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EAN : 9782901405207
Musée Ingres Montauban (29/06/1994)
3/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En allant visiter le musée Ingres hier à Montauban, je n'imaginais pas la surprenante découverte qui m'attendait, celle d'un artiste que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et qui m'a beaucoup intriguée.
Il s'appelle Marcel Lenoir, né Jules Oury, montalbanais lui aussi comme Ingres, le musée de Montauban lui a réservé une exposition en 1994, dont témoigne cet ouvrage.

Né, donc à Montauban, en 1872, dans une famille d'orfèvres, il est d'abord attiré par l'enluminure et très jeune « monte » à Paris, où ses enluminures remporte un certain succès. Mais très vite il explore d'autres voies que le symbolisme : néo-impressionnisme, pointillisme, figuration, cubisme… ce qui fait que l'ensemble de son oeuvre présente une grande diversité dans les thèmes traités que dans la manière. Excellent dessinateur, et portraitiste, l'homme par contre se distingue par un look (on l'aurait nommé hier « baba cool » ou « soixantehuitard) et une personnalité peu commune, son caractère farouche, sans compromission, son goût pour l'isolement, son intellectualisme, son intransigeance, sa vie bohème faite de dénuement volontaire, ses rebellions face aux critiques, lui vaudront bien des rejets, et je ne suis pas loin de penser que le confinement régional de cet artiste trouve là en grande partie une explication.

Il n'empêche que Américains, Anglais, Japonais, des journalistes du monde entier viennent aujourd'hui jusqu'à Montricoux (Musée de Marcel Lenoir, Château de Montricoux Tarn-et-Garonne) pour le seul plaisir de découvrir Marcel Lenoir, que la plupart de ses oeuvres se retrouvent dans des collections privées, parfois prestigieuses, et qu'en son temps Rodin lui acheta plusieurs dizaines de tableaux et dessins.

Personnellement, mis à part ce qui relève de son aspect mystique pour quoi je n'ai que peu de goût, j'y ai fait de belles découvertes.
A défaut de ce livre que je n'ai trouvé nulle part ailleurs qu'au musée Ingres, à découvrir : www.marcel-lenoir.com
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Un jour (raconte Stanislas Fumet), en 1955 peut-être, chez le philosophe Jean Walh, était présent un artiste que je connaissais bien mais à qui je n'avais jamais eu l'occasion de parler : Alberto Giacometti.
Tout à coup il se tourne vers moi et me dit :
- Est-ce que ce n'est pas vous, monsieur, qui vous promeniez autrefois, il y a bien longtemps, boulevard Montparnasse, avec un peintre qui se nommait Marcel-Lenoir ?
- Si, lui répondis-je.
- Ah ! fit Giacometti, j'étais jeune alors, j'aurais bien voulu m'adresser à vous, mais je n'osais pas. J'avais pour Marcel-Lenoir une admiration sans bornes.

Les hôtes des Wahl manifestèrent de l'étonnement. Qui était ce Marcel-Lenoir dont tous ignoraient même le nom ?
- C'était un peintre extraordinaire, leur déclara Giacometti. Il peignait par facettes comme je n'ai jamais vu personne le faire. Pour moi, à l'époque, il était le plus grand.
- Le plus grand ? Vous le trouviez plus grand que Picasso ?
- Oui, je le mettais au dessus.

(Stanislas Fumet : essayiste, poète, éditeur, critique d'art, a joué un rôle prépondérant dans le mouvement des idées et des arts en France.
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Cette désaffectation trouve pour une part son origine dans sa propre attitude. Il nourrissait en effet une profonde aversion envers les critiques et les historiens d'art, et ses réactions revêtaient souvent des allures de provocation. Les discussions enflammées qu'il avait à ce sujet avec les artistes de Montparnasse étaient, en effet, réputées, autant que ses déclarations publiques dans les galeries où le tout Paris défilait les soirs de vernissage.
... ...
Plus tard, lorsque sa notoriété fut mieux établie et que de nombreux journalistes ou acheteurs manifestaient le souhait de lui rendre visite dans son atelier, Marcel Lenoir recourut à une formule rédhibitoire : il décida de faire payer l'entrée !!
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Il rédigea un texte intitulé "Du raisonnement des croyances opposées au seuil de l'union légale", dans lequel il indiquait qu'il était alors fiancé à une femme "qui croit en l'existence de Dieu", alors que lui la niait. L'impossibilité d'une union, qui consacrerait le sacrifice inévitable des conceptions de l'un ou de l'autre, l'amenait à refuser le mariage.
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Puis il dénonça, disant les noms, les arrivistes, les plagiaires, les gloires mal acquises, les vendeurs du temple, la médiocrité des Ecoles... Il est certain que beaucoup se reconnurent et, vexés des injures portées à leur encontre, eux qui avaient participé à sa fortune, se détachèrent de celui qu'on appela "le fou".
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En 1899, Marcel-Lenoir aurait eu tout lieu d'être satisfait. Il était sollicité de tous côtés pour ses enluminures. Mais très vite, il se rendit compte qu'on attendait de lui que la répétition d'un schéma esthétique.
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Video de Georges Vigne (1) Voir plusAjouter une vidéo

Georges Vigne : Dessins d'Ingres
Olivier BARROT présente deux ouvrages sur INGRES : "INGRES" et "Dessins d'Ingres", de Georges Vigne, conservateur du musée INGRES de Montauban. Bref rappel de la carrière du peintre.
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