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Critique de jeranjou


L'espoir fait vivre…

Je connaissais le terme « Back-up » pour une présentation Powerpoint. En effet, les diapositives que l'on garde sous la main pour d'éventuelles questions plus pointues au cours d'une réunion sont qualifiées de back-up dans notre jargon.

En revanche, je ne savais pas que, dans le domaine musical, on utilisait ce terme pour le remplacement au pied levé d'un musicien pour un concert ou un enregistrement.

Vous aurez donc compris que « Back-up » baigne dans l'univers de la musique, et plus précisément dans le rock des années 60 en Europe.

Ayant à peine fait connaissance avec les quatre musiciens du groupe Pearl Harbor en 1967 à Berlin, on découvre à travers la première partition du roman qu'ils décèdent tous les quatre en quelques jours d'intervalle d'un accident ou d'un suicide. Même s'ils boivent et se droguent comme des fous, la coïncidence est tout de même étrange.

Histoire de ne pas intéresser uniquement les fans de Clapton, des Beatles ou des Stones, une seconde partition déroule l'année 2010 à Bruxelles vers Midi (la gare bien évidemment, pour la minorité de lecteurs qui ne seraient pas belges !).
Un SDF renversé par une automobile est transporté de toute urgence à l'hôpital où l'on va diagnostiquer un Locked-in syndrome. le patient paralysé, incapable de communiquer autrement que par des clignements de l'oeil est un inconnu et sera baptisé X-Midi. A la bonne heure !

Pour embrouiller un peu plus le lecteur, Paul Colize nous joue en italique cette fois une troisième partition; celle d'un homme qui retrace sa vie depuis l'enfance jusqu'à sa destinée fatale, qui n'était de vendre des cartes postales ni des crayons (pour ceux ont suivi la « rébellion chez les crayons ») mais de …

Non, mais attendez ! J'ai sué des heures pour comprendre le pourquoi du comment dans cette histoire et je ne vais pas d'un trait de crayon vous livrer en gros… la solution !

Je peux juste vous conseiller de le lire si vous voulez être surpris, dérangé, chahuté, révolté.
Bien que je ne sois pas un fan absolu du rock (et encore moins un connaisseur du rock comme l'auteur belge même si j'ai eu la chance de voir Clapton en concert), je suis rentré petit à petit dans ce livre exigeant et dérangeant, pas vraiment un polar mais un roman qui pourrait être parfaitement adapté par Almodovar.

A l'image de la dernière partie, Paul Colize délivre un texte sans concession et nous prend dans ses filets jusqu'à la toute dernière ligne de son livre. La question qui se pose alors est "Mais peut-on vraiment échapper au « Back-up » ?" Qui sait, comme pour X-Midi, l'espoir fait vivre…(1)

(1) Les nombreux chapitres du roman possèdent tous un titre qui, en fin de compte, reprend les derniers mots du chapitre comme « l'espoir fait vivre… » !
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