L'histoire d'Olly, cette jeune veuve n'a pas réussi à me toucher, bien que le deuil soit un sujet grave. Les personnages qui évoluent autour d'elle, tous issus d'un milieu aisé ne sont pas vraiment attachants. Les descriptions de Sam, feu son époux et ses relations avec lui, répétitives mais formulées différemment ont fini par m' embrouiller sur ce qu'il était vraiment. La deuxième partie du roman, celle de la reconstruction est plus intéressante, plus claire. Au final, cette lecture, qui est la première de cet auteure m'a plu, oui , mais sans plus.
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Je me rendais compte que ma jeunesse et mon veuvage m'éloignaient un peu du monde. Je donnais l'impression de posséder des vertus qui m'étaient étrangères, comme le courage. J'étais une courageuse petite fille ou une courageuse jeune femme. Je me sentais, en fait, à peu près aussi héroïque qu'une coquille d'œuf, mais je faisais face, et dans ce monde faire face ressemble beaucoup à du courage.
J'aurai dû connaître les options que proposait le monde, mais nous autres les primitifs apprenons lentement, et ce n'est pas avant le petit discours d'Ephraim Gottschalk que je me suis rendu compte de ce que je pouvais faire avaler si je le voulais.
Il y a des choses que l'on sait dans son sang ou dans ses cellules et, quand elles se produisent, elles ont une signification parfaite, mais la perfection de cette signification vous fait vaciller.
Sam était mon risque. Il était le plus grand risque émotionnel que j'aie jamais pris, et il me semblait que c'est en amour et en amitié que les risques sont réels. Un bras cassé est un bras cassé, mais un cœur brisé c'est autre chose. Sam risquait ses os, ce qui a fini par nous séparer puisqu'il en est mort. Les risques qu'il prenait n'étaient que des coups d'audace.
Ne soyez jamais désolée pour ce que vous ressentez.
Les vieux de mon âge ont épuisés leur stock de larmes et je suis égoiste.
Pascale Frey a aimé Apeirogon de McCann (Belfond) et aussi "Une épouse presque parfaite" de Laurie Colwin (Autrement)