Cette semaine, c'est retour en enfance, avec, entre autres, la relecture de certains
Comtesse de Ségur. Ce mardi 6 avril, j'ai sélectionné
La fortune de Gaspard, l'histoire de deux frères aux aspirations totalement opposées : si Lucas, au coeur bon et généreux, aime le travail à la ferme et ambitionne d'y rester auprès de ses parents, Gaspard est quant à lui décidé à faire fortune et à avoir des entreprises, à l'image de son modèle et futur mentor, dont il rejoint les équipes dès l'âge de 16 ans. Gaspard gravit un à un les échelons de la réussite et parvient à dépasser ses objectifs les plus fous. Mais il réalise peu à peu que tous ces succès ne le comblent pas totalement. C'est alors que la jeune Mina entre en scène, lui apprenant à poser un nouveau regard sur sa vie...
Dans ce roman, la Comtesse met en garde, parfois un peu trop lourdement, contre les ambitions dévorantes et une richesse excessive qui peuvent faire perdre de vue l'essentiel. Gaspard, dont l'orgueil ne cesse d'être nourri par sa grande intelligence, ne rêve que de s'enrichir, craint la concurrence et devient froid et calculateur.
Sa véritable fortune sera de rencontrer les personnes qui sauront toucher son coeur et l'ouvrir à d'autres valeurs.
Si certains pans de l'histoire sont certes datés et feraient grincer quelques dents aujourd'hui, qu'un côté moralisateur entêtant martèle le point de vue de la Comtesse sur les thèmes qu'elle développe, et qu'une certaine naïveté des sentiments prête à sourire, il reste néanmoins de ces leçons qui demeurent pertinentes : Toute la richesse du monde ne comblera jamais le coeur de celui ou celle qui n'a personne avec qui la partager.