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Les nouveaux mystères de Marseille tome 10 sur 13
EAN : 9782709637886
443 pages
J.-C. Lattès (01/09/2011)
3.93/5   29 notes
Résumé :
Difficile d'avoir des doutes sur le drame qui s'est joué à la Villa aux Loups. Un couple d'amants s'y est donné la mort, le revolver est encore chaud à côté d'eux. Le jeune homme a même pris soin de laisser une note, quatre vers, évoquant leur amour impossible ici-bas. Pourtant le veuf est catégorique : jamais sa femme ne l'aurait trompé, jamais elle ne se serait volontairement supprimée. Tout semble donc accuser le jeune Henri Champsaur... Alors qu'est-ce qui gêne ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Plaisir renouvelé chaque automne : la parution d'un nouvel épisode des nouveaux mystères de Marseille. La livraison 2011 s'intitule « La somnambule de la Villa aux loups ».
Nous sommes au début du mois de juin 1908. La canicule règne sur le quartier résidentiel de la Panouse, où les cabanons ont laissé la place à des villas cossues, occupées par les familles bourgeoises de Marseille pendant les vacances scolaires. Un couple descend d'un fiacre en début d'après-midi, pénètre dans la Villa aux loups, priant le cocher de les attendre. Une heure s'écoule quand soudain trois détonations déchirent l'espace. Mais la maison est close de toutes parts, comme dans « le mystère de la chambre jaune » et, lorsqu'enfin, on parvient à défoncer la porte, le cocher et les voisins découvrent un spectacle affreux : une femme largement dénudée, tuée de deux balles dans la tempe, un jeune homme correctement vêtu, le révolver encore à la main, la mâchoire fracassée …Il respire encore. Très vite, la police va conclure à un double suicide consenti.
Mais cette rapide explication ne convainc pas Raoul Signoret, chroniqueur au Petit Provençal. Comme à son habitude, il va se livrer à une enquête minutieuse sur les raisons qui auraient pu pousser cette femme de trente ans, mère de deux petites filles adorées, à se donner au répétiteur de ses enfants, jeune étudiant en lettres, puis à accepter de se faire donner la mort avec lui. Cela ne cadre pas avec les habitudes d'une famille protestante. Et pas plus au tempérament du jeune homme, dont la suite de l'histoire ne nous dit pas s'il en réchappe au pas, ni dans quel état.
Car, comme souvent, tout n'est pas si lisse ni transparent dans la famille de Marguerite Casals, épouse d'un professeur de médecine à l'hôpital de la Conception, justement en salle d'opération au moment du drame. Les domestiques voient de bien curieuses choses. Madame Casals a parfois des absences. Aurait-elle été amenée contre son gré à accepter cette rencontre ? A céder aux avances de son jeune amant ? C'est ce que suggère son mari, outré qu'on puisse flétrir la réputation de sa pieuse épouse. D'autant que les légistes, malgré la tenue de la victime, ne relèvent aucune trace d'acte sexuel.
Dans la même veine que l'épisode précédent « le spectre de la rue Saint Jacques » paru en 2006, Jean Contrucci nous emporte dans les méandres des neurosciences, dominées à l'époque par les travaux du Professeur Charcot. Est-il possible de commander un acte à une personne hypnotisée et de lui faire accomplir des consignes décalées dans le temps, sans qu'elle s'en rende compte et surtout sans qu'elle en conserve le souvenir ? J'avoue que la démonstration est dérangeante. Et la conclusion de l'énigme finalement vraisemblable.
Alors, ne boudons pas notre plaisir de retrouver un roman policier bien construit, généreusement documenté, écrit d'une plume alerte avec des personnages attachants – comme le psychiatre Théodore Fourcade qui va instruire Raoul Signoret des dernières découvertes en matière d'hypnose médicale et toujours ces expressions provençales pleines de saveurs, comme les plats de poissons servis chez Gaby, proxénète reconverti dans le maquereau (de ligne) .


Lien : http://www.bigmammy.fr
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Dans ce dixième opus de la série "Les nouveaux mystères de Marseille", Jean Contrucci nous emmène dans un quartier excentré de la Marseille de la Belle Époque, La Panouse, aux confins de la garrigue. La Villa aux Loups, résidence secondaire du professeur Alexandre Casals, urologue de renom, est le théâtre d'un drame épouvantable. Marguerite Casals, la femme du docteur, et Henri Champsaur, le jeune précepteur de leurs deux filles, sont retrouvés morts (ou quasi pour le second), avec toutes les apparences d'un double suicide. Comme les habitués de la série s'en doutent dès les premières pages, les apparences sont toujours trompeuses. Tel est le point de départ de l'enquête que va mener Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal, enquête qui va l'amener à s'intéresser au somnambulisme et à l'hypnose. Un parfum de mystère, une satire sociale qui met à mal la notoriété des gens "bien assis", de l'action, de l'humour typiquement marseillais, sans oublier les fleurons de la gastronomie locale, tous les ingrédients sont réunis pour une bonne daube policière à la Contrucci, qui ne décevra pas ses aficionados...
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Une relecture et non une découverte puisque cet ouvrage figure dans notre bibliothèque depuis pas mal d'années. Je ne me rappelais plus trop le cheminement de l'intrigue et j'avais envie de me replonger dans cette ambiance bien particulière aux "mystères de Marseille". Dès les premières pages on ressent un charme bien particulier à cette série : un décor dépeint avec habileté, sans lourdeur, une évocation bien dosée du contexte historique, des personnages plutôt sympathiques et un style enveloppant et chaleureux... Dès les premières pages on est absorbé (ou pas !) par cette comédie humaine à la fois comique et dramatique. Un "mélo" façon belle époque en quelque sorte. Je crois que c'est plus cette ambiance qui m'attire chez Contrucci que la richesse des intrigues pas toujours bien crédibles, mais pourtant souvent basée sur des faits divers bien réels et à peine interprétés pour les besoins du romanesque. Bref une lecture agréable, délassante, mais ne croyez pas pour autant que vous perdez votre temps. Je m'aperçois pour finir, que je ne vous ai pas parlé de l'histoire par elle-même de cette "somnambule" bien singulière. Ce n'est pas là mon travail mais celui de l'auteur, alors je laisse votre plaisir intact. A vous de déflorer l'intrigue !
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2ème roman que je lis dans cette série, et 2ème bonne surprise : d'abord la reconstitution de Marseille au début du siècle est très bien faite, on s'y croirait, sans lourdeur, sans prendre le pas sur une bonne énigme, comme le sont parfois les romans policiers "historisques".
J'ai appris plein de choses d'abord sur Marseille que je ne connais presque pas, et sur le début du siècle en général. Je trouve que l'auteur sait très bien distiller de vraies infos historiques pour crédibiliser son roman, c'est bien fait, très agréable à lire.
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On découvre, dans une villa, les corps sans vie de deux amants (Mme Casals et un jeune homme), un revolver encore chaud à côté d'eux. le suicide est évident.. Cette femme, parait-il, sombrait parfois dans de brusques sommeils hypnotiques
L'hypnose ne permettrait-elle pas de « fabriquer » un assassin?
Dans l'univers fascinant de Charcot et de Bernheim, rien ne semble impossible.
J'aime toujours autant me replonger dans les aventures de Raoul et sa famille.
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critiques presse (1)
Bibliobs
16 novembre 2011
Depuis la première enquête des deux compères, dix années se sont écoulées. Raoul a pris de la bouteille, Eugène songe à la retraite. C'est sans doute le dernier volume de la série. Alors en septembre prochain, pour se «suggestionner» que c'est encore l'été, on la reprendra au début.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
On pouvait s'interroger sur l'idée saugrenue d'avoir donné à ce coin discret du terroir marseillais le nom d'une famille illustre de l'Ile-de-France dont les quartiers de noblesse remontaient à Henri II.
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Tant que nous ne pourrons pas donner d'explication scientifique à un phénomène, il y aura toujours une soutane pour brandir le mot «mystère», et mettre le doigt de Dieu dans l’œil des crédules.
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Elle n'est pas rousse, cette femme, c'est un incendie de pinède à elle toute seule.
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