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EAN : 9782213663227
464 pages
Fayard (03/10/2012)
3.26/5   27 notes
Résumé :
Milan, 1508. Un matin d'avril, la tête d'un architecte récemment installé en ville est retrouvée dans le baptistère de Saint-Ambroise.
Chargé d'enquêter sur cette affaire, le prévôt Vittore, pourtant connu dans toute l'Italie pour sa brillante intelligence, est bien en peine d'en démêler les fils. Ce célibataire endurci est-il à ce point troublé par la ravissante veuve de la victime, qui en sait sans doute plus qu'elle n'en dit ?
Rien dans ce meurtre... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Michelangelo et le banquet des damnés, voilà un roman élaboré comme une recette avec les ingrédients phares qui allèchent le consommateur du 21ème siècle, le tout accommodé à la sauce ésotérique : enquête policière, renaissance italienne, Michel-Ange en "guest star" - juste pour écorcher l'oreille des puristes de notre belle langue - le Baphomet des Templiers et son côté hideux, tout cela dans un décor de dédales et souterrains. Séduction garantie pour le chaland moderne. L'écriture est agréable, le vocabulaire précis et recherché. L'auteur aurait toutefois pu nous épargner les paragraphes entiers dans la langue de Pline l'Ancien. Nos universités sont trop imaginaires pour en goûter l'à-propos.
Nous voilà donc en présence d'un thriller historico-fantastique. C'est plutôt bien mené, ça fonctionne, mais c'est quand même très factice. C'est du précuit pour la production cinématographie. J'entends déjà les effets sonores qui vont accompagner les "travellings" et vois les éclairages en clair-obscur qui vont susciter l'angoisse.
Toujours est-il que notre enquêteur - déjà récurrent puisqu'il avait pris du service dans Vinci et l'ange brisé du même auteur - se trouve confronté à quelques cadavres étêtés retrouvés en des lieux choisis après décollation. La tête étant offerte en cadeau séparé à qui l'on veut faire passer un message annonciateur des intentions du "serial killer". On connaîtra très vite ses motivations. C'est quand même un peu fumeux et tiré par les cheveux.
Nous avons à faire au prévôt Vittore, enquêteur renommé du lieu et du moment, auquel rien n'échappe et qui subjugue son entourage par son esprit de déduction. Soit. Le fin limier est assisté par sa police scientifique contemporaine; le légiste d'époque est de service. C'est là que l'accroche à l'histoire perd pied. Les méthodes et procédés deviennent anachroniques. On tombe alors dans le panneau des innombrables séries qui squattent nos chaînes de télévision avec des scenarii désormais aussi plats que nos écrans. Le suspens est phagocyté par les effets spéciaux. C'est cousu de fil blanc. On ne s'inquiète pour personne et l'énigme ne tient pas le rythme. Le prochain épisode de 52 minutes est déjà dans les cartons.
On s'interroge aussi sur la collusion de ces phénomènes historiques extraits de leur contexte pour la circonstance. Pourquoi le Baphomet des templiers ? Sans doute pour son côté légende énigmatique. Pourquoi Michel-Ange ? Qu'est-ce que l'implication de ce géant de l'art du quattrocento apporte à l'intrigue ? C'est artificiel au possible. On y perçoit le message subliminal de l'accroche publicitaire.
Cerise sur le gâteau, on n'échappe pas non plus au traditionnel retournement de comportement. L'ours mal léché imbuvable des premiers chapitres, le prévôt soi-même, finira amadoué, attendri, gagnant le cœur de qui on n'espérait pas. Le célibataire endurci succombe sur le tard aux sirènes de l'amour. Direction "happy end". Mais peut-être n'aurais-je pas dû le dire. Rassurez-vous le principal de l'intrigue n'est pas là. Mais quand même, notre Colombo du moyen-âge pourra désormais faire parler sa femme.
Au fait, que les puristes de la belle langue - la nôtre - se rassurent, je suis de leur côté. Mais avouez que dans le genre on est obligé de la jouer version Oncle Sam, branché et sur vitaminé. C'est lui qui nous a contaminés.
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Ce roman fait partie des livres abandonnés en cours de route. En peine au bout de 50 pages la première fois, j'ai été surpris de le lire très rapidement à sa reprise hier. Les mots coulent tout seuls devant nos yeux. le style est somme toute simple malgré les réguliers empreints à un langage vieillot pour accentuer le cadre "historique" de l'intrigue.

Nous sommes en pleine Renaissance, à Milan, où une tête est découverte au coeur d'un lieu saint. le prévôt Vitorre s'empare de l'affaire et nous entraîne dans les coulisses de la religion chrétienne. Entre mystère, paranormal, secte, vengeance, remise en question de l'Eglise, on est balloté jusqu'à la dernière page.

Honnêtement, le livre se laisse lire sans aucun problème mais cela ne signifie pas qu'il soit passionnant. Si je l'ai lu si vite c'est parce que j'ai mis le pied à l'étrier au bon moment avec la volonté d'en finir. On ne s'ennuie pas non plus, mais il y a quelque chose qui me fait dire que j'oublierai vite cette histoire. Rien ne parvient à accrocher l'esprit, à le marquer. D'une certaine manière, c'est plat.

A plusieurs reprises, Didier Convard fait référence à "Vinci et l'ange brisé" que j'avais lu dans sa version bande dessinée. A l'époque déjà, je n'avais pas été plus emballé que cela. Mais je n'ai fait le lien qu'après-coup. Les deux histoires ont en commun certains des personnages mais aussi le recours à un artiste célèbre que Didier Convard insère presque au coeur son intrigue. Il use d'un de leur mystère pour construire son récit. Avec Leonardo da Vinci, il s'agissait de Mona Lisa et de ses inventions, ici c'est Michelangelo et sa fresque à la chapelle Sixtine.

Cette lecture m'a permis de faire appel à une autre bien plus intéressante : la pièce "salomé" d'Oscar Wilde. En effet, les deux puisent dans le mythe biblique de cette femme qui a fait décapiter Saint Jean-Baptiste. Cette pièce de théâtre est parfaite comme préambule à ce roman pour ceux qui voudrait la présente lecture.
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Je connaissais Didier Convard en tant que scénariste de BD, et, j'avoue que je n'ai pas été déçue par l'auteur de polar ésotérique.

Tout comme Vinci et l'ange brisé, ce titre est prenant, il se lit également facilement même si l'on comprend assez rapidement qui est l'assassin ainsi que le fil conducteur menant le meutrier à commettre tous ses crimes.

Pour ma part, j'ai passé un excellent moment de détente en compagnie du prévot Vittore, figure emblématique de la Milan de la Renaissance, et, surtout considéré, par ces concitoyens, par le sauveur de la cité, en ces temps troublés par actes odieux et incompréhensibles.

Le présent roman est à lire si l'on désire oublier la morosité ambiante ainsi que tous ces petits tracas, soucis de la vie quotidienne.
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Au début, compliqué de se mettre dedans car j'avoue avoir une certaine difficulté avec les noms italiens... J'ai eu tendance à les confondre. Mais plus l'intrigue prenait place, et plus chaque acteur prenait de sa singularité et cela permettait de les reconnaitre par leur caractère.

En fermant les yeux, je voyais parfaitement le prévôt Vittore, son regard grave, le visage fermé dans ses réflexions. Son lieutenant, Menanzzo quant à lui m'apparaissait vraiment dans la force de l'âge, sa rapidité d'action et son envie d'en découdre.

Les différents protagonistes sont toujours bine amenés, et leur psychologie tout comme leur physique sont faciles à se former.

L'intrigue quant à elle m'a plut dès la lecture du résumé. Il n'en faut pas plus que mêlée l'histoire à une enquête sur des meurtres infâmes. Elle est rondement menée, L'écriture de Didier Convard est précise, fluide, vive, mais sans se faire rapide. Il sait ménager le suspens, sait également faire partager les réflexions du prévôt, en nous obligeant cependant à nous poser nous mêmes certaines questions.

De plus, trouver cette explication à la peinture de la Chapelle Sixtine... le dénouement s'y prête parfaitement.

Durant ma lecture, je me suis surprise à me souvenir de "Un monde sans fin", de Ken Follett. L'écriture, le vocabulaire choisi et maitrisé. Tout pour passer un moment dans L Histoire.

Un livre que je conseille, qui se lit vite, et qui donne envie de finir le voyage avec les protagonistes de l'Histoire.

Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Didier Convard nous offre une nouvelle enquête du prévôt de Milan Vittore.
C'est avec plaisir que nous retrouvons ce personnage intelligent et haut en couleur.
Alors qu'il vient de se décider à ce marie la ville est secouée par des meurtres cruels impliquant la torture et la décapitation. Il va devoir mener l'enquête. celle ci va le mener sur le chemin d'une veuve mystérieuse, de Michel ange mais surtout sur un des secrets les mieux gardés de la religion catholique.
On aime voire le prévôts naviguer les personnages, avancer son enquête avec ténacité malgré les difficultés qu'il rencontre. Nous passons un bon moment à chercher l'assassin.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Prologue

L’Infâme Visage

Dans la chapelle de Sixte…
Un jour, un avocaillon vaniteux et sot, maître Dino Falso, qui n’appréciait ni la peinture ni la sculpture de Michelangelo Buonarroti, s’improvisa critique pour lui dire :
– Décidément, pour offrir tant de chair nue à la vue de tous, tant de corps s’étreignant, tant de sexes impudiques, il ne peut se dissimuler qu’un être nauséabond derrière votre infâme visage !
Michelangelo toisa cet insipide personnage qui se croyait grand parce qu’il aboyait, et lui répliqua en souriant :
– Pédant ! Vous serez pourriture rongée par les vers quand moi, dans des siècles, je serai encore bien vivant, car mon art, au contraire de vos paroles qui s’envolent en puant comme des pets rancis, apportera toujours le bonheur à ceux qui sont émus par le beau, l’intelligence et l’harmonie.
Puis Michelangelo botta avec joie l’arrière-train du plaideur et éclata d’un rire jubilatoire en lui lançant :
– Eh bien, maintenant, faites-moi un procès ; je clamerai dans le prétoire et par les rues tout le mal que je pense de vous ! Je tirerai grand avantage à vous railler.
Maître Dino Falso, qui n’avait de maître que le titre, s’en retourna étouffer sa hargne dans la médiocrité de sa vaine existence pour trépasser dans l’anonymat qu’il méritait.
Et Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni devint immortel.
L’Art triomphe toujours de l’injustice et de la stupidité.

(Un chroniqueur anonyme)
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Ses petits seins s’étaient rapidement mouillés de sueur, ses cheveux noirs s’étaient délacés et lui brouillaient le visage à chaque pas, à chaque envolée. Car elle décollait du sol tel un oiseau gracile, mais indécis. Elle prenait son essor à gauche, puis à droite… Bras tournoyant dans l’espace parfumé des épices du repas et de la cire des bougies. Mains tendues vers les figures cocasses dessinées sur le plafond. Doigts aux ongles vernis de rouge cherchant à attraper ces chimères. Lèvres moulées en un long baiser. Et sautant toujours, allongeant son corps, se cambrant, ondulant, s’effondrant, se redressant en une flamme renaissante que le son aigu des fifres ensorcelait à nouveau…
Les mailloches frappaient maintenant les timbales en un rythme syncopé et hypnotique. Enfin, de sourds tambours accusaient la cadence par leurs pesantes pulsations.
Un cœur énorme battait dans la salle. Les convives enivrés se mirent alors à scander le nom de Salomé en un caverneux orphéon.
Quelques vomissements, le malaise d’une femme, les piaillements d’un adolescent qui ne put contenir sa jouissance dans la main aguicheuse de sa voisine…
Salomé dansait.
L’écume rose et bleue l’habillait et la dénudait. Sa peau ruisselait et luisait ; la jeune fille était un marbre en mouvement.
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Dans la chapelle de Sixte…

Un jour, un avocaillon vaniteux et sot, maître Dino Falso, qui n’appréciait ni la peinture ni la sculpture de Michelangelo Buonarroti, s’improvisa critique pour lui dire :

– Décidément, pour offrir tant de chair nue à la vue de tous, tant de corps s’étreignant, tant de sexes impudiques, il ne peut se dissimuler qu’un être nauséabond derrière votre infâme visage !

Michelangelo toisa cet insipide personnage qui se croyait grand parce qu’il aboyait, et lui répliqua en souriant :

– Pédant ! Vous serez pourriture rongée par les vers quand moi, dans des siècles, je serai encore bien vivant, car mon art, au contraire de vos paroles qui s’envolent en puant comme des pets rancis, apportera toujours le bonheur à ceux qui sont émus par le beau, l’intelligence et l’harmonie.

Puis Michelangelo botta avec joie l’arrière-train du plaideur et éclata d’un rire jubilatoire en lui lançant :

– Eh bien, maintenant, faites-moi un procès ; je clamerai dans le prétoire et par les rues tout le mal que je pense de vous ! Je tirerai grand avantage à vous railler.
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– Je ne le nie pas, concéda Eliezer. Je suis venu lui parler derrière ses barreaux à trois reprises, lors de mes gardes. Sa voix était douce et chaude ; on aurait cru celle d’une femme. Il évoquait Dieu et me parlait d’un monde de beauté et de félicité où les âmes justes et bonnes sont accueillies dans une lumière éternelle…

– Ce n’était rien d’autre que l’un de ces prophètes fous errant sur les chemins en lançant des anathèmes et en quémandant leur pitance à la populace ! Un vulgaire mendiant se faisant passer pour un devin ! Et voilà où cela a conduit ce nabi ; dans ce cachot puant l’urine, la gueule séparée du corps…

– Oui, mais observe attentivement son visage.

– Eh bien ?

– Il n’a pas souffert ! Vois comme ses lèvres sont à peine ouvertes. Remarque ses yeux qui nous regardent encore !

– N’est-ce pas toujours ainsi ? s’étonna Rotèm. Le coup est frappé si promptement que la victime n’a pas le temps de s’en rendre compte.

Le bourreau cessa de torchonner le fer de sa hache et jeta un coup d’œil en direction d’Eliezer.

– Explique-lui, lança-t-il.
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Le plus jeune des trois hommes éclata d’un rire nerveux ; c’était la première fois qu’il assistait à la décollation d’un prisonnier. Le spectacle grotesque de cette tête au visage paisible, séparée de sa carcasse qui ne cessait de saigner, pareille à un dindon escoffié, lui apparaissait d’une absurdité sans égale.

– Tu es bien sot de te moquer de ce malheureux, lui reprocha son aîné tandis que le bourreau essuyait la lame de sa hache à l’aide d’une pièce d’étoffe.

– Pourquoi devrais-je respecter cette charogne ? Ce bougre n’a-t-il pas insulté Hérode ?

– Rotèm, tu n’es qu’une bête stupide dont la cervelle n’est pas plus grosse que celle d’un pigeon ! Tu sais que je ne partageais pas la croyance de ce pauvre homme, cependant, il mérite d’être respecté dans la mort tout autant qu’il le fut dans la vie par ses disciples ou ceux qui le connurent.

– Tiens, tiens… Te serais-tu entretenu avec lui, Eliezer ? demanda Rotèm.

Le bourreau poursuivait méticuleusement le nettoyage de sa lame, sourd à la conversation des deux soldats.
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Videos de Didier Convard (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Didier Convard
Adaptation du célèbre roman de Gilles Legardinier entremêlant fiction et faits historiques, le Premier Miracle, est une aventure ésotérique qui s'inscrit dans la continuité des oeuvres de Didier Convard, maître du genre en bande dessinée. Un diptyque hors du commun pour une enquête fascinante dans les arcanes de l'histoire, mis en scène par le dessin élégant et précis d'Olivier Brazao.
Découvre la série le Premier Miracle : https://www.glenat.com/bd/series/le-premier-miracle
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