Le chant des Stryges (Saison 2), tome 11 : Cellules

Les cellules du titre sont à la fois celles issues de l'ADN des Stryges, qui leur permttent de régénérer, et celle où Nivek se trouve, prisonnier de Sandor G. Weltman.

Nivek doit tendre un piège à Debrah. Weltman lui offre de guérir Melinda en échange de Debrah. En gage de sa bonne foi, Weltman propose de guérir Jill, atteinte du mal que donne le baiser d'un Stryge. Elle reçoit donc sa dose de cellules de Stryges.

Avec Cylinia et Abeau dans les parages, on peut quasiment dire que tout le monde se retrouve au même endroit. Ces deux quasi-immortels trouvent le secret de l'identité de Weltman. Celui-ci laisse planer un doute sur ses intentions réelles.

Un tome qui fournit son quota d'action. On n'entrevoit pas vraiment la suite, mais c'est rythmé et plutôt plaisant. Cela dit, la mise en couleurs ne m'a pas du tout convaincu. Impossible de déterminer ce qui cloche, mais je suis dubitatif. le côté glacé du dessin, la brillance perpétuelle... tout cela ne m'a pas spécialement convaincu.

Ça y est tout le monde est réuni, dans et autour d'un immeuble, d'où l'éternel Sandor G. Weltman dirigerait son empire, en laissant son second le lieutenant Reese exécuter ses basses oeuvres. Nivek va devoir pactiser avec l'ennemi. Les explications finales vont commencer.
Weltman va parler d'ADN, de génome et des propriétés régénératrices des Stryges. Au fait, saviez vous que 20 % du génome est « utile » et que le reste, soit 80 % est non codant, mais que c'est dans ces gènes à priori inutiles que se trouve tout ce qui nous différencie.
Un peu de parlote, beaucoup d'explications, on atteint clairement la fin d'un cycle. Weltman commence à se révéler.
Mine de rien chapeau à Corbeyran pour retomber ainsi sur ses pattes et fournir une intrigue qui, après tant d'épisodes, reste à peu prés logique.

Cellules (2007) est le 11e album du Chant des Stryges, bande dessinée d'Éric Corbeyran (scénario) et Richard Guérineau (dessin). Nivek, retenu par Sandor Weltman, se voit proposer un marché édifiant. La vie de Melinda contre celle de Debrah. Un album prenant et efficace bien servi par des dessins réalistes.

Et voilà ! On s'y attendait, avouons le franchement. Au delà de la trahison de Nivek, qui correspond au caractère du personnage connu pour ces atermoiements multiples, l'identité de sandor Weltmann n'était plus qu'un secret de polichinelle.
Mais la raison de l'acharnement de celui-ci dans sa quête du grimoire est plus romanesque et intéressante. Dans un épisode précédent, un personnage affirmait que la liberté sans le temps ne valait rien, mais cet épisode nous rappelle que le temps nous est précieux parce qu'il est limité. Sinon comme Weltmann il n'est que malédiction.
Un excellent volume qui nous rapproche de la fin du cycle qu'on imagine trépidante.

L'heure n'est plus aux révélations ou aux explications mais bien au choix face à une trahison. Quel choix faire lorsque l'on n'a perdu ce pourquoi on se battait jusqu'ici et que la vengeance court dans notre coeur. Lorsqu'on n'a plus rien à perdre quel autre choix que la trahison pour parvenir à son but ultime!!? L'auteur place ses personnages face à une réalité qui les dépasse et face à un choix impossible à faire, renforçant encore la puissance du méchant de l'histoire, qui nous révèle à quel point il manipule et maitrise totalement tous ses pions. dans ce tome, on prend véritablement la mesure de sa puissance mais également de la tragédie à venir car le méchant de l'histoire est un méchant tragique dans le sens où il a déjà écrit sa propre fin, son propre échec, sa propre perte. reste à découvrir comment l'auteur va nous conter cela.