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EAN : 9782875152480
368 pages
Ixelles éditions (18/02/2015)
3.83/5   15 notes
Résumé :
Le meilleur récit de batailles que j'aie jamais lu, passé ou présent. Cornwell fait véritablement revivre l'Histoire. Georges R.R. MartinLe 18 juin 1815, les armées de la France, de la Grande-Bretagne et de la Prusse se rejoignent au creux d'une vallée tranquille et verdoyante du sud de Bruxelles. Dans les journées précédentes, l'armée française a battu les Anglais au carrefour de Quatre-Bras, sur la commune de Genappe, et les Prussiens à Ligny. Les Alliés battent e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Un combat, un récit.

Waterloo. La victoire de Wellington sur Napoléon. Vraiment ?

Plus qu'une histoire romancée de l'une des plus célèbre bataille de l'histoire guerrière franco-britannique, un récit, presque heure par heure de cette défaite, victoire (tout dépend du côté duquel on se place).
Loin de tout chauvinisme exacerbé Cornwell nous livre un récit imagé, donnant la parole tout à tour aux généraux et aux simples officiers, tellement les sources sur cette bataille sont nombreuses.
Loin d'une bataille gagnée haut la main par un super Wellington, une boucherie de part et d'autre, des erreurs de part et d'autre dont certaines furent payantes. Une réhabilitation des prussiens. Un juste retour de l'histoire ou parfois un ou plusieurs « détails » auraient pu faire basculer la victoire dans l'autre camp.

Intéressant à lire ? Oui, Répétitif et limite soporifique ? Hélas, oui aussi.
Plus habitué à l'histoire romancée des batailles décrites par Cornwell comme Azincourt par exemple, ce que je voulais moi, c'était voir Sharpe à Waterloo… le livre existe, mais malheureusement pas en français.

D'ailleurs, énième coup de gueule contre les auteurs français. Pourquoi dois-je attaquer la littérature anglo-saxonne pour avoir ma ration de sang frais ? Ils sont où les auteurs français capable de me faire un Sharpe français dans l'armée de Napoléon au temps de ses victoires ? Ou un autre durant la guerre de 100 ans ? Parce que même si on s'est pris des raclées durant ce conflit, s'il a duré près de 116 ans, c'est qu'on n'a pas été que des quiches non ?
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Si vous ne deviez lire qu'un seul livre sur la bataille de Waterloo.

Le récit détaillé de Bernard Cornwell alterne les points de vue du stratege - en l'occurrence celui de Napoléon et de Wellington - avec celui des soldats et officiers, tant francais que britanniques, qui ont participé. A la différence des récits habituels de la bataille, celui-ci ne tente pas d'expliquer la défaite de Napoléon par les quelques erreurs tactiques commises (par exemple la ferme Hougoumont), mais par son exces de confiance et la réticence résultante a mener la bataille au-dela de la mise en fuite des armées britannique et prussienne. A la veille de la bataille en effet, Napoléon crut que ces ennemis faisaient retraite chacun de son coté et il en fut heureux au point de ne pas meme songer a les poursuivre. Cet exces de confiance était-il du a l'orgueil ou, au contraire, au désir de gagner la bataille sans humilier l'Angleterre, afin de donner ses chances a une réconciliation ultérieure, on ne le saura jamais.

Ce n'est que lorsqu'il s'apercut de son erreur d'interprétation des mouvements ennemis, avec plusieurs heures de retard, qu'il se décida a lancer ses forces a l'attaque. Ces heures de retard avaient cependant permis a Wellington de se choisir une position avantageuse et a Blücher (commandant l'armée prussienne) de revenir presque en catimini vers le champ de bataille apres avoir réussi a fausser compagnie (?!) avec ses 115 mille soldats au maladroit (?) Grouchy et ses trente mille soldats qui feront ainsi grandement défaut a Napoléon lors de la bataille contre Wellington. Beaucoup se sont demandé par la suite si Grouchy, marquis de son état, n'avait pas trahi Napoléon et une telle trahison me parait plus vraisemblable que la version selon laquelle il aurait perdu le contact avec la lente armée prussienne.

L'erreur d'appréciation de Napoléon confondant ses reves avec la réalité - le retrait des armées britannique et prussienne avec un repli stratégique - me parait donc la cause fondamentale de cette défaite tragique, meme si l'on peut imaginer qu'un Grouchy plus futé ou plus fidele, un Ney moins stupide, et peut-etre un Murat qui n'aurait pas brillé par son absence auraient pu encore tout changer. Cela dit, une fois commise l'erreur d'appréciation initiale, il parait quasi certain que Napoléon aurait pu enfoncer les lignes de Wellington si les trente mille hommes de Grouchy ne s'étaient pas si curieusement évaporés dans la nature.

On le sait aujourd'hui, ses problemes de santé ont également eu une part dans la défaite de Napoléon a Waterloo. Il avait en effet, ce jour-la, une douloureuse crise d'hémorroides qui l'empechait de monter a cheval et donc de se déplacer comme il en avait l'habitude afin de constater de visu la réalité du terrain et l'évolution de la situation. Wellington n'avait pas ce probleme, lui, et il en a pleinement profité ce jour-la.

Waterloo, c'est finalement la quintessence de Napoléon. D'abord le cérébral qui organise a l'avance la bataille et se garde d'y prendre part de trop pres afin de toujours etre en mesure de la suivre dans sa globalité. Et puis le joueur qui n'hésite pas a sacrifier sa cavalerie afin de permettre a son artillerie de pilonner les anglais obligés de se maintenir en carré. Enfin peut-etre le Narcisse pour qui l'adoration des grognards de la Garde Impériale est si précieuse qu'il ne les envoie dans la bataille (et la mort) que lorsqu'il est trop tard. Face a Napoléon, on voit un Wellington peut-etre moins génial mais plus sympathique car plus proche de ses soldats et s'efforcant d'etre partout a la fois au prix de sa propre sécurité. Il est a noter aussi que, a la différence de Wellington, Napoléon n'a pas montré par la suite de grands regrets pour les vies gaspillées dans cette bataille...

Waterloo sonna aussi le glas de la légende de la Garde Impériale - "les Immortels" - qui se débanda lors des assauts finaux contre les meilleures troupes de Wellington. Seul le carré du général Cambronne avec ses grognards survivants de la "vieille garde" ont sauvé l'honneur en refusant de céder a la panique et meme de se rendre. Il est vrai toutefois que la Garde présente a Waterloo était en grande partie neuve, beaucoup des grognards expérimentés ayant péri trois ans auparavant lors de la retraite russe.

En un mot comme en cent, un livre magistral.
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Plus essais historique que novélisation de la bataille de Waterloo, cet écrit de Bernard Cornwell n'est pas dénué pour autant d'une certaine puissance narrative.
Le parti pris de l'auteur consiste ici à nous faire revivre de l'intérieur tous les moments clefs quasiment heure par heure des quatre jours de carnage, les faits nous sont transmis selon différents points de vue et surtout de chaque bord, l'ouvrage regorge des multiples témoignages de soldats, d'officiers ayant survécu à la guerre et se faisant l'écho des combats ...

Un peu à la manière d'une caméra dynamique virevoltant au-dessus du chaos, l'auteur fait vivre avec une certaine proximité l'horreur ambiante, certains passages comme notamment la charge de la cavalerie française sur les "carrés" de Wellington lors de la bataille des "quatre bras" avec ce que cela implique en matière de pertes humaines et animales, ou bien, sous les tambours la dernière marche de la garde impériale gravissant le mont saint jean sous le feu nourrit de l'artillerie de la coalition anglo-néerlandaise ...

Le récit est donc rédigé chronologiquement, il est agrémenté de multiples cartes détaillant les différents champs de bataille ainsi que l'évolution du déploiement des troupes.
Si Bernard Cornwell ne tarit pas d'éloges sur l'héroïsme dont font preuves les hommes impliqués dans les différents combats et notamment du côté français avec l'admiration dont il semble portés aux différents bataillons de cuirassiers, dragons, immortels, gardes impériaux..., il est beaucoup plus critique sur les égarements stratégiques au niveau de l'état-major de l'armée française.

Si du côté de la "belle alliance", pour justifier des faits de guerre, des stratégies, des déploiements, il reprend surtout l'analyse et les explications qu'en donnera Wellington dans ses mémoires par la suite, du point de vue des forces de Napoléon, Cornwell en tant qu'historien interprète et soulève plusieurs fois le manque de communication entre Napoléon et ses généraux, l'attentisme de l'empereur, l'insuffisance tactique de certains grands officiers comme le maréchal Ney que les faits semblent impitoyablement accablés...

N'étant pas expert en la matière, peut-être pour certains, Cornwell manquera un peu d'objectivité en élevant Wellington au rang de super-général par sa gestion de la bataille qui le vrra oposer à la meilleure armée du monde, aux meilleurs soldats du continent, mais force est de constater, en recoupant avec d'autres sources historiques, Waterloo c'est avant tout un enchainement de mauvaises décisions des généraux de l'empire et un entêtement jusqu'au-boutiste dans des manoeuvres parfois suicidaires.

Waterloo de Bernard Cornwell est un ouvrage qui permet de se replonger dans cet évènement historique majeur qui fête ses 200 ans cette année, avec un traitement plutot original et vivant, dont le dénouement aura profondément influé sur la géopolitique mondiale.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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La bataille de Waterloo se déroula du 16 au 18 juin 1815, en Belgique, à vingt kilomètres au sud de Bruxelles, dans l'actuelle province du Brabant wallon. Elle opposa l'armée française dite « Armée du Nord », dirigée par l'empereur Napoléon Ier, à l'armée des Alliés, menée par le duc de Wellington et composée de Britanniques, d'Allemands (contingents du Hanovre, du Brunswick et du Nassau) et de Néerlandais (unités belges et hollandaises), rejointe par l'armée prussienne commandée par le maréchal Blücher. Elle s'est achevée par la défaite décisive de l'armée française. Cette bataille fut la dernière à laquelle prit part personnellement Napoléon, qui venait de reprendre le pouvoir en France trois mois plus tôt. Elle marqua ainsi la fin de la période dite des « Cent-Jours ». Napoléon dut en effet abdiquer quatre jours plus tard à son retour à Paris, le 22 juin, face au manque de soutien général avant de finir, déporté sur l'île de Sainte-Hélène.
« Waterloo, chroniques d'une bataille légendaire » est un essai historique très bien documenté et assez agréable à lire en dépit de la difficulté particulière d'une description de bataille presque impossible à réaliser. Napoléon tenta un ultime coup de bluff, étant déjà en infériorité numérique face aux deux armées ennemies. Il accumula les occasions ratées et les erreurs de commandement. La responsabilité de Ney et de Grouchy dans cette défaite est parfaitement établie. Même le ciel s'en mêla en déclenchant des trombes d'eau qui génèrent artilleurs et cavaliers. Cette bataille fut une terrible boucherie où des dizaines de milliers d'hommes moururent pour rien. L'empereur espérait pouvoir battre dans un premier temps les Anglais pour ne faire qu'une bouchée des Prussiens dans un second, ce qui ne se produisit pas. Il envoya sa cavalerie contre des carrés de fantassins bien retranchés contre lesquels elle ne pouvait pas grand-chose et finalement sa garde impériale dans un dernier assaut désespéré. Eut-il, par miracle, remporté la victoire que cela n'aurait rien changé à son destin, les armées russes et autrichiennes étant aussi en marche contre nous. Dans cet ouvrage objectif, le lecteur apprendra énormément de choses sur cet épisode tragique de l'histoire de France, comme le fait que beaucoup de femmes et d'enfants de soldats pouvaient suivre l'armée, ou que Victor Hugo raconta pas mal de choses fausses sur cette bataille ou encore que les Prussiens voulurent se venger en faisant sauter le pont d'Iéna à Paris et que celui-ci ne fut sauvé que par l'obstination d'une sentinelle britannique qui refusa de quitter son poste ! de nombreuses cartes et une importante bibliographie complètent ce livre assez technique mais agrémenté par beaucoup de témoignages de soldats.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Ces chroniques racontent... la bataille de Waterloo. (jusque là tout le monde s'en doutait).

Je ne parlerai pas de l'absurdité de cette bataille, tous les conflits armés, il me semble, sont absurdes.
Cette bataille de Waterloo est d'autant plus absurde que l'auteur explique qu'à un moment donné le duc de Wellington a eu l'opportunité d'abattre Napoléon et qu'il ne l'a pas fait car, d'après lui, il n'était pas là pour tuer un empereur. Pensons alors à tous ces jeunes gens tués ou mortellement blessés lors de ce conflit.

L'auteur raconte, donc, heure après heure, l'histoire de cette mythique bataille.

J'ai du survoler certaines parties du bouquin car, comme le dit l'auteur, il est difficile de raconter une bataille et j'ai trouvé "lourd" le récit des différentes stratégies.
En effet, les notions de bataillons, corps, divisions me sont étrangères et, par conséquent, je n'ai pas toujours perçu la stratégie et les enjeux mis en place.

Néanmoins, j'ai beaucoup appris sur l'importance de disposer les troupes en ligne ou en carré ainsi que sur la vie sur les champs de bataille.
J'ai aussi apprécié la façon dont l'auteur rédige ses chroniques. Elles sont incroyablement documentées et agrémentées de témoignages ce qui les rend très dynamiques.

Enfin, l'auteur conclut sur différentes hypothèses quant au vainqueur de cette bataille (y a t'il un vainqueur ? ) et, de nouveau, il s'appuie sur des faits, des études, des témoignages.

Je pense que Bernard Cronwell, dont c'était mon premier bouquin, ne laisse rien au hasard.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Alors commence un vrai carnage ; chacun se voit séparé de ses camarades et se bat pour son propre compte. Le sabre, la baïonnette s’ouvrent un passage dans les chairs palpitantes, car on est trop rapproché les uns des autres pour faire usage des armes à feu.
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Une partie non négligeable des forces de Von Blücher était constituée de troupes inexpérimentées capables de réaliser deux manœuvres élémentaires : avancer dans le désordre et reculer dans le chaos.
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Mercer pensa donc qu'il devait donner l'exemple en chevauchant sa monture devant les gueules de ses canons :
"Cela tranquillisa mes hommes. Mais les grands messieurs bleus (français), me voyant ainsi les défier, me prirent immédiatement pour cible et commencèrent un véritable exercice pour montrer quels mauvais tireurs ils étaient et prouver la vérité du vieux proverbe de l'artillerie : "plus vous êtes près, plus vous êtes en sûreté." Un gaillard me fit flancher, mais il me manqua. Aussi je le menaçais du doigt, l'appelant coquin, etc. La canaille se mit à ricaner tout en rechargeant son arme et en me visant de nouveau... Comme pour prolonger mon tourment, il mit terriblement longtemps à viser. Pour moi, cela sembla un siècle. Partout où je me tournais je voyais la bouche de son infernale carabine qui me suivait. Enfin le coup partit, la balle siffla près de ma nuque. "
(ndr : passage cité des écrits du capitaine Mercer)
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J’ignore ce qu’est perdre une bataille, mais rien n’est certainement plus douloureux que d’en gagner une en perdant tant d’amis.
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Ce n’est pas parce que le message est bien parti que l’on est sûr qu’il est bien arrivé.
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