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EAN : 9782070516964
160 pages
Gallimard Jeunesse (14/04/2005)
3.71/5   29 notes
Résumé :
"23e jour de mars. Tant qu'il me sera possible, j'écrirai tous les jours jusqu'à ce que cette maudite guerre finisse. S'il m'arrivait malheur, j'aimerais que mes parents retrouvent ce souvenir de moi. Ils s'appellent Thomas et Marie Letourneur et résident à Louviers, près de l'église Saint Jacques. Moi, je suis Jeanne, née le jour de la Saint-Martin. Nous sommes à présent en l'an 1418. Cela fait trente-huit ans que Charles le Bien-Aimé est notre roi et tout va mal d... >Voir plus
Que lire après Pendant la guerre de Cent Ans : Journal de Jeanne Letourneur 1418Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Fuyant une Normandie en guerre, dévastée par les Anglais, Jeanne se bat pour sa survie.
Quand la jeune fille (qui a reçu une instruction dans sa ville d'origine, Louviers) débute son journal en 1418, voilà des années qu'on se bat pour la couronne de France, comme nous l'explique l'historien dans le dossier en fin d'ouvrage. Ce que ne sait pas Jeanne, c'est que la guerre n'est pas près de se terminer (elle a duré de 1339 à 1453!)... Ses parents ont donc bien eu raison de l'encourager à partir !

Mais il n'est pas simple pour une adolescente de 14 ans de se débrouiller seule dans un monde hostile... Ses parents lui manquent, elle s'inquiète pour eux, n'ayant pas de nouvelles. Et Paris n'est pas non plus une ville sûre: une guerre civile fait rage entre les Armagnacs, partisans de la famille royale, et les Bourguignons qui veulent mettre sur le trône le duc de Bourgogne. Ces derniers sont en cela soutenus par la puissante confrérie des bouchers et ils font régner la terreur sur les habitants affamés. Jeanne raconte sa peur des pilleurs et des émeutiers ainsi que la difficulté à démêler les rumeurs de la vérité.

Heureusement son parcours est jalonné de belles rencontres, notamment à l'auberge de dame Emeline qui lui donne le couvert et le logement en échange de sa participation à la tenue de l'établissement. Jeanne fera la connaissance de l'usurier Pierre le Flament, de la petite cueilleuse de fleurs Marie accompagnée de son chien Scampette, et elle partage le quotidien de Catherine et Berthilde dans la soupente qui lui sert de chambre. Son périple la mènera jusqu'aux bords de la Loire près de Tour, aux côtés de la famille Letellier dont le fils Renaud ne lui est pas indifférent... Chacun, à sa manière, la bouleversera "par les marques d'affection qu'ils m'ont données".

Cette immersion médiévale nous apprend au passage plein de petits détails sur la vie de l'époque, les moeurs, les métiers et aussi l'omniprésence du christianisme : l'église est à la fois un lieu de recueillement et un refuge, les semaines sont ponctuées d'événements religieux (le carême, Pâques...) et l'héroïne va même parcourir un bout de chemin avec des moines. Cette épreuve de vie la fera bien sûr mûrir plus vite que prévu : "Celle que j'étais à Louviers s'éloigne dans mon souvenir. Il me semble que je deviens une autre, plus libre", et Jeanne se révélera au final "un petit brin de femme formidable".
Lien : https://www.takalirsa.fr/pen..
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C'est un livre qui raconte la vie d'une jeune fille pendant la sanglante Guerre de Cent ans.
J'ai bien aimé ce livre qui parle des rencontres, notamment celle de Marie, une jeune fille des rue qui apprend à vivre dans des endroits comme une taverne. On découvre comment vivaient les personnes pendant cette guerre. Jeanne, le personnage principal, va vivre l'un des plus incroyables et émouvants moments de sa vie.
Ce livre est bien écrit et j'aime comment les paragraphes sont formulés. Je recommande ce livre car c'est une belle histoire émouvante d'écriture d'une jeune fille pendant la Guerre de Cent ans.


Victor - 5°
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Le journal de Jeanne est autant un journal intime qu'un carnet de voyage de Louviers à Tours avec un arrêt à Paris. L'héroïne, coquette, les pieds sur terre et débrouillarde, est issue d'un milieu privilégié de commerçants touché directement par la guerre dans son activité mais neutre dans ses choix politiques. Cet aspect est appréciable puisque Jeanne, qui est témoin, raconte sans parti pris. La fiction entraîne une lecture facile des événements historiques.
Une petite réussite.
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[...] le lecteur suit avec Jeanne 4 mois de sa vie, pendant lesquels elle va vivre de près la guerre de cent ans. J'ai trouvé le début très confus, l'entrée in medias res et le voyage de lieu en lieu ne facilite pas les choses. Jeanne ne se sent pas bien, elle trouve tout le monde désagréable et tous les endroits inhospitaliers. du coup la lecture n'est pas très agréable, on a du mal à accrocher. Puis, lorsqu'elle arrive à Paris les choses changent et on obtient un peu de constance. Jeanne s'installe et commence à apprécier les lieux et les gens. A partir de ce moment l'histoire est bien plus intéressante, on arrive mieux à comprendre la vie à Paris à cette époque, ainsi que les enjeux politiques. J'ai beaucoup aimé cette partie. Enfin, la fin tourne en histoire d'amour, je n'ai pas vraiment apprécié mais j'imagine qu'il fallait quelque chose de plus léger, pou montrer que malgré la guerre et les morts, la vie continuait.

Le fait que ça soit le journal intime d'une jeune fille de 14 ans devrait plaire aux enfants (aux filles seulement ?) et leur permettre de mieux s'identifier. [...]
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Très bon récit qui est a la fois un journal intime et nous fait voyager au côté de Jeanne ! Brigitte Coppin a toujours une écriture qui nous transporte avec ces héros !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les Andelys, 23e jour de mars.

Je trace les mots, l'un après l'autre, en m'appliquant, et j'ai la main qui tremble un peu.
Les gens qui m'ont accueillie ce soir possèdent une belle demeure avec des carreaux de verre aux fenêtres de la salle. Quand je suis entrée, le maître de la maison était en train d'écrire. La servante m'a poussée devant la cheminée et m'a enlevé mon manteau pour le faire sécher. C'était si bon, cette chaleur après la pluie et la peur, que je me suis mise à pleurer. La maître a rappelé la servante et m'a fait servir du lait chaud.
– Tous ces gens qui s'enfuient sur les routes ne sont pas raisonnables, a-t-il dit calmement ; il n'y a rien à craindre des Anglais. Les soldats du duc de Bourgogne sauront bien nous protéger ! Bientôt, un accord de paix sera signé. Tu devrais rentrer chez toi.
Sa voix était rassurante. Je me suis sentie mieux, comme si je le connaissais depuis longtemps. Et je ne sais pas ce qui m'a pris : en tendant la main vers lui, j'ai demandé si je pouvais écrire.
Il a eu un regard étonné, qui semblait dire :
« Comment donc, une fille comme toi saurait tenir une plume »
J'ai ajouté d'un ton bien ferme :
– Mon père est maître drapier à Louviers. Ma mère m'a fait donner une bonne éducation.
Je n'ai pas dit que maman ne sait pas écrire. Papa, lui, a l'habitude des livres de comptes pour tenir sa boutique.
Le vieil homme m'a fait signe de venir m'installer. J'avais peur qu'il se penche par-dessus mon épaule. Mais non ! Il s'est assis à l'écart et m'a laissée tranquille.
Ma main ne tremble plus. Tracer un mot puis un autre me fait du bien. J'ai besoin de poser sur le papier tout ce que je ne peux plus dire à personne puisque ceux que j'aime sont loin de moi. Papa et maman, pourquoi êtes-vous restés à la maison ? Pourquoi m'avez-vous obligée à partir ? je sais bien que les troupes du roi Henri d'Angleterre s'emparent peu à peu de la Normandie. Comme la méchante gangrène qui a rongé la jambe de grand-mère l'an dernier. Mais peut-être n'est-ce pas si grave puisque le maître ici ne semble pas inquiet.
Je le vois lever les yeux vers moi. Il me semble que la lumière du jour a baissé. Cela doit faire longtemps que j'écris. Je vais m'arrêter afin de ne pas abuser de son hospitalité.
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Au lieu de s'unir pour résister aux Anglais, les grands seigneurs du royaume se font la guerre et c'est le peuple de France qui reçoit les coups.
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Tant qu'il me sera possible, j'écrirai tous les jours jusqu'à ce que cette maudite guerre finisse. S'il m'arrivait malheur, J'aimerais que mes parents retrouvent ce souvenir de moi.
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" 23e jour de mars. Tant qu'il me sera possible, j'écrirai tous les jours jusqu'à ce que cette maudite guerre finisse.
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Brigitte Coppin - Vivre dans un château fort .Dans le cadre de la 29ème Fêtes Médiévales de Bayeux, Brigitte Coppin vous présente l'ouvrage "Vivre dans un château fort" paru aux éditions Gallimard-Jeunesse. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/vivre-dans-chateau-fort-9782070661367.html Musique réalisée par Jean-François Kieffer. Retrouvez la librairie Mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat You Tube : https://www.youtube.com/user/LibrairieMollat Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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