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3,95

sur 1984 notes
Une Étude en rouge est à la fois la première aventure du duo Holmes-Watson et la première écrite par Conan Doyle. Ici, pas de dilemme pour savoir dans quel sens lire les oeuvres.
Ce petit roman (ou cette longue nouvelle, c'est selon) de 180 pages en format poche tient donc une place particulière dans l'histoire de la littérature policière. L'entrée en scène du plus célèbre des détectives.
Étude en rouge est l'un des quatre romans centrés sur le locataire de Baker Street (avec le signe des quatre, le chien des Baskerville et la vallée de la peur), le reste est formé de nouvelles. Ces quatre romans ont un point commun, le mobile du meurtre se trouve dans un passé lointain que nous découvrons à la fin du roman (Ici, le dernier tiers).
Cette façon de procédé s'explique quand on sait que Conan Doyle préférait de loin écrire des romans historiques avec de l'action et du romantisme que des histoires de détectives. Il a fini par détester son propre héros et par lui trouver un ennemi, à sa mesure (Moriarty) afin de pouvoir le faire mourir (nouvelle le dernier problème).
Dans Étude en rouge, l'action se déroule vers 1885. Watson rentre des Indes où il a accompli son service dans l'armée en tant que médecin et cherche à se réintégrer dans la société londonienne, cherchant un colocataire. Il rencontre alors Sherlock Holmes et ils emménagent tous deux au 221B Baker Street.
L'aide de Holmes est alors demandé par Lestrade de Scotland Yard. Un homme a été retrouvé mort sans blessures apparentes avec écrit le mot « Rache ». Un deuxième est lui retrouvé dans un hôtel, dans une mare de sang.
On assiste aux débuts de la méthode bien particulière de Sherlock Holmes pour observer les moindre détails et les assembler entre eux avec une logique extrême. Cette façon de procéder n'était pas nouvelle à l'époque (Auguste Dupin d'Edgar Allan Poe ou Monsieur Lecoq d'Emile Gaboriau) mais la grande révolution introduite par Conan Doyle est que lui, il explique comment il fait et le lecteur est donc invité dans l'enquête avec les personnages.
Une fois le coupable démasqué, on suit sa propre histoire qui explique son geste, et on remonte des années en arrière dans l'Ouest américain en lien avec l'installation des Mormons.
Les personnages Holmes et Watson en sont à leurs début, mais les caractères sont déjà bien marqués et on a droit à une fiche personnage de Holmes rédigée par Watson lui-même dans laquelle il décrit son nouvel ami.
Cette première histoire et cette rencontre est vraiment jubilatoire si vous avez aimé les autres histoires du célèbre duo.
En plus, elle se lit très vite, le style de Conan Doyle étant un modèle de dépouillement. Ici par de longues descriptions ou de longues présentations dialoguées avec interrogation des suspects ou explication finale interminable. L'auteur va a l'essentiel, sans fioriture. C'est pourquoi ses romans sont courts (même ceux qui ne sont pas centrés sur Sherlock Holmes, d'ailleurs) et qu'il va beaucoup utiliser le format de la nouvelle.
Une oeuvre clé de la littérature policière que se doivent d'avoir lu au moins une fois dans leur vie tout amoureux du genre.
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Je continue à explorer l'univers de Sherlock Holmes avec énormément de plaisir et de jubilation, ici je vais vous parler du tout premier récit de Conan Doyle, "Une étude en rouge", qui va nous parler de la toute première rencontre D'Holmes et Watson, un régal !
Etrangement, et contrairement à mes habituelles convictions, je pense qu'il est plus intéressant de connaître déjà le duo pour apprécier au mieux cette rencontre et ce même si le respect de la chronologie pourrait faire penser le contraire, j'ai trouvé cette rencontre tout à fait jubilatoire.
J'ai aussi aimé cette toute première enquête que j'ai trouvé brillante, et j'ai surtout aimé l'ensemble de l'intrigue et ses deux parties, la première à Londres et la seconde en Amérique. Un scénario solide et inventif, une intrigue carrée, je comprends que ce premier essai ait été transformé par la suite avec le bonheur que l'on sait.
J'ai pour l'instant apprécié toutes mes lectures autour de Sherlock Holmes, j'adore cet univers sans réserve.
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On devrait toujours commencer la lecture d'une série de livres par le premier de la série. Pourquoi, me direz-vous ? Parce que c'est le premier ! Facile...
En ce qui concerne Conan Doyle et Sherlock Holmes, ce ne fut pas mon cas… Dommage : comme beaucoup, je suis entré dans l'oeuvre, à l'adolescence, par « le chien des Baskerville ».

« Une étude en rouge », publié en 1887, est le premier disais-je ; et qui présente la particularité de nous faire assister à la rencontre de Sherlock Holmes et du Docteur Watson, ainsi que leur emménagement au 221, Baker Street…

Le Dr Watson, tout juste rentré des guerres d'Afghanistan est affaibli, convalescent qu'il est des suites des fièvres typhoïdes…
Par l'entremise d'un ami, il rencontre Sherlock Holmes qui cherche désespérément quelqu'un pour partager sa location au 221, Baker Street. Ce sera chose faite, et les deux hommes s'installent : une coloc dirait-t-on aujourd'hui…

Alors démarre une enquête étrange ou Holmes est appelé à la rescousse par les deux inspecteurs vedettes de Scotland Yard, Gregson et Lestrade. Un homme, Drebber a été retrouvé mort dans une maison abandonnée. Pas de traces de lutte, pas de blessures, du sang partout ; puis un deuxième, Stangerson, à l'Hotel Halliday, dans une marre de sang.
Une inspection minutieuse des scènes de ces deux crimes, permettra à Sherlock Holmes de comprendre tout avant tout le monde et d'arrêter le coupable. Fin de la première partie.

Une deuxième partie qui nous plonge dans le voyage des Mormons vers la terre promise, l'Utah, où ils créeront Salt Lake City…
Aucun rapport, me direz-vous…Et pourtant… Tout part de là…

Un remarquable « petit » livre de Sir Arthur ! Une construction cinématographique, avec flash back ; un style et une ambiance « so british » ; un personnage, Holmes, flamboyant ou léthargique, selon qu'il est dans l'action ou dans la réflexion… Et puis cet attachant Docteur Watson…Un livre difficile à lâcher quand on l'a en main : remarquable ; mais je crois bien l'avoir déjà dit.
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Comme pour "La vallée de la peur", j'ai été surprise par la construction narrative de cette "Etude en rouge" où l'on fait la connaissance de Watson et de son fameux colocataire, Holmes. le roman se divise en deux parties, d'abord l'enquête puis la genèse du mobile ayant entraîné le crime. Entre ces deux parties, pas de transition mais un retour vers le passé abrupt.

J'ai pris plaisir à assister à la rencontre entre Watson et Sherlock Holmes, une paire de complices comme on en trouvait peu, alors, en littérature. L'auteur use du tandem pour mettre en avant son détective qui démontre ses théories et ses techniques d'investigation à Watson, au plus grand profit du lecteur.

L'histoire en elle-même est assez banale - d'ailleurs le roman ne connut pas un grand succès à sa parution - mais l'originalité vient de ce que l'action se situe en Angleterre et dans l'Utah ; voyage garanti.

J'ai été peu émue par les personnages et le sentiment de vengeance qui anime le meurtrier mais la lecture reste plaisante, bien plus, en tout cas, que celle de "La vallée de la peur" dont je garde un souvenir d'ennui.


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En 1887, est publiée la toute première aventure de Sherlock Holmes, et c'est par les yeux même du Docteur Watson, qui le rencontre pour la première fois, que sir Arthur Conan Doyle nous fait découvrir son héros.

Reprenant avec succès, la fameuse recette de l' "acolyte pas benêt du tout", l'auteur retrace une première enquête où les capacités intellectuelles de Sherlock Holmes sont déjà mises à rude épreuve. L'ensemble se lit vite avec entrain et dynamisme, dans une enquête convenue mais intéressante. Beaucoup d'éléments d'intrigue que nous verrons dans les aventures suivantes du duo britannique sont déjà présents et cela fait d'Une Etude en Rouge (ou un quelconque autre titre car ce roman a subi de nombreuses traductions) un très bon polar à la fois divertissant et motivant, exception peut-être faite de la trop grande propension de l'auteur à diviser son propos en deux, entre histoire et enquête, et franchement la partie "histoire", sur les mormons, peut finir par lasser quelque peu. Ce bémol explique peut-être le (très) faible succès du présent roman lors de sa sortie.

Une Etude en Rouge vaut donc avant tout pour la présentation des deux protagonistes phares que sont Sherlock Holmes et le Docteur Watson. Roman-brouillon pour certains, roman précurseur pour d'autres, autant prendre Une Etude en Rouge pour ce que c'est : du Sherlock Holmes à la source, tout simplement.
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La première des nombreuses aventures Sherlock Holmes nous fait découvrir l'univers des mormons et nous mène des brouillards londoniens aux vallées désertiques de l'Utah. Notre cher John Watson, récemment rapatrié d'Afghanistan suite à des blessures de guerre, recherche un colocataire dans la capitale britannique. Un ami lui recommande notre héros. Watson dressera un tableau étonnant et très singulier des connaissances de ce nouvel individu dont l'esprit est entièrement tourné vers les annales du crime, avec des domaines de spécialité tels que la chimie et la géologie entre autres.

Peu de temps après, Holmes prend en charge (officieusement, bien sûr !) l'affaire de Brixton Road, dont Lestrade et Gregson s'attribueront bien entendu le mérite de la résolution après avoir sollicité ses services. Un homme a été retrouvé mort dans une maison inhabitée, le visage convulsé d'horreur. On a découvert près de son cadavre une alliance ainsi qu'une mystérieuse inscription tracée avec du sang sur un mur : « Rache ».

Cette première aventure du plus célèbre des détectives de la littérature est une bonne entrée en matière, une histoire puissante et poignante qui mêle habilement tous les ingrédients d'un bon roman policier. Sherlock Holmes y expose sa vision si particulière des caractéristiques d'un bon limier, dont les nerfs sont tous tendus vers le même objectif, et y développe sa célèbre méthode de déduction.

On ne s'ennuie pas un seul instant dans cette palpitante course aux indices qui nous fait remonter le temps et voyager vers des contrées au climat et à la vie singulièrement différents de ceux de notre vieux continent.
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Une étude en rouge était regroupé avec le signe des quatre dans la première édition du Livre de poche.
Cette rencontre entre les deux futurs colocataires du 221b Baker street, lance les aventures de l'un des personnages les plus emblématiques du roman policier: Sherlock Holmes.
Le coup de génie de Conan Doyle, fut de faire du Docteur Watson le biographe et ami du détective... Et ce, dès cette première aventure!
Sherlock Holmes est, principalement, le père des détectives divers et innombrables qui formeront la force d'enquête et d'investigation de la littérature policière... Et qui feront le renom de grandes collections telles que le Masque et l' Empreinte en France.
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Étonnant ! Épatant !
Mais finalement pas tant à cause de la saveur « holmesque » du roman.

Bien sûr, j'ai été ravi de découvrir la rencontre de ce brave docteur Watson – qui en a vu de dures en Afghanistan ; je ne l'imaginais pas en si mauvaise santé – avec son colocataire quelque peu farfelu mais dont la méthode de raisonnement, explicitement détaillée, n'a de cesse de le surprendre. L'application de ce raisonnement appuyé par une capacité à « capter les données » démoniaque est toujours jouissive.
Je note cependant que Holmes saute parfois trop vite à une conclusion, isolant une seule réponse possible alors qu'il peut y en avoir d'autres qui collent aux données. Par exemple quand il détermine que son visiteur est un sergent d'infanterie de marine à la retraite. Je veux bien qu'à partir de la physionomie du personnage, notre détective ait supputé que c'était plus un sous-officier qu'un officier (et encore, il y a « note de gueule ») mais il n'a pas d'élément pour déterminer exactement son grade. le gars aurait tout aussi bien avoir été adjudant.
J'ai beaucoup aimé l'accueil méprisant que le détective encore amateur fait à la remarque de Watson le comparant à des personnages de papier comme le Dupin d'Edgard Allan Poe ou le Lecoq d'Émile Gaboriau (une référence que j'ai notée au passage).

Mais la véritable et excellente surprise est venue de l'histoire typée Far-West / western qui vient s'incruster dans le récit sans crier gare, au point que je me suis demandé s'il manquait des pages à mon livre. J'ignorais totalement ce pan de l'histoire des États-Unis d'Amérique consacré aux Mormons, leurs exils successifs qui les mena à Salt Lake City et l'existence de leur Prophète Brigham Young. Et j'ignorais qu'il y avait eu une « Guerre de l'Utah » entre les colons mormons et le gouvernement fédéral en 1857-58. J'ai dû fouiner un peu.
Conan Doyle nous fait une présentation effrayante de ces Mormons des premiers temps, carrément fanatisés et aussi intolérants qu'Al-Qaïda. Je ne sais pas en revanche s'il force le trait et j'ai du mal à imaginer que les Mormons d'aujourd'hui sont aussi extrêmes.

Je ne vous dirai pas comment ces deux éléments du roman se trouvent réunis (bon, si vous l'avez lu, vous le savez) mais j'ai trouvé ce mélange percutant. Nul doute que ce premier roman a dû donner envie au public de lire plus d'aventures du duo de choc.
En tout cas c'est l'effet sur moi.
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« Une étude en rouge », ou comment j'ai été déçue par le mythique personnage de Sherlock Holmes, que je révérais pourtant depuis le dessin animé de mon enfance jusqu'à la récente série TV avec Benedict Cumberbatch dans le rôle principal, en passant par la lecture du « Chien des Baskerville » et quelques autres il y a deux décennies.
Cette « Etude », qui constitue la première aventure de Sherlock, est découpée en trois parties.
Le récit commence par la rencontre entre l'excentrique détective et le Dr Watson, son inénarrable faire-valoir. A peine le temps de se familiariser avec la méthode « analytique » de Holmes que se présente l'occasion de la mettre en pratique. Un cadavre a été retrouvé dans une maison abandonnée d'un sinistre quartier de Londres, et Scotland Yard piétine. Sur place, Holmes observe, fouine, renifle, pose des questions apparemment incongrues, rentre chez lui, réfléchit, déduit, infère, raisonne. Un peu de temps passe, un deuxième homme trépasse, et Sherlock arrête le coupable, ridiculisant au passage les inspecteurs de Sa Majesté. Fin (abrupte) du premier chapitre.
Deux : changement radical spatio-temporel (au point que j'ai cru à un bug de mise en page dans mon édition numérique), nous voilà un demi-siècle plus tôt dans un quasi-western au fond du Nevada, au moment de la ruée vers l'or pour les uns et vers la Terre promise pour les Saints des Derniers Jours, à savoir les Mormons, en exode vers la future Salt Lake City. Peu à peu on établit le lien avec l'enquête de Holmes, et on comprend que les deux victimes sont le prix de la vengeance d'un homme au coeur brisé (et que l'auteur n'aime pas les Mormons).
La troisième partie confirme la deuxième grâce à la confession du coupable, et développe le raisonnement de Holmes qui, forcément, est validé a posteriori par les faits.

Si les personnages et l'humour de l'auteur me sont fort sympathiques, ce sont la construction de l'histoire et le déroulement de l'enquête qui ne m'ont pas convaincue. Intercaler le (trop long) épisode « far-west » au milieu du récit m'a semblé saugrenu, en tout cas déstabilisant. Sans compter que cette histoire de vengeance au long cours à travers deux continents est aussi romantique que peu crédible. Quant à la « méthode Sherlock », on ne peut pas dire qu'elle soit participative : après quelques péripéties dont le sens lui échappe en grande partie, le lecteur se voit présenter le coupable, et c'est seulement ensuite qu'on lui déroule les explications, basées sur des indices « ex machina » dont seul Holmes l'omniscient avait connaissance en temps réel. Les déductions, aussi ingénieuses ou logiques soient-elles m'ont semblé plus d'une fois fondées sur des hypothèses sujettes à caution. Frustration du lecteur, qui n'a aucune chance de résoudre l'enquête au fur et à mesure de son déroulement et qui ne peut qu'applaudir à la fin devant tant de brio. Il faudra que je relise les autres enquêtes de Sir Conan Doyle, je ne me souviens pas qu'elles m'aient autant agacée à l'époque.
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Après la diffusion du dernier épisode de la saison 4 de Sherlock, l'adaptation de BBC, le 15 janvier 2017 dernier, j'ai eu envie de continuer le plaisir et de découvrir enfin le personnage de Sherlock Holmes dans sa version originale.

Une étude en rouge est la première enquête du célèbre détective accompagné de son acolyte le Docteur Watson. Ce fut très agréable de revivre la rencontre de ses deux personnages qui donnera lieu à une colocation au 221B Baker Street.

Cette première enquête tournant autour du meurtre de cet homme en costume retrouvé mort sans blessure apparente n'est pas particulièrement trépidante mais reste très intriguante et se lit très rapidement. La deuxième partie du roman qui correspond à la résolution de l'enquête et les explications du coupable prend un tour plutôt inattendu mais très intéressant. le duo Holmes-Watson fonctionne aussi bien dans ce roman que dans son adaptation et ce fut un énorme plaisir pour moi de retrouver cela.

Une étude en rouge marque le début de la saga Sherlock Holmes et cela sera avec grand plaisir que je continuerai les aventures de ce personnage très particulier.
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