde steampunk propice à des parties de jeu de rôle tordues, dans lesquelles s'affronteraient différents groupes sans manichéisme.
Lien : http://www.charbon-et-ether...
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
-Le nom.
-Pas tout de suite.
-Je vous demande pardon?
-... chuchota la jeune femme avant de vider son verre, tandis que la grande horloge or et noyer du vestibule sonnait ses cinq coups cuivrés.
-Allez-vous enfin me dire...
-Vous avez une très jolie bouche.
Sans lui laisser le temps de répondre, elle lui attrapa le menton et l'embrassa avec fougue. Puis elle se leva te lui saisit le poignet.
-Suivez moi.

Un peu ébahi, l'Américanien se redressa et, lâchant son fume-cigarette, décida très provisoirement de se laisser faire.
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-Vous aimez la menthe? demanda Mercy Prey en entrainant Erik Suncliff à l'écart. La wodka à la menthe?

A peine eut-elle prononcé ces mots qu'une trappe s'ouvrit sur le côté du dirigeable et qu'un grappin en jaillit. Une baie vitrée explosa. Des hurlements de panique retentirent.
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"-J'ai entendu dire que la guerre menaçait.
-Oui, ces satanés Prussiens, et les Français à leur botte.
Je le regarde incrédule.
-Et nous, nous faisons la fête.
-Exact, Suncliff. Parce que comme le jeu, la fête est l'expression la plus haute de la conscience humaine. Vous connaissez des animaux qui s'amusent, vous?
-Je connais des pièces d'échecs.
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1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de coeurs de Catherine et la librairie Pop Up & Cie à Nîmes : Pizza Popotame de Leo Arias (Auteur) Editeur, Bang Mumbo Jumbo : et les champignons-mystères de Jakob Martin Strid (Auteur) ; Editeur(s) Sarbacane Monstres 13 ; Texte de : Fabrice Colin ; Dessins de : Nicolas de Hitori chez ALBIN MICHEL 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture avec le soutien des librairies Mine de Rien, Alfa BD, Sanzot, Krazy Kat/ Manga Kat, la planète dessin, Alès BD, le Bidibul, L'octobulle, Comic(s)Trip et Popup&co! #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/
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