Quelques enquêtes de
Sherlock Holmes misent en manga ? Pourquoi pas ? Ma collectionnite aiguë devant recevoir sa dose régulièrement, j'ai acquis ce manga.
Bon, je n'aime pas trop la manière dont Holmes est dessiné. Mais ceci n'engage que moi. Pas aimé non plus l'absence d'un oeil lorsqu'un personnage est de profil, ça fait moche.
Le contenu ? Correct, semblable au canon, à la différence qu'il est un peu édulcoré pour pouvoir faire tenir 5 aventures dans un manga.
Après une brève intro sur la rencontre Holmes/Watson (en couleurs), on passe à l'affaire des « Six Napoléons » (noir et blanc). Elle est correcte, mais il manque le compliment que Lestrade faisait à Holmes et qui l'avait ému, même s'il avait fait tout pour ne pas le montrer.
«
le ruban moucheté » m'a fait rire parce que Watson pense « Et moi alors » lorsque Helene Stoner dit « Je suis heureuse de vous revoir, monsieur Holmes » lorsqu'il arrive tous deux dans la propriété.
Par contre, mauvais point pour le deerstalker et le macfarlane, même si Stoke Moran se trouve à la campagne. Absence aussi des déductions de Holmes sur la jeune fille qui venait lui demander son aide, mais il l'appelle vite pas son prénom. C'est choupi ! Mais on ne la voit pas assez à mon goût.
Autre soucis, Holmes parle de Moriarty à Watson juste avant la Ligue des Rouquins… Il dit que l'éminence grise qui tire les ficelles de toutes ces affaires est proche du diable. Oh, là on s'écarte fort des aventures canoniques !
Bingo, j'avais raison, ils ont fait comme dans la série de la Granada (avec Jeremy Brett) et on introduit l'ombre de Moriarty dans la Ligue des Rouquins, ce qui, à mon sens, est une grave erreur lorsque l'on se veut être des « classiques en littérature ».
Pire, « L'aventure du détective agonisant » se trouve mélangée avec celle du « Dernier problème » et de nouveau associée à Moriarty (alors que dans le Canon, Moriarty n'apparaît que dans « le dernier problème » et «
La vallée de la peur »).
Je peux comprendre qu'il faille parler un peu plus du professeur Moriarty, le Napoléon du crime, la Némésis de Holmes, son jumeau version côté obscur de la Force, je comprends qu'il faille le présenter autrement que
Conan Doyle le fit dans ses récits, mais là, on dénature le tout.
Un lecteur qui n'aurait jamais lu le canon holmésien pourrait prendre ça pour argent comptant, hors, ça ne l'est pas.
De plus, lorsqu'on est une collection qui se nomme « Les classiques en manga », on se tient à l'oeuvre originale, que diable.
Malgré tout, j'ai apprécié ce petit manga et ces quelques notes d'humour disséminée dans les pages.
Au moins, les personnages de Holmes et Watson sont jeunes et Watson est tout à fait acceptable sans sa moustache.
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