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Brigadier Gérard (Arthur Conan Doyle) tome 4 sur 5

Albert Savine (Autre)Francis Lacassin (Autre)
EAN : 9782264004338
10-18 (01/07/1990)
4.1/5   20 notes
Résumé :

La peur règne en Europe : une menace pèse sur la paix des peuples, et cette " grande ombre " n'est autre que celle de Napoléon. Un jeune Anglais plonge alors dans un tourbillon des guerres entre puissants aux mains desquels les peuples ne sont que les instruments de leur quête de pouvoir et de gloire. Au-delà d'une apparente revendication nationaliste, et à travers le destin de ce modeste adolescent britannique à l'â... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
He bien, là, on s'éloigne carrément de Sherlock et de toute forme d'enquête policière. Ici le père de Sherlock Holmes nous entraîne dans une Europe où une grande ombre agite les esprits, anime les rumeurs, même dans les contrées les plus éloignées comme à West Inch. La grande ombre n'est autre que celle de Napoléon, qui même en période de chute, étant retranché dans l'île d'Elbe, continue à être brandit comme un serpent mort...

C'est dans cette atmosphère que Conan Doyle nous fait vivre, à l'instar des faits historiques, une histoire d'amour, de défi, de rivalité, de dignité ou d'honneur à travers son narrateur Jock Calder qui, nous raconte avec entrain son engagement et celui de son ami Jim Horscroft dans l'armée, dont le seul but est de poursuivre une ombre liée à la grande ombre qui aurait séduit et arraché leur amour de jeunesse qui n'est autre que sa cousine Edie Calder.... Ils se livrent alors à une chasse à l'homme...

On s'y plait vraiment dans ce livre où la soif de vengeance, la fougue des coeurs brisés, de même que le retour triomphal de Napoléon aux affaires bouleversant l'histoire elle-même régulent le dynamisme du récit!


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À l'heure où l'on commémore le bicentenaire de la mort de Napoléon, la lecture d'un roman historique sur l'empereur français s'est imposée. J'ai choisi le point de vue d'un auteur écossais dont les qualités de narrateur ne sont plus à démontrer. Avec "La grande ombre" publié en 1892 Arthur Conan Doyle est surprenant et cette surprise est plutôt agréable.
Tout d'abord on n'attend pas le créateur de Sherlock Holmes dans un genre historique inspiré par l'histoire de France et plus précisément par l'époque napoléonienne. Et puis, la trame principale est centrée sur une histoire d'amour car ces messieurs ne seraient pas allés se battre à Waterloo en 1815 s'ils n'étaient pas amoureux de la même jeune fille.
Jock Calder est le narrateur, il se souvient de sa jeunesse à West Inch quand sa cousine Edie éblouissait les siens par sa présence. Son rêve était de l'épouser. Pourtant elle lui préférera son ami Jim Horscroft à qui elle promet le mariage. Mais c'est sans compter sur l'arrivée impromptue d'un homme secret qui réussira à séduire la belle. C'est donc sur le terrain de bataille que se retrouveront les trois jeunes gens dont deux du côté de l'armée anglaise face à l'ennemi français.
Si cette vengeance amoureuse se situe en période de guerre avec un point d'orgue à Waterloo, l'auteur nous fait sentir l'ombre menaçante de Napoléon, omniprésente depuis le début du XIXe siècle.
Moi qui ne suis pas une adepte du genre et si j'ai trouvé que la partie la moins intéressante était la description des combats, l'habilité littéraire d'Arthur Conan Doyle m'a fait aimer ce roman y compris pour son intérêt historique.


Challenge Riquiqui 2021
Challenge Coeur d'artichaut 2021
Challenge XIXème siècle 2021
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Beau roman écrit magnifiquement, empli d'humanité où ni la polémique ni le chauvinisme n'ont leur place. Au coeur de la bataille de Waterloo un jeune écossais nous raconte les horreurs et la stratégie de la bataille du côté anglais. Conan Doyle part d'une histoire de famille rurale et nous conte dans un style agréablement pur les interactions amoureuses de 3 hommes et d'une jeune fille bien peu respectable, sans jamais critiquer les caractères de chacun.
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Dans une ferme écossaise, le narrateur , Jock Calder; mène une vie semblable à celle de son père à son âge et à celle tant de générations avant lui. Rien ne le prédispose à quitter jamais les lieux mais même là-bas, à l'abri, la grande ombre qui plane sur l'Europe agite tous les esprits. C'est lui, Boney, Napoléon, l'Empereur français, fascinant et détesté, qui donne son titre au roman.

La grande ombre est un récit qui prend l'histoire par le petit bout de la lorgnette et de l'Écosse à Waterloo, c'est sa vie que Jock nous raconte, sa vie et comment le hasard, et aussi la soif de grandeur de sa cousine, le jetteront dans les derniers soubresauts de l'Empire. La marche de l'histoire n'est qu'un prétexte pour Conan Doyle qui nous raconte, avec brio d'ailleurs,la façon dont la vie s'écoule dans cette ferme paisible avec la menace du débarquement français dans tous les esprits. Plutôt qu'une armée, ce sera un Français en fuite, cherchant à échapper à on ne sait quoi, alors que Napoléon est enfermé à Elbe et que l'Europe pense en avoir fini avec lui... Évidemment, l'épopée napoléonienne ne s'arrête pas là et Jock nous entraînera plus loin, jusqu'à la Belgique, jusqu'à la guerre et à Paris dans un roman excellent et de grande qualité.

Si ce n'est pas pour ses romans historiques qu'Arthur Conan Doyle est le plus connu, celui ci rappelle tout de même que le père de Holmes avait moult cordes à son arc et que toute son oeuvre vaut le coup d'être découverte!


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Le personnage de Sherlock Holmes a tellement vampirisé son créateur que la plus grande partie des romans et nouvelles d'Arthur Conan Doyle sont souvent relégués aux oubliettes de l'histoire.

Or justement les romans historiques de Conan Doyle sont ceux que l'auteur préféraient parmi sa production et plus particulièrement cette Grande ombre, dont il déclarait : Je le place au premier rang de mon oeuvre. Et il avait raison même si d'autres romans ou recueils de nouvelles sont à placer dignement dans votre bibliothèque, dont Rodney Stone, ou la série des Exploits du Professeur Challenger dont le monde perdu.

Cette grande ombre, c'est naturellement celle de Napoléon Bonaparte, Boney pour les Anglais, qui se profilait sur toute l'Europe mais n'a jamais pu atteindre en totalité la Grande-Bretagne. Cet homme qui avait étendu au dessus de toute l'Europe cette grande ombre, qui avait plongé les Nations dans les ténèbres...

Âgé de cinquante-cinq ans, Jock Calder, né à West Inch, placé à la frontière entre l'Ecosse et l'Angleterre, avec vue sur la Mer du Nord, se remémore son enfance et les tribulations qui en découlèrent.

Son premier exploit, involontaire, alors qu'il est en internat scolaire à Berwick, son amitié avec Jim, plus vieux que lui et qui veut devenir médecin comme son père, ses premiers émois ressentis envers sa cousine Edie. Celle-ci, d'un an plus jeune que lui, est devenue orpheline et dépense sans compter son héritage familial. Elle se montre aguicheuse, futile, et bientôt les deux amis se disputent ses faveurs.

Mais le grand tournant dans la vie de Jim se produit lorsqu'il récupère un naufragé qui vient de s'échouer à bord d'une barque. L'homme est mal en point, assoiffé, affamé, et s'il n'a pas de ressources alimentaires, il possède une sacoche garnie de pièces d'or.

Il dit s'appeler Bonaventure de Lapp, et a vécu mille vies sur les champs de bataille, ne comptant plus les combats auxquels il a été mêlé. le visage buriné, il parait plus vieux que son âge. Un major en retraite, voisin des parents de Jock le reconnait pour l'avoir côtoyé quelques années auparavant, les armes à la main. Jock est sous le charme de Bonaventure et des exploits qu'il a réalisé. L'homme vit chez les parents de Jock et paie royalement le gîte et le couvert.

Mais insidieusement Bonaventure de Lapp va semer la zizanie entre Jock, Jim et Edie qui se montre toujours aussi aguicheuse. A nouveau la guerre, que certains, dont le major, pensaient éloignée pour des dizaines d'années, se profile à l'horizon. Boney s'est échappé de l'ile d'Elbe et des milliers de soldats se sont ralliés à sa cause et son charisme.

Alors que Bonaventure a déjà embarqué depuis quelques semaines quittant West Inch, Jim et Jock partent sur le sol belge, et participent à la bataille de Waterloo.

La suite ci-dessous :
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Je me rappelai aussi qu’ayant pris une anguille dans le ruisseau de Corriemuir, je la poursuivis, cette anguille à la main, avec tant d’acharnement qu’elle finit par se réfugier, à moitié folle d’épouvante, sous le tablier de ma mère, et que mon père m’asséna sur le trou de l’oreille un coup de bâton à bouillie qui m’envoya rouler, avec mon anguille, jusque sous le dressoir de la cuisine.
Voilà donc ce qu’elle regrettait ?
Eh bien, elle se résignerait à s’en passer, car ma main se sécherait avant que je sois capable de recommencer maintenant.
Mais je compris alors pour la première fois, tout ce qu’il y a d’étrange dans la nature féminine, et je reconnus que l’homme ne doit point raisonner à ce propos, mais simplement se tenir sur ses gardes et tâcher de s’instruire.
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La fumée s'éclaircit de façon que les deux armées purent se voir un peu.
Notre crête offrait un spectacle terrible.. On eût dit qu'il restait à peine quelques parcelles de rouge et des lignes vertes à l'endroit où avait été la légion allemande, tandis que les masses françaises semblaient aussi denses qu'avant.
Nous savions pourtant qu'ils avaient du perdre plusieurs milliers d'hommes dans ces attaques.
Nous entendîmes de grands cris de joie partir de leur côté ; puis, tout à coup, leurs batteries rouvrirent le feu avec un vacarme tel, que celui qui venait de finir n'était rien en comparaison.
Il devait être deux fois aussi fort, car chaque batterie était deux fois plus rapprochée.
Elles avaient été rapprochées de façon à tirer presque à bout portant, d'énormes masses de cavalerie, disposées dans leurs intervalles, pour les défendre contre toute attaque.
Quand ce tapage infernal arriva à nos oreilles, il n'y eût pas un homme, jusqu'au petit tambour, qui ne comprît ce que cela signifiait.
C'était le dernier et suprême effort que faisait Napoléon pour nous écraser...
(extrait du chapitre XIII "la fin de la tempête")
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Ah ! mon Dieu ! on ne saurait dire à quel point ils seraient imbéciles. Non pas eux seulement, mais toutes les jeunes troupes. Elles ont tellement peur d’avoir peur, qu’elles ne prendraient aucune précaution. Ah ! j’ai vu cela. En Espagne, j’ai vu un bataillon de conscrits attaquer une batterie de dix pièces : il fallait voir comme ils avançaient bravement, si bien que de l’endroit, où je me trouvais, la montée avait l’air… comment appelez-vous cela en anglais ?… avait l’air d’une tarte aux framboises. Et notre beau bataillon de conscrits, qu’était-il devenu ? Puis un autre bataillon de jeunes troupes tenta l’assaut. Ils partirent au pas de course, criant, hurlant, tous ensemble, mais que peuvent faire des cris contre une décharge de mitraille ? Aussi voilà votre second bataillon étendu sur la pente. Alors ce sont les chasseurs à pied de la garde, de vieux soldats, à qui l’on dit de prendre la batterie : à les voir marcher, ce n’était guère captivant, ― pas de colonne, pas de cris, personne de tué. Tout juste une ligne de tirailleurs disséminés, avec des pelotons de soutien, mais au bout de dix minutes, les batteries était réduites au silence, et les artilleurs espagnols taillés en pièces : La guerre, mon jeune ami, c’est une chose qui s’apprend, tout comme l’élevage des moutons.
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Cette fois nous prîmes notre revanche sur les lanciers, car ils n’avaient pas de cuirasses pour les protéger, et d’une seule salve, nous en jetâmes à bas soixante-dix.
Peut-être que si nous avions vu soixante dix mères pleurant sur les corps de leurs garçons, nous n’aurions pas été aussi contents, mais les hommes, quand ils livrent bataille, ne sont plus que des bêtes, et ils ont juste autant de raison que deux taurillons quand ils ont réussi à se prendre par la gorge.
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... et d'une seule salve nous en jetâmes à bas 70.
Peut-être que si nous avions vu 70 mères pleurant sur le corps de leurs garçons, nous n'aurions pas été aussi contents, mais les hommes, quand ils livrent bataille, ne sont plus que des bêtes, et ils ont juste autant de raison que deux taurillons quand ils ont réussi à se prendre par la gorge.
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