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EAN : 9782221052488
236 pages
Robert Laffont (21/04/1987)
3.75/5   8 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Robert Laffont - 04/1987)


Comme il convient, voici un livre paradoxal, provocant.

Il va contre l'opinion aujourd’hui commune – dont les intentions commerciales sont évidentes – qui prône que les vieillards sont encore assez jeunes pour profiter de la vie, faire du sport, consommer, voyager... Belle affaire !

Les jeunes gens, ou les gens encore jeunes, attendent autre ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pourquoi vouloir rester jeune à tout prix ? Pourquoi ne tolérer les vieux que s'ils sont actifs, sportifs, d'apparence jeune, s'ils consomment, s'ils ont des désirs ?
Où sont les anciens d'antan qui étaient respectés sans cela, qui prenaient leur temps, qui apportaient réflexion et jugement distancié sans vouloir à tout prix rester dans la course. L'homme diminué, reclus peut être aussi heureux que l'homme qui s'agite, qui fait semblant de se distraire.
Acheter, jouir, posséder sont devenus des devoirs du grand âge. Jusqu'aux temps contemporains, la vieillesse était sagesse, contemplation, recul, retrait partiel du monde.
Cet essai date de 1987 et les propos de l'auteur sont encore plus vrais aujourd'hui. L'ouvrage est intéressant mais bien que court, il traine en longueur tant il y a de redondances.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Car être vieux, ce n’est rien d’autre : c’est faire œuvre morale .la vieillesse est, en elle-même, une morale qui consiste à mettre de l’ordre dans le foisonnement de l’expérience.

Elle assigne une valeur à chaque épisode de la vie ; elle trouve un sens à ce qui parait n’en avoir pas.
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Peut-être n’a-t-on pas très bien mesuré la différence qui existe entre le détachement et le renoncement. Un retraité peut bien renoncer à tout, s’il n’est pas détaché, il reste le plus malheureux des hommes. Mais s’il n’est attaché à rien, il tire profit de tout.
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Si la communication connaît de nos jours une fortune extraordinaire, c’est à raison même de notre infirmité devant la solitude (qu’elle contribue d’ailleurs à aggraver sans cesse). Nous ne savons pas rester seuls.
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Il y a mille façons d’entrer en contemplation. L’une des moins répandues, contrairement à ce qu’on croit, est d’entrer en religion. La plus courante est de vieillir. Elle est à la portée de chacun.
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La seule attitude digne face à l’échéance est celle que l’on adopte dans une salle d’attente, quand on n’a pas le cœur de lire une revue. Elle consiste à regarder devant soi calmement.
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