Premier tome qui grâce à son succès donnera lieu à une série gravitant autour de son héros : Jake Grafton, pilote de bombardier (dans ce premier tome, en évolution dans les suivants).
Octobre 72. Guerre du Vietnam. le Grumman A-6 Intruder avion d'attaque au sol embarqué à bord d'un porte-avions. Un pilote : Jake Grafton et son questionnement sur la guerre et ses missions stupides.
L'auteur a été pilote du même bombardier durant la guerre du Vietnam. Il sait donc de quoi il parle et cela se voit. de quoi râler sur la couverture qui ne montre même pas le bombardier (mais des F14 et 15 semble-t-il).
Que ce soit dans ses missions d'attaque au sol, attaque anti-radar ou ravitailleurs, nous vivons les aventures de notre pilote, à côté de lui, dans le siège du Navigateur Bombardier. Une très bonne immersion dans les missions de combat, le langage technique, tout à fait accessible aidant.
Mais le roman n'est pas seulement un roman d'actions de combats. Grafton n'est pas un robocop -machine de guerre sans états d'âme. Sa vie, ses désirs, ses questionnements humanisent le récit et font de ce dernier un presque documentaire critique sur la guerre du vietnam, vue du côté de l'aéronavale.
Un bon bouquin.
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Bof bof bof !!! Un couplet patriotique d'une Amérique qui cherche en vain la vraie raison de son engagement au Vietnam. Fana d'aéro j'y ai trouvé un intérêt technique mais est-ce suffisant ?
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De sa façon de s'exprimer, Jake déduisit que cet homme d'expérience croyait que tout jeune matelot américain était doté de deux appendices dangereux dont il fallait se méfier comme de la peste : la maman qui continuait à surveiller son fils de loin, et le représentant ou sénateur de l'endroit d'où il venait.
Les hommes les plus veinards que j'ai connus sont tous morts. Ils s'imaginaient être entourés, protégés par une auréole de chance, par une sorte de bouclier magique qui repousserait toutes les balles...
Et ils sont morts.
Toute l'immensité du firmament
Le tentait alors qu'il faisait route vers le ciel,
Alors que la chaleur du soleil lui embrasait le dos
Et qu'à la jointure de ses ailes coulait liquide
Ce qui avait été de la cire.
Ovide, Metamorphoses
Dites-vous bien que la chance, ça n'existe pas. Si vous croyez que vous avez de la chance et que vous vous en sortirez, vous survivrez peut-être une fois, mais seulement pendant un temps que vous aurez pour ainsi dire dérobé, car on ne survit pas longtemps de cette façon.
La marine part du principe qu'on naît pilote de guerre et qu'on ne le devient pas. Elle ne considère comme capable que le risque-tout "dont les couilles ont des dimensions de pamplemousse et le cerveau la grosseur d'un petit pois".
Flight of the Intruder (1991) Official Trailer