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EAN : 9782752908001
Phébus (18/05/2012)
4.15/5   295 notes
Résumé :
Gauchos condamnés à la solitude, marins attachés au service de rafiots hors d'usage, insurgés en fuite, contrebandiers, chasseurs de phoques, tels sont les personnages qui peuplent les paysages grandioses et désolés de la Terre de Feu. Francisco Coloane restitue ainsi, dans toute sa puissance et sa fragilité, la condition de l'homme chilien et son combat chaque jour renouvelé pour dompter la nature cruelle de ce bout du monde.

Publié au Chili en 1963... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Avec Francisco Coloane pas de tergiversations, vous vous installez le plus confortablement possible, enroulé dans un poncho, un bol de maté dans une main et un cigaro à portée de l'autre ; vous veillez à ce qu'il y ait assez de combustible pour le feu et vous écoutez. Vous tombez sous le charme. Vous êtes envoûté. Vous tremblez. de froid ou de peur. Vous apprenez.

Formidable conteur, à l'instar de Luis Sepulveda son grand admirateur, Francisco Coloane transmet ce qu'il connaît le mieux : la vie rude dans l'Amérique australe, celle de chasseurs de baleines ou de phoques, celle de chercheurs d'or avides, d'éleveurs de moutons, de pêcheurs de moules et d'oursins, celle d'hommes devenus fous de solitude, celle de solides cavaliers chevauchant dans ces étendues à perte de vue des plaines de Patagonie et de la Terre de Feu.

Natif de l'île de Chiloé, orphelin très jeune, Francisco Coloane est contraint de pratiquer toutes sortes de métiers liés à la mer : matelot, baleinier, prospecteur pétrolier, sauveteur de bateaux en perdition,… Ce qu'il raconte, ce qu'il écrit, ce dont il parle, il l'a connu, éprouvé, vécu dans sa chair. Ou alors, il l'a inventé de la même façon. Il a côtoyé les Indiens, il a appris leurs légendes, il y a ajouté les superstitions qui peuplent la vie en mer. Il est brut et débonnaire, franc et bourru, poli par les bourrasques, buriné par les vents violents. Il est sans complaisance pour la sauvagerie des hommes qui n'a rien à envier à celle de la nature.

Quels que soient l'endroit, l'aventure, la difficulté, la tendresse, la violence, il décrit l'âme âpre et entière de l'homme chilien des cordillères déchiquetées et des nombreuses îles qui jouxtent le détroit de Magellan.

Neuf nouvelles font vibrer les cordes sensibles du lecteur : notamment, un rappel du massacre des Indiens Ona et Yagans par les colons européens, le vain combat d'ouvriers d'estancias exploités par les grands propriétaires terriens soutenus par l'armée du colonel Varela, le curieux cercueil vert abandonné dans la neige par ses porteurs qui avaient besoin de se désaltérer deux jours durant, l'homme qui a perdu la parole et qui vit avec son chien sur une terre d'oubli, le cuisinier irascible qui s'adoucit au contact d'un agneau volé, l'indigne qui tue un marchand d'or pour le voler, cet homme désespéré qui meurt et cherche un remplaçant pour sa femme et ses gosses.

Autant d'histoires qui glacent le sang, qui font naître un sourire ou qui appellent la compassion, où la vie de l'homme est inextricablement liée à celle de la nature.

Malgré leur aridité, leur climat hostile et décapant, les conditions de vie misérables de cette première partie du XXe siècle, les terres australes ont longtemps fasciné les chasseurs de rêves et d'aventures. Tierra del Fuego a été publié en 1963 et traduit en français en 1994.

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Francisco Coloane ne décrit pas la Terre de Feu comme si c'était Eldorado.
Avec les neuf nouvelles du recueil, Francisco Coloane rend compte de la désespérance des hommes qui ont cru que la richesse était à leur portée, mais que la nature hostile de la Terre de Feu leur a refusé et elle a conduit certains à la folie.
L'Intrigue des nouvelles :
Tout au long des nouvelles, j'ai bien aimé la connaissance et l'amour pour chevaux qu'à Francisco Coloane, il le fait sentir sans l'écrire. Les chevaux sont les compagnons les plus proches des ses hommes perdus.
Les nouvelles sont bien dimensionnées, Francisco Coloane écrit tout ce qu'il faut savoir, notre imagination fait le reste.
Même si les nouvelles ne sont pas réjouissantes, leur lecture retient toute l'attention.
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« Les hommes restent seuls trop longtemps là-bas. Alors ils commencent à regarder les Indiennes et ils se disent qu'une sale Indienne est quand même préférable… J'ai vu, une fois, des chasseurs qui avaient attaché une femelle phoque pour se soulager. J'étais avec eux ; mais ça ne m'a pas fait envie. Ces barbares ont ensuite dépecé la femelle vivante, pour vendre la fourrure. Mais le lendemain, sur la plage, il ne restait pas la moindre trace de la femelle écorchée : elle avait réussi à se traîner jusqu'à l'eau. Cette femelle a hanté l'esprit d'un des chasseurs jusqu'à ce qu'il devienne fou. »

Cette anecdote effrayante, tirée d'une interview de Francisco Coloane au journal le Monde en novembre 1995, est bien dans le ton du recueil de nouvelles « Tierra del Fuego » paru dans les années 60 au Chili.
Elle donne un bref aperçu du talent de conteur de cet écrivain dont les aventures en Terre de Feu constituent l'essentiel d'une oeuvre de nouvelliste dans laquelle bien souvent la violence de la nature et la sauvagerie de l'homme se confondent.

« Terre de Feu », la nouvelle la plus longue, relate la fuite de trois cavaliers le long de la côte sud de cette province du bout du monde. La révolte de ces chercheurs d'or a tourné court et les voilà maintenant poursuivis. Leur complicité salvatrice résistera-t-elle à la découverte par l'un d'entre eux d'un filon d'or sous les ossements d'une baleine échouée ?

« Sur le cheval de l'aurore » est une nouvelle d'une grande originalité qui donne un petit aperçu de la préhistoire de la Patagonie.
Suite à une mauvaise chute, un cavalier est plongé dans une amnésie de trois jours et se prend pour un homme des cavernes confondant les autruches, nombreuses dans la région, avec des dinosaures…

« Cinq marins et un cercueil vert » est une histoire magnifiquement contée. Par une nuit d'hiver cinq marins descendent à quai pour enterrer un membre de l'équipage. Sur la route du cimetière, ils s'arrêtent évidemment au café et laissent le cercueil à l'extérieur. Pendant que nos lascars éclusent, la neige recouvre peu à peu le cercueil. Feu l'ancien timonier n'est pas prêt d'arriver à sa dernière demeure…

Les six autres nouvelles sont également des tranches de vie d'aventuriers de tout poil. On passe de l'une à l'autre, heureux de découvrir des histoires parlant au meilleur de notre imaginaire. Chacune d'entre-elles est une bouffée de fraîcheur venue du fin fonds de ces contrées australes.

Luis Sepúlveda a écrit la préface de « Tierra del Fuego » en 1993. A ses yeux Coloane est le pionner du récit d'aventure du continent sud-américain. Sa préface est empreinte de respect et d'amitié pour ce farouche défenseur de la nature.

Admirateur de Conrad, Melville et Hemingway, Francisco Coloane est dans la lignée de ces illustres écrivains. La jeunesse chilienne ne s'est d'ailleurs pas trompée, elle a toujours plébiscité les écrits de celui qui est devenu au fil des décennies son auteur préféré.

L'aventurier Coloane a travaillé un temps sur un baleinier. Il redoutait plus que tout de périr en mer et s'est éteint paisiblement à Santiago en 2002, à l'âge de 92 ans.
Quelques années auparavant il disait avec modestie : « L'écrivain qui essaie d'écrire comme le peuple parle, se trompe, car le peuple aura toujours des métaphores plus belles et plus pures. »
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« Barre à Bâbord, Toute ! » Comment peut-il en être autrement ? Découvrir le monde, chevaucher les vagues, chanter du Florent Pagny et s'aviner avec les baleines, partir loin au-delà de la ligne d'horizon, cap vers le soleil qui ne se couche jamais… Destination : le Chili, la Patagonie et Tierra del Fuego, la Terre de Feu.

Si j'ai plongé dans l'univers Coloane, ce fut justement pour me préparer à un long voyage. Voyage vers l'aventure, voyage vers la découverte des contrées tellement lointaines que seuls mon imagination et mes rêves peuvent y mettre les pieds… Cette expédition qu'elle soit à travers la pampa ou sur les flots agités d'une mer en compagnie des baleines et cachalots est inoubliable. J'en oublie même les histoires, courtes, je regarde le soleil se coucher sur l'horizon seul au milieu de la pampa, ou seul au milieu d'un océan agité. Pourtant, elles sont plaisantes ces nouvelles, parfois drôles, parfois tendres mais le plaisir, pour moi, est ailleurs. J'aime voyager et je retiens surtout ces fabuleux paysages de Chili ou de Patagonie.

Le spectacle m'essouffle à la tombée de la nuit, lorsque les premières étoiles me font des clins d'oeil complices. Quelques pièces d'or en main, à la recherche d'un trésor caché, ou dans un bar miteux à m'ivrogner en compagnie d'un vieux loup de mer, voilà de quoi s'évader pleinement de mon quotidien, de ramper, de nager, de voler sous de nouveaux horizons encore préservés de la furie dévastatrice de l'humanité. Il reste encore une terre vierge ; cette terre, chère à Francisco Coloane, est « Tierra del Fuego », avis à tous les Grands Voyageurs dans l'âme….

La sirène du bateau m'appelle, il est temps de remettre les voiles. Destination : Loin, très loin, très au sud et très à l'ouest. Mais cette fois-ci, je ne pars pas seul. Tu seras là, compagnon de beuverie, une flasque à la main pendant que je hisse la voile.

« Tierra del Fuego », l'ultime escale la fin de l'errance avant que j'ose le silence…
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Après trois semaines de voyage en Patagonie et presque autant à trier mes photos et soigner mon blues, il était temps que je me remette à écrire des chroniques. Je crains d'avoir la main un peu rouillée, mais tant pis, je ne peux pas faire autrement que de commencer par celle-ci : Tierra del Fuego. Cela s'impose.
Emporté dans mes bagages, ce recueil de nouvelles m'a offert un voyage dans le voyage, à la lumière de la frontale sous la tente ou au long des kilomètres de bus à travers la steppe patagonne entre Puerto Natales et El Calafate.
Au premier abord, la Patagonie que j'ai découverte « en vrai », avec mes yeux et mes pieds de randonneuse, est différente de celle de Coloane : j'ai eu la chance de marcher autour du Fitzroy et des Torres del Paine sous un soleil radieux, et même si un ciel gris a ensuite plombé un peu les couleurs autour d'Ushuaïa, des conditions météo aussi clémentes tiennent pratiquement du miracle. Rien à voir donc avec l'âpre climat des nouvelles de Coloane, bien souvent hostile, avec pluie, froid, vent et neige qui se déchaînent, et qui rendent si inhospitalières, voire sinistres, ces terres désertiques et arides. Pour survivre dans cette région mythique (et là je ne vous parle pas de moi, touriste voyageant pour le plaisir, et en bonne compagnie, retrouvant un abri douillet après chaque journée de rando), il faut y être né, être doté d'une sacrée force de caractère, ou être désespéré. Ou un peu tout ça à la fois. Car la Nature, aussi grandiose soit-elle, est seule maîtresse. Les hommes doivent s'adapter, ou être écrasés, il y a peu d'alternatives. Enfin si, ils peuvent aussi devenir fous, de solitude ou de douleur. Chercheurs d'or, marins, soldats, bandits, on croise dans ce recueil des personnages, forts ou faibles, pour la plupart attachants, tous hors du commun, aux prises avec la vie ou la mort dans cette immensité infinie.
« Il est des paysages, comme des instants de notre existence, qui restent à jamais gravés dans la mémoire ; ils s'imposent à nous avec une intensité bouleversante ». C'est là que « ma » Patagonie rejoint celle de Coloane. Encore sous le charme (sous l'emprise, même) de ce Grand Sud sud-américain, je n'arrive pas à décrire autrement mon voyage : intense et bouleversant, par ses paysages et les souvenirs que j'en garde. Dites-moi si je me trompe : ça ressemble un peu à un coup de foudre, non ?
Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
A mesure que nous nous enfoncions dans la montagne, le paysage devenait sombre et oppressant. L'aspect lugubre de certains défilés nous glaçait le cœur ; même les chevaux dressaient l'oreille, alarmés par une présence invisible mais aussi forte que celle des blocs de pierre nue.
Le sentier que nous suivions bordait parfois l’abîme et lorsque s'offrait à nos yeux la vision d'un torrent impétueux, serpentant au fond du précipice, nous nous arrêtions un instant, plaqués contre la paroi rocheuse qui semblait vouloir nous pousser dans le vide. Alors nous n'étions pas grand chose ; légèrement dressés sur les étriers, nous nous agrippions fermement aux rênes et le cheval reprenait d'un pas assuré sa marche sur le sol caillouteux.
Parvenus à un coude, où s'écartait le flanc de la montagne, nous aperçûmes pour la dernière fois la mer. Et ce fut comme si nous abandonnions un bien précieux que nous ne retrouverions jamais plus.
Nous comprenions maintenant cette sourde inquiétude qui s'emparait de nous dans ce sinistre paysage. La mer possessive et violente lorsqu'on navigue sur ses eaux, nous apparaissait de si loin comme une irremplaçable compagne, une immense étendue paisible, dont la vue rassurait, éveillant un indéfinissable sentiment d'espérance.
Il est des paysages, comme des instants de notre existence, qui restent à jamais gravés dans la mémoire ; ils s'imposent à nous avec une intensité bouleversante. Cet ultime regard que nous jetâmes vers la mer fut l'un de ces instants et nous tournâmes une dernière fois la tête afin d'emporter un peu de cette espérance avant de poursuivre notre voyage.

"Terre des oublis"
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Puerto Eden doit probablement son nom à la fabuleuse beauté du site. A l'extrémité du canal de Messier, bordé de hautes murailles grisâtres, le courant enfle comme une veine pressurée et le sombre couloir monumental débouche sur un monde nouveau, primitif, où règne une nature d'une luxuriance grandiose et indomptée. Après l'imposante austérité de la roche, les îles verdoyantes de Puerto Eden offrent le spectacle d'une splendide oasis qui semble récemment surgie des eaux, et où le voyageur s'attend à rencontrer les premiers hommes ...
Toutefois, ces îles sont froides, humides, couvertes d'une épaisse et poreuse couche de tourbe millénaire. De ce tapis de mousses et de lichens s'élèvent des forêts de chênes, de canneliers, de cyprès et de lauriers. C'est sur ces rivages, où abondent fruits de mers et poissons, qu'une race ancestrale a trouvé refuge : les Alakaluf.
Nul ne sait précisément d’où vinrent ces hommes. Après avoir traversé les eaux désertes et tourmentées du Pacifique Sud, ils furent probablement les premiers êtres humains qui foulèrent ce paradis protégé par les murailles andines et la mer. Distincts des autres aborigènes qui peuplent les régions magellanes, ils reçurent des Yaghan de la Terre de Feu l'étrange nom "d'hommes de l'ouest avec des couteaux en coquillages", ce qui est la signification du mot Alakaluf. Puis un jour, l'homme blanc fit son apparition sur ces rivages vierges, introduisant l'alcool et la syphilis, bouleversant l'existence des Alakaluf, qui s'obstinèrent néanmoins à conserver la coutume de trancher le cordon ombilical du nouveau-né avec un coquillage.


"Cap sur Puerto Eden"
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“De sombres pensées commencèrent à lui traverser l’esprit ; elles allaient et venaient, insistantes et chaque fois plus sombres. il tenta de les chasser en se remémorant les étapes qui l’avaient conduit vers ce bout du monde où il se trouvait maintenant, allongé dans l’obscurité. Il parcourait le passé à grandes enjambées, et dans sa mémoire d’homme en proie à l’insomnie surgissaient çà et là, comme des illuminations, les raisons occultes de ses actes, qu’il croyait englouties dans les eaux troubles de l’oubli.”
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La mer, possessive et violente lorsqu'on navigue sur ses eaux, nous apparaissait de si loin comme une irremplaçable compagne, une immense étendue paisible, dont la vue rassurait, éveillant un indéfinissable sentiment d'espérance.

p. 129
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Sa métamorphose était pourtant si manifeste que lui même ne se reconnaissait plus...Qu'était-il arrivé à cet homme? Le petit animal blotti contre lui, lors de cette fameuse nuit à l'île des Désertores, avait-il fait fleurir la tendresse qui manquait tant à son coeur endurci? Et quel sentiment, quel désir de protection s'étaient éveillés en lui lorsqu'il avait égorgé la brebis nourricière? Toujours est-il que le petit animal avait réussi à rapprocher cet homme solitaire et ombrageux du reste de l'équipage...Quand un étranger caresse un enfant, ne caresse-t-il pas aussi le père? C'était probablement ce qu'il éprouvait. Mais nul ne connaissait les ressorts secrets de ce changement, ni Villegas lui même...Il est bien étrange de voir une graine germer dans le creux d'une pierre
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