Après avoir contribué activement au déclenchement de la Première Guerre Mondiale lors du premier diptyque et avoir coulé le Lusitania (le plus imposant des paquebots anglais, coulé par les Allemands d'après la version officielle) lors du tome précédent, Tanãtos poursuit son plan machiavélique et fait peser une menace terrible sur Paris et Berlin.
C'est donc au sein de cette première guerre mondiale que se poursuit l'aventure de ce personnage à mi-chemin entre un super-héros masqué et une version machiavélique et cruelle de Fantômas. Une nouvelle fois, le génie du Mal compte frapper un grand coup, cette fois-ci, grâce à une arme atomique qu'il vient de s'approprier. Tanãtos va cependant aller plus loin que d'habitude (trop loin ?), pour un final aussi surprenant qu'époustouflant. du coup,
Jean-Yves Delitte et
Didier Convard vont perdre l'encrage historique qu'ils avaient donné à cette uchronie. J'ai quelques doutes concernant les bénéfices de ce changement de cap pour la suite des aventures, mais ... faisons confiance aux auteurs.
Ce quatrième tome n'épargne pas non plus les personnages principaux de la série. D'un Louis Victor sombrant dans l'alcool à une Mélanie prisonnière du maître du Mal, en passant par le triste sort réservé à l'un des personnages, le lecteur ne manquera pas d'être également pris à contrepied à ce niveau là.
Graphiquement,
Jean-Yves Delitte s'en donne à nouveau à coeur joie au niveau des décors et propose quelques planches sublimes en fin d'album. le fond noir des planches et l'admirable colorisation de Frédérique Avril, contribuent à l'atmosphère prenante du récit. Saluons également cette couverture, qui renoue avec l'esprit graphique des deux premières.