Esther Mahé est la propriétaire d'une chambre d'hôtes. C'est la veille de la Pentecôte et elle attend ses locataires, des membres d'une chorale qui doivent faire un concert le soir même et repartir dès le lendemain.
Entretemps Yves Lebré ressort de prison. 8 ans d'enfermement c'est long. Ses anciens collègues marins-pêcheurs l'avaient tous enfoncé lors de son procès. Bernard, le mari d'Esther, faisait partie du nombre. A présent dans la marine de commerce il est absent plusieurs mois d'affilée.
Yves revient sur l'Île de Bréhat avec l'intention de retrouver du travail mais aussi pour se venger.
Bernard Mahé revient lui aussi. Pour une fois il n'a pas prévenu Esther de son arrivée. Il a reçu des lettres anonymes lui disant que sa femme le trompe. Il espère quoi au juste ? Trouver des preuves ? La prendre en flagrant délit ?
Les heures passent et
Michèle Corfdir fait avancer ses personnages sur l'échiquier de l'énigme.
On fait connaissance avec les voisins proches de la propriété d'Esther.
Louise qui souffre d'une maladie neuro-dégénérative et qui était très proche de la première femme de Bernard.
Olga, une ancienne journaliste, assez " brut de décoffrage ".
Enfin le petit Jérôme en vacances chez ses grands-parents. Il est en fauteuil roulant et passe son temps à observer l'océan avec ses jumelles.
Un clin d'oeil rapide en passant au film " Fenêtre sur cour " mais sinon ça s'arrête là.
Esther est enlevée en fin d'après-midi.
Qui l'a enlevée et dans quel but ?
Est-ce Yves, Louise qui n'a plus sa tête, Mariannig amoureuse de Bernard depuis toujours ou quelqu'un qui se serait infiltré parmi les membres de la chorale ?
Est-ce une vengeance contre Esther ou contre Bernard ?
Bref on suit un peu bêtement le cours des événements, on se laisse non moins bêtement trimballer dans ce
Chasse à corps à Bréhat qui ne laissera pas de souvenirs impérissables.
A part Jérôme et Olga les personnages ne sont guère attachants. Esther encore moins que les autres.
Un polar qui se lit facilement malgré une intrigue aux ficelles un peu grosses, des personnages peu crédibles, des situations irréalistes.
Par contre une belle plume de l'auteure qui décrit à merveille le monde de la mer, les descriptions de paysages.
C'est d'ailleurs dans une mer auréolée de brume que va s'achever cette balade à Bréhat. Pour autant je n'ai pas retrouvé les ingrédients qui ont fait le succès de ses romans "
le Crabe, tome 1 " et "
le Crabe, tome 2 : Larmes de Fond ou le retour du Crabe ".