AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 129 notes
5
5 avis
4
8 avis
3
5 avis
2
1 avis
1
0 avis
Sir Arthur Conan Doyle considérait son Ruban Tacheté comme la meilleure nouvelle de Sherlock Holmes. C'est également l'opinion d'un certain nombre de grands adorateurs du fameux détective à la logique surpuissante et à l'intuition proche de l'ultra lucidité.

Pour moi qui ne suis ni une grande connaisseuse ni une grande admiratrice de l'homme à la loupe, cette nouvelle me rappelle fort et me semble présenter une filiation très forte avec le grand inspirateur américain, à savoir Edgar Allan Poe et sa célèbre enquête : Double Assassinat Dans La Rue Morgue.

Même mécanique narrative, mêmes invraisemblances, même parfum d'exotisme, même sagacité supranormale de l'enquêteur et finalement… même impression, exactement. Une sensation plutôt bonne — mais sans plus — pour une nouvelle que je juge moyenne, pas désolante, mais pas flamboyante non plus.

Suis-je trop dure mon cher Watson ? Peut-être, c'est bien possible, mais j'ai tout de même beaucoup de mal à m'enthousiasmer sur ce récit caricatural où tout sent le factice à l'ancienne mode et les bidouillages pour les besoins de l'intrigue.

Et que dire du style ?
{accent marseillais de Raimu} le style. Vous savez bien, je vous enquiquine souvent avec ce truc-là, le machin qui fait qu'on a le sentiment que les mots ont dit bien plus que ce qu'ils sont (pris indépendamment), ce bidule qui fait des mots l'instrument d'une musique incomparable, qui sonne qui fibre et qui résonne, tellement que parfois les larmes vous viennent aux yeux pour vous tenir compagnie. Vous les voyez là, toutes accoudées au balcon de vos paupières, toutes prêtes à sauter par-dessus le parapet au prochain trille.

{accent que vous voudrez} Et oui, c'est bien de ça dont je veux parler. Et bien de ça mes pauvres amis, en matière de musique, si vous considérez qu'une décharge de corne de brume en matin poisseux fait office d'orchestre vous serez servis, cependant quoi, vous risquez bien d'avoir la larme à l'oeil mais pour un tout autre motif.

L'histoire est canonique : Holmes et Watson sont dérangés dans leur tranquillité de vieux garçons par l'intrusion d'une jeune femme éplorée qui s'en vient leur conter ses misères.
{accent marseillais de Raimu} Peuchère ! des misères, qu'elle en a la chair de poule la petite et le poil tout hérissé comme un marcassin qu'a pris du sel au cul, tellement que c'est monstrueux cette affaire-là !
{accent que vous voudrez} Bref, vous voyez le topo. Ajoutez à cela une maison de campagne, un vieux bourru de beau-père, une histoire d'héritage et une soeur jumelle morte il y a quelque temps d'une façon trouble et vous aurez un aperçu de l'intrigue.

{accent marseillais de Raimu} En somme, un divertissement pas désagréable, et je le dis sans parti pris, tu le sais bien, toi le Lyonnais, mais absolument pas de la grande littérature, que même ça me fend le coeur de le dire.
{accent que vous voudrez} Bien sûr, ce que j'exprime ici n'est qu'un avis, élémentaire au surplus, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Commenter  J’apprécie          824
Le ruban moucheté entre dans la catégorie des enquêtes sérieuses et sombres avec ici une ambiance particulièrement délétère.
Un Sherlock Holmes, bien sûr assisté du docteur Watson, qui va se voir confronté à un adversaire particulièrement pervers et inventif.
Helen, dont la soeur est décédée deux ans plus tôt dans des circonstances troubles s'en vient trouver notre enquêteur préféré, elle craint à son tour pour sa vie.
Si j'ai trouvé le contexte bien détaillé et l'ambiance parfaitement rendue, j'ai par contre trouvé l'intrigue très alambiquée, un peu "too much" pour tout dire.
Un Sherlock Holmes cette fois-ci implacable et sans états d'âmes.
Commenter  J’apprécie          589
Voici une enquête rondement menée! En quelques pages seulement, Sherlock Holmes, pas son sens aigu de l'observation et de l'écoute, élucide les moyens mis en place pour un crime en cours. La jeune Hélène Stoler, dont la soeur jumelle est décédée dans des circonstances tout-à-fait mystérieuses dont les causes n'ont jamais été trouvées, s'inquiète à présent pour sa propre vie depuis qu'elle doit loger dans l'ancienne chambre de celle-ci. Certains bruits étranges notamment, ceux-là même que sa soeur avait entendus les nuits précédant sa mort, la glacent d'effroi. Toutes les deux élevées par un beau-père brutal revenu d'une carrière en Inde, elles ont perdu leur mère quelques années auparavant et sont à la merci de ce collectionneur d'animaux exotiques pour le moins dangereux.
Conan Doyle a l'art de manier le suspens en faisant évoluer Sherlock entre silences et demi-révélations auprès d'un compère, le narrateur Watson, n'ayant qu'une intelligence normale et donc incapable de le suivre dans ses déductions; Une nouvelle agréable et lire et efficace qui me donne envie de lire la totalité des Aventures de Sherlock Holmes dont elle est issue, après avoir lu ses romans.
Commenter  J’apprécie          190
L'Association des hommes roux.

Une arnaque bien maquillée, une escroquerie hors de commun, pour atteindre un objectif précis, l'esprit malin, en bonne retrouvaille de son tempérament, est bien capable des folies inimaginables, comme la création de cette association des hommes roux dans le seul but de cambrioler une banque...

En effet, le grand criminel Jhon Clay, n'hésite pas d'annoncer, dans un journal, la création d'une association des hommes roux, qui a évidemment l'objectif d'embaucher des hommes aux cheveux roux dans certaines besognes et que l'association a bénéficié d'un héritage venant d'un certain M. Ezekiah Hopkins, lui-même, un homme aux cheveux roux...une mascarade bien originale!

N'empêche que le pauvre monsieur Wilson, l'homme aux cheveux roux, trouve là une occasion d'augmenter sa rente d'autant plus que sa petite société connait de déficit. Il est embauché pour recopier pendant environ trois heures le dictionnaire britannique pour une rémunération plus ou moins conséquente par semaine. Après quelques semaines l'association disparaît...

C'est alors qu'intervient la surprenante magie de Sherlock Holmes à décortiquer les énigmes avec des analyses, vérifications, enquêtes et déductions vraiment percutantes ...Et là on arrive à découvrir que Jhon Clay s'est servi de M Wilson, profitant de la proximité de la société de celui-ci avec la banque suburbaine et de la Cité, afin de créer un tunnel souterrain entre les deux bâtiments et parvenir à dévaliser cet entrepôt d'or français...

Comme toujours ça se lit avec grand plaisir!
Commenter  J’apprécie          110
Traduite en 1902 pour la version française cette nouvelle d'Arthur Conan Doyle est tirée du recueil "Les Aventures de Sherlock Holmes". J'ai lu une version intitulée "Le ruban moucheté" dont la traduction me semble beaucoup plus juste que La bande tachetée ou La bande mouchetée.

Comme d'habitude c'est le docteur Watson qui confirme aux lecteurs que les quelques soixante-dix affaires résolues par son ami détective ne sont jamais banales.
Si l'inhabituel et le fantastique motivent Sherlock Holmes, on comprend pourquoi il accepte de mener l'enquête de façon désintéressé quand la jeune Hélène Stoner vient le trouver angoissée par des événements inquiétants en lien avec la mort de sa soeur jumelle. Sifflements et murmures nocturnes semblent inexplicables dans la demeure de son beau-père où elle réside.
Le portrait du Docteur Grimesby Roylott est la caricature du colon britannique revenant d'Inde ne pouvant vivre sans ses animaux exotiques et dangereux qui en font un homme détesté de tous. Cela semble un peu gros pour qu'il soit soupçonné du meurtre de la soeur d'Hélène Stoner dont le futur mariage devait l'apauvrir.
Alors Arthur Conan Doyle à l'idée d'évoquer les romanichels installés dans le coin, histoire d'introduire le doute.
La meilleure façon d'enquêter pour les deux compères est de se rendre sur place et d'y passer la nuit.

Toujours impressionnée par la capacité de déduction de Sherlock Holmes, je trouve pourtant que le dénuement n'est pas sans quelques invraisemblances.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge XXème siècle 2023
Commenter  J’apprécie          100
Sherlock Holmes frappe encore !! À travers ces nouvelles d'Arthur Conan Doyle, j'ai renoué avec plaisir avec ce célèbre inspecteur. Une écriture agréable, au milieu de l'Angleterre du XIX ème siècle, un petit côté "mentaliste" qui fait sourire... Un vrai moment de bonheur !!!
Commenter  J’apprécie          90

Sherlock Holmes est consulté par une jeune femme, Helen Stoner. Depuis le décès de leur mère, Helen et sa soeur aînée Julia vivent chez leur beau père devenu colérique et violent.
Peu avant son mariage, Julia décède brusquement et mystérieusement en pleine nuit, elle venait de se plaindre à sa soeur d'être réveillée régulièrement par un étrange sifflement.
Deux ans ont passé, en raison de travaux Helen a du déménager dans l'ancienne chambre de sa soeur et entend à son tour le funeste sifflement.
Sherlock Holmes prend la mesure de la gravité de la situation et se rend immédiatement sur place.
Très bonne lecture, beaucoup de tension et de suspense malgré le format court de la nouvelle.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai beaucoup apprécié cette lecture rapide.
En fait je crois bien que ceci est ma première réelle lecture des aventures de Holmes et Watson... Je ne suis pas déçue du voyage! Quel limier, quel esprit de déduction ce Homes! J'en lirai certainement d'autres.
En plus là j'ai profité d'une version illustrée de la nouvelle. Les grandes illustrations pleine page plonge le lecteur aux côtés de nos détectives : une réussite.
Commenter  J’apprécie          50
Un peu d'exotisme pour cette histoire qui se veut fantastique. L'exotisme vient juste des 2 animaux et éventuellement d'un camp de tsiganes mais je n'ai rien trouvé de fantastique là-dedans : mon édition comporte des images (très stylées je dois le dire) et l'image de l'arme du crime était au tout début de l'histoire ; il va s'en dire que la surprise a été un tantinet gâchée !!
Commenter  J’apprécie          40
Un matin d'avril 1883,

Profitant de l'absence de son beau-père Grimesby Roylott, Helen Stoner demande à Sherlock Holmes d'enquêter sur la mort suspecte de sa soeur Julia. Pour étayer et justifier ses soupçons, elle dresse les grandes lignes qui permettront à Holmes de se faire une première opinion…
Veuve avec deux petites filles de deux ans, des jumelles, sa mère a épousé le docteur Roylott qui était au Bengale dans la garnison de son mari, le général Stoner. Elle apportait dans la corbeille de mariage, une belle fortune qui, selon son testament si elle devait disparaître la première, devait se partager en trois parties ; une pour son mari et les deux autres pour ses filles. Aussitôt après les noces, ils décidèrent de retourner en Angleterre où Roylott voulait s'installer. Mais la mort de sa mère, survenue à cause d'un accident de chemin de fer, changèrent les projets. de Londres, Roylott, tuteur des filles, les prit et les emmena sur son domaine familial, Stoke Moran, une terre morcelée, réduite, et un manoir défraîchi, hypothéqué par les derniers héritiers. Là-bas, tout était austère et les humeurs coléreuses, sauvages, de Roylott rythmaient le quotidien, en effrayant tout le monde. Personne n'osait s'aventurer et affronter les bêtes dangereuses qu'il faisait importer des Indes.
Un jour, Julia revint de chez leur tante avec une belle nouvelle. Elle avait rencontré chez elle un jeune homme très bien, s'en était éprise et s'était fiancée aussitôt, à lui. Les noces furent organisées, mais deux semaines avant, on retrouva Julia en agonie sur le seuil de sa chambre, à crier « Oh mon Dieu ! Hélène ! le ruban ! le ruban moucheté ! ».
C'était il y a deux ans… Hélène s'en souvient comme si cela avait été la veille.

Holmes et Watson ne l'interrompent pas. Chaque détail a son importance. Ce n'est que sur la fin du récit que Holmes lui demande de lui décrire la chambre et l'aménagement des pièces. Mais pour connaître le fin mot de l'histoire, il devra s'y rendre sur place, en compagnie de son fidèle ami.
Le temps presse… Hélène est amoureuse et doit bientôt se marier. Lors de la précédente nuit, elle a entendu le bruit feutré et les sifflements qui réveillaient et tourmentaient sa soeur juste avant sa mort.

Révolver et brosses à dents sont les seules affaires qu'ils emportent pour leur voyage dans le Surrey. Holmes espère dénouer cette triste affaire, le plus rapidement possible.

Watson rapporte les faits et nous donne des chiffres dès le début de cette nouvelle. Huit ans qu'il connaît Holmes, qu'il « étudie les méthodes », pour soixante-dix affaires. Il catalogue celle-ci « d'inhabituelle et fantastique ». C'est certainement le même avis que Conan Doyle.
L'intrigue a la construction des autres. Une cliente vient à Baker Street et demande l'aide de Sherlock Holmes. Watson est présent. Lorsqu'elle se confie, Holmes regroupe les informations et commence à les connecter. Il pourrait déjà donner le nom du meurtrier, le mobile, mais n'a pas encore découvert l'arme du crime. C'est justement ce dernier point qui rend l'enquête très intéressante et originale. Il est amusant aussi d'imaginer Holmes a l'affut du moindre indice… « à quatre pattes, le visage contre terre, ou plutôt collé à la loupe… ».
Le paysage et l'atmosphère présentés donnent à notre vision un caractère chimérique et extravagant. Un parc habité par des animaux exotiques, un manoir en ruine, une descendance qui se dégénère, des bohémiens qui campent dans le bois, une jeune fille en détresse… il ne m'en faut pas plus pour me transporter.
A recommander

P.S. : La dessinatrice Christel Espié a illustré ce roman dans un très bel album paru aux éditions Sarbacane.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (386) Voir plus



Quiz Voir plus

Le chien des Baskerville

Au cours de quel siècle ce roman a-t-il été publié ?

17ème
19ème
20ème

10 questions
662 lecteurs ont répondu
Thème : Sherlock Holmes : Le Chien des Baskerville de Sir Arthur Conan DoyleCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..