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EAN : 9782864248569
235 pages
Editions Métailié (01/03/2012)
3.26/5   35 notes
Résumé :
À la fin du XVIIIe siècle l'Islande connait une terrible famine, à la suite de changements climatiques, en 1783, des éruptions volcaniques apocalyptiques recouvrent le territoire de cendre et détruisent les récoltes. C'est sur cette toile de fond que deux représentants de l'autorité coloniale danoise vont s'affronter dans un conflit que devra juger l'assemblée populaire traditionnelle. À partir d'un fait divers historique, l'auteur construit une ambiance et des pers... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Autant le dire tout de suite : ici noir c'est noir ! le roman ne comportent que 236 pages mais je ne suis parvenue à le lire qu'à petite dose tant l'atmosphère est pesante et étouffante. Dominic Cooper, qui est écossais, parvient à se saisir de ce fait divers islandais réel pour en restituer toute la tragédie supposée. L'écrivain a lu toutes les versions de l'histoire qui existait, certaines étant totalement différentes. Il constate cependant qu'"il manque, dans l'ensemble, les motifs éventuels ainsi que les conclusions définitives". Ce qui est certain, cependant, c'est le contexte historique : "L'Islande était au XVIIIe siècle une colonie danoise - ce qu'elle fut d'ailleurs de 1380 à 1918. Et comme ce fut le cas dans toutes les colonies, il y régnait une certaine animosité entre colons et indigènes. Mais, dans ce cas particulier, je pense que les griefs des indigènes envers leurs maîtres étaient encore plus justifiés qu'en temps habituel.
La principale raison de ces griefs était un monopole commercial, qui perdura jusqu'en 1770, instituant que les Islandais pouvaient faire commerce uniquement avec des marchands danois. Se sachant sans concurrents, ces derniers étaient souvent coupables non seulement de proposer des cours de change ridiculement bas mais aussi de vendre à la population islandaise des produits avariés."
Famines et épidémies de développent, amplifiées par des conditions météorologiques désastreuses et des éruptions volcaniques exceptionnelles. L'Islande, à cette époque, c'est le chaos. Si vous ne connaissez pas les symptômes de la variole (appelée aussi "petite vérole"), soyez bien accroché et ayez le coeur solide ! Avec Dominic Cooper, c'est un peu comme si c'était vous qui étiez contaminé !
On pourrait presque dire qu'à côté de cela, l'intrigue du fait divers, celui d'un inceste entre Jon et Sunnefa, frère et soeur orphelins, n'est rien, d'autant que ce n'était pas si exceptionnel que cela à l'époque. Il en naîtra un enfant. Puis un deuxième, dont le père n'est pourtant pas celui que l'on croit. Ce n'est d'ailleurs pas sur l'affaire d'inceste que focaliste l'écrivain, mais plutôt sur la haine qu'entretiennent deux shérifs : Hans Wium (un Danois) et Pétur Thorsteinsson, le flou, l'incertitude des faits, mais où la folie de l'un (Pétur), parviendra à ternir la réputation de l'autre, durablement, l'affaire Sunnefa Jonsdottir étant une aubaine.

Reste que, le récit est édifié sur plusieurs strates temporelles. le narrateur principal, le médecin Gunnar Thordarson, 74 , ans raconte en juin 1804 ce qu'il sait sur l'affaire Sunnefa à Kjartan Hardarson, dix-sept ans, parce que ce dernier juge le shérif Hans Wium comme un parfait salaud. Gunnar commence son récit à l'époque des feux de la Skafta de l'été 1783, où une épruption volcanique exceptionnellement longue et intense plongea la région dans le chaos, ce dont elle n'avait déjà pas besoin... Puis nous passons à 1788, puis à l'histoire de Jens et Thorsteinn entre 1718 et 1740 ; à l'affaire Sunnefa entre 1739-1743 etc.

Les narrateurs se multiplient sans que le lecteur en soit averti, ce qui, dans mon cas, a un peu perturbé ma lecture, d'autant que les personnages de ce roman sont très nombreux, avec des noms qui semblent compliqués pour un francophone (pourtant, j'ai l'habitude mais là, je dois avouer que parfois, j'étais perdue !) : Sunnefa Jonsdottir, Jon (son frère), Hans Wium, Einar Eyjolfsson, Solrun Halfidadottir, Pétur Thorsteinsson, Jens, Gudny, Gudrun, Sigudur, Gunnar Thordarson etc...

Reste l'écriture magistrale de Dominic Cooper qui fait que ce livre vaut quand même le détour, même si sa lecture n'est pas toujours de tout repos. Et écrire un billet sur ce roman non plus, parce qu'il est foisonnant !

Avis aux amateurs de nature rude et sauvage, de coins perdus : ils ne seront pas déçus.
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C'est grâce au Prix Cezam que j'ai eu l'occasion de lire cet ouvrage paru il y a maintenant plus d'un an chez l'excellente Metaillié.

Comme dans le Stefensson, L'histoire se passe en Islande dans une autre époque, et plus précisemment au XVIIIième siècle ( l'époque de la trilogie est moins clairement définie) . À cette époque, l'Islande était encore sous domination danoise, royaliste. le pays est contrôlé par des shérifs, le plus souvent issus de l'aristocratie danoise, tel Jens Wium, homme grand et fier, adjoint de l'intendant au roi. Jens Wium est un homme ignoble et détesté, en particulier haï par un autre shérif : Thorsteinn Sigurdson, de 13 ans son ainé.

En 1739 un évènement va exacerber la haine entre les deux hommes. Deux orphelins, Sunnefa et son frère Jon, sont accusés d'inceste. La jeune femme de 18 ans a mis au monde l'enfant de son frère. Les deux jeunes gens doivent s'expliquer devant le shérif de leur juridiction : Jens Wium. Celui-ci applique durement la loi, ça sera la peine de mort pour Sunnefa et Jon. Avant que Sunnefa et Jon puissent être jugés, les deux shérifs décèdent. La rivalité entre les deux hommes se poursuit avec leurs deux fils : Hans et Pétur qui reprennent les charges de shérif. La tragédie couve sous le ciel plombé de cendres.

Nuages de cendres est un roman écrit par un auteur vivant en Écosse, qui relate une histoire islandaise vieille de deux siècles. Et pourtant, il est non seulement d'un style impeccable, mais aussi et surtout d'une grande rigueur quant aux descriptions de ce pays étrange.

Mais comme dans le coeur de l'homme, lire ce roman n'est pas forcément un exercice facile, car il faut parfois s'accrocher pour suivre, d'autant que les noms islandais ne sont pas facile à retenir. L'histoire elle-même est dense mais parfois difficile à suivre, tant il y a des changements de point de vue, parfois radicaux, et des sauts dans le temps…

Là encore, l'auteur en rajoute un peu dans le sordide, entre hivers rigoureux et pluies de cendres, mais toutefois, je reconnais que d'un point de vue littéraire, il mérite une mention spéciale, de même que pour l'éblouissante traduction.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dominic Cooper est un écrivain écossais mais il nous conte ici une histoire d'inceste qui s'est déroulée au XVIII e siècle en Islande. Et la rude nature islandaise avec les glaciers, les volcans va créer un univers particulier autour de cette vieille histoire de rivalité familiale. Car si l'évènement principal est l'amour interdit de Sunnefa pour son frère Jon, il permet surtout de raviver la rivalité entre deux shérifs de district. Les liens entre les deux histoires sont dévoilés petit à petit et la méchanceté et la rancoeur de Petur Thorsteinn, shérif, contre Hans Wium, shérif lui aussi et fils de l'ancien shérif Jens Wium vont déclencher de sombres violences.
Il faut s'accrocher dès le début de l'histoire racontée par un vieux médecin, témoin partiel des faits à un jeune islandais car les noms des personnages et des lieux sont compliqués (évidemment c'est de l'islandais) et que les narrateurs se succèdent un peu sans prévenir, chacun donnant son avis sur ce qu'il a vu et connu. On se perd facilement dans le temps et l'espace. Mais si cela m'a perturbé au début, je m'y suis habituée, intriguée par le dénouement de cette affaire.
De plus, la justice islandaise à cette époque est longue, soumise aux évènements naturels (rudesse de l'hiver, éruption des volcans, famine, épidémie, domination danoise) et l'affaire Sunnefa dure près de vingt ans.
Une fois que l'on est installé dans le récit et la rigueur islandaise, on découvre une construction subtile des épisodes et conséquences de cette vieille histoire familiale. Les personnages sont complexes mais bien présentés par l'auteur et l'on décèle facilement les motivations de chacun. L'auteur a réussi à inscrire les faits dans un tissu relationnel riche et l'ensemble des protagonistes a un rôle insidieusement amené au fur et à mesure.
Rien n'est simple mais beaucoup vont souffrir pour une rancune longtemps inassouvie.
" une affaire proprement scandaleuse qui avait causé le malheur et le ressentiment dans le district pendant presque vingt ans."
Si vous aimez les romans sur les secrets de famille, les rancunes et vengeances et que vous aimez vous perdre dans les recoins glacés de l'Islande, ce livre vous intéressera, même si vous souffrez un peu devant tant de noms imprononçables. La construction maintient le suspense jusqu'à la fin du récit.


Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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« Dans la partie centrale du Mùlasysla, l'administration du comté était divisée entre les deux shérifs, dont les postes leur donnaient le droit d'exploiter certaines fermes et d'occuper les deux plus belles maisons de la région : celles de Hvannabrekka et de Hjardarhlid, toutes deux dans le district de la Fljotsdalur. » Jens Wium, le danois, et Thorstein Sigurdsson, l'islandais, se détestent et s'affrontent sans cesse. Thorsteinn accuse le shérif danois de piller les fermes dont il a la charge. En 1739 un évènement va exacerber la haine entre les deux hommes. Deux orphelins, Sunnefa et son frère Jon, sont accusés d'inceste. La jeune femme de 18 ans a mis au monde l'enfant de son frère. Les deux jeunes gens doivent s'expliquer devant le shérif de leur juridiction : Jens Wium. Celui-ci applique durement la loi, ça sera la peine de mort pour Sunnefa et Jon. Pour confirmer le verdict, la Grande Assemblée doit se réunir. Elle ne se réunit qu'une fois par an et tous les acteurs de l'affaire doivent pouvoir être présents. Les terribles conditions climatiques retardent souvent cette réunion. Avant que Sunnefa et Jon puissent être jugés, les deux shérifs décèdent. La rivalité entre les deux hommes se poursuit avec leurs deux fils : Hans et Pétur qui reprennent les charges de shérif. La tragédie couve sous le ciel plombé de cendres.

Dominic Cooper choisit de nous raconter cette histoire à travers différents points de vue. le livre se compose de témoignages, de journaux intimes, de lettres. le récit fait également des aller-retours entre le passé et le présent. Cette construction élaborée rend l'histoire très vivante, très dynamique. Passées les premières pages et la difficulté des nombreux patronymes (je n'ai clairement pas l'habitude des sonorités islandaises mais Dominic Cooper a pensé à moi e expliquant en introduction la composition des noms de famille islandais), je ne me suis pas du tout perdue dans ces différentes voix.

Les deux histoires montrent bien la noirceur et la faiblesse humaines. L'amour incestueux de Sunnefa et Jon montre le désarroi de l'âme humaine face à l'isolement, à la solitude. Ils vivaient dans une ferme extrêmement reculée, presque coupée du monde. L'affrontement entre les deux shérifs est quant à lui le produit d'un fort ressentiment dû à l'annexion de l'Islande par le Danemark. Les relations humaines sont très tourmentées, violentes ; elles ont faites de jalousie, de mensonges, de non-dits.

La nature, essentielle dans ce livre, exacerbe et est le reflet des passions des personnages. Elle est sauvage, brutale et laisse la terre exsangue. Les populations souffrent du déchaînement des éléments, les famines se suivent. Dominic Cooper nous fait parfaitement sentir la dureté d'un tel pays, le poids du climat sur le quotidien des habitants. « La neige arriva dans le noir, portée par un vent de nord-est un soir que tout le monde était assis devant un bol de soupe préparée à base de mousse de montagne. Pendant tout la nuit, la neige continua de souffler sur la ferme si bien qu'aux premières lueurs du jour le demain matin, ils se retrouvèrent complètement enneigés, portes et fenêtres bloquées. Au-delà s'étendait un monde blanc chaotique et fumant balayé par des vents violents. »

« Nuage de cendre » est un très beau livre, les sentiments y sont aussi tourmentés et sauvages que la nature. L'intrigue est passionnante et je l'ai dévorée en trois jours !
Lien : http://plaisirsacultiver.unb..
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Sombre comme le panache de cendres qui orne la couverture!

Dominic Cooper est écossais mais l'essentiel du récit se déroule en Islande au cours du 18ème siècle en des temps très noirs pour l'Islande :

en 1783 des éruptions volcaniques apocalyptiques couvrent l'Islande de cendre, détruisant les récoltes et provoquent une famine. C'est dans ce pays dévasté que deux représentants de l'autorité coloniale danoise vont s'affronter dans un conflit qui sera jugé par l'assemblée populaire traditionnelle

Ce roman se base sur une affaire d'inceste célèbre en Islande. Il se déroule pendant tout le siècle de 1718 à 1788. pendant cette période les Islandais ont vécu les famines, les épidémies de variole, les éruptions cataclysmiques en plus de la rudesse du climat ordinaire et des rigueurs de la colonisation danoise qui prive l'île des ressources du commerce en monopolisant les échanges et envoie des fonctionnaires peu scrupuleux. 

Le narrateur Gunnar Thordason est un médecin qui tente de rendre un jugement modéré et impartial sur les faits terribles mais embrouillés. Histoire de rivalité entre deux shérifs, l'un islandais l'autre danois, jalousie et vendetta qui se transmet sur deux générations : Jens et Thorsteinn (1717-1740) et Hans et Pétur (1765).  Jens, le danois, alcoolique et exploiteur, Thorsteinn l'Islandais qui tente de coïncer son rival puis à la génération suivante Hans et Pétur se trouve en position similaire. Pétur, lecteur des livres saints, redresseur de torts, mu par une haine sourde et tenace. 

La lecture n'est pas toujours aisée, le nombre de personnages, les noms islandais qui se ressemblent, les flash-back et le changement de narrateurs en cours de chapitre, sans prévenir,ne facilitent pas la compréhension. 

Malgré cela, j'ai beaucoup apprécié cet ouvrage qui se déroule dans des endroits que j'ai visités. Les paysages sont magnifiquement décrits dans leur sauvagerie et leur dangers ainsi qui la cruauté des tempêtes, du gel, des congères de neige qui bloquent les personnages dans un huis-clos parfois pénible. On traverse des rivières glaciaires en crue à gué et à cheval, et parfois on se noie. On se perd dans les marais sous un brouillard on disparaît. Les rigueurs des éléments peuvent masquer agressions et meurtres....

Sombre, très sombre, vous dis-je! 



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critiques presse (2)
LesEchos
03 avril 2012
C'est un roman noir historique que nous délivre Cooper, aux allures de faux documentaire.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Liberation
05 mars 2012
La vengeance est un plat qui se mange glacé dans le roman islandais de Dominic Cooper.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La petite ferme de Skál était isolée au pied des collines. À l’est, il n’y avait qu’une cinquantaine de kilomètres de terres agricoles avant les énormes falaises du Lómagnúpur. Et au-delà du Lómagnúpur il n’y avait pratiquement rien. Rien à part les noires plaines de sable glaciaire et les innombrables rivières, grandes et petites, qui se tortillaient et se frayaient tant bien que mal un chemin du glacier jusqu’à la mer. Les rivières de ces plaines de sable étaient profondes, tumultueuses et terriblement froides, et les franchir à gué revenait toujours à se remettre entre les mains de la providence. »

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La neige arriva dans le noir, portée par un vent de nord-est un soir que tout le monde était assis devant un bol de soupe préparée à base de mousse de montagne. Pendant tout la nuit, la neige continua de souffler sur la ferme si bien qu’aux premières lueurs du jour le demain matin, ils se retrouvèrent complètement enneigés, portes et fenêtres bloquées. Au-delà s’étendait un monde blanc chaotique et fumant balayé par des vents violents
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Dans la partie centrale du Mùlasysla, l’administration du comté était divisée entre les deux shérifs, dont les postes leur donnaient le droit d’exploiter certaines fermes et d’occuper les deux plus belles maisons de la région : celles de Hvannabrekka et de Hjardarhlid, toutes deux dans le district de la Fljotsdalur
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c'est un bon livre, certe noir comme les cendres de volcans mais l'histoire est bien mené et bien traduite.
La seule difficulté est les noms et prénoms pour lesquels nous ne sommes pas familiarisés et qui compliquent la compréhension du roman.
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Ne devrions-nous pas simplement être reconnaissants pour ce qu'on nous a accordé, au lieu de nous lamenter sur ce qui selon nous nous a été refusé?
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Dominic Cooper : Vers l'Aube
Depuis la fondation Deutsch de la Meurthe à la Cité Internationale Universitaire de Paris, Olivier BARROT présente le livre de l'écossais Dominic COOPER "Vers l'Aube", traduit de l'anglais par Cécile SCHWALLER et publié aux éditions Métailié.L'interview de l'auteur par Olivier BARROT alterne avec des images de l'Ecosse.
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