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Julie Pujos (Traducteur)
EAN : 9782070436668
128 pages
Gallimard (21/01/2010)
  Existe en édition audio
3.74/5   64 notes
Résumé :

Quel ignoble individu a bien pu abandonner cette jeune femme devant l'église le jour de son mariage ? Pourquoi ce mendiant repoussant et difforme aurait-il assassiné Neville St Clair ? Et qui a si terriblement mutilé ce patient du docteur Watson ?

Autant de problèmes que le plus célèbre des détectives devra résoudre !
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Pour changer de Jules Verne et écouter des romans ne nécessitant pas une grande concentration, j'ai choisi d'écouter l'oeuvre de Conan Doyle dans l'ordre chronologique de parution

Actuellement je déguste les nouvelles parus dans « Les aventures de Sherlock Holmes ». Pour l'instant, j'en ai écouté 5. « Une affaire d'identité » est la troisième de ces nouvelles.

Cette nouvelle est surtout intéressante sociologiquement parlant car pour le reste elle est tirée par les cheveux. En effet on y découvre l'Angleterre où les femmes sont des pauvres nouilles qui tombent dans les griffes d'hommes sans scrupules… Et si SH découvre la vérité, il ne la révèlera pas à sa cliente car, étant femme, elle ne le croirait pas…

Sans commentaire.
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« – La vie, mon cher, est infiniment plus étrange que tout ce que l'esprit humain pourrait inventer ! Il y a certaines choses que nous n'oserions pas concevoir, et qui sont pourtant de simples banalités de l'existence… »

Quand Holmes parle de ces « choses » à son ami Watson, il ne pouvait pas trouver mieux pour justifier ses dires que l'affaire qu'on allait lui proposer… banale et tortueuse.
Mary Sutherland, une jeune femme désespérée, souhaite retrouver son fiancé Hosmer Angel qui a disparu juste avant le mariage, en lui faisant promettre fidélité… quoi qu'il devait arriver. La promesse ne fut pas difficile à donner car Mary voit en Hosmer le preux chevalier de ses rêves. Habitant toujours sous le même toit que sa mère et son beau-père, James Windibank, un homme très sévère qui lui interdit les sorties, elle n'avait jusqu'à présent jamais eu l'opportunité d'être vraiment courtisée. Encouragée par sa mère lors des absences de ce dernier, Mary put mener à bien cette idylle qui devait aller jusqu'aux noces.
Watson se doute bien que tout commence à s'imbriquer dans l'esprit de son ami qui résoudra l'affaire très rapidement… le lendemain.

Troisième nouvelle des Aventures de Sherlock Holmes, « Une affaire d'identité » est comme les précédentes, courte et machiavélique. Les supercheries, toutes bêtes, médiocres soient-elles, sont le début des affaires criminelles les plus importantes. le scélérat qui se joue des sentiments de Mary est promu à un avenir des plus noirs. C'est le constat prononcé par Holmes à la fin de l'intrigue.
Si cette affaire n'a pas de panache, elle souligne une fois de plus du formidable raisonnement de notre détective ! le plus petit indice raconte une histoire… On découvre également dans cette enquête qu'il est prêt à déclarer forfait par compassion. Il ne veut surtout pas révéler la vérité à Mary pour ne pas la peiner davantage.
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Dans cette petite nouvelle, nous retrouvons avec plaisir Sherlock Holmes et Watson qui vont faire face au cas de Mary Sutherland. Cette femme est venue consulter le célèbre détective pour une affaire de coeur dont l'issue étrange l'a laissée dans un profond désarroi. En effet, son fiancé, un homme de nature très discrète si ce n'est secrète, a disparu le jour de son mariage ! Contre l'avis de sa famille, elle est donc bien décidée à faire la lumière sur cette histoire et à retrouver son bien-aimé.

Sherlock Holmes va résoudre le mystère autour de cette histoire sans quitter son domicile. le témoignage de sa cliente et quelques lettres, dont une qu'il va obtenir à l'aide d'un petit stratagème, vont en effet lui suffire pour dénouer le fil d'une histoire qui, même pour le lecteur, n'est pas d'un abord très complexe.

Seul Watson, fidèle à lui-même, ne semble pas capable de saisir les tenants et aboutissants du cas par lui-même. Mais tant mieux puisque cela offre l'opportunité à Sherlock Holmes de détailler son raisonnement et de nous impressionner par son sens de l'observation et de la déduction toujours aussi affûté. Si j'ai assez vite saisi une bonne partie de l'intrigue, j'ai été de nouveau bluffée par la multitude de détails observés par Sherlock. Pressée de connaître le dénouement et de confirmer ou infirmer mon hypothèse, je suis passée à côté de certains détails qui donnent pourtant tout le piquant à l'histoire.

Quant à Mary, on pourrait s'étonner de sa naïveté voire s'en agacer un peu, mais ne dit-on pas que l'amour rend aveugle ? Et puis, au fil de la conversation, on sent parfaitement son besoin de s'échapper d'un cocon familial plus qu'étouffant et de se créer ses propres relations. On ne peut qu'espérer que la prochaine fois, elle s'y prendra un peu mieux en n'accordant pas sa confiance et son amour à un individu rencontré deux fois et dont elle n'ignore presque tout…

Malgré cette naïveté amoureuse qui m'a quand même parfois agacée, je l'ai trouvée très touchante. J'ai, en outre, apprécié sa volonté d'indépendance qui passe notamment par son travail et une tentative de défier l'autorité de ses « parents » ; tentative qui sera utilisée de manière complètement abjecte contre elle. Son aveuglement face à la disparition de son fiancé m'a donc fait de la peine.

D'ailleurs, même Sherlock, qui n'est pourtant pas le plus sensible des hommes, semble réticent à la mettre devant la cruelle vérité. J'avoue que sur ce point, je suis assez mitigée, je comprends l'idée de « toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire », mais j'ai la désagréable impression que l'idée dans cette nouvelle serait plutôt « toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire aux femmes qui ne sont pas capables d'y faire face ». J'avoue néanmoins que la personnalité de Mary et son aveuglement face à la situation peuvent expliquer le choix de Sherlock. Mais quoiqu'il en soit, il ne semble pas y avoir de happy end possible pour Mary. Mise au courant de la vérité, le sentiment de trahison risque d'être très dur à encaisser et laissée dans le mensonge, sa vie amoureuse s'en verra bouleversée pendant de très longues années.

Ceci ajouté au fait que le justice ne soit pas rendue m'ont quelque peu frustrée en me laissant un goût d'inachevé. C'est peut-être mon côté idéaliste qui parle.

En conclusion, en nous plongeant dans un huis clos assez intimiste, Arthur Conan Doyle nous offre une histoire agréable à lire bien que les fils de son intrigue soit assez faciles à dénouer. Nous prenons de nouveau plaisir à nous émerveiller devant les talents d'observation et de déduction de Sherlock Holmes. Et nous le découvrons, pour la première fois, dans une situation où il est prêt à ne pas donner satisfaction à sa cliente afin de la préserver. Que l'on soit d'accord ou non avec ce choix, c'est une facette du personnage que l'on ne connaissait pas.


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Je ne sais pas si vous êtes comme moi; lorsque je commence une histoire de Sherlock Holmes je mets mon intellect en position "concentration" pour essayer de trouver le fin mot de l'énigme avant que de le lire. Il s'agit de me prouver que je ne suis pas complètement débile.
Pour ce qui est de ces trois histoires, je suis satisfait: j'ai pu deviner les tenants des énigmes. Et voilà mes chevilles qui gonflent!
MAIS
Comment ai-je deviné, c'est cela l'important. Je l'avoue je n'ai pas simplement utilisé les éléments objectifs qui suffisent pour reproduire le raisonnement de notre génial héros. J'ai choisi, au départ sans même m'en rendre compte, la voie plus facile: j'ai cherché à deviner quel devait être le dénouement pour provoquer un minimum de coup de théâtre, une surprise ou une satisfaction, bref une réaction. Qui doit être le coupable pour que la nouvelle puisse se vendre.
Moyennant cette tournure d'esprit il est facile de deviner dans la première histoire que les deux hommes décrits par la victime sont en fait...(je ne peux pas le dire); l'autre possibilité nous amènerait à une chute plate. Idem dans la deuxième où je me suis dit que la meilleure chute serait que xxx et yyy soient une seule et même personne.
En résumé ces nouvelles sont courtes et ne permettent pas de développer des diversions, des chausses trappes en direction du lecteur. Sherlock n'a pas dû à forcer son talent.
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Qu'a-t-il bien pu se passer pour que Hosmer Angel disparaisse mystérieusement, laissant sa jeune promise Mary Sutherland fort dépourvue et inquiète sur le parvis de l'église ?
La jeune femme consulte le célèbre détective car elle ne dort plus et se fait beaucoup de souci pour son fiancé.

Quelle cruelle nouvelle ! J'aurai préféré un autre dénouement mais je reconnais qu'il aurait sûrement été moins crédible.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
L’histoire a, je crois, été contée à plusieurs reprises dans les journaux ; mais, comme toujours, elle est beaucoup moins saisissante à lire dans un résumé succinct de reporter que lorsque l’on voit se dérouler lentement sous ses yeux les faits et se dissiper peu à peu le mystère au fur et à mesure que l’on avance vers la découverte de la vérité. Pour ma part, elle me causa sur le moment une impression très vive, et les deux années qui se sont écoulées depuis, en ont à peine diminué l’effet. C’est au cours de l’été 1889, peu de temps après mon mariage, que se produisirent les événements dont je me propose de faire le récit. J’avais repris une clientèle civile et laissé Holmes tout seul dans notre logement de Baker Street, mais j’allais fréquemment le voir et je réussissais même parfois à lui faire abandonner ses habitudes de bohème au point de le décider à nous rendre visite. Ma clientèle se développait maintenant d’une façon régulière et, comme j’habitais dans les parages presque immédiats de la gare de Paddington, je comptais quelques clients parmi les employés de Great Western. L’un d’entre eux, rétabli grâce à mes soins après une longue et douloureuse maladie, m’avait gardé une si profonde reconnaissance qu’il chantait mes louanges à qui voulait l’entendre et m’envoyait tous les malades qu’il pouvait décider à venir me voir. Un matin, un peu avant sept heures, je fus réveillé par la servante, qui frappa à ma porte pour m’annoncer que deux hommes de la gare de Paddington m’attendaient dans mon cabinet de consultation. Sachant par expérience qu’il s’agissait souvent, en pareil cas, de blessures graves, je m’habillai à la hâte et descendis sans perdre un instant. Mais j’étais à peine parvenu au bas de l’escalier que je vis mon vieil ami le chef de train sortir du cabinet en refermant avec soin la porte derrière lui.
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Isa Whitney, frère de feu Elias Whitney, docteur en théologie, principal du collège de théologie Saint-Georges, s’adonnait fort à l’opium. Cette habitude prit possession de lui, à ce que l’on m’a dit, à la suite d’une sotte fantaisie, alors qu’il était au collège. Il avait lu la description que fait De Quincey de ses sensations et de ses rêves de fumeur d’opium et il avait imprégné son tabac de laudanum pour essayer d’obtenir les mêmes effets. Il trouva, comme tant d’autres, qu’il est plus facile de contracter cette habitude que de s’en défaire, et pendant de longues années il continua d’être esclave de la drogue, en même temps qu’il était, pour ses amis et pour les siens, l’objet d’un mélange de pitié et d’horreur. Même à présent, il me semble le voir encore, épave et ruine d’un noble caractère, tout recroquevillé dans son fauteuil, avec sa face jaune et pâteuse, ses paupières tombantes et ses pupilles réduites comme des pointes d’épingle.
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C’est un nouveau client, me confia-t-il toujours à voix basse. J’ai mieux aimé vous l’amener moi-même. Comme ça, il n’y a pas de danger qu’il vous échappe, et je suis plus tranquille. Mais maintenant, docteur, il faut que je me sauve ; je suis comme vous, j ’ai mon travail qui m’attend.
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« – La vie, mon cher, est infiniment plus étrange que tout ce que l'esprit humain pourrait inventer ! Il y a certaines choses que nous n'oserions pas concevoir, et qui sont pourtant de simples banalités de l'existence… »
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A l'abri de ce dais imposant, elle risquait des coups d'œil hésitants, énervés vers nos fenêtres. Son corps oscillait d'avant en arrière et d'arrière en avant. Ses doigts tripotaient les boutons de ses gants. Tout à coup, comme si elle se jetait à l'eau, elle traversa la rue en courant, et un coup de sonnette retentit. "J'ai déjà vu ce genre de symptômes, dit Holmes en lançant la cigarette dans la cheminée. Oscillations sur le trottoir, cela signifie toujours une affaire de coeur.
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