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Lucien Maricourt (Traducteur)Michel Le Houbie (Traducteur)
EAN : 9782290401064
96 pages
J'ai lu (21/02/2024)
4/5   129 notes
Résumé :
Helen soupçonne son beau-père d'avoir eu un rôle dans la mort étrange de sa sœur Julia peu de temps avant son mariage. Mais les faits plaident pour son innocence. Elle fait appel à Holmes et Watson pour trouver le vrai coupable.
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Sir Arthur Conan Doyle considérait son Ruban Tacheté comme la meilleure nouvelle de Sherlock Holmes. C'est également l'opinion d'un certain nombre de grands adorateurs du fameux détective à la logique surpuissante et à l'intuition proche de l'ultra lucidité.

Pour moi qui ne suis ni une grande connaisseuse ni une grande admiratrice de l'homme à la loupe, cette nouvelle me rappelle fort et me semble présenter une filiation très forte avec le grand inspirateur américain, à savoir Edgar Allan Poe et sa célèbre enquête : Double Assassinat Dans La Rue Morgue.

Même mécanique narrative, mêmes invraisemblances, même parfum d'exotisme, même sagacité supranormale de l'enquêteur et finalement… même impression, exactement. Une sensation plutôt bonne — mais sans plus — pour une nouvelle que je juge moyenne, pas désolante, mais pas flamboyante non plus.

Suis-je trop dure mon cher Watson ? Peut-être, c'est bien possible, mais j'ai tout de même beaucoup de mal à m'enthousiasmer sur ce récit caricatural où tout sent le factice à l'ancienne mode et les bidouillages pour les besoins de l'intrigue.

Et que dire du style ?
{accent marseillais de Raimu} le style. Vous savez bien, je vous enquiquine souvent avec ce truc-là, le machin qui fait qu'on a le sentiment que les mots ont dit bien plus que ce qu'ils sont (pris indépendamment), ce bidule qui fait des mots l'instrument d'une musique incomparable, qui sonne qui fibre et qui résonne, tellement que parfois les larmes vous viennent aux yeux pour vous tenir compagnie. Vous les voyez là, toutes accoudées au balcon de vos paupières, toutes prêtes à sauter par-dessus le parapet au prochain trille.

{accent que vous voudrez} Et oui, c'est bien de ça dont je veux parler. Et bien de ça mes pauvres amis, en matière de musique, si vous considérez qu'une décharge de corne de brume en matin poisseux fait office d'orchestre vous serez servis, cependant quoi, vous risquez bien d'avoir la larme à l'oeil mais pour un tout autre motif.

L'histoire est canonique : Holmes et Watson sont dérangés dans leur tranquillité de vieux garçons par l'intrusion d'une jeune femme éplorée qui s'en vient leur conter ses misères.
{accent marseillais de Raimu} Peuchère ! des misères, qu'elle en a la chair de poule la petite et le poil tout hérissé comme un marcassin qu'a pris du sel au cul, tellement que c'est monstrueux cette affaire-là !
{accent que vous voudrez} Bref, vous voyez le topo. Ajoutez à cela une maison de campagne, un vieux bourru de beau-père, une histoire d'héritage et une soeur jumelle morte il y a quelque temps d'une façon trouble et vous aurez un aperçu de l'intrigue.

{accent marseillais de Raimu} En somme, un divertissement pas désagréable, et je le dis sans parti pris, tu le sais bien, toi le Lyonnais, mais absolument pas de la grande littérature, que même ça me fend le coeur de le dire.
{accent que vous voudrez} Bien sûr, ce que j'exprime ici n'est qu'un avis, élémentaire au surplus, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Le ruban moucheté entre dans la catégorie des enquêtes sérieuses et sombres avec ici une ambiance particulièrement délétère.
Un Sherlock Holmes, bien sûr assisté du docteur Watson, qui va se voir confronté à un adversaire particulièrement pervers et inventif.
Helen, dont la soeur est décédée deux ans plus tôt dans des circonstances troubles s'en vient trouver notre enquêteur préféré, elle craint à son tour pour sa vie.
Si j'ai trouvé le contexte bien détaillé et l'ambiance parfaitement rendue, j'ai par contre trouvé l'intrigue très alambiquée, un peu "too much" pour tout dire.
Un Sherlock Holmes cette fois-ci implacable et sans états d'âmes.
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Voici une enquête rondement menée! En quelques pages seulement, Sherlock Holmes, pas son sens aigu de l'observation et de l'écoute, élucide les moyens mis en place pour un crime en cours. La jeune Hélène Stoler, dont la soeur jumelle est décédée dans des circonstances tout-à-fait mystérieuses dont les causes n'ont jamais été trouvées, s'inquiète à présent pour sa propre vie depuis qu'elle doit loger dans l'ancienne chambre de celle-ci. Certains bruits étranges notamment, ceux-là même que sa soeur avait entendus les nuits précédant sa mort, la glacent d'effroi. Toutes les deux élevées par un beau-père brutal revenu d'une carrière en Inde, elles ont perdu leur mère quelques années auparavant et sont à la merci de ce collectionneur d'animaux exotiques pour le moins dangereux.
Conan Doyle a l'art de manier le suspens en faisant évoluer Sherlock entre silences et demi-révélations auprès d'un compère, le narrateur Watson, n'ayant qu'une intelligence normale et donc incapable de le suivre dans ses déductions; Une nouvelle agréable et lire et efficace qui me donne envie de lire la totalité des Aventures de Sherlock Holmes dont elle est issue, après avoir lu ses romans.
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Un matin d'avril 1883,

Profitant de l'absence de son beau-père Grimesby Roylott, Helen Stoner demande à Sherlock Holmes d'enquêter sur la mort suspecte de sa soeur Julia. Pour étayer et justifier ses soupçons, elle dresse les grandes lignes qui permettront à Holmes de se faire une première opinion…
Veuve avec deux petites filles de deux ans, des jumelles, sa mère a épousé le docteur Roylott qui était au Bengale dans la garnison de son mari, le général Stoner. Elle apportait dans la corbeille de mariage, une belle fortune qui, selon son testament si elle devait disparaître la première, devait se partager en trois parties ; une pour son mari et les deux autres pour ses filles. Aussitôt après les noces, ils décidèrent de retourner en Angleterre où Roylott voulait s'installer. Mais la mort de sa mère, survenue à cause d'un accident de chemin de fer, changèrent les projets. de Londres, Roylott, tuteur des filles, les prit et les emmena sur son domaine familial, Stoke Moran, une terre morcelée, réduite, et un manoir défraîchi, hypothéqué par les derniers héritiers. Là-bas, tout était austère et les humeurs coléreuses, sauvages, de Roylott rythmaient le quotidien, en effrayant tout le monde. Personne n'osait s'aventurer et affronter les bêtes dangereuses qu'il faisait importer des Indes.
Un jour, Julia revint de chez leur tante avec une belle nouvelle. Elle avait rencontré chez elle un jeune homme très bien, s'en était éprise et s'était fiancée aussitôt, à lui. Les noces furent organisées, mais deux semaines avant, on retrouva Julia en agonie sur le seuil de sa chambre, à crier « Oh mon Dieu ! Hélène ! le ruban ! le ruban moucheté ! ».
C'était il y a deux ans… Hélène s'en souvient comme si cela avait été la veille.

Holmes et Watson ne l'interrompent pas. Chaque détail a son importance. Ce n'est que sur la fin du récit que Holmes lui demande de lui décrire la chambre et l'aménagement des pièces. Mais pour connaître le fin mot de l'histoire, il devra s'y rendre sur place, en compagnie de son fidèle ami.
Le temps presse… Hélène est amoureuse et doit bientôt se marier. Lors de la précédente nuit, elle a entendu le bruit feutré et les sifflements qui réveillaient et tourmentaient sa soeur juste avant sa mort.

Révolver et brosses à dents sont les seules affaires qu'ils emportent pour leur voyage dans le Surrey. Holmes espère dénouer cette triste affaire, le plus rapidement possible.

Watson rapporte les faits et nous donne des chiffres dès le début de cette nouvelle. Huit ans qu'il connaît Holmes, qu'il « étudie les méthodes », pour soixante-dix affaires. Il catalogue celle-ci « d'inhabituelle et fantastique ». C'est certainement le même avis que Conan Doyle.
L'intrigue a la construction des autres. Une cliente vient à Baker Street et demande l'aide de Sherlock Holmes. Watson est présent. Lorsqu'elle se confie, Holmes regroupe les informations et commence à les connecter. Il pourrait déjà donner le nom du meurtrier, le mobile, mais n'a pas encore découvert l'arme du crime. C'est justement ce dernier point qui rend l'enquête très intéressante et originale. Il est amusant aussi d'imaginer Holmes a l'affut du moindre indice… « à quatre pattes, le visage contre terre, ou plutôt collé à la loupe… ».
Le paysage et l'atmosphère présentés donnent à notre vision un caractère chimérique et extravagant. Un parc habité par des animaux exotiques, un manoir en ruine, une descendance qui se dégénère, des bohémiens qui campent dans le bois, une jeune fille en détresse… il ne m'en faut pas plus pour me transporter.
A recommander

P.S. : La dessinatrice Christel Espié a illustré ce roman dans un très bel album paru aux éditions Sarbacane.
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L'Association des hommes roux.

Une arnaque bien maquillée, une escroquerie hors de commun, pour atteindre un objectif précis, l'esprit malin, en bonne retrouvaille de son tempérament, est bien capable des folies inimaginables, comme la création de cette association des hommes roux dans le seul but de cambrioler une banque...

En effet, le grand criminel Jhon Clay, n'hésite pas d'annoncer, dans un journal, la création d'une association des hommes roux, qui a évidemment l'objectif d'embaucher des hommes aux cheveux roux dans certaines besognes et que l'association a bénéficié d'un héritage venant d'un certain M. Ezekiah Hopkins, lui-même, un homme aux cheveux roux...une mascarade bien originale!

N'empêche que le pauvre monsieur Wilson, l'homme aux cheveux roux, trouve là une occasion d'augmenter sa rente d'autant plus que sa petite société connait de déficit. Il est embauché pour recopier pendant environ trois heures le dictionnaire britannique pour une rémunération plus ou moins conséquente par semaine. Après quelques semaines l'association disparaît...

C'est alors qu'intervient la surprenante magie de Sherlock Holmes à décortiquer les énigmes avec des analyses, vérifications, enquêtes et déductions vraiment percutantes ...Et là on arrive à découvrir que Jhon Clay s'est servi de M Wilson, profitant de la proximité de la société de celui-ci avec la banque suburbaine et de la Cité, afin de créer un tunnel souterrain entre les deux bâtiments et parvenir à dévaliser cet entrepôt d'or français...

Comme toujours ça se lit avec grand plaisir!
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Comment pourrai-je jamais oublier cette terrible veille ? Je n'entendais pas un bruit : même pas le souffle de mon compagnon, dont je savais pourtant qu'il était assis tout près de moi, les yeux grands ouverts, et dévoré par une tension semblable à la mienne. Les persiennes étaient absolument hermétiques ; nous étions plongés dans une nuit totale. [...] L'horloge de la paroisse voisine, tous les quarts d'heure, tintait lugubrement. Ah ! qu'ils étaient longs, ces quarts d'heure ! Minuit, puis une heure, puis deux heures, puis trois heures sonnèrent : nous n'avions pas bougé de place ; nous étions prêts à tout.
Subitement du côté de la bouche d'aération surgit un rayon lumineux qui disparut aussitôt ; immédiatement lui succéda une forte odeur d'huile brûlante et de métal chauffé. Dans la chambre voisine, quelqu'un avait allumé une lanterne sourde. J'entendis un léger bruit qui se déplaçait, puis tout redevint silencieux comme avant ; mais l'odeur se faisait plus forte. Pendant une demi-heure je restai assis l'oreille tendue. Alors soudain un autre bruit se fit entendre : un son très léger, très doux, quelque chose comme un jet de vapeur qui s'échappe d'une bouilloire. Au moment où nous l'entendîmes, Holmes sauta du lit, gratta une allumette, et frappa de son jonc avec fureur le cordon de sonnette.
« Vous le voyez, Watson ? hurla-t-il. Vous le voyez ? »
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- Ah ! vous voulez vous débarrasser de moi ? grommela notre visiteur en marchant sur nous avec des moulinets de son stick. Je vous connais, espèce de coquin ! J'ai déjà entendu parler de vous : Holmes le touche-à-tout, hein ?
Mon ami se borna à sourire.
- Holmes la mouche du coche ?
Son sourire s'élargit.
- Holmes le maître Jacques de Scotland Yard...
Holmes gloussa de joie :
- Votre conversation est passionnante, docteur ! dit-il. Mais quand vous sortirez, fermez donc la porte s'il vous plaît, à cause des courants d'air.
- Je partirai quand je voudrai ! N'ayez pas l'audace de vous mêler de mes affaires !
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Je flânai ensuite dans la rue et j’y trouvai, comme je m’y attendais du reste, des écuries dans une ruelle qui longe un des murs du jardin. J’aidai le garçon d’écurie à panser ses chevaux et il me donna en échange quatre sous, un verre de vin, deux bonnes prises de caporal et tous les renseignements possibles sur Mlle Adler, sans parler des détails sur une demi-douzaine de personnes auxquelles je ne m’intéressais nullement, mais dont je fus forcé d’écouter la biographie.

— Et Irène Adler ? demandai-je.

— Oh ! elle a tourné la tête de tous les hommes dans ce quartier-là. C’est la personne la plus charmante qui ait jamais coiffé chapeau sur notre globe, dit-on dans les écuries de la rue Serpentine. Elle vit tranquillement, elle chante dans les concerts, sort en voiture tous les jours à cinq heures, et rentre exactement à sept heures pour dîner. Elle sort rarement à d’autres heures, excepté quand elle doit chanter. En fait d’ami, elle n’en a qu’un, mais on le voit souvent entrer chez elle. Il est brun, joli garçon, élégant de tournure ; il ne vient jamais moins d’une fois par jour et souvent deux fois. C’est un M. Godfrey Norton, d’Inner Temple. Vous voyez combien il est avantageux d’être le confident d’un cocher de fiacre. C’est une voiture des écuries Serpentine qui a ramené chez lui une douzaine de fois cet individu et on est au courant de tout ce qui le touche. Lorsque j’eus écouté tout ce qu’ils avaient à me dire, je me mis à arpenter la rue près de Briony Lodge et à préparer mon plan de campagne.
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Cette nuit-là, je ne parvins pas à dormir. Un vague sentiment de malheur imminent m'oppressait. Vous vous rappelez peut-être que ma sœur et moi étions jumelles, et vous savez comme les liens sont subtils entre deux âmes si proches. C'était une nuit terrible. Le vent hurlait dehors et la pluie battait les fenêtres. Soudain, au milieu du vacarme de la tempête, éclatèrent les hurlements d'une femme terrifiée. C'était la voix de ma sœur. J'ai bondi de mon lit, je me suis enveloppée dans un châle et précipitée dans le couloir. Lorsque j’ai ouvert ma porte, j’ai entendu un léger sifflement, comme ce que ma sœur m’avait décrit, et quelques instants plus tard, le bruit d’un objet métallique qui tombait. Alors que je courais dans le couloir, j’ai vu que la porte de la chambre de ma sœur était déverrouillée et tournait lentement sur ses gonds. Je l’ai regardée s’ouvrir avec horreur, figée, ne sachant pas ce qui allait en sortir. À la lumière de la lampe du couloir, j’ai vu ma sœur apparaître derrière, son visage blême de terreur, ses mains cherchant de l’aide à tâtons, son corps tout entier vacillant comme celui d’un homme ivre. Je me suis précipitée vers elle et je l’ai entourée de mes bras, mais soudain ses genoux se sont dérobés sous elle et elle est tombée sur le sol. Elle s’est tordue comme sous l’effet d’une terrible douleur, ses membres se convulsaient de façon épouvantable. Je pensais qu’elle ne m’avait pas reconnue, mais alors que je me penchais sur elle, elle s’est mise à hurler d’une voix que je n’oublierai jamais. « Oh mon Dieu ! Helen ! C’était la bande ! Le ruban moucheté ! »
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{Voici un exemple de description que je propose à mes élèves...}
C'était une pièce modeste, exiguë : le plafond était bas et la cheminée béante, comme dans beaucoup de vieilles maisons de campagne. Une commode claire occupait un coin ; un lit étroit avec une courte-pointe blanche en occupait un autre ; à gauche de la fenêtre il y avait une table de toilette. Ces meubles, plus deux petites chaises cannées et un tapis carré au centre, composaient le décor. Les poutres et les anneaux des murs étaient en chêne mangé aux vers ; ils paraissaient dater de la construction même de la maison.

LE RUBAN MOUCHETÉ.
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de Vincent Mallié d'après Arthur Conan Doyle https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/premiere-aventure-sherlock-holmes-etude-rouge
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