De silence et de sang, tome 2 : Mulberry Street

Cette critique concerne l'ensemble de la série.
Deux jeunes journalistes désirent interroger un confrère retraité qui a longtemps côtoyé le milieu mafieux aux Etats-Unis. A travers les propos tenus par Ciro Villanova, nous sommes plongés dans la première partie du XXe siècle.
Bien que la série contienne 14 tomes, il y a clairement deux parties. La première partie, constituée des 10 premiers tomes, est menée par le duo François Corteggiani et Marc Malèk ; ce dernier laissant le crayon à Jean-Yves Mitton à partir du 4e album. Ces volumes sont très riches sur tous les points : le scénario est très dynamique, les personnages sont complexes, les passages entre les époques sont fluides. le tout est parfaitement illustré : les dessins parviennent à rendre une atmosphère tendue lorsque nous sommes plongés dans les méandres mafieux et beaucoup plus tranquille et sereine quand les caméras sont fixées sur Ciro Villanova. Ces 10 albums sont les meilleurs de la série.
Les 4 derniers albums, de François Corteggiani et Emanuele Barison, ne sont pas à la hauteur des précédents. La mafia italienne est délaissée au profit de la mafia russe et marseillaise. Personnellement, j'ai moins apprécié le travail de Barison par rapport à ses devanciers. En ce qui concerne le scénario, celui-ci est moins dense et les personnages sont plus insipides.
Je recommande vivement la lecture des 10 premiers tomes de cette série. Les 4 suivants ne sont pas utiles pour comprendre la série car elle en constitue une à part entière mais de moins bonne facture.