On a cru qu'en publiant cette histoire on contriburait encore à déraciner ces noires superstitions que tant de sages esprits s'appliquent à combattre. On l'a fait sans y attaché de gloire : d'ailleurs ce livre n'est qu'une compilation.
Dans ce 19e siècle, si grand, si éclairé, si remarquable par ses lumières, on aurait pu croire que les Vampires ne seraient regardés comme une monstruosité indigne d'un seul moment d'attention : lorsqu'on rit de pitié au récit des effroyables histoires des loups-garoux, des sorciers, des revenans et des spectres, devait-on penser que la France s'occuperait des Vampires, de ces morts qui sortent en corps et âme de leur cercueil pour venir sucer les personnes vivantes, leur donner la mort, et s'engraisser de leur sang !