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EAN : 9782330073589
63 pages
Actes Sud (01/02/2017)
3.73/5   47 notes
Résumé :
Arthur est un bon élève, sérieux, appliqué, discret. Il rêve de devenir médecin. Ennuyeux à mourir dirait sa grande soeur, So. So, elle défie le monde, elle n'a peur de rien. Alors quand elle revient un beau jour, après des années sans nouvelles, et demande à Arthur de l'aider, il ne peut pas refuser. Ils vont profiter de l'absence de leurs parents pour que So fasse une désintox à la maison, "à la dure". Pas de clinique, pas d'aide extérieure. Juste Arthur et du cou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Cinq bassines. De grandes serviettes. Des couvertures. Des chaussettes en laine. Du riz, du gros grain qui ne colle pas à l'estomac et qu'elle pourra vomir. Des médicaments type Xanax ou Lexomil mais ceux-là ont été trop difficiles à se procurer aussi Arthur s'est-il rabattu sur le Doliprane qui restait à la maison et le Valium que Lisa a piqué chez elle. Tout ça pour So, la soeur aînée d'Arthur, qui, après des années de dérive et de désertion du domicile familial, revient. Elle revient de loin aussi, So. Tombée bien bas. Et aujourd'hui, profitant de l'absence de ses parents, elle va tenter de remonter, "à la dure", à la maison, avec l'aide d'Arthur, qui ne pouvait décemment pas abandonner sa soeur...

So vit dans l'extrême, elle a quitté la maison et l'école et est partie on ne sait où avec un mec pas trop fréquentable, un trafiquant de drogue. Elle dérive, au fil des jours puis des mois. Jusqu'à ce point de non-retour. Décidée, sûre d'elle, elle veut en finir avec tout ça et requiert l'assistance de son jeune frère, Arthur. Ce dernier se confie, au fil des pages, sur le parcours de So, ses souffrances, ses manques, le lien indéfectible qui les unit et les terribles jours durant lesquels ils seront livrés à eux-mêmes. Rachel Corenblit nous offre un roman bouleversant sur la drogue et ses méfaits et sur l'amour et l'entraide fraternels. Elle nous plonge dans une ambiance pour le moins tendue et angoissante. L'on suit, jour après jour, cette sombre période et l'on espère plus que tout, pour So et Arthur, une embellie. Les mots, percutants, sonnent juste et l'écriture est haletante.

Merci pour le prêt, Cécile...
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Cinq bassines, des chaussettes chaudes et des couvertures douces en polaire, des draps de rechange, des bouteilles d'eau et des grandes serviettes de plage dont celle que préférait So quand elle était petite, la délavée avec Batman.
A quelle expédition se prépare Arthur en s'équipant ainsi ? A un sauvetage, celui de sa grande soeur, tombée très bas, partie très loin...

Un roman beau et poignant qui traite des dégringolades possibles à l'adolescence, des mauvaises rencontres, de l'amour entre frère et soeur, des liens qui unissent une famille, de la douleur des autres quand l'un va mal.

Une histoire forte, ponctuée de moments intenses et d'images marquantes : « Papa et maman couchés par terre, l'un dans les bras de l'autre. Ils ne m'ont pas remarqué, occupés qu'ils étaient à chuter plus bas que terre. C'est l'effet que ton départ a eu sur eux. Tu leur as coupé les jambes, ils ne tenaient plus debout. »

J'ai pensé à l'excellent roman 'Moi et toi' de Niccolò Ammaniti en lisant cet ouvrage.
A faire découvrir dès 15 ans.
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Après quatre ans d'absence, de souffrances, de dérive, de plongée dans l'enfer de la drogue, Sophie revient au domicile familial pendant les vacances de ses parents partis en vacances. Elle veut décrocher et Arthur, son frère cadet, le narrateur, va l'aider. C'est l'occasion pour eux, des êtres si dissemblables de mieux de se connaître. L'auteur nous fait toucher du doigt combien la descente aux enfers de Sophie a entraîné celle de la famille, celle de ses parents démunis et seuls face à ce drame.
Le monologue d'Arthur se termine sur une note d'espoir, une lueur, une fenêtre ouverte, fragile car on sent bien que Sophie, malgré sa volonté, est loin d'être sortie d'affaire.
Un livre sur la drogue, le lien fraternel, l'entraide humaine, les retrouvailles.
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Arthur rassemble des affaires, façon inventaire à la Prévert.
Ces préparatifs et le soin qu'il y apporte sont tellement intrigants qu'on peut douter de sa santé mentale.
Que se passe-t-il dans sa tête ? Qu'est-il arrivé à ce jeune homme de dix-sept ans et à sa famille ?

Bien que rebuté a priori par le style, j'ai rapidement été intéressé par l'histoire à la fois singulière et banale de la famille d'Arthur.
La souffrance y est omniprésente. La tendresse est là, aussi, tout au long du livre, et jusqu'à la dernière page, en particulier entre Arthur et So, sa soeur aînée.

Ce récit est tellement émouvant que j'ai vite oublié la narration à la deuxième personne du singulier.
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Dans le livre A la dure, Arthur a un soeur, So, qui a une addiction pour la drogue. So demande à Arthur de l'aider à vaincre cette addiction, pendant que leurs parents se sont absentés, elle va venir passer une semaine à leur domicile. Arthur va t-il réussir à sauver sa soeur face a cette addiction ?


J'ai aimé ce livre parce qu'on est intrigué tout au long du livre pour savoir si So va s'en sortir.
Ce livre fait réfléchir sur les conséquences que la drogue peut provoquer sur la vie des jeunes.
Le personnage que j'ai préféré est Arthur le frère car c'est une personne sérieuse, mâture.
J'ai pris plaisir à lire cette histoire car il est facile à comprendre, et il va à l'essentiel.
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C'est l'histoire d'une famille de 2 enfants, 1 garçon et une fille: Arthur et So qui a eu 17ans le jour ou elle est partie de chez ses parents. Pour elle la vie a très mal tourné. Elle a plongé dans la drogue. Lorsque ses parents partent en voyage So revient chez elle en demandant de l'aide à son frère pour essayer de se sortir de la drogue. Pour Arthur cela va être un cauchemar car So a eu des moments de crise car elle était en manque, mais il n'a jamais baissé les bras.
So finira-t-elle par s'en sortir?

j'ai bien aimé ce livre car être plongé dans la drogue peut arriver à n'importe qui mais cette histoire nous montre qu'il peut y avoir des proches pour nous aider. Arthur a aidé sa soeur pour qu'elle s'en sorte, je trouve cela touchant et rassurant .
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critiques presse (1)
Ricochet
07 avril 2017
Un récit sans concession écrit à la première personne à lire pour comprendre et prévenir les différentes dépendances.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
*** attention, spoil sur les thématiques de l'histoire ***

L'année dernière, rappelle-toi, tu étais venue passer quelques jours à la maison. Le grand événement ! On sourit tous les quatre [sur la photo], dans le jardin. Tu as les pupilles comme des soucoupes volantes et nous des tronches de désespérés. A la fin, tu t'es barrée avec la carte bleue de maman. Il a fallu la déclarer volée pour pas que tu vides le compte. Notre terreur suprême. Que tu profites de toutes les économies familiales pour les diluer dans tes veines. Papa a juré que jamais, jamais, il ne voulait te revoir. Que tu n'étais plus sa fille. Reniée, rayée de son testament. Tu pouvais crever la seringue plantée dans le bras, la cervelle cramée, dans les toilettes d'une gare, sous un pont, il s'en foutait. Dans sa chambre, enfermé comme un ado qui boude, je l'ai entendu pleurer. Il est radin, papa, et il ne tient pas ses promesses. Dès que tu appelles, il te demande si tu veux passer à la maison. Presque, il te supplie. Il oublie tous les sales coups que tu as pu nous faire, les coups tordus, les mensonges, la carte bleue, la télé, les bijoux, les téléphones.
(p. 11-12)
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Vingt-cinq ans qu'ils [papa et maman] sont ensemble. Parfois, je me dis que pour vivre avec quelqu'un un quart de siècle, il ne faut pas être humain. Nos parents sont des extraterrestres qui n'ont pas compris que la monogamie, c'était valable quand les hommes avaient une espérance de vie réduite. Comme pendant l'Antiquité ou au Moyen Âge. Tu vivais jusqu'à quarante ans maxi, tu n'avis pas le temps de laisser s'effriter ton amour. Tu pouvais y croire encore. De nos jours, tu as le temps d'expérimenter cinquante façons d'aimer. Cinquante histoires d'amour. C'est mathématique.
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Pour leurs vingt-cinq de mariage, papa et maman n'ont rien voulu organiser. Discrétion absolue. Pas de grand banquet, pas de soirée méchoui avec toute la famille, pas de salle des fêtes réservée dans un bled à la campagne. Pas de ballons à gonfler, pas de confettis à lâcher ni de discours à élaborer. Le grand silence, l'omerta. C'est facile à comprendre. Tu n'aurais pas été là. Une fête sans toi, c'était comme avouer à la face du monde leur échec, leur drame, leur malheur, leur tristesse.
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Papa a juré que jamais, jamais, il ne voulait te revoir. Que tu n'étais plus sa fille. Reniée, rayée de son testament. Tu pouvais crever la seringue plantée dans le bras, la cervelle cramée, dans les toilettes d'une gare, sous un pont, il s'en foutait. Dans sa chambre, enfermé comme un ado qui boude, je l'ai entendu pleurer. Il est radin, papa, et il ne tient pas ses promesses. Dès que tu appelles, il te demande si tu veux passer à la maison. Presque, il te supplie. Il oublie tous les sales coups que tu as pu nous faire, les coups tordus, les mensonges, la carte bleue, la télé, les bijoux, les téléphones.
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Vingt-cinq ans qu'ils sont ensemble. Parfois, je me dis que pour vivre avec quelqu'un un quart de siècle, il ne faut pas être humain. Nos parents sont des extraterrestres qui n'ont pas compris que la monogamie, c'était valable quand les hommes avaient une espérance de vie réduite. Comme pendant l'Antiquité ou au Moyen Âge. Tu vivais jusqu'à quarante ans maxi, tu n'avais pas le temps de laisser s'effriter ton amour. Tu pouvais y croire encore. De nos jours, tu as le temps d'expérimenter cinquante façons d'aimer. Cinquante histoires d'amour. C'est mathématique.
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