AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
5/5   1 notes
Résumé :
Une traduction de Jean-Augustin Boyer d'Agen (romancier, essayiste, éditeur) regroupant, après une longue introduction en trois parties dans laquelle est incérée la Vie de Michelagnolo Buonarroti d'Ascanio Condivi, quelques fragments de la correspondance personnelle de l'artiste mêlant ses propres écrits aux messages de ses correspondants et des extraits de son œuvre poétique (sonnets, épigrammes, élégies, stances, madrigaux et cansone).
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après L’Œuvre littéraire de Michel-AngeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une traduction de Jean-Augustin Boyer d'Agen (romancier, essayiste, éditeur) regroupant, après une longue introduction en trois parties dans laquelle est insérée la Vie de Michelagnolo Buonarroti d'Ascanio Condivi - la référence en matière de biographie du génie de la seconde Renaissance italienne qui, à ce qui se raconte, fut soufflée à l'oreille de son auteur par Michel-Ange lui-même dont il fut l'élève -, quelques fragments de la correspondance personnelle de l'artiste mêlant ses propres écrits aux messages de ses correspondants et des extraits de son oeuvre poétique (sonnets, épigrammes, élégies, stances, madrigaux et cansone).
Lien : https://fr.wikisource.org/wi..
Commenter  J’apprécie          91

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
LXII. — Dès sa jeunesse, Michel-Ange s’était adonné, non seulement à la sculpture et à la peinture, mais encore à tout ce qui se rattache à ces arts. Il s’y livrait si studieusement qu’il finit par s’isoler longtemps du commerce des hommes, ne pratiquant que le moins d’amis possible. Les uns, par là, le jugèrent orgueilleux, les autres bizarre et fantasque. Aucun de ces vices n’était sien ; mais, comme on l’a vu chez des hommes supérieurs, l’amour de la vertu et le continuel exercice des arts valeureux le faisaient solitaire et se complaire si bien dans son isolement que la compagnie des hommes, non seulement ne le contentait pas, mais lui déplaisait même, comme si elle eût troublé sa méditation. Il n’était jamais moins seul que lorsqu’il était solitaire, ainsi qu’accoutumait de dire le grand Scipion.
Commenter  J’apprécie          81
Buonarroti m’a dit comment tu vis là-bas, en grande épargne et même misérablement. L’épargne est bonne, mais la misère est mauvaise. La parcimonie est même un vice qui déplaît à Dieu et au monde et qui, de plus, fera mal à ton âme et à ton corps. Tant que tu seras jeune, tu supporteras quelque peu ces privations ; mais, comme la force manque à la jeunesse, on se découvre dans la suite des maladies et des infirmités engendrées par ces privations et par cette habitude de vivre mal, comme dans la misère. Je le répète, l’économie est une qualité. Mais surtout garde-toi de vivre misérablement. Use plutôt de modération et ne t’épuise pas. Garde-toi surtout de ruiner ta santé ; car si tu devenais infirme dans ton métier ? (que Dieu t’en préserve !) tu serais un homme perdu. Veille surtout bien à la tête, tiens-la modérément chaude et ne te lave jamais : fais-toi frictionner, mais ne te lave pas.

[Ludovic Buonarroti à son fils Michel-Ange. Florence, 10 décembre 1500.]
Commenter  J’apprécie          50
Le temps de sa charge étant expiré, le père s’en retourna à Florence et mit l’enfant en nourrice dans un village appelé Cettignano, voisin de la ville de trois milles, où les Buonarroti avaient encore un bien qui fut un des premiers achats faits, dans ce pays, par messer Simone de Canossa. La nourrice était fille d’un carrier et également mariée à un carrier. De ce hasard, Michel-Ange avait accoutumé de dire qu’il n’était point merveille que le même outil l’ait tant charmé. Si, par aventure, il commentait cette rencontre, il ajoutait qu’il savait bien que le lait de la nourrice a sur nous un tel pouvoir qu’il arrive souvent qu’en modifiant la température de notre corps, ce lait y introduit un goût tout différent de celui que la nature y avait infusé tout d’abord.
Commenter  J’apprécie          51
Dis au prêtre de ne plus m’écrire à ''Michelagnolo, sculpteur'', parce que je ne suis connu que sous le nom de Michel-Ange Buonarroti ; et aussi parce que, si un citoyen florentin veut faire peindre une table d’autel, il faut qu’il s’adresse à un peintre. Moi, je n’ai jamais été ni peintre ni sculpteur, comme ceux qui tiennent boutique. Je m’en suis toujours défendu, par honneur pour mon père et pour mes frères, et je n’ai pas moins servi trois papes, — encore que contraint…

[Lettre du 2 mai 1545 à son neveu Leonardo, fils de son frère Buonarroto]
Commenter  J’apprécie          50
Il me fut accordé en naissant, comme un gage assuré de ma vocation, cet amour du beau qui, dans deux arts à la fois, et me guide et m’éclaire. Mais croyez-moi, jamais je ne contemplai la beauté que pour agrandir ma pensée, avant de saisir la palette ou le ciseau. Laissons des esprits téméraires et grossiers ne chercher que dans les objets matériels ce beau qui émeut, qui transporte les esprits supérieurs jusqu’au ciel. Ce n’est pas à des regards infirmes qu’il est donné de s’élever de l’homme à la Divinité ; ils essayeraient vainement d’arriver où la grâce seule peut conduire.

[MADRIGAL IV, Per fido esempio…]
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : correspondanceVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Autres livres de Ascanio Condivi (1) Voir plus

Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3176 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}