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Critique de 5Arabella


La vie de Robert Pendleton va de mal en pis, écrivain prometteur, il n'a plus été édité et à dû se caser comme professeur dans une université de seconde ordre, Bannockburn. Voguant de dépression en bourde monumentale, il est sur le point de perdre son poste. Et il doit accueillir comme invité d'honneur, payé avec une rémunération astronomique, Allen Horowitz, un ancien compagnon devenu sa bête noire, et dont tous les livres galopent en tête de la liste des best-sellers. L'accueil de Horowitz à l'aéroport se passe mal à cause de l'incurie de Pendleton, qui essaie de mettre fin à ses jours. Il est sauvé in extremis par Adi, une étudiante à qui il a légué tous ses écrits, mais il est très atteint sur le plan physique et intellectuel. Adi s'installe chez lui pour en prendre soin et pour préparer sa thèse qu'elle a décidé de consacrer à Pendleton. Elle découvre à la cave un livre publié à compte d'auteur, le cri, qu'elle considère comme un chef d'oeuvre méconnu et qu'elle arrive à faire publier grâce à Horowitz. Mais suite à publication du livre, certains éléments troublants apparaissent et rapprochent le Cri d'un crime atroce et non résolu. Pendleton est-il le coupable comme de nombreux indices semblent l'indiquer ? Ryder , un flic plus que perturbé, aux méthodes controversées est sensé faire la lumière sur cette affaire. Il approche un certains nombre de personnes liées à l'affaire, et toutes ont des secrets inavouables, et des comportements qui font penser qu'elles ont des choses à se reprocher.


C'est un livre très brillant qui joue sur divers registres, avec une grande efficacité. Il y a là une critique au vitriol des milieux universitaires et littéraires, un thriller haletant et en même temps légèrement parodique, une réflexion sur la nature de la création. Les nombreux portraits des personnages sont extrêmement percutants, il se passe toujours quelque chose de nouveau qui fixe l'attention.

Mais malgré tout cela, je suis restée légèrement sur ma faim, difficile de dire pourquoi. Peut être que cette façon de passer sans cesse d'un personnage à un autre, d'une hypothèse à une autre, d'une possibilité ou d'une idée à quelque chose de complètement différent, aussi intriguant que soit la chose, a fini par me lasser, voir même un peu m'agacer, car cela tournait un peu au procédé. Et toutes ces personnes, si différentes au prime abord, finissent par avoir des points communs, ils sont tous terriblement perturbés, désaxés, capables en fin de compte du pire.

Je dirais donc qu'il s'agit sans doute d'un bon livre, mais un peu fabriqué et artificiel, plus brillant que profond, qui aborde plein de questions passionnantes, mais en restant à mon sens un peu à la surfaces des choses.
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