AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Wictoriane


Un bar, une bouteille de Bordeaux, des amis attablés, et l'un d'entre eux, Marlow, un marin d'une quarantaine d'année se souvient : il avait à peine vingt ans et à Londres, il embarquait sur le Judée, en direction de l'Orient. Bangkok. La grande aventure. Mais le bateau subit de nombreuses avaries, et il lui faudra toutes les ressources de la jeunesse pour affronter les éléments.
******************
Je découvre Conrad. J'adore cette histoire de jeunesse où il met en scène Marlow, une sorte de double. Cela me fait songer à Auster. Dans la préface, il semble que Marlow est un personnage récurrent, je ne sais. Je vais me renseigner, mais je sais aussi que trouver un renseignement adéquat sur internet demande beaucoup de recherche. Je ne suis pas pressée. Je vais en quelque sorte partir à la chasse au trésor.

Le jeune Marlow est incroyablement opiniâtre et confiant en sa propre nature. Il a hâte de démontrer ses capacités de marin, et l'occasion lui est donnée lorsque le feu se déclare dans la soute du Judée. Les nombreuses avaries, les nombreux retours en Angleterre pour les réparations à entreprendre, rien ne va émousser l'aiguisement de son appétit à l'aventure. de nombreuses descriptions du bateau : les habitués du salon nautique se sentiront dans leur élément, les autres comme moi imagineront grâce aux notes de bas de page fort utiles.

Jeunesse est une odyssée à juste titre ; ce voyage qu'entreprend Marlow fait plus que "former la jeunesse", il en use, s'en nourrit, sans elle, point d'audace, point d'ardeur, d'oubli de la fatigue, point de confiance. Un livre à mettre en toutes les mains. Je vais d'ailleurs le relire avec ma fille (10 ans). Nous y mettrons nous aussi tout notre empressement !

Nota bene : j'ai bien aimé le "passe moi la bouteille" à plusieurs endroits du livre : j'étais tellement emportée dans le récit que j'en oubliais que cela en est un ; le "passe moi la bouteille" ramène au présent de Marlow, et donne une note comique à la scène, nous savons que le héros n'est pas mort dans cette aventure puisqu'il la raconte, pour un peu, j'entendrais sa voix, rauque mais passionnée. le plus incroyable voyez-vous c'est que, Marlow au fond, ne peut pas mourir.
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}