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EAN : 9782253010159
446 pages
Le Livre de Poche (30/11/-1)
  Existe en édition audio
4.12/5   293 notes
Résumé :
Scandale à Baker Street ! Arthur Conan Doyle a décidé de mettre fin aux jours du détective dont les enquêtes passionnaient des millions de lecteurs...
C'est chose faite en 1893, dans l'aventure intitulée Le Problème final : poussé dans le vide par le maléfique professeur Moriarty, l'homme à la pipe de bruyère est victime d'un assassinat littéraire prémédité...
C'est mal connaître Sherlock Holmes, qui n'entend pas disparaître de cette manière !
Que lire après Les mémoires de Sherlock Holmes (Souvenirs de Sherlock Holmes)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
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Les mémoires de Sherlock Holmes constitue le deuxième recueil de nouvelles (sur cinq) mettant en scène le célèbre détective raconté par le docteur Watson.
Nous aurons au menu onze nouvelles de qualité aux thèmes variés et je les ai toutes aimées, particulièrement "La boîte en carton" et "La figure jaune", bien aimé aussi "Le rituel des Musgrave" pour l'énigme proposée.
Deux nouvelles valent d'être mises en avant pour l'introduction de deux personnages phares dans l'univers de Sherlock Holmes, il s'agit de "L'interprète grec" où son frère Mycroft Holmes apparaît pour la première fois et de "Le problème final" avec la première apparition de Moriarty.
Je prends toujours autant de plaisir à explorer cet univers si particulier au style intemporel et inimitable.
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Dans cette vieille édition de chez "Le livre de poche", une intro est erronée... C'est celle qui concerne les déductions de Holmes sur les pensées de Watson, où il nous parle du portrait du général Beecher... Cette fameuse intro se trouve dans la nouvelle "Le Pensionnaire en traitement".

A l'origine, cette intro était celle de "La boîte en carton" !!

Oh, vu comme ça, c'est pas bien grave, me direz-vous. Mais si c'est grave ! Voilà encore un exemple d'une belle prise de tête lors de ma première lecture, quand je portais des culottes courtes.

Dans cette intro, Watson nous parle de chaleur torride, de 33°, de Parlement en vacances, de la population qui avait déserté la capitale...

Or, dans ce passage inséré dans "Le Pensionnaire en traitement", la question de la chaleur torride ne se posait pas puisqu'il était dit, noir sur blanc, que nous étions au mois d'octobre...

Angleterre, mois d'octobre et chaleur torride de 33° ??? J'avais pas compris.

C'est plus tard que j'eus l'explication : "La boîte en carton" comprenant des mutilations humaines, elle n'avait pas été retenue dans les publications en recueil, pour ne pas choquer les âmes sensibles, mais puisque cette intro était magnifique, hop, abracadabra, la voilà dans une autre nouvelle "Le Pensionnaire en traitement" et l'intro du pensionnaire prenait la place de "La boite en carton"... Ni vu, ni connu, je t'embrouille.

Oui, mais quand on découvre le canon avec des vieux livres mal traduits ou avec les vieux arrangements, ben, on se demande ce qui se passe pour avoir du 33° en plein mois d'octobre à Londres !

Dire qu'il y en a qui croient que lire le canon est une promenade de santé !

Dans ce recueil, je les aime toutes, hormis la dernière qui est "Le dernier problème" et j'ai beau l'avoir lue 36.000 fois, j'ai toujours les larmes aux yeux.

Dans "Flamme d'Argent", le niveau des déductions de Sherlock Holmes atteint un niveau particulièrement élevé. le chien qui n'a pas aboyé, c'est étrange. C'est aussi dans cette aventure que Holmes est décrit portant une casquette à rabats sur les oreilles... Illustré par Sidnet Paget.

Sherlock Holmes se montre trop sûr de lui dans "La figure jaune" et se lance sur une fausse piste. Mais il sait reconnaître ses torts et demandera à Watson que, si un jour il se fie un peu trop à ses facultés, ou qu'il accorde à une affaire moins d'intérêt qu'elle ne le mérite, et bien qu'il faudra lui rappeler "Norbury".

"L'Employé de l'agent de change" : ce n'était pas ma préférée, avant, maintenant, je la redécouvre avec plaisir. de plus, il est bon de savoir que la SSHF a tiré son nom holmésien "Les Quincailliers de la Franco-Midland" de cette aventure...

"Le Gloria Scott" : la première affaire dans la vie de Sherlock Holmes ! Et il nous la raconte... Il nous parle aussi de son seul ami de l'époque, Trévor.

"Le Rituel des Musgrave" : on nous gâte, voilà encore des premières enquêtes de Sherlock... Je l'adore aussi, celle-là, on y apprend toutes les petites manies de Holmes, dont le tabac dans la babouche persane !

Dans "Les Propriétaires de Reigate", alors qu'il prend quelques jours de repos, Sherlock Holmes doit résoudre l'énigme du meurtre d'un cocher. Il est assez vachard avec le pauvre Watson, mais on apprend aussi que Holmes était surmené, ainsi que quelques titres d'Untold Stories pour nous faire rêver.

Avec l'aventure de "L'Estropié" (parfois nommé "Le tordu"), nous avons un meurtre en chambre close et d'étranges traces au mur. Un joli récit sur la vengeance qui est un plat qui se déguste froid.

"Le Pensionnaire en traitement" est encore une aventure digne d'intérêt (enfin, c'est ce que moi je pense). Holmes s'intéresse au comportement étrange de Mr Blessington, riche pensionnaire ayant concédé l'usage du rez-de-chaussée de sa demeure à un jeune médecin en échange de soins et d'une partie de ses honoraires. Quand on le retrouve pendu... the game is afoot. de plus, ayant adoré la version de la Granada avec Jeremy Brett, lorsque je la lis, je vois la série.

"L'Interprète grec" est un must rien que pour le fait qu'on apprend que Holmes a un frère ! Watson ne le savait pas non plus... Et leurs déductions sur le type dehors, sur le trottoir !

"Le Traité naval" me transporte parce que l'on découvre un Holmes sentimental (le fameux épisode de la rose) qui contraste avec sa philosophie rationaliste.


"Le dernier problème" est celui qui me fait monter les larmes aux yeux avec la mort de Sherlock Holmes. Cette aventure devait ainsi marquer la fin de la série aux yeux de Conan Doyle, mais l'avenir l'obligea à revenir sur cette cruelle décision.

S'il était tombé sur le personnage de King, Annie Wilkes (Misery) et bien, il aurait fait revenir Holmes plus vite !

Vous l'aurez compris, ce tome fait partie de mes préférés ! Toutes les aventures sont extra, bien écrites, avec de l'action, des déductions, des révélations et tutti quanti.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les Souvenirs de Sherlock Holmes est un recueil de onze nouvelles préalablement publiées dans le Strand Magazine entre 1892 et 1893 avant d'être réunies en un seul livre en 1894.

Arthur Conan Doyle s'est surpassé avec ces récits : non pas qu'elles soient meilleures que celles des Aventures de Sherlock Holmes mais c'est dans ce recueil que l'écrivain supprime sans ménagement son personnage ! Ainsi la bien nommée le Dernier Problème clôt violemment une série d'enquêtes plus ou moins intéressantes.

Ma préférée est celle qui ouvre le bal : Flamme d'Argent. Sherlock Holmes et son fidèle Watson sont confrontés à la disparition d'un cheval et au meurtre de son entraîneur quelques jours avant la tenue d'une course d'importance. L'enquête s'avère des plus complexes et Holmes devra mettre en action toutes ses compétences pour résoudre le mystère. Jusqu'à la dernière minute le lecteur se demande si Sherlock va réussir et ce suspense est jubilatoire ! Quant à la solution, elle est abasourdissante.

Le Rituel des Musgrave est réjouissante car il s'agit d'une véritable chasse au trésor. Sherlock aide un ancien camarade de classe à retrouver un de ses domestiques. Cette enquête le conduira à lever le voile sur un chapitre de l'Histoire de l'Angleterre. Rien que ça ! J'ai particulièrement aimé suivre le cheminement des pensées de Holmes et le voir résoudre le mystère du fameux rituel. [A noter que cette affaire se situe avant la rencontre de Holmes avec Watson et que c'est Sherlock qui la raconte à son ami.]

Les autres enquêtes sont toutes plus tordues les unes que les autres et j'ai été bien incapable de trouver la solution des énigmes. Celle que j'ai le moins aimé est La Figure jaune car elle manque de rythme et semble s'étirer en longueur.

Et enfin, le fameux Dernier Problème. Il est connu que Arhur Conan Doyle n'aimait pas particulièrement Sherlock Holmes et qu'il vivait très mal que ses lecteurs ne s'intéressent qu'aux enquêtes du détective et pas à ses autres romans. Aussi lui vint l'idée de supprimer son personnage en le faisant mourir ! Oui mais comment se débarrasser d'un tel génie ? Ce n'est pas un petit criminel ordinaire qui peut faire tomber l'immense Sherlock. Qu'à cela ne tienne ! Pour l'occasion Doyle fait apparaître le "Napoléon du Crime" : Moriarty.
Le lecteur assidu des enquêtes du détective hallucine : comment se fait-il que depuis le début des aventures de Holmes nous n'ayons jamais entendu parler de ce génie du mal ?

«-Vous n'avez jamais entendu parler du professeur Moriarty ? me dit-il.
- Jamais.
- Eh oui : voilà bien le génie et le merveilleux de la chose ! s'écria-t-il. Cet homme gangrène Londres et personne n'a jamais entendu parler de lui».

C'est totalement tiré par les cheveux mais il fallait bien un ennemi à la hauteur de Holmes alors pourquoi se soucier des incohérences ?! On en vient cependant à regretter que Doyle n'ait pas eu l'idée de créer Moriarty plus tôt afin d'offrir aux lecteurs des enquêtes sur fond d'affrontement comme le feront plus tard les scénaristes de cinéma ou de télévision.
Ceci dit, la nouvelle débute très froidement puisque dès les premières lignes Watson nous apprend que Sherlock est mort. Doyle ne ménage pas du tout son lectorat : je n'ose imaginer ce que les fans de l'époque ont pu ressentir.
La suite est une fuite en avant pour le détective et son ami Watson qui tentent d'échapper à Moriarty jusqu'à ce jour funeste où Holmes, resté seul, sombrera dans les chutes du Reichenbach en même temps que son ennemi. C'en est fini de Holmes ! Watson et les lecteurs de Doyle viennent de perdre d'une manière aussi triste qu'expéditive leur ami.

Arthur Conan Doyle se met à écrire un roman "sérieux" après le Dernier Problème mais il ne rencontrera pas plus de succès que les précédents. Sous la pression des fans et aussi pour des raisons financières, il écrira à nouveau un roman holmésien en 1902 : le Chien des Baskerville. Mais ce n'est qu'en 1903, dans la nouvelle La Maison Vide, que Doyle "ressuscitera" officiellement le détective et expliquera comment Holmes a survécu à son combat avec Moriarty.
Sherlock is alive!

Lien : http://le-bric-a-brac-de-pot..
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Suite du jeu de piste (1) lancé en commentaire des "Aventures de Sherlock" :

C'est au-delà de la mémoire et des mémoires chères à Sherlock que l'on peut poursuivre l'analytique freudienne du personnage de Sherlock et, n'étant pas psy, c'est le drame, cet assassinat moral et oedipien subi par Arthur Conan Doyle qui m'intéresse rétrospectivement. Quel formidable roman noir en effet que l'histoire de la confrontation entre ce père et ce fils. D'un côté le père ophtalmo qui, croyant écrire quelques nouvelles alimentaires, dans l'espoir de se consacrer ensuite à son grand oeuvre de romans historiques et d'obtenir pour eux la consécration, donne naissance un beau jour de janvier 1854 au petit Sherlock, mal-aimé, jalousé, sans tendresse, conservé à distance par la narration indirecte et critique du Dr Watson. le drame à venir se précise déjà dans la dénonciation paternelle des travers du fils, volontiers décrit comme grossier, inculte, dépressif, drogué, et privé de toute présence féminine significative.
De l'autre le fils puisant dans l'amour du lecteur et son intellect supérieur la force de résister au démoniaque Moriarty mis sur sa route par le père pour contrer ses succès grandissants, et allant jusqu'à ressusciter, alors que son père lui a fait subi une chute de plusieurs centaines de mètres dans les chutes du Reichenbach. le père avait d'ailleurs avoué son crime sa mère, lui écrivant « Je réfléchis à tuer Holmes ;… et le liquider corps et âme. Il me détourne l'esprit de meilleures choses. » . Mobile du crime : mettre au monde un second enfant plus conforme à ses voeux d'une noblesse moins populaire.

Suite du jeu de piste (2) en commentaire de "La résurrection de Sherlock"
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Je termine un autre livre relatant les aventures des célèbres Sherlock Holmes et Docteur Watson. Quelques histoires un peu faibles, et d'autres passionnantes, surtout avec la présence de Mycroft qui aurait dû être plus exploité par l'auteur et du mémorable duel entre le fameux détective et Moriarty.
Point négatif: Watson, que j'apprécie beaucoup, est trop souvent réduit à une sorte de laquais.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Une anomalie qui m’a souvent frappé dans le caractère de mon ami Sherlock Holmes, c’était que, bien que dans ses façons de penser il fût le plus clair et le plus méthodique des hommes, et bien qu’il affectât dans sa mise une certaine recherche d’élégance discrète, il n’en était pas moins, dans ses habitudes personnelles, un des hommes les plus désordonnés qui aient jamais poussé à
l’exaspération le camarade qui partageait sa demeure.

Non pas que je sois, moi-même, le moins du monde, tatillon sous ce rapport. La campagne d’Afghanistan, avec ses rudes travaux, ses dures secousses, venant s’ajouter à une tendance naturelle chez moi pour la vie de bohème, m’a rendu un peu plus négligent qu’il ne sied à un médecin.

Mais il y a une limite et, quand je découvre un homme qui garde ses cigarettes dans le seau à charbon, son tabac dans une pantoufle persane, et les lettres à répondre fichées à l’aide d’un grand couteau au beau milieu de la tablette en bois de la cheminée, alors, je commence à arborer des airs vertueux.

J’ai toujours estimé, quant à moi, que la pratique du pistolet devait être strictement un exercice de plein air et, lorsque Holmes, dans un de ses accès de bizarrerie, prenait place dans un fauteuil, avec son revolver et une centaine de cartouches, et qu’il se mettait à décorer le mur d’en face d’un semis de balles qui dessinaient les initiales patriotiques V. R., j’ai chaque fois éprouvé l’impression très nette que ni l’atmosphère ni l’aspect de notre living n’y gagnaient.

Nos pièces étaient toujours pleines de produits chimiques et de reliques de criminels qui avaient une singulière façon de s’aventurer dans des lieux invraisemblables, de se montrer dans le beurrier ou dans des endroits encore moins indiqués.

Mais mon grand supplice, c’étaient ses papiers. Il avait horreur de détruire des documents, et surtout ceux qui se rapportaient à ses enquêtes passées ; malgré cela, il ne trouvait guère qu’une ou deux fois par an l’énergie qu’il fallait pour les étiqueter et les ranger, car, comme j’ai eu l’occasion de le dire en je ne sais quel endroit de ces Mémoires décousus, les crises d’énergie et d’ardeur qui s’emparaient de lui lorsqu’il accomplissait les remarquables exploits auxquels est associé son nom étaient suivies de périodes léthargiques pendant lesquelles il demeurait inactif, entre son violon et ses livres, bougeant à peine, sauf pour aller du canapé à la table.

Ainsi, de mois en mois, les papiers s’accumulaient, jusqu’à ce que tous les coins de la pièce fussent encombrés de paquets de manuscrits qu’il ne fallait à aucun prix brûler et que seul leur propriétaire pouvait ranger.

The Musgrave Ritual (MUSG)
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« Un soir, peu de temps après mon arrivée, nous dégustions après le dîner un verre de Porto. Le jeune Trevor se mit à parler de mes manies d’observation et de déduction, manies qui déjà à cette époque étaient profondément ancrées en moi, bien que je ne me fusse pas encore rendu compte du rôle que ces tendances devaient jouer dans ma vie. Le vieillard pensa évidemment que son fils, en citant mes prouesses, exagérait beaucoup.
« — Eh bien ! monsieur Holmes, me dit-il sur un ton de bonhommie, je serais curieux de vous voir lire dans ma vie.
« — Sans me sentir parfaitement sûr de moi-même, je me hasardai pourtant à vous dire que, depuis une année, vous redoutez une agression.
« Il prit soudain un air très grave, et me regarda avec la plus grande stupéfaction.
« — C’est, ma foi, parfaitement vrai ! Vous vous rappelez, Victor, dit-il, en s’adressant à son fils, ces braconniers que nous avons arrêtés ? Ils ont juré de nous assassiner, et sir Edouard Hoby a été en effet attaqué. Depuis lors, je me suis toujours tenu sur mes gardes. Mais comment diable, monsieur Holmes, avez-vous pu le découvrir ?
« — Vous possédez, répondis-je, une fort belle canne. La marque qu’elle porte m’indique qu’elle n’est pas à vous depuis plus d’un an ; de plus, vous avez voulu en faire une arme sérieuse en coulant dans le pommeau du plomb fondu ; j’en ai donc conclu que vous redoutiez une attaque.
« — Quoi encore ? demanda-t-il en souriant.
« — Vous avez beaucoup boxé dans votre jeunesse.
« — C’est exact. Mais comment diable le savez-vous ? Ai-je eu le nez cassé ou écrasé ?
« — Non, je constate seulement que vos oreilles ont cet aplatissement et cet épaississement qui caractérisent le boxeur.
« — Que remarquez-vous encore ?
« — D’après les callosités de vos mains, il est clair que vous avez beaucoup manié la pelle et la pioche.
« — J’ai fait toute ma fortune dans les mines d’or.
« — Vous avez été en Nouvelle-Zélande.
« — Vrai encore.
« — Vous avez visité le Japon.
« — Parfaitement exact.
« — Et vous avez intimement connu quelqu’un dont les initiales étaient J. A., et que vous avez ensuite cherché à oublier le plus possible.
« M. Trevor se leva lentement, fixa ses grands yeux bleus sur moi avec un regard étrange, effaré, puis tomba sans connaissance sur les coquilles de noix qui jonchaient la nappe.
(Le Gloria Scott)
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Au pied du lit il y avait une petite table carrée, qui supportait une carafe d’eau et un panier d’oranges. En passant à côté d’elle, Holmes, à ma grande stupéfaction, se pencha et la renversa. La carafe se brisa en mille morceaux, et les fruits roulèrent dans toutes les directions.
– C’est malin, Watson ! s’exclama-t-il froidement. Vous avez bien arrangé le tapis !

Tout confus, je me baissai et commençai à ramasser les fruits. Certes, j’avais deviné que pour un motif quelconque mon compagnon désirait que j’assumasse la responsabilité de cette maladresse. Les autres firent avec moi la chasse aux oranges et nous remîmes la table d’aplomb.

The Reigate Squires / The Reigate Puzzle (REIG)
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Un soir d’hiver, comme nous étions assis près du feu, je me risquai à lui suggérer que, puisqu’il avait fini de coller des coupures dans son registre ordinaire, il pourrait employer les deux heures suivantes à rendre notre pièce un peu plus habitable.

Il ne pouvait contester la justesse de ma demande, aussi s’en fut-il, le visage déconfit, à sa chambre à coucher d’où il revint bientôt, tirant derrière lui une grande malle en zinc.

Il la plaça au milieu de la pièce et, s’accroupissant en face, sur un tabouret, il en leva le couvercle. Je pus voir qu’elle était déjà au tiers pleine de papiers réunis en liasses de toutes sortes avec du ruban rouge.

– Il y a là, Watson, dit-il en me regardant avec des yeux malicieux, pas mal d’enquêtes. Je pense que si vous saviez tout ce que j’ai dans cette boîte, vous me demanderiez d’en exhumer quelques-unes au lieu d’en enfouir de nouvelles.

– Ce sont les souvenirs de vos premiers travaux ? J’ai, en effet, souvent souhaité de posséder des notes sur ces affaires.

– Oui, mon cher. Toutes ces enquêtes remontent au temps où mon biographe n’était pas encore venu chanter ma gloire. (Il soulevait les liasses l’une après l’autre, d’une façon en quelque sorte tendre et caressante.) Ce ne sont pas toutes des succès, mais il y a là quelques jolis petits problèmes. Voici les souvenirs des assassins de Tarleton, l’affaire de Vanberry, le marchand de vin, les aventures de la vieille Russe, et la singulière affaire de la béquille en aluminium, ainsi qu’un récit détaillé du pied-bot Ricoletti et de son horrible femme. Et voici… ah ! cela, c’est réellement un objet de choix !

The Musgrave Ritual (MUSG)
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– J’ai ici quelques papiers, me dit mon ami Sherlock Holmes un soir d’hiver où nous étions assis de chaque côté de la cheminée, qui selon moi mériteraient que vous y jetiez un coup d’oeil. Il s’agit des documents qui se rapportent à l’affaire extraordinaire du Gloria-Scott : par exemple le message qui a foudroyé d’horreur le juge de paix Trevor quand il l’a lu.

D’un tiroir, il avait exhumé une petite boîte décolorée ; après en avoir défait le ruban, il me tendit un court billet griffonné sur une demi-feuille de papier ardoisé. En voici le texte :
« Plus de difficultés : rien comme gibier à Londres pour faire la concurrence. Hudson ton représentant a très bien vendu les faisans, la faisane et la mèche de fouet. Ta perdrix rouge seule a la chance de pouvoir quitter cette semaine l’élevage d’Angleterre. »
Quand je relevai les yeux après avoir lu ce message énigmatique, je vis Holmes glousser de joie.
– Vous me paraissez un peu désorienté ! me dit-il.


The Adventure of the Gloria Scott (GLOR)
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