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Le Régulateur tome 1 sur 6

Marc Moreno (Illustrateur)
EAN : 9782840556886
47 pages
Delcourt (28/01/2002)
3.64/5   65 notes
Résumé :
Bras armé d’une organisation dont le but déclaré est de renverser le gouvernement, Aristide Nyx est un Régulateur doté de nerfs d’acier et d’une technique en béton armé. Malade, il sait qu’il va mourir. Mais quand? Alors, en attendant, il tue... Jusqu'au jour où on lui demande d'assassiner une tueuse à gages en qui il reconnaît une amie d'enfance : le Régulateur doute. C'est alors que la "machine à tuer" s’enraye et commence à se dérégler... Marc Moreno (dessin) & ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Voici une série originale que l'on peut qualifier de « steampunk » : c'est un mélange de genre de science-fiction et de passé style révolution industrielle. J'ai beaucoup apprécié le dessin des frères Moreno qui est vraiment magnifique avec un sens du détail jusque dans ses cadrages. Vous avez vu le métal des bâtiments et le drapé des costumes ? Sublime tout simplement !

Le scénario de Corbeyran (connu pour être l'auteur de l'univers des Stryges) se ralentit un peu au troisième tome mais la série n'est pas encore achevée car elle comptera 6 tomes. On est parfois surpris par la tournure que prennent les évènements. J'ai été touché par l'histoire de ces frères jumeaux séparés par une opération chirurgicale ayant mal tournée. On éprouve même de la sympathie pour Nyx le héros, un tueur à gage au passé trouble.

Par ailleurs, le monde décrit est sombre et pessimiste : j'aime ces ambiances un peu particulières car on ressent des choses d'autant que la psychologie des personnages est captivante. Je trouve néanmoins que le rythme de parution est plutôt très lent. C'est un peu dommage. Cela semble nuire à l'image de cette série dans un secteur assez concurrencé.

C'était pourtant une bd qui avait marqué les lecteurs à sa sortie et qui avait connu rapidement un certain succès. Un scénariste de génie avec des dessinateurs de talent pour une oeuvre hors du commun ! Alors qu'il a fallu attendre près de 3 ans et demi entre le troisième et le quatrième tome, je me suis rendu compte que ce dernier n'était pas exempt de défaut au niveau de la qualité. Ainsi, page 13, dans une des cases, on peut lire: "tu trouvais le vie impitoyable!": chercher l'erreur!!! C'est franchement scandaleux de faire de commettre de telle énormité comme s'il n'y avait pas de relecture avant l'impression des planches ! Voilà, j'ai poussé mon coup de gueulante. Cela ne change rien à mon appréciation globale.

Un lecteur avisé remarquera que la première image commence toujours de la même manière avec le texte : monstrueux. Ce n'est qu'à la relecture de la série tout entière que j'ai pu faire attention à ce genre de détail. On s'apercevra également que le scénario est parfaitement maîtrisé et ce depuis le début.

Une fausse note cependant : les couvertures font référence à chaque fois à un personnage féminin à l'exception du premier tome malgré le titre. Cela gâche un peu la cohérence d'une mécanique qui se voulait parfaitement huilée. Encore une fois, on pardonnera car l'ensemble demeure d'une grande qualité.

Il aura fallu 14 ans aux auteurs pour terminer cette histoire. le lecteur a dû faire preuve d'une grande patience. Ce dernier tome va révéler une surprise de taille. La fin sera tout simplement grandiose même si elle ne répondra pas forcément à nos désirs. Cependant, c'est surtout au niveau graphique et de la mise en page que cela relève d'une espèce de magie composé de talent. Il y a des planches qui sont simplement à couper le souffle. Bref, cela valait sans doute la peine d'attendre pour atteindre cette qualité.

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Régulateur pour une petite vitesse

A une époque indéterminée et après un désastre écologique, le monde se compose de 3/4 de citoyens menés par des politiciens corrompus et d'1/4 de "régulateurs", tueurs mercenaires destinés au départ à purifier le système, mais devenus depuis, des tueurs à gages à la solde des uns et des autres.
Non, non, je ne suis pas en train de vous parler d'actualité, c'est encore de la fiction et le scénariste Corbeyran en a fait une BD.

Aristide Nyx est un de ces Régulateurs. Peu soucieux de la mort qu'il a côtoyée de près dans sa jeunesse passée au sein d'hôpitaux spécialisés (on découvrira son histoire au fur et à mesure de l'avancement de la série), il est particulièrement efficace.
Mais appelé à "réguler" Samsonne, une redoutable consoeur à la chevelure létale (notez la subtile allusion biblique) qu'il a connue dans son enfance, il va être amené à s'interroger et découvrir un complot destiné à monopoliser la régulation.

Avec l'aide de Samsonne et Dalil...Ambrosia (une autre collègue de boulot), il va tenter de remonter aux sources du complot.

Abordons de suite les points forts de la série :
- le scénario se tient et ce 1er volume prépare bien les volumes à venir. La chasse à l'homme dans laquelle se lance Nyx se mêle assez efficacement aux visions de son passé. Les régulateurs considérés comme des remparts contre la dictature est un concept un peu spécieux, mais je suis sûr que chacun d'entre nous serait susceptible de leur fournir des listes.
- le dessin des frères Moreno est remarquable pour ce qui concerne les décors, avec des perspectives impressionnantes, l'histoire se déroulant en permanence dans des cités "steam-punk" (ou rétrofuturistes pour les rétifs à l'imagerie anglo-saxonne). je trouve que les couleurs auraient gagné à davantage de modulation, mais ça reste très convenable.

Mais à côté de ces bons points, il faut quand même signaler :
- une impression de déjà vu et un côté jeu vidéo renforcés par le dessin. On retrouve les tics de Corbeyran et sa Samsonne ressemble furieusement à l' "Ombre" du Chant des Stryges, (avec même son juron fétiche "sucker", balancé à tout bout de champ et des plans de sous vêtements ajustés destinés à réveiller la bête qui est en nous -mais oui, vous aussi).
- un certain amateurisme gênant au niveau du dessin, qui se signale par des personnages souvent statiques et des visages très moyens, voire franchement maladroits. Ça ne décrédibilise pas l'ensemble, mais c'est parfois limite.

Prometteur, mais pas encore abouti.
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Lourd, chargé, pesant, étouffant, affligeant, claustrophobique, sombre.... tels sont les qualificatifs qui me viennent à l'esprit lorsrque j'ouvre cette bd. Les dessins pratiquement monochromes nous plongent directement dans un univers renfermé qui ne voit plus la lumière du soleil depuis bien longtemps. Les planches sont magnifiques, rares sont les cases où le décor est inexistant car celui ci est travaillé, fouillé, détaillé; les personnages ont des traits plutôt anguleux qui renforcent l'impression de dureté qui règne dans ce monde. Car il s'agit bien là d'un monde dur que nous décrit l'auteur. La page d'ouverture est on ne peut plus claire: le premier mot "monstrueux" définit l'ambiance générale et vous plonge immédiatement dans le bain. La première scène décrit une naissance douloureuse, honteuse... criminelle. Puis les pages suivantes nous envoie dans des bas fonds où la pierre et le métal sont les maîtres. Un monde très industrialisé, poussé à l'extrême. La violence est déjà présente, le sang coule et rime avec meurtre. C'est un monde qui rime avec "enfer" où la survie des humains est assurée par quelque machine. Enfer jusque dans les patronymes des personnages et des lieux : Nyx, Typhoeus, Scorpionne, Moros, Zelos, l'hôtel des hydres sont autant de noms qui renvoient à la mythologie grecque et plus spécialement à quelques figures ou allégories malfaisantes. Corbeyran nous emmène bien faire un tour en enfer dans ce monde où l'être humain est devenu une marchandise, et dans lequel Nyx, le héros ( l'anti héros) doit survivre en régulant des cibles, c'est à dire en les assassinant. Il doit conjuguer sa vie avec le mystère de sa propre naissance, événement traumatisant et stigmatisant....
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L'univers sale de Marc Moreno touche à l'universel. Beaucoup de trouvailles mêlées, de détails à flairer. le monde futuriste se pare d'affiches rétro; des graffs, des tags, des slogans percent un peu partout, ce qui rend la ville crédible et participe à se plonger dans la grisaille quotidienne. J'adhère plutôt à ce monde, même si je regrette le peu de lumière et d'espoir, un peu trop systématique du steampunk. le genre veut peut-être ça, encore que des respirations soient possibles (au détour d'un bâtiment, d'une forêt, etc.). Ici, les intérieurs, les appartements, les hôtels, même les zones thermales sont sombres et manquent (à mon goût) d'un peu de nuance.

Côté écriture, comme souvent chez lui, la prose d'Eric Corbeyran est à l'épure. Lisible, fluide, elle livre son histoire, mais j'attends toujours plus de tels objets, cette patte d'auteur qui marque et fait passer la saga pour un incontournable du genre. Je reste sur ma faim. Pourquoi pas un langage propre à certains personnages, un parler étrange, ou une forme d'argot ? Ça manque de loufoque dans le verbe, de personnalité, de générosité. le monde décrit suppose des mélanges, des ethnies brouillées, des passerelles génétiques, la langue devrait en être le reflet.

Malgré ces bémols, j'ai pris plaisir à m'y plonger. Ce genre d'ouvrage soulève des interrogations, brasse des thématiques savoureuses et inquiétantes, donne à rebondir. le lecteur est un cannibale qui en veut toujours plus, oubliez que vous resterez sur votre faim, et dévorez.
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Ambrosia (2002) est le premier tome du Régulateur, bande dessinée d'Éric Corbeyran (scénario) et Marc Moreno (dessin). Aristide Nyx est un régulateur, bras armé d'une organisation qui veut renverser le gouvernement. Mais sa situation se complique quand on le charge d'éliminer Ambriosia, une tueuse à gages qui est aussi une amie d'enfance. Un univers steampunk intéressant avec de superbes dessins. L'intrigue est prenante et donne envie de lire la suite.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
La régulation, c'est le dernier rempart de l'individu spolié et démuni face à la barbarie étatique et organisée... c'est combattre le mal par le mal... c'est répondre à une violence implicite qui conduit la population vers une fin inéluctable par une violence explicite, personnelle et à court terme.
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Dans les assemblées orageuses, l'être impartial possède en lui un régulateur puissant dont l'influence peut gagner de proche en proche.
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la vie est une chienne de l enfer et cette putain de societe nous pousse quotidiennement au crime, mais si on nous retire notre liberte, autant abdiquer tout de suite et offrir sa gorge au couperet!
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Parce que ta génération de décérébrés ne sait ni lire ni écrire ni compter, Mitch! et qu'il faut des vieux comme moi pour taper sur les claviers du système!
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"Le suicide est passible de peine de mort."
(...)
Eric CORBEYRAN & Marc MORENO, Le régulateur, tome 1, Ambrosia, 2002, Delcourt (p. 27).
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