Les aventures de Sharpe, tome 4 : L'épée de Sharpe

Quatrième tome des aventures de Sharpe.
Ne vous fiez pas aux numéros qui correspondent à un ordre chronologique des aventures de sharpe, donc totalement artificiel, et non à l'ordre d'écriture, le seul qui vaille. de toute façon, en français, seuls les 6 premiers (dans l'ordre de parution) ont été traduits.

Dans cet opus, campagne de Salamanque et batailles des Arapiles en 1812. Mais pour cet épisode, le background historique est pour moi relégué au second plan au profit d'une histoire plus personnelle.
Des passages, par contre, particulièrement instructifs sur les hôpitaux militaires de l'époque, triste réalité de la guerre, des blessés, des morts en sursis. Ou pour citer l'auteur, dans cette guerre où le soldat se sent devenir un dieu, envahit d'un sentiment de gloire irrésistible durant quelques minutes, juste avant qu'une balle ne transforme le dieu en cadavre ensanglanté.

Encore dans ce tome, une histoire d'amour, de fesses, pour notre héros, pourtant désormais marié, le saligaud…
Moins de scènes de combats (Sharpe sera gravement blessé) et du coup, une dimension épique moins présente mais une lecture toujours aussi divertissante et prenante même si un ton au-dessous des trois premiers malgré tout.

Salamanque, été 1812 : les soldats de Napoléon affrontent la guérilla espagnole aidée par les Portugais et les Anglais, notamment l'armée du général Wellington.
Le capitaine Richard Sharpe poursuit l'espion français, le colonel Ledoux, dont il convoite la légendaire et magnifique épée, la Kligenthal. Alors qu'il venait de le capturer, son prisonnier réussit à lui échapper. Tout en participant aux nombreuses batailles, Sharpe continue à rechercher le colonel Ledoux car la vie de leur informateur "El Mirador" et la sécurité de tout leur réseau d'espionnage en dépendent.
Dans cette épopée romanesque autour de son valeureux héros, Bernard Cornwell donne vie à la réalité historique, il reconstitue pour nous l'atmosphère des champs de bataille, on croirait presque sentir la poudre et entendre les cliquetis des épées ou le fracas des boulets de canon. Mais si j'ai suivi avec intérêt les aventures de Richard Sharpe j'ai parfois trouvé un peu longues les scènes de bataille...

Bernard Cornwell. L'épée de Sharpe. Ed Nimrod. 320 p. 4,5/5.
Combats, perfidie amour pour ce bon tome, le 4ème sur 6 traduits sur les 22 de la série en anglais.
Quelques détails : chapitre 18 excellent. Les 16 et 17 auraient gagné à être plus courts.
Quelques questions : pourquoi partir à l'assaut des forts sans les canonner ?
Pourquoi ne pas avoir attaqué protégé par un nuage de fumée ?
Les instructions de Sharpe : Entourer les forts afin de ne laisser passer personne et capturer Leroux. Or il va à l'assaut avec ses hommes…La totalité ? Qui reste ? Non expliqué.
Très distrayant comme d'habitude.