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Corneille : Théâtre - Flammarion tome 1 sur 3

Jacques Maurens (Éditeur scientifique)Arnaud Welfringer (Éditeur scientifique)
EAN : 9782080712813
692 pages
Flammarion (14/06/2006)
3.97/5   18 notes
Résumé :
" Corneille est établi dans les esprits comme un auteur de tragédies, qui aurait d'abord jeté sa gourme avec quelque verve et plus tard se serait deux ou trois fois délassé à des divertissements semblables, d'ailleurs sans grande portée. Ce mot de tragédie, comme un sombre soleil, noie de son éclat tout ce qui l'entoure. Or, on pourrait, avec moins de paradoxe qu'il ne semble, renverser la proposition : Corneille est un auteur de comédies héroïques, qui a réussi qu... >Voir plus
Que lire après Théâtre - Flammarion 01 : Mélite - La Veuve - La Galerie du palais - La Suivante - La Place royale - L'illusion comique - Le Menteur - La Suite du MenteurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
La Suivante

Ce n'est pas la plus grande ni le plus connue des pièces de Corneille, elle est cependant loin d'être sans intérêt. On passe de l' amour courtois Qu'en l'attente de ce qu'on aime Une heure est fâcheuse à passer! Qu'elle ennuie une amour extrême Qui ne voit son objet que des yeux du penser!
À des scènes dont la légereté n'est pas très éloignée du Shakespeare de Much ado about nothing

Clarimond Ces dédains rigoureux dureront-ils toujours ?

Daphnis Non, ils ne dureront qu'autant que vos amours.

Clarimond C'est prescrire à mes feux des lois bien inhumaines !

Daphnis Faites finir vos feux, je finirai leurs peines.

Clarimond le moyen de forcer mon inclination ?

Daphnis le moyen de souffrir votre obstination ?

Clarimond Qui ne s'obstinerait en vous voyant si belle ?

Daphnis Qui vous pourrait aimer vous voyant si rebelle ? ...

Et cela continue ainsi pendant toute le seconde scène du troisième acte...

L'intrigue est assez abracadabrantesque, mais lisons cette pièce pour notre grand plaisir...
Lien : http://holophernes.over-blog..
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La farce s'en va et le jeu de paume offre sa première comédie de moeurs.

Metz crée son parlement, Saint Eustache s'achève aux pavés de Paris et Saint Pierre de Rome reçoit les talents de le Bernin.

Pendant ce temps, Eraste et Mélite se cherchent de stratagèmes en fausses lettres.

Amours et désespoirs se mêlent à la fourbe des uns et des autres.

Remords et pardons à découvrir dans ces actes d'un nouveau genre.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
DAPHNIS : Amarante, vraiment vous êtes fort jolie,
Vous n'égayez pas mal votre mélancolie,
Dans ce jaloux chagrin qui tient vos sens saisis,
Vos divertissements sont assez bien choisis.
Votre esprit pour vous-même a force complaisance
De me faire l'objet de votre médisance,
Et pour donner couleur à vos détractions
Vous lisez fort avant dans mes intentions.

(LA SUIVANTE, Acte III, Scène X, v. 965-972).
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MATAMORE

Quand je veux j'épouvante, et quand je veux je charme,
Et, selon qu'il me plaît, je remplis tour à tour
Les hommes de terreur, et les femmes d'amour.
Du temps que ma beauté m'était inséparable,
Leurs persécutions me rendaient misérable.
Je ne pouvais sortir sans les faire pâmer ; Mille mouraient par jour à force de m'aimer ;
J' avais des rendez-vous de toutes les princesses ;
Les reines à l'envi mendiaient mes caresses ;
Celle d’Éthiopie et celle du Japon
Dans leurs soupirs d'amour ne mêlaient que mon nom ;
De passion pour moi deux sultanes troublèrent ;
Deux autres pour me voir du sérail s'échappèrent ;
J'en fus mal quelque temps avec le grand Seigneur.
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Nous donnons bien souvent de divers noms aux choses :
Des épines pour moi, vous les nommez des roses ;
Ce que vous appelez service, affection,
Je l'appelle supplice et persécution.
Chacun dans sa croyance également s'obstine.
Vous pensez m'obliger d'un feu qui m'assassine ;
Et ce que vous jugez digne du plus haut prix
Ne mérite, à mon gré, que haine et que mépris.
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Mon heur et mon repos, que je ne puis trahir :
Ce que vous appelez un heureux Hyménée
N'est pour moi qu'un enfer si j'y suis condamnée

Géronte :
Ah ! Qu'il en est encor de mieux faites que vous
Qui se voudraient bien voir dans un enfer si doux !
Après tout, je le veux, cédez à ma puissance.
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C'est comme il faut choisir. Un amour véritable
S'attache seulement à ce qu'il voit aimable.
Qui regarde les biens ou la condition
N'a qu'un amour avare, ou plein d'ambition,
Et souille lâchement par ce mélange infâme
Les plus nobles désirs qu'enfante une belle âme.
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Vidéo de Pierre Corneille
Lecture par l'auteur
Rencontre animée par Marie-Madeleine Rigopoulos
« Ce livre est un ensemble de nouvelles autobiographiques, classées par âge de la vie, de la petite enfance à aujourd'hui. Ces nouvelles sont souvent, pas toujours, des mésaventures dans lesquelles j'éprouve peur et honte, qui me sont assez naturelles et me donnent paradoxalement l'énergie d'écrire. Scènes de gêne ou de honte, scènes de culpabilité, scènes chargées de remords et de ridicule, mais aussi scènes, plus rares forcément, de pur bonheur, comme celle qui donne son nom au livre, Célidan disparu : personnage à la fois pusillanime et enflammé d'une pièce de Corneille que j'ai jouée à mes débuts d'acteur, dont je découvris lors de l'audition pour l'obtenir, qu'il me révélait à moi-même, et faisait de moi un acteur heureux. »
Denis Podalydès
À lire – Denis Podalydès, Célidan disparu, Mercure de France, 2022.
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