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EAN : 9782266257312
448 pages
Pocket (09/09/2015)
4.02/5   227 notes
Résumé :
IUne place dans le puzzle, ni meilleure ni moins belle, juste une place, c'est tout ce que l'on cherche, et quand on en a une, on s'y sent beau et fort, ou tout du moins, vivant.
Il y a d'abord Fred et Karl, deux amis d'enfance, deux frères, qui décrochent un jour la timbale : un sac en cuir brun renfermant deux millions d'euros. De quoi avoir la vie dont ils rêvaient. De quoi, surtout, filer vers le sud et retrouver Carole, la fille qu'ils ont toujours aimée... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (74) Voir plus Ajouter une critique
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"Imaginer le reste est une chose magnifique, mais voir son destin s'accomplir est une chose plus belle encore."
Dans mon cas, quand j'ai eu Imagine le reste entre les mains, j'ai été confrontée à un dilemme courant dans la vie de tout lecteur, l'ouvrir ou ne pas l'ouvrir? That is the question!J'ai retardé l'échéance au maximum, assistant même à la rencontre avec l'auteur organisée par Babelio dans les locaux de l'éditeur sans avoir lu une seule ligne du roman. C'est il y a trois jours de ça que j'ai décidé de me lancer. Frileuse, je l'ai sorti de ma PAL pensant en finir une fois pour toute avec ce phénomène qui enflamme la toile depuis quelques temps déjà. J'ai tout imaginé sauf le reste et je n'aurai jamais cru que la bête en question ferait couler de grosses larmes sur mes joues et pourtant... c'était pas gagné!
Le début du roman nous fait faire la connaissance de Fred et Karl, deux loubards qui enchaînent les mauvais coups pour tenter de se sortir de Calais, ses cités HLM et sa grisaille. Fous amoureux de Carole qui les quittera du jour au lendemain, elle ne cessera d'occuper leurs pensées jusqu'au jour ou Fred fera ce qu'il pense être le meilleur coup de sa vie. Volant à Cimard, un escroc d'envergure à Calais, un sac en cuir brun contenant deux millions d'euros en cash, Fred va entraîner Karl sur les routes pour retrouver Carole et mener une vie dorée loin de tout ce qu'ils ont toujours connu seulement même en imaginant le reste, la vie à parfois son mot à dire et le sac en cuir brun risque de leur réserver des surprises...
Je préfère être honnête, en début de lecture je n'ai pas été emballée le moins du monde par cette histoire. Karl et Fred, les deux protagonistes du début, j'ai eu du mal à les apprécier mais je crois que ma bête noire à été Carole. Celle par qui tout ça est arrivé, cette fille que j'ai trouvé foncièrement égoïste malgré la perfection que veut lui donner l'auteur à tel point que j'ai cru ne jamais arriver au bout de la première partie. Ce qui a permis de sauver les meuble c'est le suspense, les questions que j'ai commencé à me poser au fur et à mesure que l'auteur plaçait les jalons de ce qui allait suivre et là j'ai pensé que ça serait con d'abandonner en si bon chemin. Après tout, j'avais fait le plus dur: la première partie (attention cela n'engage que moi!). Mon instinct me soufflait qu'il y avait un trésor caché dans cet ouvrage et effectivement il y est. Ce que j'y ai trouvé, ce n'est pas simplement une accumulation de faits, des destins qui se font et se défont, non, je crois que c'est plus profond que ça, il y a quelque chose de particulier entre les lignes, comme si l'histoire entrait en résonance avec l'âme du lecteur (c'est au moins ce qui s'est passé avec moi). J'ai eu l'impression de trouver un morceau de moi-même dans les sentiments des protagonistes, on dirait que l'auteur à réussi la prouesse d'englober la nature humaine toute entière dans les quelques acteurs de cette tranche de vie qui a défilé sous nos yeux. J'ai fini par être emballée car on croit percevoir les coulisses d'un destin que nous avons le sentiment de ne pas maîtriser, c'est aussi une lecture qui motive car elle donne envie de se battre pour y arriver peu importe le chemin que l'on prend pourtant comme je l'ai dit plus haut, j'étais partie pour ne pas aimer, peut-être pour soulager une lubie de lectrice capricieuse qui ne veut pas faire comme tout le monde mais sur ce coup-là je suis bien obligée de m'incliner bien bas en me rangeant à l'avis général : ce livre est un bombe! Il m'a été impossible de le lâcher avant la fin. Quand je suis presque arrivée au dénouement, pour éviter de lâcher un flot de larmes continu en ne voyant qu'une ligne sur deux, j'ai fractionné ma lecture en attendant que l'émotion s'apaise, ne voulant pas en perdre une miette avec mes états d'âme de midinette hyper sensible. J'ai refermé le livre, des scénarios plein la tête et le coeur gonflé d'émotion en me disant qu'Hervé Commère est un auteur à suivre de près. En attendant, je vous conseille ce livre qui je l'espère vous plaira autant qu'à moi!
Merci à Babelio et Fleuve éditions pour ce cadeau qui va rester au chaud dans ma biblio.
A lire!
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Hervé Commère est un malin ! Appeler son dernier né, Imagine le reste, quand on connait déjà ses romans, c'est un peu comme nous faire un pied de nez ;-).

Parce que la marque de fabrique de l'auteur a toujours été d'emmener ses lecteurs vers des contrées insoupçonnées, avec un art du contre-pied très personnel. Il nous lance sur des pistes, nous laisse effectivement imaginer le reste, mais ne nous emmène JAMAIS là où on le pense (et il fait subir le même sort à ses différents personnages).

Hervé Commère a un talent fou pour construire des puzzles improbables, dont le résultat final nous explose en pleine figure, éblouissant. Avec ce roman, il offre à nouveau des morceaux d'histoires qui nous happent immédiatement sans qu'il soit possible, pour autant, d'imaginer la suite des événements.

Une fois de plus, il distille son art du changement de perspective et de point de vue de manière magistrale ! La construction de son récit à plusieurs voix est tout simplement fascinante. Un vrai travail d'équilibriste pour un exercice de haute voltige.

Que l'on soit clair : alors que d'autres écrivent juste avec leurs mains, Hervé Commère le fait avec sa tête, son coeur et ses tripes. Car son écriture est toute aussi ensorcelante que son intrigue.

L'auteur habite littéralement son récit, ses mots transpirent d'émotions, les pages palpitent entre vos mains. le tout papillonne d'une force et d'une beauté assez unique, car Hervé Commère est capable de fulgurances rares dans l'univers du polar.

Mais peut-on encore parler de Polar ? Oui… et non. Oui, parce l'intrigue est magistralement machiavélique, qu'on y croise des "mauvais garçons" et qu'on y parle de braquage et autres méfaits. Non, parce que ce roman est tellement plus que ça, tellement plus… Dans ce vrai roman noir, sensiblement plus épais que ses précédents (420 pages), l'auteur se (nous) ballade cette fois sous d'autres climats.

Ce récit est une leçon de vie où les personnages sont tels des pièces d'un immense puzzle. Et une histoire d'amourS si profonde et dramatiquement bouleversante, aussi. Certains passages nous font réfléchir, caressent, chatouillent, écorchent, troublent, perturbent, percutent…

Ah, et ces personnages… Des individus qui forment un tout, qui ont de la texture, du gras, de l'ampleur. Des personnages en 3D qui vibrent, souffrent, vivent à travers les mots de l'auteur. Des êtres complexes, certains en version gueules cassées par la vie, mais tous attachants à leur manière (et ça aussi c'est un tour de force).

Et pour couronner le tout, Hervé Commère parle de musique dans ce roman. Avec l'immense talent qui est le sien, il arrive à plaquer des mots sur ses descriptions des émotions musicales, à tel point qu'il m'en a collé des frissons. Un autre exercice extrêmement difficile et qu'il transcende littéralement.

Je ressors de cette lecture les larmes aux yeux. Hervé Commère avait déjà fait très fort avec ses précédents romans, mais je peux sans hésiter affirmer que celui-ci est son meilleur et son plus abouti.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Un polar manipulateur, com'(ma) mère sait bien les faire !

Fred et Karl, deux petites frappes de Calais sont poteaux comme cul et chemises, même Carole la belle trapéziste avec qui ils s'envoient en l'air ne brise pas leur amitié à toute épreuve. Une arnaque, un sac plein au as dérobé au caïd local leur ouvre une autoroute de liberté. Sauf que Nino, un voisin à la voix d'ange à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession rafle la mise, disparaît de la circulation dans une Supercinq vers la lumière des projecteurs . Et pendant ce temps là, Serge, le caïd escroqué sentimental bourreau n'oublie pas son sac en cuir...

Après Les Ronds dans l'eau et le Deuxième homme, Hervé Commère continue à nous surprendre avec son quatrième roman. Dans les précédents, il nous a bluffé avec ses remous puis ses enveloppes et voilà qu'il nous sort un sac -à patates- qu'il nous met sur la tête. On plonge la tête la première dedans en écoutant chacun des protagonistes raconter et s'imaginer leur vie avec ou sans ce bagage. Au début, on ne pige pas où veut en venir l'auteur puis on finit par comprendre entre les lignes et surtout dans la quatrième partie que l'essentiel était peut-être ailleurs...

Les personnages sont inoubliables, un duo calaisien traité façon Valseuses en un peu plus contracté du... Des paillettes plein les yeux pour Nino, petit rouquin énergique devenu chanteur superstar dans le groupe Light Green qui traîne comme un boulet son spleen, sa vieille Supercinq et un sac. Un élogieux portrait d'un producteur grandiose qui voit vert...Et les membres du groupe qui assurent. Un pur moment de Rock'n'roll ! C'est ma partie préférée. Enfin, le portrait de Serge, un caïd plus transformiste que conformiste.

Au final
Ni polar, ni thriller, un roman noir lumineux teinté de métaphysique, une écriture affutée, des personnages très humains et une construction en écho ou chacun s'imagine le reste et la suite.

Hervé Commère, un auteur qui ne roule pas des - polars - mécaniques.

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Je restai méfiante face à ce roman, il avait des critiques tellement dithyrambiques, que j'avais peur d'être déçue.
C'est le premier roman que je lis de l'auteur. Je dois dire que cette façon de nous raconter une histoire est absolument passionnante.
J'ai été happé d'un bout à l'autre de ce roman, les histoires et les destins qui se croisent, celles de Fred, Karl, Nino et bien d'autres encore...
On apprend à connaître indépendamment chaque protagoniste, notre curiosité concernant ces derniers est totalement assouvie, on comprend par un retour dans le passé, le pourquoi du comment.
J'ai trouvé ce livre poétique, car même les gros durs font les choses par amour. lorsqu'on fait le bilan à la fin de notre lecture, l'amour est maître, on pardonne, on agit, on fait tout par amour.
Merci Hervé Commère pour cette belle lecture.
Lien : http://livresque78.over-blog..
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C'est le premier livre que je lis de l'auteur. Je l'ai découvert via un concours sur Babelio. Je dois l'avouer, c'est une très belle découverte!
Les deux premières pages nous plonge tout de suite dans la lecture et au coeur de l'histoire.

Si je devais résumé l'histoire, je dirai qu'il suffit de lire le titre. Il raconte tout et rien aussi. L'histoire se base un un sac rempli de billet. Ce sac va passer entre les mains de chaque personnage. Chacun y verra ce qu'il veut voir et imaginera ce qu'ils peuvent faire. le destin de ces 4 personnes est étroitement liés. Rien ne se passera comme ils l'avaient prévu.


Le livre est divisé en quatre parties. le récit commence avec Karl et Fred puis vient Nino et ensuite Serge. Dans la quatrième partie, on y verra tout les personnages. Chaque partie amène un point de vue différent, ce qui est très enrichissant pour le lecteur. Les 4 gars m'ont tous touché à leur manière. Ils transmettent tous des émotions dont on aurait pas soupçonné l'existence. Sous leurs apparences de grosses brutes (surtout Karl, Fred et Serge) se trouve des personnes humaines, sensible et touchante. Nino est peut être le personnage que j'ai le moins aimé, peut être parce qu'il m'a pas autant surprise que les autres.
Karl et Fred se connaissent depuis l'école primaire et se considèrent comme deux frères. Ils inspirent la crainte te la peur. Ce ne sont pas des personnes à qui l'ont irait chercher des problèmes. Ils essaient de s'en sortir et de s'intégrer mais n'y arrive pas. Ils ne rentre pas dans le moule et n'arrivent pas à garder un vrai travail très longtemps. Ils courent après Carole, qui est une «représentation» de leur bonheur.
Nino est un personnage qui est un peu en retrait, replié sur lui même. Il n'a pas confiance en lui et à peur de tout. Il se cache énormément et n'ose pas aller de l'avant, il doute sans arrêt. Son problème c'est qu'il n'arrive pas à s'accomplir.
Serge est le personnage que j'ai le plus apprécié. Je croit que je ne l'ai pas beaucoup aimé au début. Je me rend compte que j'ai fait comme beaucoup de personne, je l'ai jugé sur ses faits et geste et son apparence. Derrière cette façade, j'ai rencontré un homme blessé qui essaie de s'en sortir. Il se bat au quotidien, tout le temps.

Ce qui m'a étonné et ce que j'ai apprécié, c'est qu'on ne connait pas vraiment le visage de chacune de ces personnes. Je me suis très bien imaginé les personnages sans pour autant connaître leur visages. Il ont tous leur caractéristiques qui les démarquent l'un de l'autre? Karl et Fred ont des carrures imposant et des visages carrés. Nino est un personnage frêle, mince et à des cheveux rouges naturels. Serge a beaucoup de classe tout en étant impressionnant.
Les personnages sont tous brisés à leur manières. Ils croient tous diriger leur vie mais c'est celle ci qui choisit et nous dirige. C'est souvent l'inverse de ce que l'on souhaite qui se produit et le bonheur s'éloigne...
De plus, il y a une absence de méchants. Je m'attendait à en trouver et la non présence de ceux ci m'a vraiment plu.


On pourrait croire que le titre est un jeu avec le lecteur, or ce n'est pas le cas. L'auteur affirme que ces trois mots sont plus un «ordre»; dans la vie, tout les jours, il nous faut imaginer le reste, à chaque instant. Si on travers en pleine circulation, on va se faire écraser non? Dans ce cas, on imagine le reste. C'est le message que souhaite faire passer Hervé Commère.
Ce livre à des airs de road trip, déjà par sa couverture où l'on voit une route qui semble s'étirer à l'infini. le livre m'a aussi fait penser à cela lorsque les personnages sont en voiture et «avale» les kilomètres sans s'arrêter et sans destination apparente.

Il y a beaucoup de rebondissements tout le long du récit. L'intrigue est très bien ficelé et diabolique mais est en retrait puisque les personnages l'emportent sur celle ci. Hervé Commère a réussi à m'emmener toujours plus loin. Ce livre est une sorte de puzzle extrêmement bien construit. le résultat est très surprenant et nous prend de court. L'auteur nous lance sur une piste où l'on s'engouffre, on imagine le reste. Cependant, on arrive pas là où on le pense.
L'écriture est ensorcelante comme si on nous jetait un sort dès le début de la lecture. Son intrigue nous happe directement derrière. de quoi avoir le souffle coupé. On est accroché au livre sans pouvoir s'en défaire. Lots mots m'ont emporté dans un flot d'émotions plus exceptionnel les uns que les autres. On sent que le récit est habité par l'auteur. Elle semble naturelle mais est très travailler afin de la rendre fluide et encore plus appréciable.

La musique est aussi assez présente dans ce livre. Elle est décrire avec brio et ajoute un plus dans les émotions ressenti. J'ai eu la sensation d'entendre la musique à travers les mots et autour de moi alors que le silence m‘entourait.

Hervé Commère est considéré comme un auteur de polar mais je ne pense pas que je puisse caractériser ce livre de polar. Peut être l'absence de policiers y est aussi pour quelque chose. Les personnages évolue sans arrêt et le livre n'est pas linéaire comme je peux parfois le constater chez un polar.

Pour conclure, ce roman est une leçon de vie qui nous touche tous! L'histoire fait réfléchir, perturbe, vous explose en pleine figure et transporte le lecteur. Je ne ressort pas indifférente à cette lecture qui m'a troublée, marquée et enchantée. C'est de ces livres qui vous change complètement après la lecture!
Pour finir, je vais vous mettre un passage qui m'a énormément marqué et qui, je pense, veux tout dire!
«N'ayez pas peur de sauter sans le vide, plus que vos parents, plus que la majorité des gens que vous croisez, n'ayez pas cette pudeur, n'ayez pas peur d'être libre. Prenez ce risque. L'éducation, les convenances, sont faites pour être dépassés, digérées, ce ne sont que des tremplins, des manières de rails au départ. La suite, la vie, le reste, c'est à vous de l'imaginer.» (p. 179)
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critiques presse (1)
Lexpress
11 juillet 2014
Où même les "méchants" sont diablement humains. Amitiés, amours, concours de circonstances... Quand tout se ligue pour briser des trajectoires trop prévisibles. Attachant.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (50) Voir plus Ajouter une citation
Nino, nous sommes cernés par l'inutile et le vide, les vaines tentatives, les jeux de dupes... Regardez autour de vous: que de vies sans lumière, sans intérêt pour rien, sans le moindre but, que des gens qui vieillissent sans avoir rien goûté, pas même leur propre sève, que d'hommes et de femmes à vivre ensemble sans le moindre partage, simplement parce que c'est la norme. Au fond, que de vies inutiles, quel gaspillage. Que de vies pour rien. Je dis cela sans mépris, je parle à hauteur d'homme, je ne vaux pas mieux, ni moins bien. Mais je sais une chose, et je vais vous le dire comme une vérité, presque un ordre : quand un événement se produit, Nino, regardez. Quand, au milieu du tumulte, vous entendez quelqu'un parler, écoutez-le. Si, dans la vie, vous avez quelque chose à dire : dites-le. C'est l'unique devoir que nous avons, l'unique rôle que nous devons endosser.
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Il roulait dans le soleil en voyant en face les illusions qui nous entourent et les chemins que l'on se trace, il suffit d'un sentiment pour faire ou défaire une vie, quelques instants déterminants dont découlera le reste, quelques paroles, un regard, ou même un simple rêve qu'on prend pour la réalité, un faux reflet, juste un mirage. La route était belle et il plissait les yeux. Une vie peut-elle être plus dans le vrai qu'une autre, plus près d'une vérité? Il n'en savait rien. Nous sommes en route et nous attendons quelque chose, un peu d'amour ou un sourire, et l'illusion suffit parfois. L'unique chose à faire était de continuer, de chercher, d'avancer, de ressentir et de vivre, on ne saura jamais à côté de quoi on passe.
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Je déteste les "fils de", comme on les appelle aujourd'hui. Ces dynasties de je ne sais quoi... Je déteste les enfants qui n'ont eu d'autre envie que d'effectuer le même travail que leurs parents, qu'ils soient chanteurs, comédiens - ces "fils de" dont on parle dans les magazines - ou boulangers, médecins, peu importe. Ceux-là ne sont allés à l'école pour rien puisque tout ce qu'ils savent, leurs parents eux-mêmes auraient pu leur apprendre. Nous sommes là pour nous emparer de la vie, du moins notre devoir est-il de tenter l'expérience. De prendre ce risque.
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Nino, nous n'avons qu'un seul devoir, un seul : être plus heureux que ne l'ont été nos parents. nous accomplir un peu plus qu'eux, profiter davantage du temps que nous avons à vivre, ne pas en perdre autant qu'ils ont pu le faire, et regarder plus en profondeur ce que nous voulons vraiment faire de nos vies, voilà ce que nous devons retenir de l'héritage familial. C'est valable pour tout le monde, pour chaque individu, et ça n'a rien à voir avec la réussite financière ou sociale, absolument rien.
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Prendre le large et la route, ils en avaient parlé souvent. Dans la cour de l’école, Fred parlait déjà de se tailler, de partir vivre dans une forêt, loin des connards. Cela devait sonner drôlement dans la bouche d’un garçon de huit ans, le regard traversé par des éclairs étranges. Karl rigolait. Ils faisaient des plans, des histoires de cabane et de pêche à la ligne, d’animaux sauvages et de fruits frais. Ils avaient un but, quelque chose en ligne de mire, et les années qui avaient suivi n’avaient été qu’une suite de rêves plus ou moins réalistes pour y parvenir, dont aucun ne les avait cependant jamais menés à la Supercinq blanche dans laquelle ils se trouvaient maintenant, des billets plein le coffre, le Portugal au bout de la route.
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