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Les Annales de la Compagnie Noire tome 10 sur 13

Frank Reichert (Traducteur)
EAN : 9782841722938
314 pages
L’Atalante (01/01/2005)
4.25/5   159 notes
Résumé :
Réduite à une poignée d'hommes, la Compagnie se terre dans l'ombre... Les survivants du désastre se retrouvent à Taglios et entreprennent de libérer ceux d'entre eux qui sont encore coincés dans la plaine étincelante, maintenus dans un état de stase par Millevoix. Une terrible révélation les attend à leur arrivée : une conflagration magique d'envergure les laisse entrevoir la trame même du monde ainsi qu'une partie de l'histoire de la Compagnie. Les mercenaires ne s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Après une pause de plusieurs années, je me suis finalement replongée récemment dans les « Annales de la Compagnie noire », sans doute l'oeuvre la plus marquante de l'auteur américain Glen Cook qui y met en scène une bande de mercenaires évoluant dans un univers de dark-fantasy. La série a été éditée et rééditée sous plusieurs formes en français, le découpage ou l'enchaînement des romans variant en fonction des versions (certains optent pour une publication selon l'ordre de parution, d'autres pour des regroupements géographiques entre les livres du Nord et du Sud…). Pour ma part je suis restée fidèle aux poches édités par J'ai lu (pour la simple et bonne raison que les romans végètent dans ma PAL depuis un petit moment maintenant), qui ont cependant l'inconvénient d'avoir scindé en deux certains des tomes d'origine. C'était le cas pour « Elle est les ténèbres », ça l'est également pour « L'eau dort », dont ce dixième volume n'est donc que la première partie. [Je précise qu'à ce stade de la série, des spoilers sont malheureusement inévitables (même si je vais m'efforcer d'en révéler le moins possible) aussi j'encourage vivement les lecteurs qui n'aurait pas encore atteint ce dixième opus à passer directement au paragraphe suivant]. On retrouve notre Compagnie noire bien mal en point après les événements qui se sont déroulés dans les plaines de la pierre scintillante, passage incontournable pour rejoindre le Khatovar, contrée d'origine des mercenaires et destination vers laquelle les conduisait depuis des années le capitaine. Toubib, Madame, Murgen et la plupart des figures emblématiques de la Compagnie sont désormais sur la touche, les vétérans se comptent sur les doigts de la main, et les nouvelles recrues ont déserté ou sont mortes depuis longtemps. Ce qu'il reste des mercenaires se terre dans la ville de Taglios que leur Némésis Volesprit tient toujours d'une main de fer, de même que la quasi-totalité de la région qui appartenait autrefois aux Maîtres d'Ombres. Mais la Compagnie noire n'a pas dit son dernier mot et peut encore compter sur des membres de choix. Parmi eux les sorciers (vieillissants !) Gobelin et Qu'un-Oeil, mais aussi la belle-famille de Mugen, son épouse et son ancienne apprentie, Roupille. Ensemble, ils vont tenter de lever le sort qui maintient les autres captifs, trouver un nouveau foyer digne de ce nom à ce qu'il reste de leur troupe, et infliger la raclée de leur vie à tous leurs adversaires qui pensent en avoir terminé avec eux.

Ce dixième tome amorce un sacré changement d'ambiance par rapport au précédent volume. D'abord parce que la plupart des figures qu'on avait l'habitude de voir sur le devant de la scène depuis le début sont aujourd'hui en incapacité de faire quoi que ce soit. Ensuite parce qu'on commence à sentir que l'auteur arrive au bout de son récit, et que l'histoire de la Compagnie touche bientôt à sa fin. Difficile de se départir de l'impression que « L'eau dort » est une sorte de parenthèse entre les deux gros morceaux que constituent « Elle est les ténèbres » et « Soldats de pierre » (le tout dernier tome de la série). L'intrigue principale y est ici comme suspendue, et il ne fait aucun doute dans l'esprit du lecteur que les protagonistes parviendront à venir à bout de tous les obstacles pour que l'histoire puisse rependre son cours. La sensation est un peu perturbante puisque, d'un côté, on prend toujours autant de plaisir à suivre les aventures de la Compagnie et à voir s'étoffer encore un peu plus l'univers dans lequel elle évolue, mais de l'autre on ne peut s'empêcher de voir ce dixième tome (et onzième, donc) comme une longue digression et d'attendre avec impatience que les choses sérieuses recommencent enfin. L'autre particularité de ce volume est qu'il est rédigé par un nouvel annaliste qui succède donc à Toubib, Madame et Murgen et qui n'est autre que Roupille. Qui dit changement de narrateur dit changement de style, et ses annales se distinguent en effet nettement de celles de son prédécesseur qui avait une forte tendance nombriliste. Roupille est pour sa part plus bavarde sur les activités et les humeurs des autres membres de la Compagnie avec lesquels on renoue avec plaisir, à commencer par les deux sorciers de la troupe qu'on avait un peu perdu de vue depuis plusieurs tomes. La nouvelle annaliste ne souffrant pas du même don que Murgen de voyager sur le plan astral, ses écrits font également davantage de place à l'action, si bien que le récit évolue selon un rythme plus dynamique que ce à quoi nous avait habitué l'auteur dans « Elle est les ténèbres ».

Contrairement aux précédents tomes qui faisaient la part belle aux combats, aux sièges et décrivaient par le menu les conditions d'une campagne militaire en milieu hostile, « L'eau dort » se concentre plutôt sur les manigances politiques. Plus question pour la Compagnie de lancer de grandes opérations de forces, en revanche pour ce qui est de mener une guerre souterraine pour saper l'autorité et les soutiens de la Protectrice, les mercenaires ont de la suite dans les idées ! Là encore cette diversification du récit est bienvenue et permet de visiter un certain nombre de lieux emblématiques de Taglios qu'on découvre avec curiosité, qu'il s'agisse du palais, de la bibliothèque ou de certains quartiers plus ou moins mal famés. Enfin, il convient de signaler l'aboutissement d'un phénomène amorcé depuis de nombreux tomes déjà et que la mise sur la touche d'une partie des « anciens » de la Compagnie n'a fait qu'accéléré, à savoir la mise en avant des femmes parmi les protagonistes les plus importants du récit. Que se soit parmi les mercenaires avec Sahra et Roupille, ou dans les rangs de leurs adversaires (la Radisha, Volesprit, la Fille de la nuit…), les principales figures les plus à même d'influer sur l'avenir de la région sont des femmes, ce qui est agréablement surprenant compte tenu du fait que, l'auteur mettant en scène une bande de mercenaires, on aurait pu s'attendre à ce qu'il se concentre sur un univers majoritairement masculin. Celles-ci n'ont de plus rien à voir avec les clichés qu'on rencontre malheureusement encore trop souvent en fantasy ou ailleurs (la (belle) guerrière bad-ass VS la (belle) demoiselle en détresse). Les héroïnes de Glen Cook, elles, sont à l'image de son univers : retorses et peu portées sur la délicatesse ou la sensiblerie.
Avec cette première partie du pénultième tome des « Annales de la Compagnie noire », Glen Cook marque une pause dans l'intrigue de la série qui ne progresse que très peu, quant bien même le récit, lui, se révèle assez dynamique. le changement de narrateur est pour sa part bienvenu et permet de renouer avec certaines des figures emblématiques de la troupe, quand bien même une bonne partie d'entre eux sont ici aux abonnés absents.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Après une pause de plusieurs mois, je reprend enfin ma lecture des Annales. Je craignais d'avoir du mal à raccrocher à l'intrigue (j'avais laissé ma lecture en plein milieu d'un chapitre), j'ai finalement renoué assez facilement avec l'histoire et les personnages. La saga fait un saut d'une vingtaine d'années dans le temps et Roupille est désormais à la tête d'une maigre Compagnie qui ne travaille que dans un seul but : réveiller Madame, Toubib et les autres, laissés en sommeil pendant 20 ans suite aux évènements du tome précédent. Ce n'est pas encore fait, mais on s'y achemine de plus en plus. le début est long (c'est ce qui m'a fait mettre ce tome en pause) et ne se décante vraiment que dans la deuxième moitié de la première partie du tome original. Parce qu'encore une fois, les 2 derniers tomes de la saga ont été largement charcuté par l'édition française, ce qui n'aide pas à la lecture. Je vais donc poursuivre ma lecture avec le tome 11 pour savoir enfin le fin mot de cette histoire, jusqu'à la prochaine...
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(critique commune première + seconde partie; version complète sur mon blog)

Cet avant-dernier tome du cycle de la Compagnie Noire propose quelque chose de complètement neuf, vu que la fin du roman précédent a complètement rebattu les cartes en mettant au premier plan des personnages de deuxième, voire troisième zone jusque là. L'eau dort se résume donc à une quête de ce qui reste de la Compagnie, quinze ans après, pour faire payer les responsables, ainsi qu'à une mise en route du plan de sauvetage des disparus. Sauvetage qui donnera lieu à de nombreuses révélations explosives sur la nature exacte de tel ou tel peuple, personnage, dieu, organisation, endroit, bref qui vous donnera les clés de compréhension que Glen Cook vous a longtemps refusé. Ce livre est donc un incontournable du cycle, à lire absolument si vous voulez tout comprendre. Sa fin, riche en émotion, ouvre, une fois de plus, de fascinantes perspectives pour l'ultime tome, qui promet d'être aussi riche en vengeances longtemps attendues que certains épisodes bien connus d'un certain Trône de Fer.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Toubib, La Dame et Murgen étant emprisonnés dans La Plaine Scintillante au delà de la Porte des Ombres, c' est " Roupille " qui va tenir les annales cette fois-ci.
Plusieurs années se sont écoulées depuis la disparition " du Vieux " et Taglios est pourvu d'un nouveau gouvernement comprenant Cygne, La Radisha et l'inévitable Volesprit nommée Millevoix par les Nyueng Bao ou bien encore La Protectrice statut qu'elle s'est donnée dans la ville.
Tout va bien pour eux alors que le peuple meurt de faim et que certains s'immolent pour donner des avertissements et montrer leurs désespoirs mais voilà " L'eau dort " car la Compagnie n'est pas encore décimée totalement. En effet Roupille, Sarha la femme de Murgen véritable stratège, Tobo son fils, Oncle Doj et d'autres sans oublier les 2 comparses et inséparables Gobelin et Qu'Un Oeil...ont décidé de se venger et de trouver le moyen de délivrer le Toubib, Murgen et la Dame de leur prison mystique qui les retient dans le passé.
Ils commencent par donner des avertissements " L'eau dort..." au gouvernement en place puis par agir assez efficacement en étant chacun infiltré dans des endroits stratégiques tels de véritables espions toujours aidé par Murgen qui a toujours la possibilité de se déplacer comme un fantôme dans n'importe quel lieu sans se faire repérer.
Ce Tome 10 est la transition du Tome à venir car même si cela reste passionnant du début à la fin, l'action n' y est pas omniprésente comme dans les livres précédents. On est tout de même pris par l'histoire avec le style de Glenn Cook toujours aussi efficace et concis qui sait à merveille mélanger les genres. Encore une autre vision de la fantasy dans ce livre comme l'avait pu l'être le Tome 2, 4 et 5. Nous nous sentons évidemment obliger de lire le Tome 11 pour connaître la suite.
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Je suis encore épatée par le talent de G. Cook à se renouveler, à nous donner envie d'aller toujours plus loin avec cette Compagnie Noire !
Encore plus de rebondissements, de surprises, si c'était possible.
Des secrets seront révélés, l'histoire d'Oncle Doj va enfin s'éclaircir un petit peu.
L'annaliste change encore, le ton change donc de nouveau, mais c'est toujours avec le même bonheur qu'on accompagne nos nouveaux héros dans leurs aventures, héros qui cotoîent, dans ce tome, le danger de vraiment très très près avec une virtuosité et une duplicité sans égale !
Je ne veux pas spoiler quoi que ce soit donc je n'en dirai pas plus, si ce n'est que cette saga est, et restera, un coup de coeur sur l'ensemble des tomes que j'ai déjà lus, c'est à dire 10, et ce n'est pas rien !
Un gros coup de chapeau à G. Cook, ainsi qu'au traducteur qui a rétabli le tir en deux tomes.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les gens arrivent de partout dans un rayon de mille kilomètres pour chercher fortune à Taglios. Mais la Fortune est une déesse hideuse à deux faces.
Quand on l'a vue œuvrer pendant la moitié d'une génération, on n'y prête presque plus attention. On oublie que la vie ne devrait pas se dérouler ainsi. On cesse de s'étonner de l'étendue de la malfaisance que l'homme parvient à engendrer par sa seule existence.
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- Si nous n'offrons jamais la même apparence, nos ennemis ne sauront pas qui chercher. Il ne faut jamais les sous-estimer. Surtout pas la Protectrice. Elle a plus d'une fois trompé la mort elle-même."
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-Alors pourquoi ne pas prendre notre retraite ? a croassé Qu’un Œil. On s’est appuyé le capitaine et ses conneries de retour au Khatovar pendant toute une foutue génération,et ça n’a réussi qu’à nous enfoncer davantage .Et maintenant c’est vous , les deux bonnes femmes , avec votre sainte croisade pour ressusciter les captifs.Trouve-toi un lascar, greluchonne. Passe une année entière à le sauter , jusqu’à ce que sa cervelle explose. On ne réussira jamais à les tirer de là.Acceptez-le.Tachez de vous convaincre qu’ils sont morts. »
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- Barundandi est un mal familier. Un homme honnête serait plus difficile à manipuler.
- Je le trouve méprisable.
-Parce qu'il l'est. Comme presque tous les hommes jouissant d'une parcelle de pouvoir.
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Les soldats vivent. Et se demandent pourquoi.
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Video de Glen Cook (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Glen Cook
Fantasy au Petit-Déjeuner épisode 17 consacré au cycle dark fantasy "La Compagnie noire" de l'auteur américain Glen Cook.
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