- Tu m'aimes. Réel ou pas réel ?
- Réel.
-Merci pour l'eau, dit Peeta.
-Pas de soucis, répond Gale. Je me réveille dix fois par nuit, de toute manière.
-Pour t'assurer que Katniss est toujours là ?
-Il y a de ça, reconnaît Gale.
Après un long silence, Peeta reprend la parole.
-C'était drôle, ce qu'à dit Tigris. Comme quoi personne ne savait quoi faire d'elle.
-Regarde nous, on n'a jamais su, dit Gale.
Ils rient tous les deux. C'est étrange de les entendre discuter comme ça. Presque comme deux amis. Ce qu'ils n'ont jamais été.
Même s'ils ne sont pas précisément ennemis.
-Elle t'aime, tu sais, dit Peeta. Elle me l'a plus ou moins avoué après ta flagellation.
-Ne crois pas ça, réplique Gale. Sa façon de t'embrasser pendant l'Expiation...Je peux te dire qu'elle ne m'a jamais embrassé comme ça.
-C'était seulement pour la caméra, lui dit Peeta d'une voix où perce tout de même une pointe de doute.
-Non, tu as su la gagner. Tu as tout sacrifié pour elle. C'est peut-être la seule manière de la convaincre qu'on l'aime. (S'en suit un long silence) J'aurais dû me porter volontaire pour prendre ta place dans les premiers jeux. Je l'aurais protégée.
-Tu ne pouvais pas, lui rappelle Peeta. Elle ne te l'aurais jamais pardonné. Tu devais prendre soin de sa famille. Elle y attache plus d'importance qu'à sa propre vie.
-Bah, ça ne va pas nous impressionner. On vient de voir Finnick Odair en sous-vêtements.
"- Ne les laisse pas t'arracher à moi.
Peeta respire à grand-peine, en luttant contre les cauchemars qui l'assaillent.
- Non. Je ne veux pas...
Je serre ses mains si fort que j'en ai mal aux doigts.
- Reste avec moi.
Ses pupilles se réduisent à des têtes d'épingle, puis se dilatent rapidement, avant de revenir plus ou moins à la normale.
- Toujours, murmure-t-il."
Mes enfants, qui ne savent pas qu'ils jouent sur un cimetière.
Peeta dit que tout ira bien. Nous sommes ensemble. Et nous avons le livre. Nous saurons leur expliquer d'une manière qui les rendra plus courageux. Mais un jour, il faudra bien leur parler de mes cauchemars. D'où ils me viennent. Pourquoi ils ne s'effaceront jamais complètement.
Je leur apprendrai comment je survis. Je leur dirai que certains matins, je n'ose plus me réjouir de rien de peur qu'on me l'enlève. Et que ces jours-là, je dresse dans ma tête la liste de tous les actes de bonté auxquels j'ai pu assister. C'est comme un jeu. Répétitif. Un peu lassant, même après plus de vingt ans.
Mais j'ai connu des jeux bien pires.
So after, when he whispers me, "You love me. Real or not real ?"
I tell him, "Real."
«Et soudain, il n'y a plus rien au monde que ces deux-là qui se précipitent l'un vers l'autre. Ils se télescopent, s'enlacent, perdent l'équilibre et s'écrasent contre un mur, où ils ne bougent plus. Irrémédiablement accrochés l'un à l'autre. Indissociable.»
" Alors, que crois-tu qu'ils vont lui faire? je demande.
Prim a l'air d'avoir mille ans quand elle répond:
-Ce qu'il faudra pour te briser.
Peu à peu, je suis bien obligée d'accepter ce que je suis. Une fille gravement brûlée, qui n'a pas d'ailes. Pas de flammes. Et plus de sœur.
p.374
"Il ne faut surtout pas te laisser aller . C'est dix fois plus long de se reconstruire que de s'écrouler ."
-Finnick à Katniss-